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samedi 23 juillet 2011

curvus


Tige avec bourgeon, trouvée comme ça au hasard d'une longue promenade au Jardin Botanique. Ce qui a retenu mon attention ici est la courbe de la tige qui se superpose à la verticalité des herbes à l'arrière.

Appareil utilisé: Canon Rebel XT.





Le saviez-vous? Il existe de par le monde au-delà de 80,000 espèces végétales qui sont comestibles. Pourtant, 85% de ce que nous mangeons provient d'environ une trentaine  de plantes. 

vendredi 22 juillet 2011

Auto-Lite en 1953



Que retrouve t-on ici dans cette publicité de 1953? Les origines de la compagnie Electric Auto-Lite remontent à 1922. On y fabriquait des pièces, équipements et accessoires utilisés dans la manufacture d'automobiles. En 1945, grâce à de multiples acquisitions, la compagnie comptait sur un catalogue de plus de 400 types de pièces de toute sorte; démarreurs, phares, batteries, fils, câbles, klaxons et autres. En 1945, soit huit ans avant la parution de cette publicité, Electric Auto-Lite était le manufacturier de pièces le plus important en Amérique du Nord. Electric Auto-Lite n'avait pas d'usine au Québec, cette dernière se trouvant plutôt à Sarnia en Ontario.

Cette publicité à dû coûter une beurrée parce que non seulement il s'agit d'une double-page mais aussi parce qu'elle a été entièrement été réalisée à la main incluant le nom "Auto-Lite" à l'arrière. Il est d'ailleurs fort possible que plusieurs graphistes aient contribué à peindre tous les éléments que l'on voit ici. Sans compter que ces illustrations devaient être en tous points identiques aux produits réels. Chapeau!

Les produits Auto-Lite existent encore aujourd'hui sous le nom Autolite (on a simplement enlevé le trait d'union) et fait partie de la grande famille Honeywell. Il existe, comme on le sait, de véritables enthousiastes de voitures anciennes qui aiment remonter de vieilles voitures on tentant le plus possible de leur redonner leur apparence d'origine et ceci inclut évidemment les pièces. Ces mordus peuvent aisément retrouver aujourd'hui des batteries Auto-Lite identiques en apparence à celles que l'on voit dans la publicité d'aujourd'hui.






Le saviez-vous? Il est aujourd'hui estimé qu'une voiture aujourd'hui comporte en moyenne près de 30,000 pièces qui vont d'un radiateur aux vis et boulons.

mardi 19 juillet 2011

duplus

Encore une fois le jeu des rectangles auquel viennent se rajouter des carrés. J'aime bien cette composition avec ces portes de garage d'une autre époque, assis sur une rue en pente, cette petite broussaille qui pousse entre les portes, et cette brique qui a connu des jours meilleurs, tout comme la structure qui semble un peu fatiguée.





Le saviez-vous? Avant l'arrivée du ciment, les trottoirs était en bois. 

lundi 18 juillet 2011

La photographie digitale: quelques bases pratiques

L'arrivée de la technologie numérique dans le monde de la photographie a littéralement chamboulé ce domaine. À quelques exceptions près, si l'on tient compte des passionnés de photographie traditionnelle, tout le monde peut se lancer dans ce hobby, des jeunes enfants aux personnes âgées et tout le monde dans le milieu. Plus besoin d'avoir une chambre noire dans son sous-sol, ou d'aller porter ses rouleaux de films au labo. On sort l'appareil, on prend cinq, vingt, ou cent photographies et même plus! Les cartes-mémoires que l'on peut réutiliser autant qu'on le désire nous font oublier tous ces rouleaux que l'on transportait. 

Mais bon, faut tout de même se rappeler que la photographie n'est pas à propos de la technologie. C'est à propos de la vie, et la façon dont on capte celle-ci, peut importe le type d'appareil dont on dispose. Et dans c'te petit article sans prétention aucune, on va regarder ensemble ce petit hobby. 

On va commencer avec les appareils. Présentement y'a quatre type d'appareils photo qu'on peut utiliser. Ce qui est intéressant c'est qu'il y en a pour à peu près tous les budgets. Pas besoin de se saigner à blanc. 




L'appareil le plus basique, et incidemment facile à utiliser c'est le modèle qu'on appelle en anglais "Point and shoot". Tu vises, et t'appuies sur le déclencheur. Pas besoin de faire de mise au point, ou de zigonner avec les contrôles. Sur plusieurs appareils de ce type y'a des modes qu'on peut sélectionner; portrait, paysage, de nuit, sports... Mais peu importe le choix, c'est l'appareil qui se charge de l'ouverture focale, du temps d'exposition et tout. C'est le modèle idéal pour les enfants. 





Ensuite viens le modèle compact avancé. Non seulement on peut l'utiliser comme le "point and shoot", mais il est aussi doté de contrôles manuels qui permet de sélectionner l'ouverture focale, la vitesse d'obturation, et la sensibilité. Ce type d'appareil est idéal pour quelqu'un qui veut s'initier à la photographie numérique tout en ayant la facilité d'utilisation avec les contrôles numérique du DSLR sans en payer le gros prix. 





Celui-là, c'est le gros joueur: le DSLR, ou: Digital Single Lens Reflex. Cet appareil est pas mal plus gros, comporte des contrôles manuels avancés, est équipé de capteurs de grande qualité et on peut utiliser toute une gamme de lentilles et d'accessoires différent qui permettent une variété quasi-infinie de contrôles créatifs. Toutefois, ce type d'appareil est plus dispendieux, quoique plusieurs modèles deviennent de plus en plus abordables. 






J'aimerais toutefois mentionner les caméras que l'on retrouve sur les téléphones cellulaires et autres dits "intelligents". Les capteurs de ces appareils deviennent de plus en plus sophistiqués et la qualité des images s'améliore d'année en année. Il s'agit donc d'une technologie à surveiller. 

Avant l'arrivée du numérique, les photos étaient captées sur des rouleaux de film, et on en retrouvait, et encore aujourd'hui, une grande variété; des sensibilités différentes, en noir et blanc, nombre de poses... Le numérique a changé tout ça. Plus besoin de film. Les photos prises sont directement enregistrées sur une carte mémoire que l'on insère dans l'appareil, et que l'on peut enlever aussi. Ces cartes ont des capacités de stockage différentes. Par exemple, lorsque j'ai acheté mon Powershot A60, une carte de 64 Mb était largement suffisante considérant la résolution de 2 mégapixels. Avec mon Rebel XT, une carte de 512 Mb n'était pas un gros luxe. Aujourd'hui j'utilise deux cartes de 1Go. Voici, à titre comparatif, ce que représente une carte de 512 Mb et le nombre de rouleaux de 24 poses que ça représente tout dépendant de l'appareil: 

En regardant ce tableau, avec mon Rebel XT, d'une résolution de 8 mégapixels et avec mes deux cartes mémoires de ! Gb, je peux prendre en tout 1024 photos, soit l'équivalent d'environ 46 rouleaux de 24 poses. 

Toutefois, le nombre de photos pouvant être stockées dépend non seulement de la résolution, mais aussi du format. Les caméras "point and shoot", et les compacts avancés, prennent les photos en format JPG, un format peu encombrant mais qui fait quelques compromis quant à la qualité. Les modèles DSLR peuvent prendre aussi en format RAW, un format non compressé qui prend beaucoup de place. Les photos professionnelles sont toutes prises en format RAW. Si vous prenez des photos dans ce format (et pourquoi pas), faut prévoir des cartes mémoire ayant plus de capacité. 

Maintenant, quelques petits termes à retenir:

1. L'ouverture focale. Calculée en "f-stops" définit la vitesse à laquelle le diaphragme va s'ouvrir. Ces ouvertures varient de f2 à f22. Voici une petite animation pour vous aider à comprendre: 


Une ouverture à f2, comme on peut le voir, laisse entrer beaucoup de lumière, contrairement à f22, qui n'en laisse passer que très peu. Si la scène que l'on veut photographier est sombre, alors une grande ouverture sera privilégiée. 

2. La vitesse d'obturation. Contrôle la durée où le film ou le capteur est exposé. On peut avoir une vitesse très rapide à 1/100è de seconde, ou encore très lent, allant jusqu'à plusieurs secondes. Tout dépend de ce que l'on photographie, et sous quelles conditions. Pour photographier un ciel étoilé la nuit, on  va privilégier une vitesse très lente, alors que pour photographier une voiture de course par journée ensoleillée, ça va être le contraire. 

3. Le ISO. C'est avec ça que l'on déterminait, y'a quand même pas si longtemps, la sensibilité d'un film. Plus le nombre ISO est élevé, plus le film est sensible à la lumière. Le Kodachrome 64, un film extraordinairement populaire et aujourd'hui disparu, avait un facteur ISO de 64. Un film que j'ai souvent utilisé avec mon Pentax K-1000 est le T-400 Max et dont, comme le nom l'indique, avait une sensibilité ISO à 400. On pouvait utiliser des films encore plus sensibles à la lumière, comme le Fujicolor Superia 1600 ou le Ilford Delta 3200. Une plus grande sensibilité augmentait toutefois la présence de "grain" dans l'image. Avec la photographie numérique, on peut à loisir changer la sensibilité comme si l'on changeait de film. Il suffit de sélectionner celle qui nous convient au moment de prendre la photo. 

Maintenant, regardons les différents types de photos que l'on peut prendre avec les trois appareils mentionnés plus (je ne suis pas familier avec les téléphones, donc). En haut de l'appareil, peu importe le type, vous allez avoir une molette avec différents symboles dessus. Chacun de ces symboles indique un type particulier de prise de photo selon ce que l'on photographie. Ça ressemble un peu à ceci: 


1. Le mode automatique, identifié par AUTO sur la photo. Avec ce mode, tout le travail est effectué par la caméra, incluant le flash électronique si l'appareil constate que la luminosité est trop basse. 

2. Le mode portrait, identifié par une tête de femme stylisé. Ce mode adoucit automatiquement les traits, et certains appareils brouillent quelque peu l'arrière-plan. 

3. Le mode paysage, identifié par une montagne à deux sommets et un p'tit nuage. Il s'agit d'un mode conçu spécialement  pour photographier des endroits vastes. Par exemple, si vous êtes sur le belvédère du mont Royal, et que vous voulez prendre une bonne photo de la ville, utilisez ce mode. 

4. Le mode de nuit. Pour ces moments autour d'un feu de camp, ou sur le bord d'un lac au coucher du soleil ou plus tard. L'appareil va contrôler la vitesse d'obturation et l'ouverture focale pour que tout soit clair. La clarté et la netteté peuvent toutefois varier en fonction des conditions, surtout si c'est sombre et que l'on ne dispose pas d'un petit trépied. 

5. Le mode sportif, identifié par un personnage qui court, stylisé lui aussi. Ce mode est fait pour capter des moments où l'action est vive, comme une course de voiture, ou un match sportif. Comme pour le mode de nuit, l'appareil va choisir les meilleurs ajustement pour obtenir une image claire. 

6. Le mode ralenti, identifié par ce qui ressemble être un sifflet. si vous désirez photographier un mouvement et que vous désirez obtenir un flou, comme par exemple une chute d'eau, des vagues, ou le mouvement de branches au vent, ce mode va prolonger la vitesse d'obturation en conséquence. 

7. Le mode panorama, identifié par trois rectangles; un noir et deux blancs. Supposons que vous vous trouvez en vacances sur le bord de la mer, et de votre chambre d'hôtel la vue est imprenable sur une grande distance. Ce mode vous permet de joindre des photos que vous prendrez. Par exemple, à gauche la ville, devant vous la mer, et à droite une colline avec des villas. Ces trois photos pourront être "cousues" pour n'en faire qu'une seule. 

8. Le mode vidéo, identifié par la petite caméra sur un trépied. Avec ce mode vous pourrez enregistrer en mode audio-vidéo. Certaines caméras ont une prise pour brancher un micro. 

9. Le mode P. Il s'agit du mode Programme Automatique. Assez similaire au mode automatique, ce mode n'activera pas le flash électronique même si la luminosité est basse. 

10. Le mode TV, ou: Time Value (ou shutter Priority Mode). Avec ce mode vous contrôlez entièrement la vitesse d'obturation, et l'appareil se charge du reste. Par exemple, si le mode ralenti ne vous a pas donné le résultat voulu, disons en photographiant une chute d'eau, alors en utilisant ce mode vous pourrez variez à votre guise la vitesse. 

11. Le mode AV, ou: Aperture Value. Ce mode vous donne le plein contrôle sur la vitesse d'obturation, et la caméra se charge du reste. Ainsi, si vous avez pris une scène de nuit ou de soirée avec le mode nocturne et que le résultat ne vous plaît pas, alors utilisez ce mode pour contrôler combien de temps l'obturateur demeurera ouvert durant la prise de la photo. 

12. Le mode M, ou manuel. Avec ce mode vous jouez dans la cour des grands puisque vous avez le plein contrôle sur tous les éléments; vitesse d'obturation, ouverture focale, sensibilité (ISO)... Un mode que je vous recommande fortement de pratiquer avec votre appareil. 

13. Les modes C1 et C2 sont ce que l'on appelle les modes dits créatifs. Ils peuvent être identifiés autrement sur d'autres caméras mais vous offrent des modes pour des situation comme un feu d'artifice, une scène enneigée, un aquarium, ou encore un coucher de soleil. 

Voyons maintenant un peu l'arrière de la caméra, où d'autres types de contrôles nous attendent. J'ai choisi ici ma Powershot A60, mais même si votre modèle est différent, la configuration devrait être assez similaire. 


L'écran LCD se retrouve sur toutes les caméras. C'est un outil essentiel non seulement pour voir les photos, mais aussi pour confirmer les réglages, et aussi consulter l'histogramme. sur les modèles plus récent l'écran est de plus grande taille. 

Le bouton avec un motif d'éclair est celui qui permet d'activer le flash ou non. 

Le bouton avec une fleur, en bas, est celui que l'on utilise pour photographier en mode macro. C'est ce mode que l'on utilise si l'on veut photographier quelque chose de petit. MF veut dire "Manual Focus", ce qui laisse le contrôle de le mise au point. 

Le viseur en haut est un peu trompeur. Comme il n'est pas relié au capteur, et qu'il se trouve plus haut que ce dernier, je recommande toujours d'utiliser l'écran LCD, autrement vos photos risquent d'être quelque peu mal cadrées. Il est à noter que celà ne s'applique pas au DSLR, puisque le viseur est relié à la lentille. 

Avec tout ceci, vous avez en main toutes les informations de base pour commencer à prendre de magnifiques photos sans avoir à vous préoccuper du coût de développement en labo. Comme on dit, lâchez-vous lousse! Mais n'hésitez surtout pas à consulter le manuel de votre appareil pour de plus amples détails sur le fonctionnement de votre appareil. si vous saviez combien de gens ne l'ouvrent pas... 




Le saviez-vous? Une caméra utilisant le procédé Daguerréotype et construite en 1839, a été retrouvée dans un grenier en Allemagne. elle a été vendue dans une enchère à Vienne au prix de $792,330, en faisant ainsi une des caméras les plus dispendieuses au monde. 







samedi 16 juillet 2011

Breck en 1953



Il fut une époque où les femmes portaient une très grande attention à leur chevelure et bien peu auraient osé sortir sans être bien coiffée. Sortir avec les bigoudis c'était réservé au moment où il fallait rentrer une brassée étendue sur la corde. Mais autre que ça... C'était le temps où Montréal regorgeait alors de salons dits de haute-coiffure. Les plus vieux se souviendront sûrement de ces salons pour dames où étaient alignés ces gros séchoirs à cheveux verticaux sous lesquels les dames attendaient patiemment tout en lisant des revues comme Paris Match.

La compagnie Breck a été fondée en 1930 à Springfield au Massachusetts par le docteur John H. Breck. six ans plus tard la direction de la compagnie est assumée par son fils Edward et ce dernier embauche l'artiste commercial Charles Gates Sheldon afin qu'il réalise des portraits de femmes devant paraître dans les publicités. Le portrait que l'on voit dans la publicité d'aujourd'hui en est un réalisé par Sheldon, lequel continue à créer des portraits jusqu'en 1957 où il est alors remplacé par Ralph Williams. Sheldon produisait ses portraits avec des pastels, ce qui créait une image très douce doublée d'une vision très romantique de la beauté féminine. Williams quant à lui préféra utiliser des modèles professionnels qui sont devenues des figures connues; Cheryl Tiegs, Cybill Sheperd, Jaclyn Smith, Kim Basinger, Brooke Shields et Farrah Fawcett entre autres.

La jeune fille apparaissant dans cette publicité de 1953 pourrait être soit Jean Ivory Stevens, Nina Plumb Twining ou Linda Smith Williams, lesquelles ont toutes été modèles pour Sheldon cette année-là.

En 1963 la compagnie est vendue à American Cyanamid et rachetée en 1990 par la corporation Dial. En 2006 Breck a fait l'objet d'une autre transaction lorsque la compagnie a été acquise par Dollar Tree, une chaîne de magasins dans le même registre que Dollarama.

La publicité d'aujourd'hui pour le shampooing Breck est parue en 1953, l'année où a été présenté le film Ti-Cocq, écrit et produit par ce grand comédien qu'a été Gratien Gélinas. Le film, raconte les tribulations du soldat Ti-Cocq peu avant le début de la Seconde Guerre et s'est mérité le prix du meilleur film de l'année au Canadian Film Award. Ti-Cocq, avant d'être un film, a été avant tout une pièce dans laquelle Gélinas y a joué le rôle-titre, et ce, pendant trois ans. Les revenus des représentations de la pièce lui ont permis de financer le film.




Le saviez-vous? Le shampoing liquide a été inventé à Berlin en 1927 par l'inventeur Hans Schwarzkopf. 


jeudi 14 juillet 2011

Batmobile

Modèle intéressant de la Batmobile fabriqué par Mattel sous la bannière Hot Wheels mais à l'échelle 1/18 et qui semble aujourd'hui très difficile à trouver. C'est une réplique de la voiture utilisée pour l'émission complètement débile des années 60. Les portières ouvrent et les roues peuvent pivoter. 
La Batmobile était basée sur une voiture-concept de Ford: la Futura, laquelle n'a jamais été mise en production par Ford. Ne sachant qu'en faire, Ford l'a conservée quelque part jusqu'à ce que George Barris en fasse l'acquisition pour la somme d'un dollar. Lorsque la série Batman a été mise en branle, Barris ne disposait que de deux semaines pour transformer la Futura en Batmobile. 


Détail des roues qui tournent. On note un défaut de finition sur l'aile.
Une fidèle reproduction dans tous les détails. 

Évidemment fallait que ces deux-là s'en mêlent.





Le saviez-vous? La Batmobile originale a coûté environ $50,000 à produire et le tableau de bord a été autographié par les acteurs de la série. Si elle serait vendue aux enchères, on peut s'attendre à ce qu'elle soit adjugée pour quelques millions de dollars. 

samedi 9 juillet 2011

Le rocher des Irlandais


Le lien qui unit l'Irlande et le Canada remontent à très loin, à 1536 plus précisément lorsque des pêcheurs Irlandais de Cork ont voyagé jusqu'à Terre-Neuve. Cependant ce n'est qu'après la guerre de 1812 que l'immigration irlandaise connaît un essor important. Entre 1825 et 1845 les Irlandais comptent pour 60% des gens entrant au pays.

Autour de 1840 l'Irlande connaît cependant de sérieux problèmes avec son agriculture, la pomme de terre surtout dont les récoltes sont dévastées presque entièrement par le Phytophtora infestans, mieux connu sous le nom de mildiou. Il s'agit d'une substance secrétée par les pucerons et qui peuvent ruiner des récoltes entières, surtout celles des pommes de terre et des tomates.



D'où provient cette infestation? Certaines sources à l'époque penchent pour le nord-est d'Amérique du Nord où le mildiou a ruiné les récoltes de pommes de terre en 1843 et 44. Des navires en provenance de villes américaines comme Philadelphie ou New York auraient vraisemblablement emporté avec eux des pommes de terre contaminées lors de voyages en Irlande. De là, le mildiou s'est propagé à une vitesse fulgurante. En 1846 c'est près du trois-quart des récoltes qui est perdu et à l'automne de cette année-là on recense les premiers décès reliés à la famine. Sir Charles Trevelyan, un Britannique, est chargé de l'aide gouvernementale aux victimes de la famine mais n'ouvre pas très grand le robinet et se contente de limiter toute aide financière parce qu'il considère que cette famine a été envoyée par Dieu pour punir les Irlandais et leur donner une leçon. Ce qu'il ne faut évidemment pas entendre!

Malgré la famine l'Irlande exporte beaucoup de nourriture, vers l'Angleterre surtout et sous escorte militaire par surcroît. C'est que de nombreuses terres appartiennent à des aristocrates britanniques et ceux-ci n'hésitent nullement à en expulser les paysans Irlandais qui y travaillent. En 1847 on ne sème que très peu et malgré une récolte moyenne les gens ont faim. On réalise alors qu'une famine à grande échelle est inévitable. Pour plusieurs Irlandais il n'y a qu'une seule solution: émigrer ailleurs. Entre mai et octobre ils sont près de 107,000 à quitter l'Irlande pour le Canada.

Les gens s'embarquent alors à bord de bateaux qui, pour la plupart, ne sont pas fait pour transporter des passagers. Entassée dans des cales conçues pour de la marchandise la promiscuité est reine. Tout le monde est entassé dans des conditions que répugneraient probablement du bétail mais on n'a pas le choix. Les conditions sanitaires sont horribles et la ventilation pratiquement inexistante, des conditions que les gens doivent endurer pendant la durée du voyage qui peut prendre jusqu'à huit semaines, tout dépendant des conditions. Les premiers signes de typhus ne tardent pas à poindre. Le voyage est loin d'être terminé lorsque l'on constate les premiers décès. Il est tout à fait clair qu'on ne peut garder les corps à bord, on les monte sur le pont où on les envoie dans la mer. Plus de 4429 seront ainsi rejetés mais la maladie a déjà contaminé plusieurs personnes encore à bord de ces cercueils flottants.

Lorsque les premiers navires accostent à Québec on constate que des passagers sont morts durant le voyage et les autorités de la ville, ne voulant pas prendre de chance, décident d'imposer la quarantaine. Heureusement il y a un endroit tout désigné pour celà: Grosse-Ile, située tout juste en face de Montmagny et qui accueille depuis 1832 les immigrants pouvant être porteurs de maladies contagieuses. À bord des bateaux ancrés près de l'île ils sont plus de 1190 à mourir alors que dans les baraques sur l'île ce chiffre monte à 1501.

D'autres navires continuent toutefois leur chemin vers Montréal sans que l'on ne s'inquiète puisque les passagers semblent être en bonne santé. Plusieurs sont malheureusement contaminés mais ne présentent encore aucun signe de la maladie. Quand ils arrivent au port de Montréal la maladie à progresser chez plusieurs et quand ils débarquent sur les quais ils sont très mal en point. Plusieurs n'ont assez de forces que pour s'étendre aux abords des quais. Évidemment la nouvelle commence à se propager et le docteur Michael McColloch de l'Université McGill décide de se rendre lui-même sur les quais pour voir de quoi il en retourne. Ce dernier n'aime pas ce qu'il voit du tout et il s'en retourne rapidement à ses bureaux afin de rédiger un rapport à la ville de Montréal avec toute une foule d'importantes recommandations urgentes afin d'éviter que la maladie ne se propage à la population.

Le maire John Easton Mills prend connaissance du rapport et ordonne alors la construction immédiate de trois hangars à Pointe St-Charles pour y loger les malades. Longues de 150 pieds et larges de 50 pieds on y couche les malades à raison de trois par lit. Les soins sont prodigués par des religieuses de différentes congrégations dont les Sœurs Grises, les Sœurs de la Providence (oeuvre nouvellement fondée par Émilie Gamelin) ainsi que celles de l'Hôtel-Dieu. Les religieuses sont toutefois libres d'aller soigner ou non les malades car la mère supérieure des Sœurs Grises est formelle; toute personne qui entre dans les hangars risque la mort en contractant la maladie. Malgré les soins prodigués le nombre de victimes augmente et les Sœurs Grises perdent sept des leurs. La contagion s'étend au point où le nombre de hangars est maintenant rendu à 22. Le maire John Easton Mills, qui s'était porté volontaire pour soigner les malades meurt à son tour le 12 novembre. De nombreux prêtres venus pour donner les derniers sacrements aux mourants et recevoir leurs confessions comptent aussi parmi les victimes.

Le maire John Easton Mills

Ces victimes justement, se comptent par centaines et il faut alors trouver un emplacement pour les enterrer. Les cimetières de Montréal sont trop peu nombreux et beaucoup trop petits pour celà alors on décide de creuser une grande fosse à l'ouest des hangars. Ils sont près de 6000 à y être ensevelis.

En 1852 on commence la construction du pont Victoria. Ces travaux, on le sait, prendront plusieurs années puisque l'on doit construire une structure longue de 3 kilomètres qui sera supportée par 24 immenses piliers. Une partie des travaux nécessitent des excavations du côté de Montréal non loin du fleuve. En 1857 les ouvriers de la firme Peto, Brassey & Betts sont affairés à creuser lorsque l'un d'entre eux s'arrête et observe l'endroit que vient de cogner sa pelle. Il entreprend alors de dégager davantage et se rend compte avec stupéfaction qu'il s'agit d'un cercueil. En très peu de temps les autres ouvriers font des découvertes similaires et on ne  tarde pas à réaliser qu'il s'agit là des victimes irlandaises du typhus de 1847. Le malaise est palpable, surtout pour les ouvriers présents qui sont d'origine irlandaise. Ces derniers expriment alors leur désir de créer un mémorial afin que la mémoire de toutes ces victimes ne soit pas oublié.C'est ainsi que le 1er décembre 1859 les ouvriers de Peto, Brassey & Betts installent sur un socle une immense pierre en granit de 30 tonnes que l'on a repêchée du lit du fleuve.

 La roche vient d'être sortie du lit du fleuve.

 "To Preserve from Desecration the Remains of 6000 Immigrants Who died of Ship Fever A.D. 1847-48
This Stone is erected by the Workmen of Messrs. Peto, Brassey and Betts
Employed in the Construction of the Victoria Bridge A.D. 1859"

Aujourd'hui la pierre occupe toujours le même espace mais semble perdue entre les deux voies de la rue Bridge. Elle est devenue noire avec les années en raison de la pollution automobile. Pour plusieurs, il est parfaitement incongru que l'on ait construit une route par-dessus ce cimetière. Les gens qui veulent se recueillir près de la pierre doivent traverser la rue Bridge en bravant le traffic puisqu'il n'y a aucun accès piétonnier.

Quant aux hangars il est quelque peu difficile d'établir avec précision leur emplacement mais on peut avancer qu'il devaient se situer le long de l'actuelle rue Mills entre les rue Bridge et le Chemin des Moulins. Il n'existe évidemment plus aucune trace de ces bâtiments.

Quant à la firme Peto, Brassey and Betts, elle était le fruit d'une association entre Samuel Morton Peto, Thomas Brassey et Edward Betts. Elle ne figure pas dans les Lovell de l'époque puisque c'était une compagnie britannique qui a d'ailleurs réalisé nombre d'autres grands projets  de par le monde entier. 


L'emplacement de la roche, près de l'entrée du pont Victoria.





Le saviez-vous? Le typhus, aussi appelé en anglais "ship fever", est l'une des maladies contagieuses qui ont fait de nombreuses victimes dans les camps de concentration nazis, dont Anne Frank et sa sœur. 

Des manteaux bien chauds pour l'hiver de 1921


Retournons en cette année de 1921 sur la rue Ste-Catherine entre les rues Alexandre et City Councilors, à peu près où se trouve aujourd'hui le magasin Future Shop. Il n'y a évidemment pas de boutique d'électronique tonitruante à cette époque mais bien un commerce de manteaux de fourrure; St-Georges, lequel est administré par messieurs Joseph W. Rousseau et Joseph Myrand, respectivement président et vice-président.

Nous sommes peut-être au mois de juillet mais les manteaux sont bien mis en évidence dans la vitrine et les dames qui passent ne manquent pas de s'arrêter quelques instants pour les admirer. Mais à $149.50 en rêver est bien tout ce qu'elles peuvent faire. Pour d'autres, épouses de riches financiers, de chefs d'entreprises ou d'entrepreneurs, ces manteaux sont d'excellentes suggestions de cadeaux à glisser aux oreilles de leurs époux.

Bien sûr on regarde ces prix et on se dit que ce n'était pas si cher que ça! Nous avons la même réaction lorsque l'on regarde les prix de plusieurs produits de cette époque. Sauf qu'il faut prendre l'inflation en considération. Ajusté en dollars de 2011 le manteau vendu à $149.50 se détaillerait aujourd'hui $1,755.89. Et notez dans la publicité qu'il est en spécial puisqu'il se vend d'ordinaire $350. Réajusté de nouveau cela équivaudrait à $4,110.78.




Le saviez-vous? La rue Ste-Catherine, qui a aussi porté les noms de St-Gabriel et Ste-Geneviève, possède une toponymie à l'origine incertaine. De certains disent qu'il s'agirait de la belle-fille de Jacques Viger, Catherine Élizabeth ou encore la Ste-Catherine, fêtée le 25 novembre. 

Holy 66 Batman!


Simplement pour démontrer à quel point le temps passe vite, l'acteur Burt Ward, célèbre pour son role de Robin dans la série TV Batman vient tout juste de fêter... ses 66 ans. Des autres acteurs de la célèbre série télé qui sont toujours parmi nous, il se trouve Adam West (Batman), Lee Meriwether (la femme-chat originale), Julie Newmar (la seconde femme-chat) et Yvonne Craig (Batgirl). 





Le saviez-vous? Frank Sinatra était fortement intéressé à jouer le rôle du Joker. Le rôle a ultimement été attribué à César Romero. 

crepusculum


Coucher de soleil prit à partir du Vieux-Boucherville par un soir d'été. Bien que le ciel était dégagé à l'horizon, il se trouvait au-dessus de moi de lourds nuages noirs. Cette variation de lumière pose parfois de beaux défis, et ajuster les réglages est quelque chose que je trouve amusant.  Les ondes que l'on voit dans l'eau sont dues à un bateau qui venait de passer tranquillement au loin.





Le saviez-vous? Lorsque le soleil se couche à l'horizon, c'est l'onde lumineuse la plus longue que nous apercevons le plus, soit le rouge.  

mercredi 6 juillet 2011

Boris Karloff's Wax Museum

Un jour, des gens ont observé les magnifiques chutes du Niagara et ont eu l'idée de rentabiliser le grandiose de la chose. Les gens qui vont venir voir ces chutes d'eau, se sont-ils dit, vont devoir manger un peu, et possiblement aussi prendre gîte pour la nuit, peut-être même deux! Qui sait? D'accord, c'est un résumé simpliste, mais tout de même. 

C'est donc ainsi que, petit à petit, les chutes du Niagara sont devenues ce qu'on appelle une trappe à touristes. Et l'industrie qui s'occupe de la chose, on le devine fort bien, s'est développée assez rapidement. Outre les restaurants et les hôtels, on a substantiellement quantifié l'offre touristique; boutiques de cochonn... souvenirs, amusements divers qui comprenaient, entre autres, des musées de cire. Tout pour soigneusement aspirer les sous des poches des touristes. 

Du côté canadien des chutes, le secteur de Clifton Hill est devenu assez populaire en raison  de la concentration d'attraits touristiques, incluant des maisons hantées qui se sont établis dans le secteur au fil des ans. Aussi, faut le souligner, les maisons hantées étaient une thématique fort populaire à l'époque; Frankenstein Dracula et tout ça.  

Une de celles-là, quelque peu éloignée du centre «névralgique» des maisons d'épouvantes, était le "Boris Karloff's House of Wax", située au coin des rues Buchanan et Oakes Drive. L'acteur légendaire pour son rôle de Frankenstein et la Momie, entre autres, avait prêté son nom au musée. 


Dépliant du musée de cire Boris Karloff, remontant fort probablement au milieu des années 60. On y décrit quelques uns des exhibits à voir à l'intérieur. 


Intérieur du dépliant. 

Tout comme les attractions dites hantées, les musées de cire étaient fort populaires dans le temps et les thèmes variaient d'une à l'autre. Certains se concentraient sur les vedettes d'Hollywood, des sportifs, des criminels, d'autres sur les records Guinness, et bien entendu, l'épouvante. Il s'agissait ici du type de maison hantée dans laquelle on marchait en suivant un parcours établi afin de découvrir différentes mises en scène, et non du type «dark ride» où le trajet est effectué dans un chariot comme le Moulin de la sorcière à La Ronde.


Autre version, plus récente, du dépliant.

Le bâtiment original qui abritait le musée, on peut le voir, a été modifié dans son apparence extérieure pour ressembler à un sinistre château, mais le résultat tire davantage sur le kitsch, surtout avec ses deux tourelles qui n'en sont pas et sa gigantesque enseigne au néon représentant Boris mais qui ressemble davantage à Monsieur Muffler. L'ensemble, assez inégal, quelque peu mal torché, ressemble davantage au résultat d'un restaurant thématique du genre rococo-mexicain et d'un nettoyeur à sec passés au malaxeur. Il possède toutefois ce petit charme indéniable, un peu comme le homard; c'est pas trop beau mais ça l'air bon. 

Et justement, comment c'était? 

Même si j'ai bien visité la région vers la fin des années 70, je n'ai jamais visité ce musée, surtout parce que j'en avais jamais entendu parler. Par contre, j'ai échangé avec des gens qui ont bel et bien visité l'endroit. De ce que l'on m'a raconté, la visite était tout à fait décevante puisque les exhibits à l'intérieur, en plus d'avoir été aménagés dans des espaces très restraints, ne consistaient que de mannequins de magasins bien ordinaires attriqués de costumes bon marché et affublés de masques en caoutchouc commerciaux que l'on pouvait se procurer à un prix tout aussi ridicule dans n'importe quel magasin durant la période précédent l'Halloween. Essentiellement, une grosse déception. Même pas certain que Boris ait visité le lieu en question. 

Fanion du musée. L'une des babioles disponibles à la boutique-souvenirs.

Aujourd'hui le musée n'existe plus, et ce, depuis la fin des années 70. Le fort développement touristique, possiblement couplé à la médiocrité du musée, ont probablement pesé fort dans la balance. Quant à son emplacement original les choses ont bien changé. À l'époque où le musée existait le découpage urbain des rues était différent. Certaines se sont ajoutées (Fallsview), d'autres ont disparu (Buchanan), et quelques unes ont changé tout simplement de nom (Oakes). En se fiant à la carte (en jaune sur le dépliant plus haut), on note que le musée se trouvait à ce qui correspond aujourd'hui à l'intersection des rues Fallsview et Portage où se trouve le stationnement de l'hôtel Oakes d'un restaurant Applebee. Malgré toutes mes recherches, je ne suis pas parvenu à obtenir des photos de l'intérieur autres que celles incluses dans les dépliants. 

L'endroit où se trouvait le musée de cire Boris Karloff, maintenant un stationnement pour l'hôtel Oakes et un restaurant Appleby. 





Le saviez-vous? Les géologues estiment que l'érosion aura fait complètement disparaître les chutes dans environ 50,000 ans. Il vous reste donc encore un peu de temps pour les voir, si ce n'est déjà fait.