samedi 28 décembre 2013

Cadeau de Noëls passés - 2


Aujourd’hui je revisite, comme je l'ai fait l'an passé, un Noël d'autrefois avec un cadeau cette fois reçu en 1978 que non seulement j’ai toujours mais qui fonctionne encore très bien. Il s’agit d’un jeu électronique de poche appelé Battlestar Galactica : Space Alert. Le concept est relativement simpliste; trois chasseurs Cylons en haut du petit écran attaquent le Galactica qui se trouve en bas et il appartient au joueur de sauver le vaisseau en tirant sur les missiles qui descendent. Ici pas de graphiques complexes, nous ne sommes, après tout, qu’en 1978. Il ne n’y a même pas d’écran proprement dit puisque les seules choses que l’on voit bouger sont les missiles qui eux, ne sont que de petites lumières LED qui clignotent. 



Ce jeu est en fait la seconde version fabriquée par Mattel puisqu’une première était apparue en 1977 sous le nom de Missile Attack où il y avait une ville futuriste au lieu du Galactica. En 1978 Mattel a acquis les droits de la série de science-fiction et a re-commercialisé de nouveau le jeu en version Battlestar Galactica. Il m'arrive encore, à l'occasion, de m'installer confortablement et d'y jouer un peu, ça me ramène à ces longues soirées d’hiver où, calé dans le gros sofa du salon je tentais de faire un pointage de plus en plus haut avec pour seule ambiance sonore les phonèmes simplistes du jeu ainsi que le crépitement du grésil dans la fenêtre.



Le saviez-vous? Le premier jeu électronique fabriqué par Mattel fut Auto Racing et mis sur le marché en 1976. D’autres titres, dont Space Alert, se sont succédé au fil des ans et ont connu un bon succès commercial. La production s’est arrêtée en 1982 alors que l’Intellivision, ainsi que d’autres consoles, connaissaient une certaine popularité.

mardi 24 décembre 2013

Idées cadeau de dernière minute

Même à quelques heures du fameux réveillon il se trouve encore toute une floppée de gens qui vont d’un magasin à l’autre pour dénicher la bébelle, la patente, la machin-truc, le gadget, bricole et autres colifichets à emballer pour [insérer membre de la famille ici]. Embêtant, non? Qu’à cela ne tienne, afin d’aider ceux et celles qui sont à court d’idées je vous offre ici quelques suggestions de dernière minute, gracieuseté du catalogue des fêtes de Noël, à la sauce 1974. Simplement cliquer pour agrandir.

 
 
 
 

 

dimanche 15 décembre 2013

arbusculam


Tenez, on serait porté à croire qu’il s’agit de grands arbres, photographiés quelque part dans une quelconque forêt mais ce n’est absolument pas le cas. En réalité ce sont là des bonsaïs, vous savez, ces arbres qui sont cultivés dans des pots selon une technique ancienne afin qu’ils demeurent tout petits. C’est un art qui demande énormément de minutie, de soins et de temps.

 
Saviez-vous ça vous autres? Si vous pensez que les bonsaïs viennent du Japon vous êtes complètement calfeutrés, le mot vient du chinois pénzāi. Ça pis le fait que Pluche a fait une pas pire de photo mais par contre yé même pas capable de dire si le bonsaï qu’on voit est du style chokan, tachiki, shakan, bunjingi ou bedon hôkidachi. Mais ça c’est juste pour le mêler. Nous autres on sait que c’est Yose-ue parce que c’est un groupe de neuf et plusse. Faque.

mercredi 11 décembre 2013

antiquam


Face à la Place d’Youville il se trouve un petit terrain de stationnement comme il s’en trouve plusieurs dans le coin. Il a été aménagé après la démolition de l’édifice qui s’y trouvait, démolition qui a possiblement eu lieu durant les années 60 alors que la ville était sous le joug de la reine automobile.

Lorsque l’on regarde le mur de l’ancien grossiste en quincaillerie George Hagar, on aperçoit cette ouverture surmontée d’un linteau de bois et qui liait probablement le commerce avec celui que l’on a démoli. De ce dernier on ne sait peu de choses, malheureusement. Par contre on peut voir du moellon, un matériau que l’on a utilisé jusqu’aux environs de 1830 auquel se mêle la brique commune, que l’on a commencé à utiliser vers 1850. Plus haut, enchâssées dans le même mur, se trouvent les silhouettes fantomatiques des anciens bâtiments qui se sont succédé, le plus vieux ayant vraisemblablement été une maison à deux étages surmontée d’un toit en pignon. Est-il possible qu’elle ait été construite alors que Montréal était encore une ville fortifiée? Ceci l’aurait cependant située tout juste à l’extérieur des murs. Par la suite, à la place de la maison, on a érigé ce qui semble avoir été un de ces magasin-entrepôts, modèle qui fut très populaire dans le Vieux-Montréal de la deuxième moitié du 19è siècle. Peut-être que dans dix ans ou vingt ans l’on construira là un nouvel édifice et que bien des années plus tard, possiblement en rénovant, on découvrira avec surprise, cette entrée-là tout en se posant bien des questions!

 
Le saviez-vous? La place d’Youville a été nommée en l’honneur de Ste-Marie-Marguerite d’Youville. Elle fut la fondatrice de la congrégation des Sœurs de la charité et que l’on a aussi connu sous le nom des sœurs Grises, que l’on associait au trafic de l’eau de vie qu’avait mené l'ancien époux de Marie-Marguerite, François d’Youville. Et, avant de devenir religieuse, Marie-Marguerite d'Youville s'appelait Marie-Marguerite Dufrost de Lajemmerais, nom que l'on a donné à une école pour filles dans l'est de Montréal.

samedi 7 décembre 2013

L'art de Mitchell Hooks

Durant les années 70 il pouvait arriver encore de rencontrer ces romans de poche, souvent issus d’une autre époque et qui n’avaient pas encore trouvé preneur. Des histoires de crimes, de mœurs ou d’intrigue qui n’étaient pas exactement de la catégorie Pullitzer avec des récits étaient souvent mal bâclés et généralement peu inspirés. Par contre, les couvertures étaient de véritables petits chef-d’œuvres en soi où elles étaient illustrées comme s’il s’agissait de films avec des slogans accrocheurs et des filles plus ou moins habillées. C’était vendeur. Aujourd’hui ces livres sont prisés des collectionneurs et peuvent aller chercher de bons prix.

Un des artistes ayant laissé sa marque pour ces fameuses couvertures est Mitchell Hooks, né à Détroit en 1923. Hooks dessinait tout le temps et il était, selon son oncle, un artiste autodidacte qui était très bon et l’a ainsi encouragé à poursuivre cette voie. C’est comme ça qu’il s’est retrouvé au CAS Technical High School de Détroit, une école créée spécialement pour ceux qui n’avaient aucun espoir d’entrer un jour dans un collège. Hooks n’a eu que d’excellents souvenirs de cet endroit, «…rempli d’illustrateurs professionnels, de designers et plein d’autres bonnes personnes qui nous ont tout appris ce qu’on avait à savoir du métier.»

Hooks a gradué puis s’est retrouvé chez General Motors. La Seconde guerre faisait alors rage et les priorités du constructeur automobile étaient alors réorientées vers l’approvisionnement des forces armées en équipement. On lui confia la tâche de prendre des «blueprints» et de les convertir en trois dimensions, un travail important mais qu’il a vite appris à détester. Ainsi, lorsqu’il s’est lui-même retrouvé dans l’armée il s’est bien gardé de dévoiler ses habilités artistiques, de peur qu’on lui confie de nouveau ce genre de boulot. Comme il préférait se faire tirer dessus plutôt de bizouner sur des plans il fut expédié en Europe en 1944 dans un régiment d’infanterie et fit partie des forces d’occupation en Allemagne après la fin de la guerre, après quoi il a tenté sa chance à New York comme illustrateur. Il a commencé à produire des couvertures de roman alors qu’il s’est un jour présenté chez l’éditeur Signet Books avec un exemple de son travail et ils ont aimé.

Un truc que Hooks a découvert assez rapidement c’est que les éditeurs de ces bouquins exigeaient toujours que les illustrations comportent des demoiselles légèrement vêtues et parfois même complètement nues. C’est du sexisme crasse, évidemment, mais c’était un impératif auquel non seulement Hooks a dû se plier mais tous les autres artistes également.

Le style de Hooks fut, pendant une bonne période, assez linéaire, empruntant un stylisme tirant que l’impressionnisme, parfois mêlé avec des éléments «sketchés» ou résolument simplistes mais dont l’ensemble me qui me plaît bien, est toujours très efficace. Plus tard, alors que les goûts éditoriaux ont changé, Hooks s’est orienté vers un réalisme quasi-photographique. En plus de produire des couvertures pour des éditeurs comme Avon, Bantam, Dell Books, Fawcett Publications et autres, Hooks a aussi produit quantité d’illustrations pour des magazines comme Cosmopolitan, Reader’s Digest, Saturday Evening Post, Redbook et autres. On lui doit aussi l’affiche de James Bond Dr. No. En 1999 Mitchell Hooks a été intronisé dans la Society of Illustrators et nous a quitté en mars 2013 à l’âge vénérable de 89 ans. Quoiqu’il en soit, voici une sélection de quelques unes (ho hum) des couvertures qu’il a réalisées. Vous pouvez cliquez sur chacune des images pour qu'elle s'agrandisse en plus grand format.































Le saviez-vous? Avant que les artistes s’organisent en tant que Graphic Artists Guild, les œuvres qu’ils produisaient ne leurs étaient jamais retournées. Aussi, ceux-ci ne rencontraient jamais les auteurs des livres dont ils produisaient les couvertures et n’avaient souvent qu’une très vague idée de l’histoire. Les éléments des couvertures apparaissaient selon ce que le directeur artistique désirait et le design final était conçu par un graphiste.