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mardi 12 mai 2015

lateres


Les maisons ouvrières en rangées ont été très populaires à Montréal. Elles seraient apparues pour la première fois à Montréal vers 1834, sur le territoire de l’actuel Plateau alors que s’ouvraient les rues Coloniale, De Bullion et Cadieux (aujourd’hui Hôtel-de-Ville) et qui se trouvaient alors sur les terres de Jean-Marie Cadieux de Courville.

À cette époque le bois était encore le matériau de choix pour bâtir mais sitôt après le grand incendie de 1852, dont je vous ai parlé ici, la Ville de Montréal y va de règlements très stricts. C’est un règlement auquel on n’échappe pas. Les villages avoisinants ne sont pas soumis à cette règle mais le seront au fur et à mesure qu’ils seront annexés par Montréal au fil des ans. Heureusement la brique est bon marché, sa pose relativement rapide et sa durabilité est éprouvée.

Les maisons en série, donc, étaient généralement construites en même temps dans un plan d’ensemble dont l’apparence extérieure était identique. Elles étaient toutefois séparées les unes des autres par des murs coupe-feu. En contrepartie on se retrouve avec une maison solide qui, moyennant un bon entretient, peut durer pendant très longtemps. Par contre, pas trop de fioritures ni de luxe; façade dépouillées avec, pour seules coquetteries des arcades en brique au-dessus des fenêtres comme c’est le cas ici. Parfois les propriétaires se permettaient d’appliquer de la peinture de couleur qu’ils appliquaient directement sur la brique. On retrouvait ainsi des devantures blanches, vertes et de façon plus fréquente, rouges. Toutefois, comme on peut le voir ici, les goûts d’un propriétaire n’étaient pas toujours ceux du voisin.



Le saviez-vous? La brique est l’un des plus vieux matériaux de construction connu puisque son origine remonterait à 7000 ans avant J-C dans la région de l’actuelle Irak.  

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