Dans la Rome antique, les citoyens fêtaient les Saturnales : d'abord du 17 au 21 décembre, puis plus tard du 17 au 24 décembre, les hommes et les femmes portaient des guirlandes autour du cou et s'offraient toutes sortes de cadeaux. Les gens sacrifiaient aussi symboliquement un mannequin représentant un jeune homme, pensant ainsi transmettre la vitalité du personnage à la nouvelle année.
Attestée à Rome, sous le pontificat de l'évêque Libère (entre 352 et 366), une fête de l'incarnation du Sauveur se déroule le 25 décembre à l'occasion de laquelle l'évêque rassemble les chrétiens dans la basilique nouvellement construite au Vatican, achevée en 354, dans un cadre plus général qui apparaît comme celui de la constitution d'un calendrier liturgique destiné à concurrencer, à Rome, les réjouissances païennes.
Les premières crèches ressemblant à celles que nous connaissons (mise en scène occasionnelle et passagère de la Nativité non plus sur des peintures, fresques, mosaïques ou bas-reliefs mais avec des statues « indépendantes ») font leur apparition dans les églises et les couvents au xvie siècle, d'abord en Italie69. Elles se répandent dans les demeures d'aristocrates au xviie siècle, époque à laquelle Noël devient non seulement une fête religieuse célébrée à l'église mais aussi une fête familiale plus intime70.
Dans les pays réformés, les célébrations de Noël, fête jugée trop païenne ou trop catholique, sont limitées. Interdites en Angleterre à partir de 1647, elles sont rétablies en 1660 mais restent mal vues de la majorité du clergé anglais. En Amérique du Nord à Boston, les premiers colons interdisent les célébrations de Noël. L'interdit sera levé en 1681.
Bien qu’elle demeure essentiellement religieuse tout au long de la Nouvelle-France, la fête de Noël prend du faste avec le temps. « La crèche fait son apparition, ainsi que l’enfant Jésus en cire. Elle devient peu à peu aussi une occasion de réjouissances. Les communautés religieuses confectionnent des gâteries pour les enfants, la messe de minuit devient un événement social d’importance auquel on assiste dans ses plus beaux vêtements. Le clergé se plaint même que des ivrognes viennent perturber les célébrations religieuses. »
La conquête de la Nouvelle-France par les Britanniques aura peu d’effet sur la manière dont est célébrée la fête de Noël au Canada français, sinon de permettre l’introduction du sapin de Noël. « Le sapin de Noël était alors une tradition essentiellement allemande. Le premier sapin de Noël a vu le jour à Sorel en 1781, grâce à l’initiative d’un général britannique d’origine allemande. »
Et au 20è siècle, Noël devient la fête à laquelle nous sommes habitués aujourd'hui; sapin, décorations, échange de cadeaux enveloppés, repas somptueux, et enfants aux yeux plein d'étoiles.
Aujourd'hui je vous propose en images, un retour vers un passé pas si lointain où l'on voit des gens se préparer à la période des Fêtes.
Attestée à Rome, sous le pontificat de l'évêque Libère (entre 352 et 366), une fête de l'incarnation du Sauveur se déroule le 25 décembre à l'occasion de laquelle l'évêque rassemble les chrétiens dans la basilique nouvellement construite au Vatican, achevée en 354, dans un cadre plus général qui apparaît comme celui de la constitution d'un calendrier liturgique destiné à concurrencer, à Rome, les réjouissances païennes.
Les premières crèches ressemblant à celles que nous connaissons (mise en scène occasionnelle et passagère de la Nativité non plus sur des peintures, fresques, mosaïques ou bas-reliefs mais avec des statues « indépendantes ») font leur apparition dans les églises et les couvents au xvie siècle, d'abord en Italie69. Elles se répandent dans les demeures d'aristocrates au xviie siècle, époque à laquelle Noël devient non seulement une fête religieuse célébrée à l'église mais aussi une fête familiale plus intime70.
Dans les pays réformés, les célébrations de Noël, fête jugée trop païenne ou trop catholique, sont limitées. Interdites en Angleterre à partir de 1647, elles sont rétablies en 1660 mais restent mal vues de la majorité du clergé anglais. En Amérique du Nord à Boston, les premiers colons interdisent les célébrations de Noël. L'interdit sera levé en 1681.
Bien qu’elle demeure essentiellement religieuse tout au long de la Nouvelle-France, la fête de Noël prend du faste avec le temps. « La crèche fait son apparition, ainsi que l’enfant Jésus en cire. Elle devient peu à peu aussi une occasion de réjouissances. Les communautés religieuses confectionnent des gâteries pour les enfants, la messe de minuit devient un événement social d’importance auquel on assiste dans ses plus beaux vêtements. Le clergé se plaint même que des ivrognes viennent perturber les célébrations religieuses. »
La conquête de la Nouvelle-France par les Britanniques aura peu d’effet sur la manière dont est célébrée la fête de Noël au Canada français, sinon de permettre l’introduction du sapin de Noël. « Le sapin de Noël était alors une tradition essentiellement allemande. Le premier sapin de Noël a vu le jour à Sorel en 1781, grâce à l’initiative d’un général britannique d’origine allemande. »
Et au 20è siècle, Noël devient la fête à laquelle nous sommes habitués aujourd'hui; sapin, décorations, échange de cadeaux enveloppés, repas somptueux, et enfants aux yeux plein d'étoiles.
Aujourd'hui je vous propose en images, un retour vers un passé pas si lointain où l'on voit des gens se préparer à la période des Fêtes.
Pour cette famille au matin de Noël, un arbre relativement modeste, mais au pied duquel on peut voir un jeu de croquet, Helipse Croquet, ainsi qu'une magnifique maison de poupées. Si certains jouets pouvaient être achetés dans des boutiques, d'autres étaient fabriqués par des artisans habiles.
Il serait difficile de dire avec exactitude d'où vient cette magnifique tradition d'avoir un train électrique au pied de l'arbre de Noël. Le train ne semble pas électrique, mais plutôt mû par un mécanisme à remontoir, ce qui faisait du train un cadeau beaucoup moins dispendieux. Il se trouve néanmoins au milieu d'un superbe diorama où l'on peut voir des petits personnages, quelques accessoires, ainsi qu'un maison, à gauche.
Facile de déterminer ici qu'il s'agit d'une famille fort aisée. Il y a d'abord ce gigantesque sapin bien garni de décorations de tous genres. Puis, les cadeaux. Nombreux. On note un camion de pompiers, une voiturette à pédale, un ballon, une brouette en métal, un camion, et d'autres qu'il est un peu difficile d'identifier. Chose certaine, ces enfants ont certainement dû passer un Noël bien garni.
Encore une scène qui témoigne de la richesse des gens qui habitent la maison où cette photo a été prise. Non seulement un arbre chargé, mais aussi une solide base en bois sur laquelle a été assemblée un circuit de train, lequel passe au travers une campagne. On peut y voir un moulin, un pont couvert, des sentiers, un ruisseau, des gens et des animaux. Le tout ceinturé d'une belle clôture.
Voici une scène bien joyeuse. Un Père Noël, accompagné d'un lutin qui semble mener le jeu, fait ici la démonstration d'une sublime voiture à pédales. Était-ce un prix à faire tirer? Nul ne le sait mais bien des enfants regardent l'objet avec curiosité et envie.
Voici les mêmes personnages que dans la photo précédente. On les voit ici débarquer une caisse d'un camion de livraison appartenant à une compagnie ferroviaire. Est-ce que la boîte serait remplie de présents?
Un autre train, possiblement à remontoir, dont la voie fait le tour d'un intéressant diorama où se trouvent des maisons, des arbres enneigés, mais aussi un petit réseau routier avec une petite voiture. Pour un enfant de cette époque, il y a ici de quoi s'amuser pendant des heures.
Pour les enfants issus de familles pauvres, et dont la plupart devaient travailler dans des usines insalubres, parfois à l'âge de huit ou neuf ans, Noël était une période où le seul luxe abordable était de rêver. Ce jeune garçon semble admirer ici des jouets qu'il sait qu'il n'aura jamais.
Aux antipodes de l'enfant précédent, il y a celui qui est visiblement enfant unique et dont les parents sont financièrement fort aise. Il aura certainement de quoi s'amuser avec tous ces cadeaux dont une trottinette, un camion de pompier, des soldats de bois, une voiture sport et bien d'autres choses!
En terminant, voici quelques jouets figurant dans la vitrine d'une boutique de jouets. On voit ici, bien en évidence, un ensemble de train électrique Lionel. À droite on voit la fameuse machine à vapeur avec laquelle les enfants apprenaient le concept de la force motrice mue par la vapeur. Ces machines ont été très populaires jusque dans les années 60. Au centre, des pistolets-jouets mais qui semblent bien réels. Et, à droite et à gauche en-bas, des ensembles de lumières de Noël, et dont les fils électriques ont des gaines en tissu.
Le saviez-vous? La compagnie Lionel a commencé à vendre des ensembles de trains pour enfants dès 1900 et a fait rêver des générations d'enfants. La compagnie a été vendue en 1969 à General Mills, et après avoir passé dans d'autres mains, elle a finalement déclaré faillite le 1er mai 2008.
Le saviez-vous? La compagnie Lionel a commencé à vendre des ensembles de trains pour enfants dès 1900 et a fait rêver des générations d'enfants. La compagnie a été vendue en 1969 à General Mills, et après avoir passé dans d'autres mains, elle a finalement déclaré faillite le 1er mai 2008.