En 1962 la série Supercar, qui avait connu un très bon succès, se termina. Son créateur, Gerry Anderson ainsi que sa nouvelle épouse Sylvia, planchèrent sur une autre série pour enfant dans le même régistre. A cette époque tous les gamins n'ont de yeux que pour les astronautes des missions Mercury.
Dans les cours d'école on parlait de Shepard, Glenn et de ces autres astronautes dont les exploits faisaient rêver. C'est donc de façon toute naturelle que Gerry et Sylvia Anderson orientent leur nouvelle série vers les étoiles qui portera incidemment le nom de Fireball XL5.
En version comics.
L'émission met en vedette le colonel Steve Zodiac du World Space Patrol et dont le travail consiste à effectuer des missions spatiales à bord d'une fusée sophistiquée nommée Fireball XL5. Le véhicule, même s'il opère dans l'espace, décolle de la Terre, non pas comme une fusée traditionnelle à la verticale mais bien sur une sorte de rampe de lancement horizontale très longue posée à même le sol au bout de laquelle se trouve une inclinaison vers le haut. La fusée prend son élan et, à un certain moment, Zodiac enclanche des moteurs super-puissants qui donnent à XL5 assez de vélocité pour s'élancer dans le ciel pour ensuite atteindre l'espace. Cette séquence faisait d'ailleurs partie intégrale du générique d'ouverture.
Le colonel Steve Zodiac en personne.
Le commandant Zéro.
Robert, le robot.
Fireball XL5 en approche.
Le professeur Matic.
Le poste de commandement de Space City. Pour l'ergonomie, on repassera.
Fireball XL5 sur sa rampe.
Un décor groovy!
La sémillante Vénus.
Est-ce que c'est là que George Lucas aurait puisé son inspiration pour le Millenium Falcon?
XL5 faisait partie d'une flotte de plusieurs fusées identiques dont on peut estimer le nombre à trente puisque dans un épisode particulier on retrouve Fireball XL30. La fusée comprenait en fait deux parties dont Fireball Junior lequel pouvait se détacher et opérer de façon indépendante (un concept revu dans l'autre série Cosmos:1999). Quand XL5 revenait à Space City la fusée atterrissait tout simplement à la verticale.
Le World Space Patrol avait son quartier général à Space City, sur une île (évidemment fictive) située dans le Pacifique. Le bâtiment principal, en forme de «T» avait cette étrange mais très intéressante particularité de tourner comme un radar, quoique l'on ait jamais su pourquoi il tournait ainsi. Toutefois dans un épisode particulier, quelqu'un a activé un quelquonque mécanisme qui a fait que le bâtiment tournait assez vite pour donner le vertige à tout le monde.
Space City, avec quelques voitures Matchbox ici et là.
Dans cette tour intriguante de 25 étages il y avait le grand patron, le commandant Zéro assisté du lieutenant Ninety. Steve Zodiac quant à lui, pouvait compter sur la charmante docteure Vénus, le navigateur-ingénieur professeur Matic ainsi que sur un robot transparent appelé Robert. Ah, sans oublier non plus le singe-machin-truc, Zazou, dont le vocabulaire se limitait essentiellement à «Bienvenue à la maison!». Quoiqu'il a semblé parlé un peu plus vers la fin de la série mais personnellement je détestais ce personnage. De facon amusante on retrouvait aussi Jock Campbell, l'ingénieur en chef qui se trouvait à être... écossais (tout comme un autre ingénieur en chef, Scotty, du USS Enterprise dans Star Trek).
Fusée XL-5 ne se prenait pas au sérieux car il s'agissait d'une émission pour enfants après tout, alors le réalisme avait pas mal prit le bord. Par exemple, les personnages ne portaient pas de combinaison spatiale quand ils se promenaient dans l'espace. Plutôt, ils avalaient des «pilules d'oxygène». Les communications étaient instantanées même si les interlocuteurs étaient incroyablement éloignés. Enfin...
Quelques images de la série mises en couleurs.
Pour la trame musicale de Fusée XL5 Gerry et Sylvia Anderson ont fait appel à Barry Gray, lequel avait aussi signé la musique de Supercar. Cette collaboration se poursuivra d'ailleurs d'autres séries conçues par le couple Anderson dont Thunderbirds, Captain Scarlet, Joe 90, UFO et Cosmos: 1999.
Le saviez-vous?
- La voix de Robert le robot (dans le version originale) était celle de Gerry Anderson qui «parlait» via un larynx artificiel (dans la version originale).
- Durant l'épisode «Space Pirates» Venus raconte une histoire et dans la bibliothèque on peut aperçevoir le livre de Supercar, l'émission de Gerry Anderson qui précéda Fusée XL5.
- Pour économiser des sous on ré-employait plusieurs scènes dans différents épisodes comme la séparation de Fireball Jr ou encore les scènes de décollage ou XL5 était toujours celle qui apparaissait même si dans l'histoire c'était une autre fusée.
- Les différentes approchées étaient souvent la même scène, soit la Terre où l'on voyait de façon très évidente l'Amérique du Sud.
Le jeu fabriqué par Milton Bradley.
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