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lundi 25 février 2013

La boîte est dans l'sac

N'oublie pas ton devoir. Tu l'as mis dans ton cahier? Ton étui à crayon? Et n’oublie pas ton lunch! Que disaient nos parents le matin avant de partir pour l'école. Dans la grisaille de ces matins parfois frisquets, sachant que l'on allait affronter les maths et la correction des leçons, il y avait ce petit réconfort: nos boîtes à lunch, décorées de ces choses que l'on aimait bien. Une série de science-fiction, un héros de bande dessinée ou un film à succès. Ce n'étaient que des boîtes en tôle dans le fond mais elles nous permettaient, pour ces moments avant d'arriver en classe, de se laisser emporter ailleurs. 























Le saviez-vous?  En 1935 Geuder, Paeschke et Frey ont produit la première boîte à lunch avec un personnage dessus, en l'occurence Mickey Mouse. Toutefois, c'est en 1950 qu'Aladdin fabriqua la première boîte à lunch basée sur une émission de télévision, soit Hopalong Cassidy. Cette boîte à lunch fut une véritable mine d'or pour Aladdin qui en vendit plus de 600,000 dès la première année de mise en marché. Elles se vendaient alors $2.39. Les boîtes à lunch vintage sont aujourd'hui très prisées sur le marché des collectionneurs, certains n'hésitant pas à débourser des centaines de dollars et même plus pour mettre la main sur une pièce rare.

mardi 19 février 2013

En Masse redux

L'été passé je vous ai parlé via cet article du collectif d'artiste urbains En Masse dont je fait partie et qui créé des œuvres carrément décoiffantes. Tout récemment, l'ami Fred Caron, l'un des fondateurs du groupe, a réalisé un excellent vidéo à partir de moments tournés l'été passé alors que l'on réalisait les murales de la Zone Éducative Michel de la Chenelière. Ça va vous donner une toute petite idée de l'ambiance qui peut régner durant nos joyeuses séances de peinturelurage. En bonus, si vous ouvrez l’œil attentivement, vous pourrez m’apercevoir à certains moments. 


samedi 16 février 2013

Un accès qui a bien changé


Faut avouer que cette photo a de quoi étonner. Vous avez reconnu l'endroit? Pas facile hein? Pourtant, si vous habitez la rive sud et que vous venez faire un tour en ville ( ou vice versa) il y a de grosse chances pour que vous passiez par là. Évidemment l'environnement a quelque peu... comment dire, légèrement changé.

Il s'agit de l'entrée du pont Jacques-Cartier à Montréal... en 1958.

La rue est-ouest que l'on voit est La Fontaine et celle, un peu moins évidente nord-sud c'est Dorion. La station d'essence Shell Sanguinet automobile Ltée, au coin nord-est, n'est plus là. Tout comme les maisons aux alentours. Le restaurant Merrill d'Anjou au coin sud-ouest a disparu lui aussi tout comme son voisin de droite, le restaurant Jacques Cartier qu'on ne voit pas sur la photo.

Il y a deux gros bâtiments, bien visibles à gauche. L'angle de photo donne presque l'impression qu'ils sont côte-à-côte mais ce n'est pas le cas du tout. Le premier avec le toît plat à gauche c'est l'école Garneau, sur Papineau alors que l'autre un peu plus loin est l'église sacré Coeur de Jésus sur Ontario. Plus loin au nord on aperçoit la silhouette de l'hôpital Notre-Dame. Ceux-là existent encore (pour l'instant à tout le moins).

Les postes de péages aussi ne sont plus là. Quelques années plus tard on les a déménagés du côté sud du pont avec une facture évidemment plus moderne. Des petits éléments sont également intéressants; les publicités murales où l'on reconnaît Westinghouse, Export "A" et, plus loin, Pepsi Cola. On peut aussi y voir des voitures Chevrolet dont deux Bel Air, une Studebaker qui approche le poste de péage à l'avant-plan. Quelques Ford aussi. Trois autobus de la STCUM, le premier étant un Mack et les deuxs autres étant des Canadian Car. Ah, et une p'tite Coccinelle qui descend Dorion et qui se prépare à tourner à gauche sur La Fontaine. Hé hé.


 

Le saviez-vous? La pierre angulaire du pont se trouve à l'angle des rues Notre-Dame et Saint-Antoine, face au «Pied-du-Courant». Lors du début des travaux de construction du pont on a mit dans cette pierre une capsule témoin avec pas moins 59 objets de l'époque.

lundi 11 février 2013

curva


Ce qui semble être un effet d'optique créé par une lentille quelconque est en réalité un bâtiment dont la façade est courbée de cette façon. Ici, je me trouve près de l'entrée principale et la caméra est pointée directement vers le ciel.

mercredi 6 février 2013

Un Cosmos un peu délabré

C’était quelque part en 1980. J’étais assis devant le téléviseur, un Électrohome, sur lequel était branché un magnétoscope, un câblosélecteur Jerrold et une console de jeu Intellivision. Je venais de me taper une bonne heure d’Astrosmash lorsque j’ai décidé d’aller me balader sur les différentes chaînes, du canal 2 en montant. Clic, clac, clic, clac… C’était le bruit ça faisait lorsque l’on changeait de poste avec le bidule. Et puis je suis arrivé comme ça sur PBS, un poste que j’ai toujours aimé, pour y apercevoir Carl Sagan qui parlait de l’espace et de ses mystères. Curieux, j’ai feuilleté le guide horaire pour savoir qu’il s’agissait d’une série qui portait le nom de Cosmos.

Accroché que je suis resté. Parfaitement fasciné parce que racontait le bonhomme qui parlait de l’espace et de l’Homme avec une logique implacable qui reposait sur la pensée critique ainsi que l’observation scientifique, le tout d’une voix posée et articulée. Il me faisait penser à cet autre série documentaire, aussi sur PBS, et qui portait sur l’anthropologie, animée par un vieux professeur aux grosses lunettes mais dont j’ai oublié le nom.

Un an plus tard je me trouvais dans les dédales du 2020 Université, pour ceux qui se souviennent de ce mini centre commercial du centre-ville, dans une librairie où, tout à fait par hasard, je suis tombé sur le livre Cosmos, dont la série télé était dérivée (et vice-versa). Le bouquin, format poche, était tout à fait dans mes moyens alors je n’ai pas hésité à me le procurer.

J’ai tout de suite commencé à le lire dans le métro en retournant chez-moi et j’ai été assez aspiré dans ma lecture que j’ai complètement oublié de descendre à ma station. Le bouquin a été, comme ça, mon compagnon pendant d’innombrables voyages eussent-ils été encore en métro, en autobus, en marchant dans la rue ou confortablement assis dans le salon, au parc ou dans un café, apprenant tout un tas de choses sur Mars, Vénus, Jupiter, les trous noirs, les lois de Newton, Galilée, Copernic, Brahé, Ératosthène, Pythagore, les effondrements gravitationnels…

Au fil des ans, et des lectures successives, le livre a commencé à s’abîmer légèrement au début avec la couverture qui a déchiré ici et là, puis, plus sérieusement, lorsque celle-ci a complètement été arrachée et que les pages ont commencé à se décoller. Quelques unes au début puis par grappes de dix ou vingt par la suite. À chaque fois je tentais du mieux que je pouvais de réparer les dommages. Encore tout récemment j’ai dû lui appliquer de bonnes longueurs de ruban adhésif à maints endroits en plus de remplacer, pour la énième fois, la page couverture, cette fois avec des retailles d’enveloppe. De nombreuses pages ont de menues déchirures dont les plus grosse ont été soigneusement «scotchées», quantité de coins sont écornés, signes d’arrêts de lecture quelconques et je ne compte plus les surlignages. Voici d’ailleurs de quoi la bête a l’air aujourd’hui après 32 ans de loyaux services (et sévices):


 Intéressant la petite coquille dans la page de gauche.

De certains me diront qu’il serait temps que je m’en débarrasse, au recyclage bien sûr, mais voyez-vous, je ne peux pas. D’abord parce qu’un livre, à mon sens, ça ne jette pas, même au recyclage, quand même bien il ne soit plus d’actualité. Et puis je dois confesser que j’ai un attachement particulier avec ce bouquin-là. Je sais toutefois pertinemment bien qu’à continuer à le trimballer partout il va réellement finir par se détériorer, très bientôt à ce que je peux prédire, au point où les réparations en feront davantage un bricolage grotesque de papier collant qu’un livre. Déjà qu’il ressemble à un Frankenstein littéraire. C’est pourquoi je me suis résigné à l’envoyer prendre une retraite bien méritée dans ma bibliothèque sans pour autant me priver de son contenu. Comment?

 Ta-daaam!

En m’étant tout simplement procuré une nouvelle copie paperback, en anglais cette fois (la version française étant parfaitement introuvable). À peine acheté que j’ai déjà commencé à le trimballer lui aussi, même qu'il commence à avoir quelques légères traces d'usure et chose certaine, dans un autre trente ans, il aura vraisemblablement l’air de son prédécesseur, peut-être même pire. Y’a de ces livres, comme ça, dont on ne se lasse pratiquement jamais.

Addenda : La série Cosmos était accompagnée d’une trame sonore largement signé par le compositeur grec Evangelos Odysseas Papathanassiou, mieux connu sous le nom de Vangelis, et dont je me suis procuré la version en cassette, que j’ai encore.



Le saviez-vous? Les plaques qui se trouvent sur les sondes Pioneer 10 et 11 ont été conçues par Carl Sagan et Frank Drake (oui, celui de l'équation du même nom) alors que les illustrations de l'homme et de la femme nus a été réalisée par l'épouse de Sagan à l'époque, Linda Salzman Sagan.