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samedi 28 avril 2012

Violente collision en 1934


Nous sommes le 17 juillet 1934 aux très petites heures du matin. sur la rue Saint-Laurent, approchant Liège (aujourd'hui Crémazie), un camion file à plus de cinquante kilomètres à l'heure avec, dans la boîte arrière une quinzaine de personnes qui ne sont assises que sur de simples chaises. Puis, le conducteur du camion, un certain Emile Fisher, aperçoit un tramway qui remonte St-Laurent à vive allure. Afin d'éviter une collision Fisher braque le volant. Aux commandes du tramway 2600, le garde-moteur Léo Dupuis aperçoit le camion mais mais il est déjà trop tard pour freiner et les deux véhicules entrent en collision dans un fracas qui réveille les gens aux alentours. Le tramway percute violemment le camion qui se renverse, envoyant les passagers dans tous les sens qui, faut-il le rappeler, ne sont assis que sur de simples chaises.


Quand les secours arrivent ils sont accueillis par une scène d'horreur absolument indescriptible. Des corps gisent ici et là dans des mares de sang. Dans la boîte du camion il y a le corps décapité d'une femme que l'on identifiera plus tard comme étant celui d'Isabella Zunick et on retrouva sa tête dans le tramway. Un autre corps gisait un peu plus loin, une jambe complètement  fait complètement arrachée. D'autres victimes étaient en si mauvais état qu'elles ne purent être identifiées qu'avec leurs effets personnels. Ce fut le cas M. Adeland dont on apprit le nom avec son livret de banque. Un autre, Boris Hammat, fut identifié par une bague qu'il portait. On identifia aussi les corps de B. Smalkin, B. Hamith et Benjamin Schwartz.


Mlle Esther Shisghal, l'une des blessées, occupait le siège avant du camion aux côtés du conducteur de celui-ci mais dormait quand l'accident se produisit.

«Je venais à Montréal acheter des marchandises pour mon magasin situé à Val-Morin et je dormais depuis quelques temps sur le siège d'avant quand le choc me projeta tête première sur le pare-brise du camion. Je suis absolument incapable de dire ce qui s'est passé, je ne me souviens de rien, et la première nouvelle que j'ai eue de la collision c'est que l'on m'amena en hâte en ambulance à l'hôpital St-Luc. Je ne puis dire non plus si nous allions vite ni ce qui s'est passé avant ou après.»

Suite à cette tragédie, le premier ministre Taschereau fit une sortie en règle concernant la non-observance de la loi sur les véhicules-moteurs et que cette loi serait dorénavant plus sévèrement encadrée. Aujourd'hui le coin a bien changé et quelqu'un de l'époque ne le reconnaîtrait plus du tout. Le cercle rouge indique l'endroit approximatif où l'accident a eu lieu. Le monument qui se trouve là n'a toutefois aucun rapport avec l'accident.

2 commentaires:

  1. Bonjour, félicitations pour cet excellent article (comme tous les autres d'ailleurs). Je voulais savoir si l'espèce de monument que l'on voit sur la dernière photo est un monument aux gens décédés.

    Merci

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  2. Merci pour votre mot!

    Sans avoir vu le monument de proche je pourrais certainement en douter. Il y a eu de bien pires accidents à Montréal qui ne sont même pas commémorés ne serait-ce que d'une simple petite plaque.

    Pluche

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