dimanche 26 février 2012

Fireball XL5




En 1962 la série Supercar, qui avait connu un très bon succès, se termina. Son créateur, Gerry Anderson ainsi que sa nouvelle épouse Sylvia, planchèrent sur une autre série pour enfant dans le même régistre. A cette époque tous les gamins n'ont de yeux que pour les astronautes des missions Mercury.

Dans les cours d'école on parlait de Shepard, Glenn et de ces autres astronautes dont les exploits faisaient rêver. C'est donc de façon toute naturelle que Gerry et Sylvia Anderson orientent leur nouvelle série vers les étoiles qui portera incidemment le nom de Fireball XL5.

En version comics.

L'émission met en vedette le colonel Steve Zodiac du World Space Patrol et dont le travail consiste à effectuer des missions spatiales à bord d'une fusée sophistiquée nommée Fireball XL5. Le véhicule, même s'il opère dans l'espace, décolle de la Terre, non pas comme une fusée traditionnelle à la verticale mais bien sur une sorte de rampe de lancement horizontale très longue posée à même le sol au bout de laquelle se trouve une inclinaison vers le haut. La fusée prend son élan et, à un certain moment, Zodiac enclanche des moteurs super-puissants qui donnent à XL5 assez de vélocité pour s'élancer dans le ciel pour ensuite atteindre l'espace. Cette séquence faisait d'ailleurs partie intégrale du générique  d'ouverture.


Le colonel Steve Zodiac en personne.


Le commandant Zéro.

Robert, le robot. 



Fireball XL5 en approche.

Le professeur Matic. 

Le poste de commandement de Space City. Pour l'ergonomie, on repassera.

Fireball XL5 sur sa rampe.

Un décor groovy!

 La sémillante Vénus.


Est-ce que c'est là que George Lucas aurait puisé son inspiration pour le Millenium Falcon? 

XL5 faisait partie d'une flotte de plusieurs fusées identiques dont on peut estimer le nombre à trente puisque dans un épisode particulier on retrouve Fireball XL30. La fusée comprenait en fait deux parties dont Fireball Junior lequel pouvait se détacher et opérer de façon indépendante (un concept revu dans l'autre série Cosmos:1999). Quand XL5 revenait à Space City la fusée atterrissait tout simplement à la verticale. 

Le World Space Patrol avait son quartier général à Space City, sur une île (évidemment fictive) située dans le Pacifique. Le bâtiment principal, en forme de «T» avait cette étrange mais très intéressante particularité de tourner comme un radar, quoique l'on ait jamais su pourquoi il tournait ainsi. Toutefois dans un épisode particulier, quelqu'un a activé un quelquonque mécanisme qui a fait que le bâtiment tournait assez vite pour donner le vertige à tout le monde.

Space City, avec quelques voitures Matchbox ici et là.

Dans cette tour intriguante de 25 étages il y avait le grand patron, le commandant Zéro assisté du lieutenant Ninety. Steve Zodiac quant à lui, pouvait compter sur la charmante docteure Vénus, le navigateur-ingénieur professeur Matic ainsi que sur un robot transparent appelé Robert. Ah, sans oublier non plus le singe-machin-truc, Zazou, dont le vocabulaire se limitait essentiellement à «Bienvenue à la maison!». Quoiqu'il a semblé parlé un peu plus vers la fin de la série mais personnellement je détestais ce personnage. De facon amusante on retrouvait aussi Jock Campbell, l'ingénieur en chef qui se trouvait à être... écossais (tout comme un autre ingénieur en chef, Scotty, du USS Enterprise dans Star Trek).




Fusée XL-5 ne se prenait pas au sérieux car il s'agissait d'une émission pour enfants après tout, alors le réalisme avait pas mal prit le bord. Par exemple, les personnages ne portaient pas de combinaison spatiale quand ils se promenaient dans l'espace. Plutôt, ils avalaient des «pilules d'oxygène». Les communications étaient instantanées même si les interlocuteurs étaient incroyablement éloignés. Enfin...


 


Quelques images de la série mises en couleurs.


Pour la trame musicale de Fusée XL5 Gerry et Sylvia Anderson ont fait appel à Barry Gray, lequel avait aussi signé la musique de Supercar. Cette collaboration se poursuivra d'ailleurs d'autres séries conçues par le couple Anderson dont Thunderbirds, Captain Scarlet, Joe 90, UFO et Cosmos: 1999.

Le saviez-vous?

  • La voix de Robert le robot (dans le version originale) était celle de Gerry Anderson qui «parlait» via un larynx artificiel (dans la version originale).
  • Durant l'épisode «Space Pirates» Venus raconte une histoire et dans la bibliothèque on peut aperçevoir le livre de Supercar, l'émission de Gerry Anderson qui précéda Fusée XL5.
  • Pour économiser des sous on ré-employait plusieurs scènes dans différents épisodes comme la séparation de Fireball Jr ou encore les scènes de décollage ou XL5 était toujours celle qui apparaissait même si dans l'histoire c'était une autre fusée.
  • Les différentes approchées étaient souvent la même scène, soit la Terre où l'on voyait de façon très évidente l'Amérique du Sud.

 Le jeu fabriqué par Milton Bradley.


samedi 25 février 2012

Prince Régent en 1953



Prince Régent est un whisky qui fut distillé par la distillerie Gooderham & Worts, laquelle fut fondée en 1869 par James worts et son beau-frère william Gooderham. Dans la deuxième moitié du 19è siècle la compagnie devint l'un des plus gros employeurs de Toronto et produisait la moitié de tout l'alcool fabriqué au Canada. A l'approche du 20è siècle les affaires se sont avérées moins bonnes alors que les gens consommaient davantage de bière et de vin mais la prohibition (Ontario Temperance Act) qui prit effet en 1916 fit beaucoup de mal à la compagnie qui compta alors sur l'exportation vers le Québec. En 1923 la compagnie fut acquise par Harry C. Hatch en 1923 pour la somme de $1.25 millions de dollars. Le même Hatch fit plus tard, en 1926, Hiram Walker & Sons, une autre grosse distillerie.

En 1987 la compagnie fut vendue à des intérêts britanniques, Allied Lyons, laquelle fit fermer la distillerie Gooderham & worts en 1990. Allied Lyons devint Allied Domecq en 1994 lorsque celle-ci fusionna avec Pedro Domecq. En 2005 Pernod Ricard se porta acquéreur de Allied Domecq en 2006 et vendit certaines marques de spiritueux à Fortune Brands et au géant britannique Diageo.

Vous êtes étourdi? Moi aussi.

Mais qui était le Prince Régent? Il faut d'abord réaliser qu'un Régent est d'abord et avant  tout une personne titulaire d'une régence; soit une personne qui exerce la charge de  souverain d'un État quand le titulaire est incapable d'accomplir ses tâches soit en raison de son jeune âge ou encore parce qu'il est en voyage hors du pays. Aussi, Régent est un nom de famille assez répandu en France...Est-ce que le Prince Régent, ici mentionné serait George IV qui apparaît dans la Revue des Deux Mondes au chapître 2 à la page 557 (Les souvenirs du médecin de la reine Victoria - Le procès et la mort de la reine Victoria) où il est appelé effectivement le premier gentilhomme de l'Europe en raison de son intelligence et son comportement distingué? On ne trouve cepandant aucune mention dans le livre à l'effet que Goerge IV aurait pratiqué un tant soit peu l'art de la fauconnerie.

Dans le livre Les Fouilles de Fourvière, publié en 1913-14, on mentionne aussi un Prince Régent, premier gentilhomme d'Europe, qui aurait fait savoir à Jane Austen qu'il avait  beaucoup d'admiration pour son oeuvre et qu'il se serait jugé très honoré si l'auteure voulait bien lui dédier un de ses romans. Enfin, rien n'est véritablement clair à ce sujet. 

Cette publicité parut en avril 1953. Le 29 avril de ce mois on évita de justesse une catastrophe dans l'est de Montréal quand un violent incendie prit naissance dans un immeuble sur le terrain de la pétrolière Canadian Oil, près de l'intersection des rues Cadillac et Notre-Dame. Le feu menaçait de faire exploser  près de neuf immenses réservoirs de 700,000 litres chacun.  Le travail acharné de plus de 225 pompiers a pu empêcher le pire.

mercredi 22 février 2012

The Cannonball Run


J'ai vu ce film alors que j'en étais à mes dernières années au secondaire. Dans le temps la direction de l'école offrait des projections de films dans l'auditorium sur l'heure du midi pour la modique somme de cinquante sous. Il nous avait fallu deux dîners pour voir le film au complet.

Cannonball Run raconte l'histoire d'une course transcontinentale entre le Connecticut et la Californie où les participants peuvent utiliser le véhicule, la route de leur choix et à n'importe quelle vitesse. Le premier arrivé est évidemment le vainqueur. Ça peut sembler mince et invraisemblable comme scénario mais il n'en demeure pas moins que Cannonball Run est inspiré d'une véritable course (et parfaitement illégale), le  Cannonball Baker Sea-To-Shining-Sea Memorial Trophy Dash qui s'est tenue à quatre reprises, la dernière ayant eu lieu en 1979.

Tourné en 1980 le film est sorti au cinéma en juin 1981 avec toute une brochette de vedettes jouant les différents participants à cette course complètement déginglée. Et les méthodes qu'ils utilisent le sont tout autant. Voyons voir.


Voici l'ancien pilote de course J.J. McClure (Burt reynolds) et son mécanicien Victor Prinzi (Dom DeLuise) qui se trouve doublé de temps à autres par son alter-ego Captain Chaos. Les deux compères ont choisi de faire la course à bord d'une ambulance Dodge Tradesman évidemment modifiée. Ils seront aidés d'un «médecin» aux origines et compétences douteuses joué par Jack Elam. Le rôle de la malade revint à Farrah Fawcett.

 Le docteur en question. Penchez-vous et dites 33.

 La "malade", debout, visiblement dans une salle climatisée.

La "malade", couchée.

Le fait que Dean Martin soit pratiquement toujours avec un verre à la main n'est pas le fruit du hasard...

Voici un autre ancien pilote de course, Jamie Blake (Dean Martin) et son vieil ami Morris Fenderbaum (Sammy Davis Jr.). Les deux ont choisi de se faire passer pour deux prêtres conduisant une Ferrari 308 GTS.


Ces deux-là ont opté pour une Lamborghini Countach et des jumpsuits en Spandex munis d'une fermeture-éclair dans le milieu. Ceci permettant évidemment de le descendre autant dans le sud que requis pour se sortir d'éventuelles arrestations pour vitesse élevée. Les policiers cafouillent et laissent partir les deux filles. Ça marche presque tout le temps.

 Presque.



Voici l'équipe japonaise, Jackie Chan et Michael Hui. Ceux-ci conduisent une Subaru GL hatchback bourrée de gadgets de toutes sortes comme une vision de nuit, un turbo-propulseur hyper-puissant et autres babioles du genre. Et un lecteur VHS avec des cassettes de films de fesses. Histoire vraie.

C'est effectivement de la bière qu'ils emportent. C'était les années 70 à leur meilleur. Ou à leur pire. C'est selon.

Deux autres bons copains, Terry Bradshaw et Mel Tillis qui conduisent une voiture de stock-car.



Faites la connaissance de Seymour Goldfarb Jr. (Roger Moore), une type qui ne cesse de prétendre, à qui veut bien l'entendre, qu'il est l'acteur Roger Moore et qui, de surcroît, se prend pour James Bond. Sa voiture est une Aston Martin DB5.



Jamie Farr, connu pour M.A.S.H., joue ici un puissant Sheik, riche à craquer et qui conduit une Rolls-Royce Silver Shadow.


Sammy "Colgate" Davis Jr. et Jimmy the Greek (parce qu'il est Grec, on présume)

Faudra que j'essaie ce truc un jour.

Ça par contre...

Voilà pourquoi.


Personne ne pourra dire que Cannonball Run est un grand film (je me fie à Marc Cassivi là-dessus) et il a été calé par à peu près tous les critiques de films de l'époque mais il a tout de même été le sixième film ayant rapporté le plus au box-office en 1981. Cannonball Run ressemble à un film où une bande de copains, plusieurs des acteurs étaient de véritables amis dont Dean Martin et Sammy Davis Jr. du fameux Rat Pack, ont joué pour le simple plaisir de la chose. Le public visé, à moins que je ne me trompe, était les ados du temps, dont je faisais partie. Captain Chaos (Dom DeLuise) est à mon sens la véritable vedette du film et les séquences coupées que l'on voit durant le générique de la fin sont pratiquement aussi drôles que le film lui-même.


Comme je le disais plus haut, plusieurs acteurs de ce film étaient de vrais amis dans la vraie vie. C'est le cas de Dean Martin et Dom DeLuise, que voici dans un court sketch du Dean Martin Show à la fin des années 60. Le genre de truc qu'on ne pourrait pas voir même aujourd'hui à la télé. Notez toutefois la complicité des deux acteurs et comment ils brisent le "quatrième mur" dans ce segment.


Une ombre au tableau toutefois; durant le tournage en juin 1980 une cascadeuse, Heidi Von Beltz, fut grièvement blessée durant le tournage d'une scène. Heidi prenait place dans une voiture de cascade dont les ceintures de sauvetage ayant été enlevées, Heidi fut projetée violemment quand une camionnette, suite à une mauvaise manoeuvre, fonça dans sa voiture. si les autres occupants de la voiture s'en sont tirés avec des blessures mineures, Heidi quant à elle devint paraplégique. Une saga jusiciaire s'ensuivit quand aux responsabilités et dédomagements et ce n'est qu'en 1988 que la cour d'appel trancha en faveur de Hedi.

Le saviez-vous?

  • L'ambulance que conduit Reynolds et DeLuise fut réellement utilisée durant le  Cannonball Baker Sea-To-Shining-Sea Memorial Trophy Dash par le scénariste du film Brock Yates, alors journaliste automobile. Yates fit la course avec un véritable médecin, le docteur Lyell Royer et la femme de Brock, Pamela Reynolds joua le rôle de la «malade» sur la civière. Durant la course de 1978 la transmission de l'ambulance brisa à moins de cent kilomètres de la ligne d'arrivée.
  • L'Aston Martin DB5 utilisée par Roger Moore fut originalement utilisée dans les films Goldfinger et Thunderball. Ironiquement Moore, dans tous les films où il a personifié James Bond, n'a jamais conduit la fameuse Aston Martin. 
  • Curieusement, l'équipe japonaise est jouée par deux acteurs originaires de Hong Kong soit Michael Hui et le [maintenant] fameux Jackie Chan. bien que les deux personnages ne soient pas nommés dans le film il y a une scène de talk-show où l'hôte présente l'un des deux conducteurs comme Jackie Chan.
  • Chan a tellement aimé l'introduction de scènes manquées dans le générique de la fin qu'il a lui-même utilisé ce truc dans ses propres films plus tard.
  •  Durant la scène de bataille générale avec les motards on peut y voir Peter Fonda qui reprend son rôle de Easy Rider. Son copain dur-à-cuire n'est autre que le fameux cascadeur Robert Tessier. 
  • La Ferrari conduite par Dean Martin et Sammy davis Jr. appartenait au réalisateur Hal Needham. 
  •  Dans une scène au début du film on entend Burt Reynolds considérer utiliser une Trans-Am noire puis se ravise en disant que celà a déjà été fait. Ceci est évidemment une référence à Smokey and the Bandit, réalisé aussi par Hal Needham. 
  • Le film devait originalement en être un d'action dont l'acteur principal devait être Steve McQueen mais après la mort de McQueen on l'offrit à Reynolds et le film devint une comédie.
  •  Les scènes de l'ambulance sur la route ont été parmis les dernières à être tournées. Elles ont été réalisées dans un garage sombre où des techniciens faisaient bouger l'ambulance à la main. La pluie sur le pare-brise était simplement giclée à partir de boyaux. 
  • Le tournage dura 36 jours et Burt Reynolds reçut un cachet de $5 millions pour son rôle.
  •  Plusieurs acteurs de la distribution originale du film sont aujourd'hui décédés: Dom DeLuise, Farraw Fawcett, Dean Martin, Sammy Davis Jr., George Furth et Bert Convy.

  • Hal Needham devait toujours calculer près en triple le temps de tournage quand Dom DeLuise était sur le plateau parce qu'il faisait toujours rire toute l'équipe sans arrêt.

Et pour finir, une petite question-quiz: Qui a gagné la course dans le film?


Elastoplast en 1953

(Cliquez pour agrandir)

Qui ne se souvient pas dans son enfance être tombé en jouant ou en faisant de la bicyclette? La plupart du temps ce n'étaient toutefois que des éraflures qui n'étaient pas bien graves. Certains enfants se faisaient simplement badigeonner la blessure avec du mercurochrome alors que pour d'autres, rien ne valait le bon vieux sparadrap, que personne ne connaissait sous ce nom mais plutôt sous celui de "plaster" (qui en anglais veut dire "plâtre"). Et quel plaisir d'enlever ceux dont l'adhésif avait un peu trop collé. On l'enlève vite ou lentement? Crie pas comme ça tu vas réveiller les morts! Même mononcle Alfred? Non, lui il a toujours dormi très dur.
 
Si Elastoplast fut développé par la compagnie Smith & Nephew en 1928, le sparadrap (mot que j'ai appris en lisant "Vol 714 pour Sydney" croyez-le ou non) n'était pas une invention récente, même à l'époque, puisque la première version de ce produit fut initialement inventée par le docteur Français Alphonse Guérin en 1870. C'est toutefois Carl Paul Beiersdorf qui en déposa le premier brevet en 1882 et en 1920 Earle Dickson, alors employé de Johnson & Johnson, mis au point une version plus proche de celle que l'on connait aujourd'hui et qui fut commercialisée sous le nom de Band Aid. Les pansements Elastoplast sont toujours disponibles aujourd'hui quoique fabriqués par la compagnie allemande Beiersdorf.

http://www.fr.elastoplast.ca/

samedi 18 février 2012

Le recrutement du C.A.R.C. en 1953


Lors de la parution de cette annonce en avril 1953 la guerre de Corée n'est pas encore terminée (l'armistice ne se signera qu'en juillet) que déjà s'annonce une période d'agitation géopolitique que l'on nommera la Guerre Froide où se mesureront deux géants aux idéologies diamétralement opposées: les États-unis et l'Union Soviétique.
A ce moment le Canada a joint les rangs de l'OTAN depuis maintenant quatre ans et le CARC prend possession d'un nouveau type d'avion, le Avro CF-100 Canuck, lequel s'ajoute au CL-13 Sabre en opération depuis 1951. Cette publicité représente essentiellement l'effort de recrutement du gouvernement canadien afin de grossir les rangs du CARC dont les bureaux à Montréal étaient situés 678 Ste-Catherine ouest, tout juste à droite de l'édifice de la Banque de Montréal. Cet effort, conjugué avec le conflit en Corée, permit au CARC de
compter, tous grades confondus, sur 54,000 employés en 1954.

Le AVRO CF-100.

Le Canadair CL-13 Sabre.

Supercar

Générique du début et de la fin.

Supercar c'est une autre de ces émissions qui me faisait me riveter les fesses sur le  plancher devant la télé. Il y avait d'ailleurs là-dedans tout ce qu'il fallait pour faire tripper n'importe quel gamin. C'est d'ailleurs en regardant cette émission que j'avais pris l'habitude de retirer les coussins des fauteuils du boudoir et de m'en faire une cabane devant la télé. Quatre coussins étaient d'ailleurs requis.

C'est le légendaire Gerry Anderson qui avait pondu le concept de Supercar, ce machin ultra-futuriste qui pouvait voler dans les airs comme un avion et plonger sous l'eau comme un sous-marin. Il était équipé de fusée dans le derrière et d'ailes rétractables ainsi que de rétrofusées pour ralentir. En plus il y avait un srote d'écran "Clear-Vu" qui permettait de voir au travers le brouillard et la fumée. Bref, le machin idéal pour passer l'heure de pointe.

Mais Supercar, aussi Supercar qu'il pouvait être, n'était rien d'autre qu'un véhicule sophistiqué sans l'expertise de son pilote Mike Mercury, bonhomme d'âge incertain aux sourcils l'étant tout autant. Le véhicule était remisé dans un laboratoire situé à Black Rock dans le Nevada.



L'émission était assez spectaculaire pour le temps, surtout si l'on considère les contraintes de temps et d'argent. On a tout de même tourné 39 épisodes de 25 minutes entre 1961 et 1962 à raison d'un épisode par semaine. Tous les épisodes étaient évidemment finement ciselés pour être tout à fait certain que tous les p'tits prouttes comme moi les regardent sur le bout des fesses. Et ça marchait. Que Mike Mercury aille sauver un bathyscaphe dans les profondeurs du Pacifique, qu'il fasse foirer les plans d'un méchant visant à voler Supercar, qu'il se rende à Londres pour aider Scotland Yard à coincer des voleurs de banque et quoi encore!!

Tout le concept de l'émission reposait évidemment sur des miniatures, tant les décors que les véhicules et, bien entendu, les personnages. Et ceux-ci reposaient sur le concept de «Supermarionation", un concept innovateur qui faisait que les personnages avaient des yeux et des bouches qui bougaient. Les fils auquels étaient suspendues les marionnettes ne servaient pas seulement qu'à animer les marionnettes mais aussi à transmettre le courant électrique activant les yeux et la bouche. Les corps étaient faits de bois avec des points d'articulation très simples. Comme on ne voyait jamais les personnages torse nu seules les têtes et les mains étaient peintes couleur chair. 

La fabrication était assez simple, voire rudimentaire. Des articulations simples et un corps fait en bois.



Le mécanisme dans la tête, permettant de faire bouger les yeux et la bouche. Beaucoup plus tard, dans la série Captain Scarlet ce même mécanisme sera miniaturisé, permettant de réduire la taille des têtes.

Image tirée d'un documentaire où l'on peut voir la taille relative des personnages.

Superspy n'était autre qu'une pissante caricature du grand patron de la compagnie de production et distribution de télévision ITC, Lew Grade.

Les marionnettes, si elles étaient tout de même ingénieuses, avaient un vilain défaut. Elles avaient l'air parfaitement débiles quand elles devaient marcher et ce, même si les manipulateurs avaient beaucoup de maîtrise. Gerry Anderson, le concepteur de la série, avait dit qu'il avait créé le véhicule futuriste (Supercar) pour réduire le temps «de marche» des marionnettes. C'est d'ailleurs un problème qui ne sera jamais complètement règlé même dans les séries subséquentes.

La vedette de l'émission était évidemment Supercar lui-même. Le véhicule avait été conçu par Reg Hill et on retrouvait deux versions; l'une fabriqué en bois léger et plexiglas mesurant cinq pieds permettant d'y installer Mike Mercury et une autre, beaucoup plus petite pour les plans de vue éloignés et qui ne mesurait que neuf pouces.

Une maquette de Supercar très prisée par les collectionneurs.

La série faisait tripper le gamins alors on s'est appliqué à commercialiser des produits dérivés qui furent assez populaires maintenant très convoités sur le marché des collectionneurs et qui commandent des prix assez élevés, on l'aura deviné. 

Le saviez-vous? C'est durant le tournage de l'émission que Gerry Anderson épousa Sylvia Tham, son assistante de production. Ils se sont mariés au cours d'une brève cérémonie au milieu d'une journée pour ensuite retourner en studio afin de continuer à travailler sur la série.

 Le modèle en métal moulé de Supercar en noir et blanc et fabriqué par Product Enterprise. Avec un peu de chance il peut encore être trouvé à condition d'être prêt à débourser.

levdre


On aura reconnu ici une partie du jardin chinois au Jardin Botanique. C'était un journée frisquette de septembre, et en raison de cette température il n'y avait pas grand monde au jardin. J'étais à ajuster les réglages de mon appareil pour cette photo lorsque cette corneille est passée et j'ai préféré appuyer sur le déclencheur sans avoir terminé, ce qui explique cet espèce de ciel horriblement délavé. Cela m'avait d'ailleurs un brin surpris car les corneilles du jardin ont davantage tendance à se trouver à l'arboretum, beaucoup plus au nord. 




Le saviez-vous? On retrouve plusieurs espèces d'oiseaux au Jardin botanique, outre les corneilles, on peut y voir des éperviers de Cooper, des sitelles, des mésanges, des canards colvert, des canards branchu, des carouge à épaulettes, des hérons vert, des grands hérons, des moqueurs-chat, des pics maculés, des chardonnerets, et bien d'autres encore.