lundi 30 juillet 2012

La bière Kébec en 1963


Tiens, voici une autre bière brassée par la fameuse Dow: la bière Kébec. Pour l'orthographe on fait ici référence au mot algonquin Kebec qui veut dire «là où le fleuve se rétrécit», quoique certains spécialistes avancent qu'il s'agirait plutôt d'une adaptation du mot Kebic, désignant les Montagnais qui vivaient non loin de là.

Chose certaine il semble que la Kébec n'ait pas fait long feu sur les tablettes du Kébe... pardon Québec.

Cette publicité de 1963 tente de flatter les Canadiens français avec une illustration nous montrant des personnages de la Nouvelle-France. Belle tentative, mais un peu de recherche aurait permis aux publicitaires qui ont pondu ce truc de découvrir que les habitants de la Nouvelle-France n'avaient que très peu d'affection pour la bière, préférant nettement, et de loin, les vins et spiritueux. Jean Talon avait bien ouvert une brasserie dans la ville de Québec en 1668 comme on le dit dans le texte de la pub mais il a dû la fermer quelques années plus tard parce que ça ne marchait carrément pas. Pas parce que c'était de la mauvaise bière étant donné qu'il en vendait énormément aux Antilles. Faudra attendre John Molson et Thomas Dunn vers le début du 19è siècle pour que la bière gagne en popularité.




Le saviez-vous? La brasserie Dow de la ville de Québec a été construite sensiblement au même emplacement qu'occupait la brasserie fondée par Jean Talon. 

Imprimerie un peu boboche


Expérimentation afin de simuler l'effet d'un comic imprimé sur du papier bon marché et quelque peu usé par le temps. Le dessin en noir et blanc a été coloré en CMYK et les couleurs décalées pour imiter ces presses dont les régistres n'étaient pas correctement ajustés. La procédure dite halftone est cependant absente sur cet essai mais je vais l'inclure dans le prochain.

subsellia


Durant la dernière fin de semaine de mai 2007, année du 40è anniversaire de l'inauguration d'Expo 67, j'ai fait toute une série de photos à la Place des Nations, lieu particulièrement négligé s'il en est un. Ici, il s'agit de l'estrade sud.

samedi 28 juillet 2012

Le Beach Bomb

Dans l'article précédent je vous parlais de la piste de course Hot Wheels que j'avais reçu à Noël 69. Je vous disais aussi comment le Supercharger propulsait les voitures autour de la piste grâce à un ingénieux mécanisme de roues motorisées. A cette époque chez Mattel les prototypes de voitures Hot Wheels devaient passer le test du Supercharger avant d'être manufacturées en usine. C'était pour s'assurer que les roues du Supercharger puissent effectivement bien agripper le véhicule lors de son passage.


 Parmi les voitures de pré-production de 1969 il y avait une mini-van Volkswagen de type «Kombi» qui portait le nom de Beach Bomb et dans lequel se trouvait des planches de surf glissées par la fenêtre arrière. Il y avait un doute par contre, essentiellement à propos du Super Charger avec lequel le Beach Bomb pourrait  avoir des problèmes.

Là, un certain nombre d'ingénieurs de Mattel sont repartis à la maison avec un certain nombre de Beach Bomb pré-production afin de les tester. Le résultat fut sans équivoque: le Beach Bomb était trop étroit pour se faire pogner par les roues du Supercharger.

Comme dirait l'autre: «You shall not pass!!»

Ok, pas de problème, s'est-on dit, il ne suffit que de modifier un tant soit peu le véhicule pour qu'il puisse passer et c'est tout. La nouvelle version, produite assez rapidement, se retrouvait maintenant avec des «poches» latérales pour y mettre les planches de surf et cette fois le Beach Bomb passa facilement le test du Supercharger.

 Le modèle modifié avec les planches sur le côté.

Tout ça n'aurait bien pu n'être qu'une histoire absolument banale comme il s'en trouve sûrement tout plein dans d'autres compagnies où des prototypes nécessitent des ajustements avant d'être mis sur le marché de façon définitive sauf que la différence ici réside dans le fait qu'un certain nombre de Beach Bomb pré-production se sont retrouvées sur le marché. Combien? Difficile à dire. N'importe quel chiffre est purement spéculatif mais on peut s'entendre sur une chose: pas beaucoup. Combien ça vaut? Spéculatif, encore mais comme on sait que les Hot Wheels sont très prisées des collectionneurs on peut avancer de bon chiffres. D'ailleurs il s'en trouve un de couleur rose sur le marché des collectionneurs alors si vous avez $150,000 de lousse dans les craques du sofa, gênez-vous pas.

mercredi 25 juillet 2012

De l'illustration En Masse

Le collectif d'artistes urbains En Masse est un groupe qui réalise des murales en utilisant que la peinture acrylique noire. Comme les influences sont multiples les résultats sont carrément hallucinants. Aussi ils m'ont invité il n'y a pas si longtemps à barbouiller avec eux et pour tout dire, malgré mon horaire tassé, je me suis amusé comme un fou avec, comme résultat que la d'En Masse m'a visiblement adopté. Voici d'ailleurs deux des trois illustrations que j'ai réalisé en grand format. La bibitte est terminée et a été amalgamée par d'autres artistes. Le chef Gusto, au moment de prendre la photo, n'était pas encore fini.

Un gros merci à Rupert Bottenberg, Fred Caron et Jason Botkin. 

Si cette grosse mouche mutante vous est familière c'est tout simplement parce que c'est une adaptation de celle-ci.




conservatorium


Il s'agit ici d'une des serres du Jardin Botanique prise alors que ça commençait à gronder par en haut. Exemple caractéristique du genre de ciel que j'aime avoir au-dessus de la tête. J'ai volontairement sous-exposé afin d'obtenir cet effet.

mardi 24 juillet 2012

Accident de tramway en 1959

 Ça se passait le 5 janvier 1950. M. Hébert, employé de la laiterie Borden venait de quitter le garage de la compagnie sur la rue Murray dans Griffintown. Il était 9:18 du matin quand il emprunta la rue William pour ensuite croiser Colborne* mais il le faisait juste comme le tramway du circuit 58 passait. Peut-être n'a t-il pas vu le tramway arriver ou encore croyait-il qu'il aurait le temps de passer. 

Aux commandes du tramway le garde-moteur Alexandre Pronovost aperçut le camion devant lui mais ne pu freiner à temps. La collision fut inévitable et le camion, dont la grosseur et le poids n'avaient rien à voir avec ceux d'aujourd'hui, fut projeté sur la chaussée et toute la marchandise se répandit un peu partout.
 
Le tramway 58, Wellington - Place d'Armes reliait Verdun au Vieux-Montréal. Il empruntait la rue Wellington, puis Colborne (aujourd'hui Peel) et tournait sur Notre-Dame vers l'est jusqu'à la Place d'Armes.

 Ironiquement M. Hébert s'en tira indemne et sans la moindre égratignure alors que M. Pronovost fut légèrement blessé. Il fut toutefois rapidement soigné à l'hôpital Saint-Luc et put ensuite regagner son domicile pour se reposer. Sur la photo les agents de police W. Joyce et A. Raymond font les constatations d'usage en vue de leur rapport.

* A cette époque la rue Peel (anciennement Windsor) s'arrêtait à Saint-Jacques car c'est là que se trouvait la gare Bonaventure et ses nombreuses voies ferrées allant vers l'ouest. La gare ne servait plus au transport des passagers mais le Canadien National continuait néanmoins d'utiliser l'endroit. Au sud, ce qui allait devenir la rue Peel portait le nom de Colborne.

Le lieu de l'accident.

Hot Wheels Super Charger 1969



Le Super Charger de Mattel pour les Hot Wheels était un truc absolument ingénieux. Cette boîte, qui n'est pas sans rappeler les Howard Johnsons de l'époque, semblait justement faire office de restaurant-bar et de garage, si on en jugeait par les autocollants. En réalité il s'agissait d'un accélérateur à l'intérieur duquel se trouvait deux roues de caoutchouc-mousse actionnées par un moteur dont on contrôlait la vitesse.





Il suffisait d'y connecter la piste et d'y faire passer une voiture. Quand celle-ci entrait à l'intérieur de l'accélérateur les roues propulsaient celle-ci avec assez de vélocité pour qu'elle puisse faire un tour complet avant de rentrer de nouveau dans la boîte.







D'un côté les autocollants représentaient un restaurant-bar pur style sixties. Je ne sais pas pourquoi mais j'aimais beaucoup me coucher à plat ventre et regarder longuement ces vignettes tout en inventant tout plein d'histoires avec les personnages.


L'intérieur du Super Charger où l'on aperçoit l'une des roulettes motrices.

De l'autre côté c'était non pas un restaurant-bar mais un garage pour voitures de hautes performances.

On reconnaît évidemment la Corvette Stingray à l'avant et une Fort GT à l'arrière.







Les concepteur de chez Mattel avaient toutefois conçu les pistes pour qu'elles puissent être modulaires. Ainsi on pouvait se procurer tous les éléments d'un kit mais séparément, permettant ainsi de construire une piste sur mesure. A l'échelle les voitures pouvaient atteindre plus de 200 km/h. Comme quoi les jouets de l'époque étaient faits pour durer, mon Super Charger 1969 fonctionne toujours.


mardi 17 juillet 2012

tholus


Cette coupole, qu'on peut apperçevoir dans le lobby de l'ancien nouveau nouveau ancien Palais de Justice qui est aujourd'hui la Cour d'Appel. Le truc intéressant ici c'est que cette coupole ne donne pas pantoute sur l'extérieur.

samedi 14 juillet 2012

Les eaux dangereuses


Des gars dans la jeune vingtaine partent de Montréal pour s'en aller se baigner quelque part à Back River. Ca c'est le nom qu'on donnait dans le temps à la Rivière-des-prairies. Quand ils y arrivent ils se jettent à l'eau avec toute l'excitation qu'on peut deviner.

Dans le groupe de baigneurs il y a Georges Dionne, vingt et un ans. Il s'éloigne un peu des autres et puis tout à coup il disparaît sous l'eau. Il réapparaît et crie à l'aide. Ses amis nagent vers lui mais Georges a sombré de nouveau et ne parviennent plus à le trouver. Janvier Parent a plongé une vingtaine de fois, sans succès.

Trois hommes sillonnent le coin en chaloupe mais ne parviennent toujours pas à retrouver le corps de Georges. Il est au fond de l'eau, quelque part mais on ne sait pas où exactement. On ordonne donc de faire exploser des cartouches de dynamite pour faire remonter le corps (un moyen comme un autre dira t-on). À la troisième détonation le cadavre remonte et le coroner, après examen sommaire, autorise le transfert du corps... au domicile de ses parents.

Si l'on se fie à la tradition de l'époque, le corps de Georges fut probablement lavé et veillé à
la maison pour être enterré le lendemain.

L'article fait aussi mention d'une autre noyade, un matelot du nom de James Russell, 20 ans, qui se serait noyé alors qu'il se baignait près du navire sur lequel il servait. On ne mentionne pas à quel endroit cepandant mais comme il habitait Liverpool on peut assumer que le Lake Huron devait être un bateau fait pour les traversées océaniques qui devait donc se trouver à l'un des grands quais du Vieux-Port actuel.

Ca se passait au mois d'août 1900.

vendredi 13 juillet 2012

Wildwood-by-the-beach

C'était une journée d'août 72, quelque part dans l'avant-midi. Je m'en souviens très bien. A l'arrière de la maison où l'on habitait il y avait une belle grande cour où j'avais «acquis» une certaine superficie immobilière parfaitement gazonnée et que j'avais tranquillement transformée, au fil de mes jeux tous plus imaginatifs les uns que les autres, en carrière Miroc.

Au début je ne crois que l'on ait approuvé que je déconcrisse le terrain comme ça mais on s'est ravisé par la suite, probablement en se disant que c'était mieux que je fasse des trous dans la cour que dans la maison. Dans ces trous les Tonka, Matchbox, Tootsie Toys et Hot Wheels s'entremêlaient d'ailleurs assez joyeusement, dans un nuage de poussière comme à peu près moi seul savait en faire.

C'était une journée comme les autres. Peut-être plus tard j'irais arpenter les ruelles avoisinantes avec mon ami Alain (une fois que ce fénéant qui n'était jamais levé avant sept heures soit debout) afin d'y trouver des bouteilles vides qu'on échangerait au marché pour des bonbons ou encore on se ferait une maison hantée en-dessous du balcon. La journée était encore jeune.

J'étais bien occupé à jouer quand ma grand-mère est apparue sur le balcon pour me dire qu'on allait bientôt partir en vacances au bord de la mer. J'ai relevé ma face toute crottée pour la regarder avec plein de points d'interrogation qui me sortaient par les oreilles. Faut dire qu'à cinq ans, presque six, je n'avais pas une compréhension très élaborée du concept des vacances. Pas plus que celui du «bord de la mer».

C'est quoi la mer?

C'est comme un lac mais en plus gros. En plus salé aussi, m'avait-on dit.

C'est loin?

C'est loin. très loin même.

C'est où, au juste?

Un endroit qui s'appelle Wildwood.

C'est plus loin que Terre des Hommes?

Assez, oui.

A mon âge le monde n'était pas très grand. Il s'étendait sur quelques pâtés autour de la maison. L'île Ste-Hélène c'était déjà à l'autre bout du monde alors imaginez Wildwood! J'allais bien aimer le bord de la mer, qu'on m'a dit.

C'est donc pour ça qu'on m'avait acheté un beau petit maillot quelques jours auparavant. Il était bleu marin avec des p'tits bateaux oranges vers le haut. Pas laid mais péniblement inconfortable.

Tu va être très beau là-dedans. Les p'tites filles vont courir après toi, qu'on m'avait dit.

Là j'ai fait une grimace. Beurk! Dans ce temps-là, pour moi comme pour mes amis, les filles étaient des créatures étranges qui n'avaient pas de zizi et qui sentaient les fraises.

J'étais Calvin avant Calvin.  

Emporte des Pif Gadget. Plusieurs même. La route, m'avait-on prévenu, allait être longue, très longue même. J'estimais au pif que ma grosse pile de Pif, probablement une vingtaine tout au plus, allait être suffisante. J'ai appris à mieux estimer après ce voyage-là. 

Nous sommes partis, un vendredi matin très tôt. Pas mal d'effervescence dans la place. Avant le départ j'espérais que le magasin de l'autre côté de la rue ait reçu le nouveau Pif et qu'on puisse me l'acheter avant de s'en aller. La valise du Dodge Coronet de mon père était remplie à ras bord. Tout juste s'il n'avait pas sauté dessus pour qu'elle ferme. On emportait plein de chose. Pas le chien par contre. C'te caniche faisait une dépression nerveuse profonde si on ne changeait qu'un seul petit meuble de place dans la maison alors imaginez l'emmener à Wildwood.

Pas le Coronet de mon père mais absolument identique.

Mon grand-père et mon grand-oncle étaient tous les deux sur le balcon arrière à nous regarder quitter la ruelle pour s'en aller. Ils ne venaient pas avec nous, malheureusement. Mon grand-père n'a jamais été un grand voyageur mais mon grand-oncle a pratiquement fait le tour du monde au fil des ans alors Wildwood ne l'aurait probablement pas trop impressionné. Je leur ai envoyé la main du siège arrière, trouvant que c'était bien dommage qu'ils ne soient pas du voyage.

Avant de s'engager sur la rue mon père à mit le pied sur le frein. Il s'est retourné de bord pour me regarder.

Mon grand-père et mon grand-oncle, toujours sur le balcon, ont été bien amusés de me voir sortir de la voiture pour passer à côté d'eux et entrer dans la maison pour ensuite entendre la chasse d'eau de la toilette pour me voir ensuite ressortir et rembarquer dans l'auto.

Et là nous sommes partis mais après avoir passé le poste de péage j'ai compris qu'on partait pour vrai. Puis je me suis demandé à quoi ça pouvait bien ressembler les États-Unis. Peut-être que se serait comme dans les Jetsons. Çe serait chouette ça. 

Après avoir passé un temps appréciable à imaginer n'importe quoi j'ai entamé ma réserve de Pif. Ma perception du temps et des distances n'étant pas exactement au point j'étais parfaitement convaincu qu'après avoir passé ma pile on serait rendu à Wildwood. Quand j'ai mis le dernier sur la pile j'ai relevé la tête pour me faire dire qu'on avait même pas encore passé les lignes. 

Éventuellement nous y sommes arrivés à ces fameuses lignes. Wildwood ça doit être juste l'autre bord, que je me suis dit.

Grosse déception: non seulement Wildwood ce n'était pas juste de l'autre mais je me suis rendu compte que les États-Unis ce n'était pas bien différent de chez-nous, sauf que tout était en anglais partout. Pas de trucs des Jetsons nulle part non plus. Zut!

S'arrêter pour mettre du gaz ce n'était pas facultatif. Les gros chars du temps buvaient comme le trou du bain et pis l'gros Coronet faisait pas exception. Ça devait faire quelque chose comme 15 miles au gallon. C'est quoi ca en métrique? 6 litres aux cent kilomètres à peu près?

Ah, je vois d'ici la face en horreur des jeunes d'aujourd'hui. Alors pour vous épargner une crise cardiaque des plus foudroyantes je ne vous parlerai pas des Chrysler Imperial, Chrysler Newport, Lincoln Continental et Cadillac Fleetwood de l'époque avec des hoods deux fois longs comme une Prius. 

Ah oui, et c'était aussi le temps où il y avait du service dans les stations de gaz. Comme un employé qui arrivait et demandait pour combien d'essence on voulait. Avec ou sans plomb? Et pendant que ça remplissait il prenait le temps de vérifier l'huile et de passer un chiffon graisseux dans le pare-brise.

Wildwood ca se situe dans le New Jersey, sur la côte est, quelque peu au sud de cette espèce de bizoune géographique qui trempe dans l'Atlantique, à l'embouchure de Delaware Bay. Ca ressemblait en rien à ce que j'avais vu auparavant. Ca avait beau ne pas ressembler aux Jetsons n'empêche que je me sentais sur une autre planète quand même.


Pour le premier voyage on logeait au motel Aladdin. Il était pas mal du tout l'Aladdin mais quand même un peu loin de la plage. Fallait se taper trois bons coins de rues: Seaview, Atlantic et Ocean avant d'arriver au Boardwalk. Erreur qu'on allait corriger la prochaine fois.

Le marquee du motel Aladdin a été conservé.

Ma mère et ma grand-mère, premier voyage en 72.

Sur le bord de la picsine. J'allais pas trop parce que je savais pas nager.

L'Aladin n'était pas le plus gros motel de Wildwood, on en croisé de gigantesques en s'en venant. Le marquee sur le toît était sobre, juste le mot Aladin. Pas d'étoiles filantes, de plamier ou autre. C'était plus joli le soir quand il était illuminé. Aujourd'hui le motel a été converti en condo, comme quoi cette foutue épidémie n'est pas propre à Montréal.


La deuxième fois que nous sommes venus à Wildwood, en 73, c'est au motel Attaché que nous sommes restés. Un peu plus près de la plage çui-là, au coin de Beach avenue et Heather Road. Un peu plus grand que l'Aladin aussi. Plus grosse piscine. Et avec glissoire et en plus y'avait une terrasse.

Le motel, tel qu'on le voyait de la plage.

En 74 aussi c'est au Attaché que l'on a logé. L'année suivante c'est juste à côté que nous sommes allé, le Gondolier. Je crois que l'Attaché et le Gondolier appartenaient au même type. Les deux motels étaient d'ailleurs mitoyens.

Ça c'est moi sur la terrasse du motel Attaché. Marée haute à l'arrière.

Aussi y'avait c'te fille, une plus vieille que moi qui logeait pas très loin de nous avec ses parents. Ils venaient du Québec eux-aussi alors ça m'a fait une amie avec qui aller jouer au mini-putt. Elle est repartie avant nous mais avant de partir nous nous sommes échangés... des Pifs Gadget, qu'elle avait emporté elle aussi.


Je sais ce que vous allez me dire, que je pensais que les filles étaient des créatures étranges là-là-lèrreu, sauf que ma vision 72 des filles et celle de 75 comportaient des différences nettement appréciables.

 Matin du départ durant notre dernier voyage en 75. Le Pif Gadget dans ma main fait partie de ceux que j'ai échangé avec la fille. Le tout a été gagné sur le Boardwalk dans un jeu d'adresse. Première fois que je gagnais quelque chose.

J'ai trouvé la plage amusante mais je pouvais jamais aller trop loin dans l'eau parce que je savais pas nager. On m'a dit que de l'autre côté y'avait l'Europe. J'avais beau plisser les yeux je voyais pas. Ah,m et l'eau de mer n'était pas buvable pantoute. J'ai vite appris.

Morey's Pier c'était un peu comme la Ronde mais construit sur de longs quais. Plein de manèges dont une bonne partie n'était pas pour moi sauf les maisons hantées. Mais ca, vous deviez le savoir. Et j'étais gâté parce qu'il y avait là les deux types; celles dans lesquelles on se promenait à pied et celles avec un doombuggy sur rails.


Des cartes postales du Boardwalk. On peut s'imaginer comment j'étais excité en voyant ces manèges.


Morey's Pier c'était assez beau à voir le soir quand tout était illuminé. Mélange particulier d'odeurs que celui de la machinerie des manèges, de la barbe à papa et du bord de la mer. C'est durant notre dernier voyage à Wildwood que l'on s'est longuement promené sur le Boardwalk en plein jour. Complètement différent mais tout aussi beau. J'ai fait le plein d'images, de sons et d'odeurs pour ma p'tite boîte à souvenirs parce que je savais qu'on n'y reviendrait pas, malheureusement. On me l'avait dit. L'inflation, whatever that is, avait quelque chose à voir là-dedans. Dommage, j'y serais bien retourné...

mardi 10 juillet 2012

nudus XIV


Ici je me suis promené quelque peu sur le fil du rasoir; avoir le modèle dans une pose que l'on pourrait qualifier de suggestive tout en gardant une touche de modestie. Je crois avoir bien réussi.

dimanche 8 juillet 2012

Les assurances Crown Life en 1953


Cette publicité de 1953 de la compagnie d'assurance-vie Crown Life n'est pas tellement différente des autres à la même époque. Elle incite par un moyen ou un autre (ici on utilise une sorte de petite fable animale) à investir de l'argent tout en promettant un retour d'investissement intéressant. Ce qui est un brin étonnant avec cette annonce c'est le coupon à remplir, en bas à droite. Celui-ci devant être envoyé au siège social sur la rue Yonge à Toronto alors que la compagnie avait un certain nombre de représentants ici même à Montréal.




La compagnie d'assurances Crown Life fut fondée en 1900 et quelle ne fut pas ma surprise
d'apprendre lors de mes recherches que l'un des directeurs de la compagnie, à sa fondation, n'était autre que Sir Charles Tupper.

 Sir Charles Tupper est celui qui est à l'avant-plan au bout de la table.


La Crown Life est une autre de ces compagnies où un investissement aurait profité puisqu'elle existe encore aujourd'hui quoiqu'en tant que filiale de la Canada Life Assurance Company depuis 2007.

vendredi 6 juillet 2012

Quoi de neuf, doc?

L'autre jour j'étais dans un magasin de grande surface. Trois tonnes de monde mais seulement deux caisses ouvertes sur soixante-douze. Pour passer le temps j'ai regardé partout, feuilleté des revues insipides et n'ai pas pu échapper aux conversations des gens autour de moi.

Juste derrière moi il y avait deux femmes, un peu plus jeunes que moi dont l'une tenait son jeune gamin par la main, lequel avait le doigt dans le nez jusqu'au coude. Enlève ton doigt de là, c'est pas poli, qu'elle lui a dit. Évidemment il a pas écouté et a même continué son exploitation minière avec plus de férocité.

Tu sais qu'un jour j'aimerais ça qu'ils inventent de quoi de neuf, que la mère a dit à sa copine/soeur/belle-soeur/whatever, je suis tannée de toujours voir les mêmes affaires; Spider-Man, Batman... Sont pas capables d'inventer de quoi de neuf?

Là, j'ai esquissé un sourire. J'aurais pu lui répondre de pas rêver en couleurs et même de s'attendre à encore et toujours acheter des cochonneries Spider-Man et Batman pour ses petits-enfants mais bon, déjà qu'elle semblait exaspérée de voir son rejeton qui ne savait plus quoi faire avec le gros nounours qu'il venait sortir de sa narine.

Mais c'te dame avait parfaitement raison. Ça fait une éternité qu'on n'invente plus rien du tout. Ca fait une éternité qu'on ne fait que recycler ad nauseam les choses du passé.

Prenez Batman, c'est un truc qui remonte à mai 1939. Avant la Seconde Guerre. Captain America date de mars 1941. Hulk est apparu en 1962. Spider-Man? Essayez 1963.

Je sais, vous allez me dire que c'est populaire ces personnages. C'est cool. Et ca remplit les salles de cinéma. Ca fait vendre tout plein de cossins. Je concède. Mais est-ce qu'on ne pourrait pas, en quelque part, faire la même chose mais avec des personnages complètement neuf, imaginés à partir de zéro et qui n'empruntent rien à personne?

Et remarquez que cette question s'applique également à d'autres médias comme la télé ou le cinéma, où encore là on ne fait que servir du réchauffé. Du déjà-goûté.


 
 
 
 
 
 


 Vous voyez ce que je veux dire?

Que se passe t-il dans la tête des créateurs pour qu'ils soient autant en panne sèche et qu'ils se sentent constamment obligés d'aller refouiller dans le passé? Et pire, c'est rendu qu'ils pigent dans les jouets. On vient de se taper l'insipide Battleship et là on vient d'annoncer qu'on prépare un film basé sur... les Tonka. Sérieux là.


On se demande quels seront les prochains films. Operation? Twister? Mouse Trap? Battling Tops?

Je donne des idées là.

*               *                *

En annexe, voici la liste de ce que voyez plus haut avec leur date de diffusion originale:

G.I. Joe: série de figurines (1964) puis ultérieurement un dessin animé (1985).
Transformers: dessins animés (1984)
Knight Rider: série télé avec David Hasselhoff (1982).
Nightmare on Elm Street: franchise d'horreur avec Robert Englund (1984).
Tron: film de science-fiction avec Jeff Bridges (1982).
Karate Kid: film avec Ralph Macchio (1984).
A-Team: série télé avec Mr. T, George Pappard et Dirk Benedict (1983).
Hawai 5-0, série policière télé avec Jack Lord (1968).
Addams Family: bande dessinée de Charles Adams (1938).
Bewitched: série télé avec Elizabeth Montgomery (1964).
Battlestar Galactica: série télé de science-fiction (1978).
Beverly Hillbillies: série télé (1962).
Charlies Angels: série télé avec Farrah Fawcett, Kate Jackson et Jaclyn Smith (1976)
Bionic Woman: série télé avec Lindsay Wagner )1976).
The Fugitive: série télé avec Barry Morse (1963).
Fat Albert: dessin animé créé par Bill Cosby (1972).
Dukes of Hazzard: série télé avec Tom Wopat et John Schneider 1979).
The Honeymooners: série télé avec Jackie Gleason et Audrey Meadows (1955).
Josie and the Pussycats: dessin animé dérivé de l'univers d'Archie (1971).
Land of the Lost: série télé créée par Sid et Marty Krofft (1974).
Dark Shadows: roman-savon gothique avec Jonathan Frids (1966).
Leave it to Beaver: sitcom avec Jerry Mathers dans le rôle titre (1957).
Lost in Space: série télé de science-fiction créée par Irwin Allen (1965). 
Miami Vice: série télé policière avec Don Johnson et Philip Michael Thomas (1984).
Mission Impossible: série télé avec Martin Landau, Barbara Bain et Peter Graves (1966).
The Saint: série télé avec Roger Moore (1962).
Star Trek: série télé de science-fiction avec William Shatner et Leonard Nimoy (1966).
Starsky and Hutch: série télé policière avec David Soul et Paul Michael Glaser (1975).
Yogi Bear: dessin animé de Hanna-Barbera (1958).
Scooby Doo: dessin animé de Hanna-Barbera (1969).
Footloose: film avec Kevin Bacon (1984).