Pages

mercredi 30 janvier 2013

Un dernier concert

Ça se passait il y a 44 ans à Londres. Sur le toit d’un édifice situé au 3, Saville Row. Sont apparus un à un Paul, Ringo, George et John, tous habillés chaudement car même si les mois de janvier londoniens sont un peu plus cléments que ceux d’ici on peut s’imaginer que ça ne devait tout de même pas être chaud.

Ils ont chacun pris leurs instruments et ont commencé, comme ca, à jouer. Get Back pour commencer, à la grande surprise des gens qui marchaient dans la rue en bas. La grande majorité d’entre eux savaient que le bâtiment d'où provenait la musique était celui des disques Apple et que la chanson entendue en était une des Beatles mais était-ce un disque qui jouait ou bien… Et puis on a vite deviné qu’il s’agissait bel et bien d’une prestation tout à fait improvisée des Fab Four, aidés du claviériste Billy Preston, celui que plusieurs considéraient à juste titre comme le cinquième Beatle. Les passants se sont massés sur le trottoir la tête vers le haut, d’autres sont grimpés sur les toits avoisinants et se sont massés aux fenêtres de leurs immeubles, écoutant ensuite Don't Let Me Down et I've Got a Feeling sans se douter qu’ils assistaient là au dernier concert à vie des légendaires Beatles et qu’une page importante, sinon un chapitre, de la musique se fermait.

Ce concert impromptu était le premier que le groupe présentait «live» depuis 1966 et faisait partie du tournage du film Let It Be et incidemment le moment où l’ambiance dans le groupe en était à son plus bas. Dans l’entourage immédiat on savait que la fin était proche. Les tensions, durant l’enregistrement des pièces, était palpable. durant un enregistrment Harrison a quitté le groupe, obligeant Lennon à prendre en charge ses partitions de guitare. Harrison est revenu quelques jours après sans que l'entente ne soit particulièrement meilleure. McCartney ne regardait-il pas aussi Yoko Ono directement en studio lorsqu’il chantait les paroles Get back to where you once belonged? 

Il n’en demeure pas moins que la performance sur le toit, interrompue par la police (on peut imaginer le désarroi du policier devant dire aux Beatles de cesser de jouer) est devenue légendaire en soi pour tout ce qu’elle représente. Les dernières paroles du groupe furent prononcées par Lennon lorsque ce dernier dit, après le dernier morceau : «I hope we passed the audition».




 Que de chemin parcouru en à peine dix ans et quel héritage musical ont-ils laissé, depuis leurs débuts vêtus en rockers, ici sur un toit de Hambourg jusqu'au concert sur celui de Londres!

Le fameux toit aujourd'hui.

lundi 21 janvier 2013

nudus XVIII


«What a piece of work is a man! How noble in reason, how infinite in faculty! In form and moving how express and admirable! In action how like an angel, in apprehension how like a god! The beauty of the world. The paragon of animals.»

C'est tiré de l'Acte II, scène II (page 13 si vous lisez) de Hamlet, alors que ce dernier est en conversation avec Rosencrantz. Il s'agit là d'une citation que je trouve tout à fait appropriée quand vient le temps de parler du corps humain. shakespeare avait certainement vu juste.

 

Le saviez-vous? La photo ci-haut est tirée d'une série qui devait être faite dans un bâtiment industriel mais comme l'endroit n'était pas disponible, et comme le temps pressait, on a choisi de revenir chez-moi et d'improviser dans ma salle de bain.

jeudi 17 janvier 2013

Meuble à triple écran


Un peu trop en avant de son temps, très certainement, que ce meuble à trois téléviseurs conçu par Ulises Sanabria. Les trois écrans étant munis d'écouteurs individuels, cela permettait à chacun d'écouter sa propre émission sans déranger les autres. Une façon comme une autre de garder la famille ensemble, physiquement, à tout le moins. Derrière le haut-parleur central se trouve un tourne-disque. Cette photo qui parut dans LIFE en 1961 a servi à tester le marché pour ce concept qui, on l'aura deviné, n'a pas fonctionné.

vendredi 11 janvier 2013

Encore de belles ruines


Tiens, il me semble qu'il y a un bout que je ne vous ai pas égratigné la cornée avec mes photos. Je rectifie donc celà dès aujourd'hui avec, en vedette, ce cliché pris à la Place des Nations à la fin d'avril 2007. Il s'agit du gradin nord, ou plutôt de la partie arrière. Incidemment on aurait souligner dans les médias qu'il y a cinquante ans, en décembre 1962, le gouvernement canadien créait officiellement la Compagnie canadienne de l'Exposition universelle de 1967 la société d'État dont le mandat fut de créer Expo 67 de toutes pièces. 

Cette photo illustre très bien à mon sens toute l'importance que l'on accorde à Expo 67 et la très grande portée de son rôle dans notre ouverture collective au monde entier. Travaillons encore un peu plus fort et dans peu de temps il ne nous restera plus rien sinon que quelques cartes postales aux coins abîmés.

samedi 5 janvier 2013

Quelques autres pochettes

En ce dimanche je vous propose, pour une troisième fois je crois, une sélection de pochettes de disques. Certaines sont des années 50 et certaines autres remontent au début des années 60. L'éventail que je vous présente aujourd'hui tire davantage sur le jazz, musique intemporelle s'il en est une, et dont les designs de pochettes ont toujours semblé à l'avant-garde par leur stylisme et par leur façon de sortir du cadre conventionnel de l'époque. Du coup, ça m'a rappelé ce temps, où, étudiant en graphisme je trouvais le design des années 80 absolument désolant (j'y reviendrai) et les nombreuses heures passées chez Sam à dégotter de ces vieux disques pour y puiser un tant soit peu d'inspiration.

















 

mercredi 2 janvier 2013

Voilà, voilà.

 
J'ai reçu quelques courriels dont un, simplement signé N et qui disait: Ne me dites pas que vous avez cessé d'écrire? J'ai été amusé par cette courte délicatesse. Toutefois il faut bien l'avouer, un peu de repos n'a jamais fait de tort à personne. J'en ai bien profité, sagement bien entendu, et je n'ai pas résolu pour autant de cesser vous embêter avec mes élucubrations. 
 
2012 est donc chose du passé. 2013 est arrivée en douce, sans même que je ne m'en rende compte, occupé que j'étais à lire tranquillement. Pénélope, ma chatte, vautrée contre moi, s'est levée pour s'étirer en faisant un gros dos rond pour ensuite tourner quatre ou cinq fois sur moi avant de se recaler au même endroit. C'est là que j'ai vu, en levant les yeux, qu'il était cinq minutes passées l'heure. Puis j'ai repris ma lecture, dont je vous reparlerai un peu plus tard.
 
Des bilans? Il est toujours intéressant de s'arrêter pour regarder en arrière le chemin parcouru. L'amalgame, vers octobre, de mes quatre anciens blogues pour former celui-ci m'avait d'abord paru incongru lorsque j'avais tâté la question plus tôt durant l'été. Je n'avais pas osé, puis j'ai révisé, avec le résultat que vous voyez aujourd'hui, ici. Blogger a été un peu tâtillon durant le processus et j'avoue d'emblée ne pas avoir terminé de passer le balai.
 
En ce qui concerne la photographie j'avoue d'emblée que l'année qui vient de s'achever n'a pas été des plus fertiles. Le temps nuageux, celui que j'affectionne tout particulièrement, n'a pas été au rendez-vous très souvent alors que j'étais en congé. Je compte donc sur 2013 pour m'offrir de meilleures opportunités. Et si je parviens à mettre un tant soit peu le nez en dehors de la ville celà me donnera quelques occases supplémentaires et je ne manquerai pas de partager tout ça avec vous, ici.
 
Tout comme Pénélope, je sors peu à peu de ma torpeur festive, même si j'ai fêté de façon très frugale. La farniente a laissé quelques plis que je m'applique à estomper. La programmation régulière va donc reprendre. En attendant mes prochaines jobarderies je vous souhaite donc à tous un gros tas de santé en format club.