mardi 29 novembre 2011

De tout pour tous chez monsieur Chénier


Tiens, il n'y a pas si longtemps je partageais avec vous une scène particulière tirée des archives familiales et dans laquelle on voyait l'inauguration du commerce de Bernard Chénier, Fantaisie Cut-Rate, au coin des rues Aylwin et Hochelaga en 1950 avec le curé de la paroisse.

A l'aide d'une autre photo venant des archives familiales je vous invite cette fois-ci à voir de quoi le commerce avait l'air mais cette fois en regardant vers l'intérieur, comme si vous étiez en train d'entrer. La photo a subi quelques dommages avec le temps, comme c'est souvent le cas avec les vieilles photos. Rien qui n'a pu être corrigé toutefois avec un tout petit peu de magie numérique.

Cette photo remonte au début des années 60 et on y aperçoit monsieur Bernand Chénier, son épouse Pierrette Séguin ainsi que la sœur de cette dernière, Annette Séguin, que tous surnommaient affectueusement Nénette. La personne à droite complètement n'a pu être identifiée mais il s'agit vraisemblablement d'une employée.

Avouez que la quantité d'objets a de quoi étonner! On pouvait y trouver des articles de décoration, de la vaisselle, des cadeaux, des montres, petits bijoux, jouets, revues, journaux, du pain et combien d'autres. Il me serait tout à fait impossible de tout énumérer tellement il y en a. Pour les gens du quartier qui n'avaient pas envie d'aller se perdre dans le centre-ville pour faire des achats de toutes sortes, le magasin de monsieur Chénier était certainement la première option et dans cette véritable caverne d'Ali Baba il y avait sûrement ce dont les gens avaient besoin.

Au début des années 70 ce commerce avait changé de main et de nom, mais était pas mal demeuré le même. C'est là que j'allais acheter des bonbons, une tablette de chocolat ou encore mon Pif Gadget. Aujourd'hui, au moment d'écrire ces lignes l'emplacement abrite un dépanneur et l'apparence extérieure n'a que très peu changé. 




Le saviez-vous? Bien qu'il ne soit pas relativement récent, le concept du dépanneur tel qu'on le connaît aujourd'hui s'est implanté qu Québec vers 1970. Les dépanneurs étaient peu nombreux à l'époque car les épiceries de quartier étaient encore en vogue, mais la possibilité d'acheter des produits en dehors des heures d'ouverture leur a fait gagner en popularité. 

dimanche 20 novembre 2011

liana


Fenêtre sur le côté ouest de l'ancienne gare-hôtel Viger, magnifique bâtiment dans le style château de la Loire érigé par le Canadien Pacifique en 1897. Cette gare fut commandée par William Van Horne à l'architecte Bruce Price, qui a aussi conçu le château Frontenac et la gare Windsor. On visait ici à remplacer la gare Dalhousie, juste plus bas sur Berri, laquelle était devenue trop petite pour le traffic ferroviaire sans cesse grandissant de la compagnie. Au moment de prendre cette photo le sort de l'immeuble était incertain.

Appareil utilisé: Canon Rebel XT. 





Le saviez-vous? Bruce Price a aussi conçu les plans de la gare Windsor ainsi que du château Frontenac à Québec. 

jeudi 17 novembre 2011

D'hier à aujourd'hui: la caserne de pompiers #30



Au coin des rues Laurier et St-Laurent se trouve la station de pompiers #30, bâtiment tout à fait extraordinaire qui a été bâti entre 1904 et 1905 selon les plans de l'architecte Émile Vanier. A l'époque il abritait le poste pompiers, de police ainsi que l'hôtel de ville de St-Louis-du-Mile-End. Cette municipalité a été annexée à la ville de Montréal en mai 1909 où la caserne reçut alors le numéro 30, qu'elle possède toujours. En regardant au-dessus des trois grandes portes on peut voir des fenêtres imposantes. C'est là que se trouvait la salle du conseil de ville.  Quelle vue on devait avoir de là à cette époque!

 A gauche de la station, sur la vieille photo, on note une publicité murale peinte sur le haut du mur: J.H. Bastien. Il s'agit de l'épicerie/boucherie des frères Bastien dont l'un se prénommait Napoléon. L'autre n'est identifié que par la lettre H.

Outre la caserne on retrouve à l'intérieur du bâtiment un petit musée très intéressant sur l'histoire des pompiers à Montréal. L'exposition comporte de très vieux artefacts comme des uniformes, des pompes à vapeur, des systèmes d'alerte et de nombreuses photos. On peut ainsi en apprendre comment on combattait le feu à l'époque, de quelle façon les alertes étaient données ainsi que les équipements utilisés et de quelle façon tout ça à évolué avec les années. Le musée peut être visité tous les dimanches en après-midi (il est toutefois préférable de vérifier avant de s'y rendre).

A cet égard, voici justement un court film tout à fait approprié, tourné par les studios Edison en 1901 et qui nous montre des pompiers de Montréal répondant à un appel d'urgence en plein hiver. On peut y voir les véhicules tirés par des chevaux ainsi que les pompes à vapeur servant à propulser l'eau en hauteur. C'était l'époque bien sûr où les détecteurs de fumée n'existaient pas et où le temps d'intervention était évidemment beaucoup plus lent qu'aujourd'hui.







Le saviez-vous? Le Service de sécurité incendie de Montréal a été créé en 1863. 

lundi 14 novembre 2011

Lancelot Agent Secret


Lancelot Agent Secret est une autre de ces émissions complètement craquepottes qui faisait le délice des gamins du début des années 70 comme moi. Ça jouait le samedi matin, parfois le dimanche, et ça mettait en vedette tout un tas de chimpanzés tous accoutrés avec des costumes. Essentiellement il s'agissait d'une sorte de parodie de la série TV «Get Smart» (Max la menace) avec un clin d’œil aux films d'espions. La bande des bons portait le nom de APE alors que les vilains étaient CHUMP. Bref, on ne s'ennuyait pas avec Lancelot!


Version "comic" par Gold Key (1971 Western Publishing Company).

Cette série qui a joué de 1970 à 1972 bénéficiait d'un budget dans les sept chiffres. Les auteurs principaux de l'émission "The Carol Burnett Show" auraient vraisemblablement quitté cet emploi pour pouvoir travailler sur Lancelot. Ils avaient préalablement travaillé sur la télésérie "Get Smart". Durant la première saison les épisodes duraient une heure, alors que pour la seconde on a raccourci à trente minutes. 

Tourner une émission ayant pour vedettes des animaux n'est jamais chose facile, par surcroît lorsqu'il s'agit de chimpanzés. D'autant plus que contrairement à des émissions comme Tarzan où Cheetah était à son état naturel, les chimpanzés de Lancelot Agent Secret étaient vêtus de costumes et portaient des perruques et accessoires. 

Promenade en voiture durant l'épisode "C.H.U.M.P. Takes a Holiday".

Le succès de l'émission a permis la mise en marché de produits dérivés tel des boîtes à lunchs par King Seeley Thermos Co., des roulettes de scènes pour le View-Master, des costumes d'Halloween par Ben Cooper et des "comics" par Gold Key. 


Si la série a été de courte durée, elle a continué d'avoir du succès en reprises tout au long des années 70, au grand bonheur des enfants de cette période. Aujourd'hui on peut se procurer la série complète en format DVD. 




Le saviez-vous? Les chimpanzés font partie de la famille dites des "grands singes", qui comprend le gorille, le bonobo, et l'ourang-outang. Ces espèces ainsi que les humains partagent un ancêtre commun qui a vécu il y a sept millions d'années. 

dimanche 13 novembre 2011

pteridophyta


Les première fougères sont apparues au carbonifère il y a plus de 350 millions d'années mais la plupart des espèces contemporaines ont des origines plus jeunes, soit 145 millions d'années. Celles-ci ont été prises au Jardin Botanique.

vendredi 11 novembre 2011

Pour ce Jour du Souvenir



Durant la Seconde Guerre Mondiale plus de 1.1 millions de Canadiens ont servi dans les Forces Armées. De ceux-là, plus de 42,000 ont donné leurs vies et plus de 55,000 ont été blessés. L'article d'aujourd'hui leur est dédié, à eux qui ont si ont payé un si lourd tribut pour que nous puissions aujourd'hui jouir de cette liberté de vivre qui nous est si chère mais dont nous oublions trop souvent le prix qui fut payé pour la conserver.


lundi 7 novembre 2011

Ponderosa


Durant les années 60 y'avait cette série western à la télé et qui s'appelait Bonanza. Y jouaient Lorne Greene, Michael Landon, Pernell Roberts et Dan Blocker, entre autres. C'est d'ailleurs ce dernier qui eu l'idée de démarrer une chaîne de steak houses et qui portait le nom de Bonanza. En 1965 deux frères ont acquis le restaurant pour en faire une chaîne très populaire aux États Unis.

En 1965, et se basant sur le concept, Dan Lasater, Norm Wiese et Charles Kleptz ont fondé à leur tour la chaîne Ponderosa, qui était le nom du ranch dans l'émission Bonanza. Ponderosa est apparu au Canada en 1971 avec 36 restaurants à travers le pays.
Ponderosa c'était une sortie du dimanche en début d'après-midi que j'aimais bien. Y'en avait tout près, sur Jean-Talon entre Langelier et le boulevard Des Galeries d'Anjou, du côté sud. Bonne grillade, viande cuite au goût et portions généreuses, de frites surtout. Ça me satisfaisait pleinement. Et j'aimais bien leurs assiettes, fort originales, faites en bois et creuses au milieu dans lesquelles étaient enchâssées  la véritable assiette en acier inoxydable. 

Macaron promotionnel fait en partenariat avec Dargaud, l'éditeur de Lucky Luke, et utilisant un jeu de mot subtilement nuancé. J'ai eu ça lors d'une visite en 1980. Et c,était fait qu Québec en plusse! 

Tasse à café en Pyrex provenant du restaurant sur Jean-Talon où l'on allait souvent, et que j'ai acheté à la fermeture du restaurant. Je voulais garder un p'tit souvenir outre le macaron. Le gérant a bien voulu me la vendre pas cher. 

Les assiettes en question. Les deux éléments, en bois d'une part et en acier inoxydable de l'autre, pouvaient être séparés, ce qui facilitait l'entretien.

La fermeture, justement, ça s'est produit en 1986. La compagnie-mère a voulu concentrer ses efforts aux États Unis qui se remettaient d'une récession. C'est cette même année-là que la chaîne a été vendue à la compagnie alimentaire General Mills, qui a transformé les Ponderosa en Red Lobster, une chaîne qui existe toujours au Canada mais surtout en Ontario. 




Le saviez-vous? Le ranch Ponderosa a été, de 1967 à 2004, un parc thématique. Des segments des cinq dernières saison de l'émission et quelques films y ont été tournés. Il se trouvait au Nevada, entre le lac Tahoe et Carson City. 


dimanche 6 novembre 2011

D'hier à aujourd'hui: au coin de Wiseman et Beaumont


Quel beau commerce que celui de Thomas Lester, non? Un magnifique petit immeuble sans prétention, fonctionnel mais tout de même élégant sis au coin des rues Wiseman et Beaumont. La photo remonte à 1931 mais le commerce existait avant, au 525 Casgrain. Évidemment, le 525 est l'adresse de l'ancienne numérotation civique. Après les changements le 525 est devenu le 6293. 

Thomas habitait au 1914e St-Denis pendant que son fils William était quant à lui au 2428 Drolet. Thomas était designer et décorateur depuis un bout et ses deux fils, William et Harry ont suivi dans ses pas. C'est en 1930 que Thomas décide d'aménager dans cet immeuble qu'on voit sur la photo du haut. 

Pour faire pratico-pratique, Thomas décide de déménager au 6907 Wiseman, à l'appartement #1 avec son épouse Julia, tout juste à côté du commerce. Thomas décède en 1935 et sa veuve continue d'habiter l'appartement. Probablement pour venir en aide à sa mère, Harry aménage à l'appartement #4, juste en haut pendant que William s'établit pas loin au 6901. Julia Lester décède à son tour en 1941, peu de temps après avoir déménagé au 7400 Querbes à l'appartement #1. William et Harry quant à eux continue de s'occuper du commerce fondé par leur père qui se trouve toujours à l'angle de Wiseman et Beaumont. 

La famille Lester possédait une résidence secondaire à Sainte-Rose à Laval et en 1950, probablement pour se reposer et prendre une petite retraite bien méritée, William s'y installe mais décède un an plus tard. Le commerce du père Thomas continue d'offrir ses services et il est gèré cette fois par Harry et Ralph, que j'assume être le fils de Harry. En 1954 le commerce s'en va au 400 Saint-Roch et le petit immeuble est alors occupé par la compagnie Heatco. 

Harry continue mais en vient à faire rouler la petite entreprise à partir du 5696 Clanranad, un petit coin résidentiel au sud de Van Horne et à l'ouest de Décarie. En 1961, peut-être à cause d'une tension familiale, Ralph s'en va ouvrir son propre commerce de décoration et de peinture au 522 Jarry Ouest pendant que Harry fait changer le nom du commerce qu'il a hérité de son père en celui de Thomas Lester & Son. A moins qu'il ne s'agisse que d'un erreur typographique mais le fait que Ralph lève les feutres la même année pour s'en aller à son compte ailleurs en ville reste indicateur d'un possible conflit entre lui et Harry qui lui, décède en 1964. Après quoi il n'y a plus aucune trace de Thomas Lester & Sons.

Le coin de rue, comme on peut le voir, en a mangé toute une. Les changements sont nombreux; la brique, l'entrée tronquée du coin, le changement de disposition des fenêtres, la petite monture de brique en haut complètement... On a aussi opté d'avaler le commerce à droite sur Beaumont et de tout rebriquer pour donner une apparence d'unité. Encore une fois, on se rend compte que ce petit coin de rue était plein de charme et de personnalité qui, tout comme dans l'article précédent, ont foutu le camp à l'approche de la «modernité».




Le saviez-vous? L'avenue Wiseman provient de John Wiseman, propriétaire du lot, et dont le chemin privé devint voie publique en 1897. Quant à la rue Beaumont, les archives ne contiennent aucun information quant à l'origine du nom. 

samedi 5 novembre 2011

nudus X

L'exercice ici était simple; utiliser la musculature de Marie, obtenue par de sérieuses séances de capoeira (un art martial brésilien dont Marie est adepte) à l'aide d'une simple lumière latérale pour ainsi en faire ressortir tout le relief.

Appareil utilisé: Canon Powershot A60. 




Le saviez-vous? La capoeira est un art martial afro-brésilien qui aurait ses racines dans les techniques de combat des peuples africains du temps de l'esclavage au Brésil. Elle se distingue des autres arts martiaux par son côté ludique et souvent acrobatique.

mardi 1 novembre 2011

D'hier à aujourd'hui: coin Beaubien et de St-Vallier


On se trouve ici, sûrement au début des années 60, au coin des rues Beaubien et St-Vallier. On regarde ici le coin sud-est. Au  coin de la rue il y avait le commerce de Marcel Godin où l'on pouvait y trouver des cadeaux ainsi que des trophées. C'était bien invitant, surtout avec ce bel auvent. Le commerce a disparu pour faire place à une pharmacie. Au deuxième étage, le dentiste Charlemagne Labelle, dont on voit la pancarte dans la fenêtre, n'est plus là lui non plus, évidemment. Peut-être que si ceux qui habitent ce logement aujourd'hui fouillent un peu les pièces ils trouveront quelconque vestige du cabinet.

Ah, plus loin on retrouve le fleuriste Morin. Monsieur Morin étant décédé c'était sa veuve qui administrait le commerce. D'ailleurs, elle habitait tout juste en haut au 508. Aujourd'hui il s'y trouve des commerces variés. Sur le mur de brique on peut toutefois y apercevoir encore les vestiges des trous dans lesquels étaient ancrés les supports des lettres scriptées formant le nom Morin. 

Les autres commerces adjacents ont aussi disparu, comme Acousticon, qui fabriquait des appareils auditifs pour ceux qui étaient durs de la feuille, comme on disait dans le temps. Et au bout complètement la pharmacie Garceau avec sa belle enseigne au néon. Au fil des ans, et au gré des humeurs des différents propriétaires, on a passablement changé l'aspect des bâtiments et par le fait même, celui de la rue. Si le bâtiment du coin à conservé sa pierre de taille grise bosselée et sa tourelle, et que l'ancien commerce de monsieur semble avoir conservé plus ou moins son apparence d'antant, ce n'est pas le cas de la pharmacie qui l'a eue dans la tronche avec une façade horriblement moche et terne. 




Le saviez-vous? Le nom Beaubien rappelle la mémoire de cette famille dont le fondateur d'Outremont, Louis Beaubien et de son fils Joseph. Quant à la rue St-Vallier, elle rappelle le deuxième évêque de Québec Jean-Baptiste de la Croix de Chevrières de Saint-Vallier.