vendredi 9 décembre 2016

Les jouets de Noël 1974 chez Simpsons (1ère partie)

Du temps où j'étais gamin la période suivant l'Halloween signifiait l'arrivée des gros catalogues automne-hiver, lesquels étaient donnés et distribués aux portes tout à fait gratuitement. Pascal, Distribution aux Consommateurs et Canadian Tire entre autres alors que les plus volumineux provenaient de chez Eaton, Simpsons et Sears. Il y avait aussi ces catalogues spéciaux de Noël, tous bien bourrés d'idées cadeaux pour toutes les bourses, allant des trucs les plus kitsch aux plus sophistiqués. Mais pour nous, les enfants, les cravates, lotions après-rasage, ensembles de toilette pour dame et autres babioles du même acabit n'avaient aucun intérêt. Pour nous c'était les jouets, rien que les jouets et toujours les jouets. 

Je me souviens encore, étendu à plat ventre sur mon lit à feuilleter ces catalogues à la lumière de ma lampe de chevet alors que se faisait entendre le crépitement du grésil sur ma fenêtre de chambre. Alors que la période de Noël approche de nouveau j'ai opté de partager avec vous quelques pages de catalogues des Noëls d'autrefois et je commence dès aujourd'hui avec le catalogue de Noël Simpsons 1974.


Intéressante que cette page couverture. Le rouge dominant et cet arbre stylisé fabriqué au moyen d'un long ruban doré. À l'époque il n'y avait pas de Photoshop alors tout était fait à la main. Faut l'avouer, cet arbre a certainement demandé une bonne dose d'habilité et de patience. Passons maintenant à la première page de la section des jouets. 


En premier lieu j'aime beaucoup cette magnifique petite illustration qui orne leh aut de la page où l'on voit les traces de crayon ayant servi à colorer. Ça possède ce genre de petit charme que l'on ne voit plus aujourd'hui. Voyons maintenant les jouets en question. 

Ah les fameux orgues Magnus. Ces derniers étaient fabriqués par la compagnie reconnue Magnus Harmonica Corporation laquelle vendait non seulement des orgues électriques mais aussi des feuillets de musique. La compagnie a cessé ses activités vers la fin des années 70. Chose certaine, les enfants amateurs de musique qui ont reçu un de ces orgues ont dû être aux p'tits anges. Les parents et les voisins, peut-être un peu moins. Sur cette page on peut aussi apercevoir un ensemble de batterie (au revoir la quiétude du matin de Noël) ainsi qu'une boîte musicale Raggedy Ann ainsi que Melody Mike dont la bouche s'ouvrait avec des notes à la place des dents. Allons à la page suivante.


Cette page est celle des jeunes enfants. L'ensemble de brosse à dents Snoopy est l'un de ces articles dont plusieurs sont nostalgiques puisqu'ils ont été nombreux à le recevoir en cadeau. Furetez souvent Ebay et vous risquerez d'en voir de temps à autres à pris assez raisonnable, à moins qu'il soit neuf dans son emballage d'origine, ce qui est autre chose. L'ensemble de camions (article C) est intéressant mais faut pas se le cacher, ce que les garçons préféraient, c'était Tonka. Les petites marionnettes Sesame Street (article D) ont pu quelque peu décevoir les enfants qui en ont reçu car ni la photo ni la description ne mentionne leur taille réelle. Il s'agissait en fait de ce que l'on appelle «finger puppets». La compagnie Knickerbocker a fabriqué une petite série de ce genre avec les personnages des Pierrafeu. Les Weebles (articles E, F et H) étaient des petits personnages ovoïdes qui se tenaient debout tout seuls. Comme pour les ensembles Little People de Fisher Price, les Weebles venaient avec une bonne quantité d'accessoires. L'article G est une forme très simplifiée de chemin de fer; un petit camion motorisé (à remontoir) tire une remorque sur le plateau qui offre deux chemins possibles. Pour faire changer le camion de route il ne suffit que de faire pivoter les portes bleues et le tour est joué. On revient avec Sesame Street à l'article J avec une petite maison interactive où les enfants poussent des boutons qui font apparaître des personnages de l'émission télé et offre une initiation aux formes géométriques. L'article K, pour tous les enfants qui trouvaient l'heure du bain pénible. Ce jouet interactif se fixait aux abords de la baignoire au moyen d'attaches et comportait assez de gadgets et bidules pour faire oublier aux enfants que leurs mères étaient en train de leur décrotter les oreilles. Pour le lit d'enfant, l'article L était tout désigné. En tirant la corde un mécanisme s'activait et faisait jouer une petite chanson qui se terminait avec le coucou qui sortait. À l'heure du repas, quoi de plus amusant que ces tasses Agathe et Boum Boum munies de pailles. Lorsque les enfants aspiraient de par la paille celle des personnages en faisaient tout autant. Continuons à la page suivante. 


Nous voici à la page entièrement consacrée aux jouets Fisher Price, une compagnie qui existe encore aujourd'hui. Est-ce que chacun des articles sur cette page ont véritablement besoin de description? Je n'en suis pas certain car à un moment ou un autre, à peu près chaque enfant à mis les mains sur un de ces merveilleux jouets. L'immense succès de ceux-ci a fait que Fisher Price a continué de fabriquer et distribuer les jouets que l'on voit ici, année après années sans apporter de changements quelconques. Ces jouets étaient fabriqués solidement, certains avec des pièces en masonite. Parmi les autres ensembles populaires et que l'on ne voit pas sur cette page, ni dans un autre, est la fameuse ferme et sa porte «meuh» ainsi que l'hôpital. Témoignage de leur grande popularité, Fisher price a réédité le téléphone et le tourne-disque selon les designs originaux que l'on voit ici. Les ensembles Fisher Price d'époque sont toujours très populaires chez les collectionneurs. Prêts pour une autre page?


Voici la page populaire auprès des petites filles, dommage pour celles qui avaient plutôt un intérêt pour la médecine ou le génie civil, mais bon, c'était le standard de l'époque. Les articles d'en haut (A, B, C et D) permettaient de fabriquer soi-même des milkshakes, des bonbons et des cornets de sucre-neige ou, en bon français, d'la sloche. Tous les ingrédients nécessaires étaient inclus dans les boîtes et on pouvait acheter des ingrédients de rechange assez facilement. L'article E, le four Bake-o-Matic s'appuyait sur le concept du standard qu'était le fameux Easy Bake de Kenner. La cuisson se faisait avec une simple ampoule électrique. L'article F est un petit malaxeur fonctionnant à piles. Les ensembles à gâteau se vendaient séparément (article G). Pour les filles soucieuses de l'apparence de leur ongles, rien de mieux que l'ensemble Easy Care (article H). Cette trousse à manucure comprenait tout ce qu'il fallait incluant du vernis et des couleurs. L'article J était basé sur un concept assez populaire qui remontait aux années 60. Il permettait aux jeunes filles d'exercer leurs talents de coiffeuses sur une grosse tête de poupée. L'ensemble comprenait peinge, brosse et rouleaux. La maison coloniale de poupée (article K) était fabriqué par la compagnie Marx, célèbre pour sa série de personnage western Johnny West. Ici, Marx applique un procédé de fabrication dont elle est passée maître soit du métal lithographié. La maison venait avec un ensemble de meubles et accessoires en plastique. L'article L est un autre de ces jouets sont les origines remontent aux années 50 soit la petite épicerie qui comprend un panier, une caisse enregistreuse, une balance et tout un tas de marques réelles en format miniature. L'article N faisait le bonheur des petite filles qui aimaient organiser des petits repas. Cet ensemble venait avec toute la vaisselle requise incluant tout ce qu'il fallait pour la laver ensuite, incluant un égouttoir. Une autre page!


Voici la page des toutous en peluche. L'article A, le clown au nez musical, a été très populaire et possiblement un des rares clowns à ne pas causer de cauchemars et de pipis dans les culottes. Les articles C et D sont tirés directement de l'adaptation en dessin animé de Robin des Bois par les studios Disney, un film que j'ai vu à l'époque au cinéma et que j'ai particulièrement aimé. Il fait partie, avec les Aristochats, des deux seuls films d'animation de Disney que j'ai aimé (je parle ici des films de cette époque). Quant aux toutous j'aime particulièrement la tronche bien réussie du prince Jean. Les articles E et F ont-ils besoin de présentation? Il s'agit effectivement de Raggedy Ann et Raggedy Andy. Ces poupées étaient en fait ce que l'on appelait des poupées chiffon. Les articles G et H sont les fameuses mascottes des produits alimentaires Pillsbury, soit Poppin' Fresh et sa copine Poppie Fresh. Ces deux personnages ont aussi été fabriqués en caoutchouc. Bugs Bunny (article J) cache un remontoir dans son ventre et, en tirant une corde, il dit des phrases différentes, un concept qui n'est pas sans rappeler les figurines G.I. Joe. Les articles K et L sont tirés de la série La planète des singes. J'aime bien la description initiale faite dans le catalogue; «Créature étranges mais populaires» avec trois petits points et qui semble vouloir dire, c'est laitte comme toutte pis on sait pas pourquoi les enfants trippent là-dessus mais bon, si on peut se faire un peu d'argent avec ces catins... Les autres toutous n'ont rien de vraiment particulier ou qui se démarque des autres. Ils ressemblent à ce que l'on pouvait gagner à La Ronde dans les jeux d'adresse. Une autre page? Allons-y!


Voici la page qui faisait carrément tripper grand nombre de petites filles: la page Barbie! Sur cette page on y retrouve évidemment plusieurs figurines aux styles différents dont un Ken (article B) qui arbore des cheveux foncés abondants ainsi qu'une moustache qui .tait, durant les années 70, l’emblème de la masculinité par excellence comme en témoignaient Burt Reynolds, Sean Connery et le dur à cuire Charles Bronson. On retrouve, aux articles K et L, une machine à tricoter ainsi qu'une machine à coudre qui utilise de la colle. Parmi les autres articles présents, il est intéressant de noter qu'il se trouvait une variation identique (hormis les couleurs) pour la série de figurines Big Jim. C'est le cas de l'avion, du camion-campeur et du Dune Buggy. Une dernière page pour l'article d'aujourd'hui (ne vous en faites pas il y en a plein d'autres). 



Ah, voici une catégorie de jouets avec laquelle je ne suis pas très familier. On peut toutefois se rendre compte qu'il se trouvait une variété assez amusante de styles et formats. On note quand même, à l'article A, une poupée fabriquée par la célèbre compagnie Ganz, une compagnie qui existe encore aujourd'hui. On retrouve donc les poupées qui mangent, qui font du tricycle, qui font pipi (article B) et d'autres qui ne font rien du tout. continuons, si vous le voulez bien. 


Ah, Big Jim eh bien le voici, lui et sa bande de joyeux drilles. Les articles E et F sont plutôt exclusifs à big Jim parce que les passe-temps de Barbie et Ken ne comprenaient pas la chasse au rhinocéros ni l'alligator. Par contre on reconnait l'avion de Barbie  (article H) remaquillé aux couleurs de Big Jim. À l'arrière (article J) se trouve le camion de sauvetage qui comprenait un boîtier de communication qui fonctionnait à piles. En-bas à droite on revient avec la compagnie Marx et sa série Johnny west dont je vous parlais un peu plus haut; personnages variées, chevaux, chariots, accessoires divers, il ne manquait pas grand chose à cette populaire série. 



Plus haut je vous parlais de Tonka alors les voici, bien en évidence en haut de la page. Bien entendu c'était l'époque où les camions Tonka étaient non seulement fabriqués ici en Amérique du nord mais aussi entièrement en acier. Oui, ils étaient extraordinairement solides mais pas indestructibles. Par contre, on pouvait en abuser sans trop craindre. Aujourd'hui les Tonka de cette époque en parfaite condition commandent des prix assez intéressants. Les articles G et H ont aussi été très populaires. Fabriqués par la compagnie Cox, ces avions, munis de véritables petits moteurs à essence n'étaient pas téléguidés mais dirigés à l'aide d'un long câble et on faisait alors tourner l'avion autour de soi. Attention aux atterrissages forcés par contre. Pouf! Crac! L'article K n'a pas manqué d'attirer l'attention des amateurs de Evel Knievel. Ici, il suffisait de level la poignée du jouet pour faire décoller l'auto de course de son choix (modèles variés) ou le motocycliste. Fallait toutefois prévoir un espace assez grand pour s'amuser avec ce jouet. L'article L a été bien populaire pour tout enfant qui aimait jouer au «magasin». La caisse-jouet représentée ici n'est pas mal mais d'autres versions fabriquées par d'autres compagnies étaient un peu plus sophistiquées et comprenaient aussi tout un lot de monnaie-jouet, tant en papier qu'en plastique. L'article M est évidemment une copie en bonne et due forme du fameux projecteur Fisher Price, dont je vous ai parlé ici. Ce projecteur-ci utilise le même type de mécanisme et des cartouches pratiquement identiques. Les articles identifiés par O ne sont autres que de superbes voitures Matchbox. On en présente ici quatre alors que la série complète en comptait 75. Pas que l'idée d'acheter des Matchbox chez Simpsons soit une mauvaise idée, mais les meilleurs endroits pour avoir le plus grand choix étaient Woolco et Miracle Mart. Prêt pour une dernière page?



Big Jim et sa bande étaient populaires mais G.I. Joe était bien en selle depuis les années 60. Les origines militaires de G.I. Joe, sorti en 1964, ont été rayées par Hasbro suite à la grande impopularité de la guerre du Vietnam et a transformé la franchise en groupe d'explorateurs/secouristes. Ce concept, remontant à 1969 avait encore un très fort vent dans les voiles. figurines, accessoires, costumes et véhicules se vendaient encore comme des p'tits pains chauds. Dans le prochain article, dix autres pages de ce même catalogue vous attendront. C'est donc un rendez-vous!



Le saviez-vous? La compagnie Simpsons a été fondée en 1858 et est demeurée une entreprise privée jusqu'en 1978, année où elle est devenue une filiale de La Baie. La bannière Simpsons est officiellement disparue en 1991. 

2 commentaires:

  1. C'est fou comme on ne peut oublier ces catalogues, même après plus de 40 ans ! On les côtoyait souvent pendant plusieurs années alors que maman les gardait très longtemps !

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    1. Certains les ont conservés par nostalgie alors que pour d'autres c'était une bonne source de papier pour les épluches de patates, surtout que ces catalogues étaient gratuits. Dommage toutefois que je n'ai pas eu la présence d'esprit d'en conserver.

      Pluche

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