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dimanche 15 août 2010

Un été pas comme les autres

Vous savez que je fais de la photo? Peut-être. Peut-être pas. Possible que vous vous en battiez l’œil. Enfin. Comme je fais beaucoup de photo d'architecture il m'arrive assez souvent de me perdre dans la ville, cherchant un peu de nourriture ici et là pour ma caméra. Il y a un certain temps de cela je me trouvais sur Ste-Catherine près du pont Jacques-Cartier. Entre Papineau et Cartier, du côté nord, y'a un bâtiment, assez gros. On regarde sur la façade et on peut y lire encore "Église Vie et Réveil". Ce n'est plus une église depuis pas mal longtemps. En fait c'est complètement placardé et abandonné. Savez quoi? Avant d'être une église abandonnée c'était un cinoche. Le Champlain que ça s'appelait. Je me suis arrêté. En prenant quelques photos j'ai senti le courant d'air qui venait de l'intérieur. Ça puait l'humidité et le renfermé. C’est que ça fait un bout que c’est à l’abandon c’te place.

Puis, des choses se sont mises à changer.

Le bâtiment n'était plus abandonné mais semblait tout neuf. Des gens se sont mis à apparaître, formant une longue file qui attendait pour entrer et l'odeur qui émanait de l'intérieur était celle caractéristique du pop-corn. Quant à moi, je n'avais pas changé de place mais j'étais redevenu un gamin. Dix ans, presque onze. Dans mes mains ma caméra numérique avait été changée pour un billet de cinéma.  

C'était un dimanche ensoleillée de 1977. Une journée que n'importe quel gamin de mon âge aurait passé dehors à pédaler ou jouer au parc. Pas moi. Pas ce jour-là. Il était aux alentours de midi trente lorsque je suis allé prendre place au bout de la file avec mon père et ma cousine. Une attente interminable. Puis, on s'est mis à bouger. Pas vite cependant. Vraiment pas vite. Derrière d’autres personnes s’étaient ajoutées. Devant, loin devant, pendant que les gens s’engouffraient au compte-gouttes, j'ai observé le poster du film où apparaissaient certains personnages et j'essayais de deviner qui ils étaient et qu’est-ce qu’ils faisaient dans le film. Nous étions sur le point d'entrer quand l'employé du cinéma leva la main. Plus de place, dit-il. 

Va chier. Non, je lui ai pas dit mais j’ai trimé dur pour ne pas qu’ils sortent. Mon père, ma cousine et moi avions tous nos billets et si on nous les avait vendu c'est parce que forcément, quelque part dans la salle, y'avait des fauteuils vides correspondants! L'employé est alors parti vérifier. Deux minutes plus tard il est revenu.

Y'avait effectivement trois fauteuils vides, mais séparés.

Il a déchiré nos billets et nous sommes allés dans la salle rapidement parce que l'on attendait que tout le monde soit assis avant de démarrer la projection. À l’intérieur un placier muni d’une lampe de poche nous a aidés à trouver nos places. Mon père s’est retrouvé dans la section du bas et ma cousine et moi dans celle du haut, séparés de deux sièges. Malgré tout j’avais une vue imprenable sur l'écran. Me suis calé confortablement. J'avais l'cœur qui battait la chamade. Dans la salle s'élevait le murmure caractéristique des multiples conversations portant surtout sur le film qui allait bientôt commencer. Les lumières se sont graduellement éteintes et les murmures ont immédiatement cessé. Dans le silence presque religieux les rideaux se sont ouverts avec le clicka-click familier. Puis? Et puis y'a eu ça:


Pas besoin de vous dire que j'avais été impressionné. Pas mal impressionné même. Je ne crois même pas avoir respiré durant la séquence d'introduction ou le destroyer impérial poursuit la petite corvette... Pas besoin de dire que je suis sorti du cinéma complètement sur le cul (au sens figuré).

J'aurai l'occasion de vous en reparler.





Le saviez-vous? Lorsque le film est sorti il n’a été projeté que dans une poignée de salles aux États-Unis. Avant la fin de l’été il était devenu un succès planétaire (ha!) et les profits engrangés en 1977 pour les États-Unis et le Canada se sont chiffrés à $307,263,857 (et quelques sous).

3 commentaires:

  1. Le lien sur Youtube a été enlever, c'est quoi ton film?
    Ma mère qui restais rue Cartier en haut de Maisonneuve, nous amenais souvent au Champlain.
    À la sortie du film Slap Shot, ma mère voulais rien savoir, trop vulgaire disait-elle...
    Donc à place j'ai pu voir Les Pétroleuses avec C.Cardinal & B.Bardot, je suis sortie de là rassasier ;-)

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  2. Oups! je viens de voir Star Wars....Moi qui pensais que tu parlais du film Benji....:-O

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  3. Effectivement je viens de me rendre compte que le lien sur YouTube ne marchait pluas alors j'en ai dégotté un autre.

    Et Benji? Bordel, on m'aurait payé cher pour j'aille voir ce truc au ciné. Les Pétroleuses, ça par contre...

    Pluche

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