dimanche 30 septembre 2012

Colonial Airlines en 1953


Voici une autre de ces publicités en demi-page, cette fois en deux couleurs. J'ai un peu peiné à la remettre en état parce que le papier a fortement été endommagé par l'humidité, ce qui laisse des traces très visibles. Cette publicité est pour le compte de la compagnie aérienne Colonial. Il s’agit ici d'un nom relativement étrange pour cette compagnie qui fut créée dans les années 40. On peut comprendre par exemple le nom d'Intercolonial, cette fameuse compagnie ferroviaire du 19è siècle puisqu'elle traversait les différentes colonies de l'est du pays mais pour une compagnie aérienne pif-poil au milieu du 20è siècle? Enfin.

Il n'en demeure pas moins qu'au moment où cette publicité parut, soit en avril 1953, il ne lui restait que trois ans d'opérations puisqu'elle fut acquise en 1956 par Eastern Airlines (laquelle cessa elle-même ses opérations en janvier 1991). Quelques années plus tard la compagnie se  débarassa de plusieurs destinations considérées comme rurales.

Au bas de cette publicité on peut y voir l'adresse des bureaux de Montréal, soit le 1409 Peel. Cette adresse impaire, donc du côté est de Peel, donne approximativement un peu plus haut que la rue Ste-Catherine mais le bâtiment qui s'y trouvait n'existe plus, ayant été remplaçé par quelque chose de plus moderne.

samedi 29 septembre 2012

Des robots et des hommes

J'ai gribouillé ça il y a il y a plusieurs années et je suis en train de revenir sur le concept où l'histoire se déroule dans des années 40 fictives où les robots ont acquis droits et liberté. Ils se sont organisé en une «société» calquée sur leurs créateurs avec tout ce qui vient avec. Le style graphique est complètement différent de ce que je fais d'habitude où j'entremêle joyeusement la ligne claire et le clair-obscur.


J'avais imaginé le robot-détective, parfaitement élaboré sur l'image classique des polars des années 50. Je voulais faire de lui le personnage principal, véritable fouille-merde qui s'attirerait bien des ennuis.

Ça c'était le robot-ouvrier qui trempait aussi dans les affaires louches. Je n'avais pas encore élaboré quoi au juste puisque les robots ne sont évidemment affectés par la boisson ou les cigarettes.

Il était évidemment flanqué d'un «gorille», prêt à mettre un adversaire en morceau et à en vendre les pièces.
 

J'avais aussi imaginé une sorte de «morgue» où les robots «hors-fonction» étaient soigneusement examinés. Dans cette scène un robot a été assassiné, son CPU mis en morceau et sa mémoire grillée. Il est irrécupérable et le détective discute ici avec le technicien afin de mener son enquête. 



mardi 25 septembre 2012

centum duodecim


J'ai pris cette photo quelque part dans le Vieux-Montréal. Le numéro, peint directement sur la pierre (calcaire, je présume) a probablement été peinturé alors que ma grand-mère n'était probablement même pas encore née. Que voulais dire ce numéro? aucune idée. C'était de la peinture tenace en tout cas.

samedi 22 septembre 2012

La musique de Gleason


Bien souvent lorsque je fais tout plein de recherches et de la rédaction de textes, ou encore quand je dessine, j'aime bien avoir un fond musical qui ne casse pas les oreilles et qui n'est pas envahissant. De la musique papier-peint, en quelque sorte. Intéressante petite trouvaille donc que ce disque d'ambiance tout à fait approprié déniché dans un magasin sur St-Denis. Faut que j'avoue que je suis un peu ce qu'on appelle en anglais «sucker for cover art», ce qui revient à dire que je suis parfois porté à acheter un livre, un disque ou quelque chose d'autre tout simplement parce que je trouve la couverture cute.

Dans ce cas-ci faut dire que la pochette a de quoi attirer l'oeil; une très belle femme en robe de soirée avec un vison sirote un martini seule dans ce qui semble être un piano-bar très chic. Elle semble un peu mélancolique, comme plongée dans des souvenirs sentimentaux lointains. Derrière un homme semble être au piano et on devine qu'il joue une ballade tirant sur le romantique.

Par contre le nom de Jackie Gleason en bas m'a fait sourciller. Je connais Jackie Gleason le comédien qui a interprété le mémorable rôle de Ralph Kramden dans la série The Honeymooners mais je me suis demandé s'il s'agissait ici du même ou si en quelque part il s'était trouvé un obscur chef d'orchestre du même nom. Eh bien selon toute vraisemblance il semblerait que Gleason ait effectivement prêté son nom à une petite série de disques de musique d'ambiance sur étiquette Capitol. Gleason avait trouvé dans les années 50 qu'il y avait un marché pour ça, et il ne s'était pas trompé.


Faut mentionner que Gleason ne savait nullement composer ou même lire de la musique. Il semblerait qu'il se soit contenté tout simplement de décrire vocalement ce qu'il avait en tête à des assistants qui eux couchaient tout ça sur des feuilles de musique. Mais en réalité, si on se fie aux témoignages de contributeurs comme Red Nichols ou encore le trompettiste Bobby Hackett, lequel dirigeait la plupart des pièces, Gleason n'avait d'autre implication dans tout le processus que d'amener les chèques de paie.

Quoiqu'il en soit dès que l'aiguille s'est posée sur le disque je me suis rendu compte qu'il s'agissait effectivement d'une très belle musique d'ambiance style mid-century, très agréable à écouter en soirée et parfaite pour m'accompagner quand je bizoune à tout plein de projets. Pas un mauvais achat du tout! Voici d'ailleurs un extrait:





mardi 18 septembre 2012

Listerine en 1953


Une bonne hygiène dentaire, on le sait bien, est le meilleur moyen de s'éviter des visites désagréables chez le dentiste (y-a t-il des visites agréables chez le dentiste??). Au moment où cette publicité fut publiée, soit en 1953, un mal de dent pouvait souvent signifier une extraction par le dentiste. Il n'est d'ailleurs pas rare de voir sur de vieilles photos de famille des gens avec un sourire en clavier de piano. On dit vrai ici en affirmant que les bactéries sont à l'origine des caries mais on sait aujourd'hui que la soie dentaire, dont on ne parle pas ici, est le complément essentiel de la brosse à dents.

Je ne suis pas parvenu à savoir grand chose sur cet ingrédient "lusterfoam" (probablement un terme de marketing) ni à sa prétendue efficacité. Par contre, le dentifrice Listerine n'est plus disponible au Canada mais l'est encore aux Etats-Unis.

dimanche 9 septembre 2012

Shlorp

Ces dessins datent un peu, ils remontent à 2004 je crois. Il s'agissait tout simplement d'un personnage, Shlorp, qui m'avait sauté en tête comme ça; essentiellement un sorte de bibitte humanoïde quelconque qui doit s'occuper d'un château-fort perdu à quelques lieues de nulle-part et dont les propriétaires sont pratiquement toujours absents. Il est un peu malhabile mais avec du cœur au ventre, Shlorp remplit sa besogne du mieux qu'il peut. Un autre personnage sur lequel il me faudra revenir éventuellement.










Ces dessins datent un peu, ils remontent à 2004 je crois. Il s'agissait tout simplement d'un personnage qui m'avait sauté en tête comme ça; essentiellement un sorte de bibitte humanoïde qui doit s'occuper d'un château perdu à quelques lieues de nulle-part et dont les propriétaires sont pratiquement toujours absents. Pas trop habile et chieux comme dix il remplit sa besogne du mieux qu'il peut. Un autre personnage sur lequel il me faudra revenir.

jeudi 6 septembre 2012

palladis


Au début du 20è siècle les salles de bain avec douche ou baignoire dans les maisons étaient rares dans les quartiers ouvriers. Près du trois quart des résidences n’en ont pas. Pour la plupart des gens la toilette est dans la cour arrière, la fameuse back house, francisée sous le nom de bécosse. Pas de chasse d’eau là-dedans, juste de la chaux. Pour se laver c’est la cuve en fer blanc. Entre 1910 et 1930 la ville entreprend de construire des bains publics. Le bain Généreux, inauguré en 1927 par le maire Médéric Martin, fait partie de ceux-là. On doit les plans à Jean-Omer Marchand qui concocte un bâtiment très fonctionnel mais aussi très agréable à l’œil, surtout avec sa belle façade dont l’entrée est surmontée de cette belle tête en bas-relief.



Le saviez-vous? Le bain Généreux, tout comme le bain Mathieu, a été converti en espace culturel et abrite, depuis 1996, l’Éco Musée du Fier Monde. De ce fait, le secteur centre-sud a perdu au fil des ans pas moins de cinq bains publics; les bains Mathieu, Généreux, Hochelaga no.1, Hochelaga no.2 ainsi que Laviolette. Il ne reste que le bain Quintal et Maisonneuve. 

mercredi 5 septembre 2012

Le New Coke


Je m'en souviens très bien. C'était au tout début de l'été 1985 et je revenais à la maison lorsque j'ai aperçu une canette de Coke sur le pas de la porte. Pas besoin de dire que j’ai trouvé ça un peu bizarre. Est-ce qu’un étrange serions passé pour déguster une boésson gâzeuse pis qui aurions reparti en laissant sa cannette là? 

En m’approchant je me suis rendu compte que la canette n'était pas ouverte et qu'étrangement il y en avait une autre laissée sur le pas de la porte d'à côté. Ces canettes avait visiblement été distribuées, tel des circulaires, et je tenais dans la main le fameux, enfin pas tant que ça, Nouveau Coke dont on avait grandement parlé. C'était une nouvelle recette, disait-on, qui remplaçait la vieille et pour mieux faire passer le message on avait décidé d'en laisser un peu partout. 

Je suis entré à la maison et c'est bien installé dans le sofa du salon que j'ai pu «déguster» la nouvelle version de ce produit qui, jusqu'à ce moment-là se vendait tout de même assez bien. Pour tout dire je n'ai pas trouvé ça visiblement mieux que l'ancien. Pas mauvais mais juste... comment dire, différent. Mais bon, faut avouer que je n'étais pas un expert en la matière parce jj n'ai jamais été un gros buveur de boissons gazeuses, et aussi parce ces trucs m'ont toujours fait occasionné des éructations absolument monstrueuse (quelque chose qui faisait bien rigoler mes copains quand j'étais gamin avec le soda mousse Snow White).

Comme je disais le Nouveau Coke n'était pas mal et je crois que bien des gens n'avaient pas d'opinions négatives. Par contre aux États-Unis ça brassait fort et le New Coke ne passait pas mais pas pantoute. En bout de ligne ce truc a fait patate et Coca-Cola a compris le vieil adage qui dit en anglais «If it ain't broke don't fix it». Le Nouveau Coke si je me souviens bien a prit le nom de Coke II et a été vendu pendant encore un certain nombre d'années avant de disparaître complètement. Quand au Coca-Cola Classique il a perdu son «classique» il y a quelques années. Il y a un certain temps il s’est retrouvé sur eBay des cannettes de New Coke et curieusement, ou pas, les prix demandés étaient assez élevés. 





Le saviez-vous? Coca-Cola possède un portfolio de plus de 3,500 breuvages répartis sur pas moins de 500 marques différentes. Il vous faudrait 9 ans pour tous les goûter si vous n’en prenez qu’un par jour. 

La bière Brading en 1953


Voici une autre publicité de la bière Brading dont il a déjà été question dans un article précédent, sauf que celle-ci est plus vieille car elle remonte à avril 1953. Qu'avons-nous donc ici?

Bien en évidence nous retrouvons la mascotte de Brading à l'époque, essentiellement un ouvre-bouteille stylisé afin de ressembler un peu à un personnage qui brandit dans sa pince un ouvre-bouteille, plus réaliste celui-là, en direction de deux hommes s'adonnant à ce sport très populaire qu'est la chasse. Il y a tout de même ici une forme d'humour; pendant que la mascotte envoie la pince aux deux chasseurs, ceux-ci ne voient évidemment pas trois grassouillets canards qui s'en vont. On ne peut certainement pas les plaindre, surtout qu'ils ont vraisemblablement aperçu les fusils. Lorsque les deux hommes se seront tournés les canards seront déjà bien loin. La mascotte aurait probablement mieux fait d'être plus discrète.

Du reste, cette publicité est vague. Elle se définit comme une bière moderne. Comment est-elle plus moderne que la concurrence? Probablement le procédé de brassage moderne de Brading, mais encore là, cela ne nous dit absolument rien. La publicité se termine au bas par le logo du brasseur et de son slogan.



samedi 1 septembre 2012

cribrum


Dans les vieux cimetières, comme Mont-Royal ou Notre-Dame-des-Neiges, il arrive souvent de rencontrer, surtout dans les sections les plus vieilles, ces bâtiments funéraires que l’on appelle des caveaux. Il s’agit essentiellement de petites maisons, généralement en pierre de taille, situés à même le niveau du sol dans lequel on dépose les cercueils des gens d’une même famille. Dans l’Antiquité on réservait ce genre de sépulture aux grands personnages tels des rois. Dans nos cimetières on en compte un bon nombre où reposent des familles importantes ou politiques et leur architecture est non seulement intéressante mais aussi très variée.




Le saviez-vous? Jim Fixx, l’homme qui a créé la vogue du jogging est mort d’une crise cardiaque en faisant… du jogging.

Frankenstein à votre service






Voici une adaptation bien personnelle d'une publicité des années 60 et qui incitait les jeunes à s'adonner à un hobby, dans ce cas-ci les modèles réduits. J'ai perdu trois originaux que j'ai choisi de remplacer par des versions précédentes et partiellement complètes. Et, sans que je sache pourquoi, mon numériseur a carrément torché chacun des dessins...