lundi 20 juillet 2015

quadratum

En 2017, année où l’on fêtera le cinquantième anniversaire d’Expo 67. La Place des Nations, dont je vous ai parlé abondamment ici, , ici, par , par ici et également , devrait, s’il faut en croire les nouvelles (ho ho hi) se refaire une beauté à temps pour que l’on puisse célébrer cet événement grandiose. Mis à part le pavillon de la Jamaïque, la Place des nations est le seul emplacement datant d'Expo 67 et qui ait un tant soit peu conservé son apparence d’origine. Maintenant il reste à savoir si effectivement les travaux de rénovation et de remise en valeur seront terminés (ho ho hi) dans le temps voulu (ho ho hi). Pour l'instant c'est clôturé, donc interdit au petit comme au grand public et l'endroit a l'air d'une soue à cochon. Typique de Montréal lorsque vient le temps du patrimoine bâti. 

Sur la photo d'aujourd'hui, prise en 2007, on voir le socle en béton qui a accueilli la torchère que l'on a allumée officieusement lors des cérémonies d'ouverture le jeudi 27 avril 1967. Après la fermeture d'Expo 67 on a enlevé la torchère, évidemment, et le socle est resté là. Lors de mon dernier passage c'était devenu une poubelle en béton, le trou étant farci d'ordures, chose qui ne m'étonne guère, au demeurant. Parfois, ce sont les citoyens eux-mêmes qui bousillent notre patrimoine bâti. Je me demande également à quel moment va-t-on corriger les informations sur la plaque commémorative qui se trouve à la base de la torchère. En y regardant attentivement on peut y lire qu’Expo 67 a duré jusqu’au 27 octobre alors qu’en réalité, suite à une demande spéciale au Bureau international des expositions à Paris, on a clôturé deux jours plus tard, soit le dimanche 29 octobre. 




Le saviez-vous? On dit souvent qu’Expo 67 a attiré 50 millions de visiteurs or c’est faux. On a enregistré plutôt 50 millions de visites, puisque plusieurs personnes avaient des passeports de saison et revenaient souvent. 

samedi 11 juillet 2015

aranea

Comme vous avez pu le constater, les mises à jour sont moins fréquentes ces temps-ci et pour cause, lorsque l'été est là j'en profite le plus possible. Je me ballade à vélo, parcourt différents quartiers en fouinant de magnifiques petits coins qui me sont encore inconnus, renifle les ventes de garage, farfouine les bazars et prend des photos. 


Ah ben voilà, y’en a plusieurs qui, en voyant la photo d’aujourd’hui, ont fait le saut et ont peut-être même laissé échapper un cri d’effroi. Allons donc. D’où peut bien provenir cette peur irraisonnée de ces petites bêtes? Vous saviez que les araignées sont non seulement très utiles mais qu'elles passent l’essentiel de leurs vies à avoir faim et peur? Ben voilà.

Selon le Guide d’identification des araignées du Québec il y aurait dans la province quelque chose comme 677 espèces réparties dans 28 familles. De certains diront que c’est 677 espèces de trop mais encore ici il s’agit de la voix des incoercibles qui hurlent comme des enfants de cinq ans à la vue d’une araignée mais se pourlèchent les babines à la vue d’un homard. Allez comprendre.

L’été il s’en trouve quelques-unes chez-moi et je ne fais aucun effort pour m’en débarrasser, préférant les laisser batifoler là où bon leur semble. Cela m’évite de rencontrer des insectes indésirables. Si ces moustiques, drosophiles et autres maringouins s’aventurent trop près du sol ce sont mes chats qui s’en occupent et croyez-moi, ils ont l’œil.

L'araignée que je vous présente aujourd'hui a été croquée, photographiquement parlant, à l’arrière de chez-moi par une belle journée nuageuse d’été. N’étant pas arachnologue je serais bien mal pris pour vous dire de quelle espèce il s’agit mais elle était tout de même d'assez bonne taille, quelque chose entre une pièce d'un dollar et de deux dollars. Il m’a fallu un brin de patience parce qu’une brise constante faisait toujours vibrer la toile et cette vaillante tisseuse a dû en mettre du temps pour la fabriquer. Il ne s’y trouvait d’ailleurs que quelques prises seulement, indiquant que la toile était relativement récente. Il y a résolument quelque chose de fascinant à observer ces petites bêtes.



Le saviez-vous? La substance la plus forte dans le monde est la soie que l’araignée produit pour ses toiles. Toutes proportions gardées cette soie est plus résistante que l’acier et les scientifiques ne sont jamais parvenus à recréer cette solidité même avec les technologies d’aujourd’hui. 

samedi 4 juillet 2015

Remorqueuse Holmes de Corgi

Corgi est une marque britannique de voitures miniatures qui a fait son apparition en 1956 afin d’offrir un peu de compétition à deux autres compagnies tout aussi britanniques, soit Dinky Toys, établie en 1934 ainsi qu’à Lesney dont les voitures Matchbox se trouvaient sur les tablettes depuis 1953.

L’arrivée de Corgi sur le marché des voitures en métal moulé a été très bénéfique, surtout pour la région de Northampton puisque Mettoy, la compagnie-mère, a offert moins de six ans après sa fondation de l’emploi à plus de 600 personnes. Comme les affaires allaient pas mal bien on a construit une autre usine, à Fforestfach cette fois, dans le sud de l’Angleterre, afin de fabriquer de nouveaux modèles. Ces nouvelles installations ont fait le bonheur des gens de la région, majoritairement aux travailleurs des mines de charbon dont les opérations étaient alors en baisse.

Par la suite Corgi, Dinky et Matchbox ont connu des années fastes et ont pu ainsi dominer le marché européen. C’est d’ailleurs un truc intéressant; les trois compagnies fabriquaient des produits similaires mais s’étaient respectivement creusé des niches distinctives, ce qui leur a permis d’avoir du succès sans se piler sur les pieds.


En 1947 Dinky s’est lancée sur le marché une série de camions appelée Supertoys à l’échelle 1/48 et qui a connu un très bon succès. Pour faire suite à ce succès Corgi a décidé, dès 1957, de lancer elle aussi une série de camion frand format baptisée Corgi Major. Évidemment, en raison de leur taille et de toutes leurs intéressantes particularités, les véhicules de cette série, tout comme les Dinky, étaient plus dispendieuses que celles de plus petite échelle. Vers 1970 un Corgi Major se vendait autour de $2.75, ce qui représente aujourd’hui en valeur ajustée quelque chose comme une bonne quinzaine de dollars. Quoiqu’il en soit, voyons voir de quoi il en retournait avec les Corgi Major avec cette dépanneuse Holmes (#1142 au catalogue) et sortie tout droit de ma collection pour l’occasion, une trouvaille de vente de garage qui date de quelques années.

Ce modèle-là est arrivé sur le marché quelque part en 1967 et venait initialement avec deux figurines représentant des garagistes. Il comprend de véritables roues de caoutchouc montées sur jantes en métal, deux pneus de secours, deux crochets attachés à des câbles de nylon que l’on pouvait monter ou descendre en tournant les roues sur le côté, des miroirs latéraux pivotants, un klaxon à trois flûtes sur le toit ainsi qu’une cabine qui bascule vers l’avant, permettant ainsi d’accéder à un moteur très détaillé.
  
Il faut bien comprendre qu’il ne s’agissait pas d’un jouet pour collectionneur à édition limitée mais bien d’un véhicule que l’on pouvait aisément retrouver à peu près partout où l’on vendait des jouets. Cela témoigne aussi du souci qu’avaient les compagnies d’offrir des produits solides, de qualité et sertis de tout plein de fonctionnalités, contrairement à aujourd’hui où la majorité des jouets en plastique de piètre qualité ne durent jamais bien longtemps. Aujourd’hui un tel camion se trouve facilement et les prix peuvent varier grandement, tout dépendant de la condition. De quelques dollars pour un camion qui a eu la vie dure à quelques centaines s’il est intact dans sa boîte d’origine. C’est selon.



Le saviez-vous? Le nom de Corgi fut choisi par le patron de Mettoy lorsque la compagnie s’est installé à Fforetfach puisque la race de chien Corgi est originaire de cette région. Et lorsque Mettoy lança sa série de voitures de taille similaire aux Matchbox en 1964, elle choisit le nom de… Husky.