dimanche 30 octobre 2011

Spécial Halloween: Accessoires

Alors voilà, l'Halloween, le joyeux Halloween est à nos portes. On note cependant que les babioles commencent à apparaître sur les tablettes des magasin de plus en plus tôt. On pousse même l'audace jusqu'à enlever les trucs d'Halloween quelques semaines avant ladite fête, gracieuseté des bébelles de Noël. En autant que je puisse me rappeler, lorsque j'étais gamin on ne voyait jamais les affaires de Noël arriver avant la mi-novembre. Je vous assure que dans pas long les machin-trucs d'Halloween vont arriver de plus en plus tôt. On parie pour la fin juillet?

Mais bon, je m'éloigne du sujet dont je voulais vous parler de. Donc, retour à cette belle époque d'insouciance de mon enfance.

Avant de partir se promener dans les rues avec nos citrouilles en plastique, on s'assurait que notre costume était bien complet. Évidemment si on mettait un ensemble Ben Cooper on n'avait pas grand chose à faire. Encore moins s'il faisait assez froid et qu'il fallait mettre notre manteau par-dessus le costume où dans ce cas-là valait mieux juste mettre le masque, comme c'est arrivé à un ami dans les années 70 qui a passé l'Halloween avec son manteau d'hiver et sa tuque des Expos au-dessus de son masque de vampire. 

Avec un peu de chance, la température était clémente, et il s'en trouvait pour pousser le déguisement plus loin en utilisant des p'tits ensembles spécialement conçus pour se donner un air effrayant à peu de frais. Et c'était un peu plus original que les masques Ben Cooper.  Comme ceux-ci, par exemple:

Fabriqué par Imagineering, une compagnie de Pheonix (AZ), cette paire d'yeux effrayants (...) non seulement se portaient comme un monocle, mais en plus ils brillaient dans le noir. 

Ces dents en plastique qui brillent dans le noir ont commencé à être commercialisées en 1964, et mises au point, encore une fois, par Imagineering. Elles étaient fabriquées aux États Unis. Un peu plus tard, la production sera transférée à Hong Kong. Ces dents ont été inventées par le fondateur et propriétaire de la compagnie; Larry Liff.

À défaut d'avoir des crocs de vampire, on pouvait à loisir opter pour des dents un peu plus... spéciales. La différence ici c'est qu'il n'y avait que la portion supérieure. 

Pour agrémenter les dents, qu'elles soient de vampire ou de castor, il y avait toujours les oreilles en plastique. On pouvait les utiliser pour un déguisement de goblin, de martien, d'extra-terrestre ou de toute autre bibitte de notre choix. C'était un "one-size-fits-all", et donc, par conséquent, ça tenait plus ou moins bien sur les oreilles. Plusieurs enfants en perdaient au moins une (parfois les deux) durant leur cueillette de bonbons. 

Imagineering innove ici avec un ensemble de dents de vampire brillant dans le noir avec, en prime, un tube de sang essentiellement composé d'eau, d'hypromellose (éther de cellulose), de quaternium 15 (un sel d'ammonium quaternaire utilisé comme tensioactif et conservateur dans de nombreux produits cosmétique), de colorant rouge #40 et de quelques autres ingrédients. 

Imagineering, dont la popularité a considérablement augmenté durant les années 70, ne cessait de produire différents accessoires de maquillage, parfois innovateurs, mais aussi un peu étrange. 

D'autres compagnies proposaient, comme ici, une crème pour la peau avec des propriétés phosphorescentes. Bien que le produit était non-toxique, on prenait soin d'imprimer sur l'emballage les avertissements d'usage concernant des risques de réactions cutanées. Sait-on jamais. 

Ici, la compagnie Traveler's, qui n'a rien à voir avec l'assurance, a copié le concept des dents supérieures d'Imagineering. Avec un emballage à l'illustration quelque peu amateur et une présentation somme toute fade. 

Bayshore est une compagnie fondée en 1946 à Elkton au Maryland par A.L. Gursha et Eugene Salinger. au début on fabriquait surtout des ballons. Au fur et à mesure que l'entreprise grandissait, on a ajouté des jouets et des masques d'Halloween en caoutchouc à la gamme de produits que l'on pouvait se procurer par catalogue. Ici, ce sont tout simplement des ongles noirs en plastique. 

Imagineering a certainement eu une très bonne idée en confiant le design de leurs emballages à l'illustrateur Gordon Viges. Entièrement réalisée à la main, ces emballages ma foi assez irrésistibles sont devenus des items de collection relativement prisés. 

Ici, une autre innovation intéressante; un ensemble de dents de vampire en plastique rouge ainsi que quatre couleurs non-toxiques à appliquer au visage en guise de maquillage. 

Dans la même veine mais sous un format différent, Bayshore propose aussi des couleurs de maquillage (une de moins qu'Imagineering) et sous forme de bâtonnet. 

De simple dents en plastique phosphorescent. On note encore l'originalité de l'emballage pour un produit tout de même assez simple. C'est ce qui en faisait le charme. 

Les mêmes dents en plastique rouge que celles vues plus haut, mais vendues sans maquillage. À la différence ici c'est qu'il s'agit de dents de loup-garou plutôt que de vampire (...). 

Des ongles en plastique, similaire à celles de Bayshore, mais vendues avec la petite colle temporaire pour les faire tenir. L'actrice Yvonne De Carlo, qui interprétait Lily dans la séie télé "The Munsters", portait des ongles similaires à ceux-ci, et tant l'équipe de production que les acteurs devaient parfois se pencher afin de trouver les ongles qui tombaient parfois.  

Faut tout de même apprécier de nouveau la présentation géniale de Viges et l'humour détonnant. Au lieu de dents de vampire ou de loup-garou, ce sont des dents fortement négligées. "Même votre mère ne vous embrassera pas!" Trop fort! 

Ici il s'agit d'une boîte de présentation telle qu'on pouvait la voir en magasin. Il s'agissait d'un petit kit permettant d'appliquer sur la peau de fausses blessures et cicatrices. La boîte en contenait 24. 

Produit durant les années 60, cet ensemble ne confond personne. Assez certain que les compagnies de production télé et de films n'ont jamais utilisé ce produit pour leurs effets spéciaux en dépit de la mention sur l'emballage. Faut oser! 


Et pour terminer, un superbe ensemble proposé par Bayshore afin de se transformer en Frankenstein, incluant six couleurs ainsi que de fausses cicatrices. La présentation graphique est très à point.





Le saviez-vous? Les gens spécialisés qui conçoivent les manèges et autres attractions tant à Disney World et Disneyland s'appellent "Imagineers". 




mardi 25 octobre 2011

lapis


Édifice de la SunLife pris par une fin de journée d'été. Ici, l'utilisation d'une lentille 50mm réduit considérablement la distortion optique des lignes verticales, chose qu'on remarque souvent avec les lentilles zoom.

Spécial Halloween: House of Haunts

Il y a environ trente ans de cela on a décidé comme ça d'aller se taper une escapade en Ontario afin d'aller voir cette fameuse trappe à touristes que sont les fameuses chutes du Niagara ainsi que la tour du CN à Toronto, puisque c'était sur le chemin. Tout le long du trajet, principalement sur la 401, il y a tout un chapelet de petites villes et villages, certains plus pittoresques que d'autres et où l'on arrête de temps en temps pour pisser et se dégourdir les jambes. Un de ces endroits était Gananoque.

Vous connaissez Gananoque? 

C'est une petite ville qui borde la rive nord du St-Laurent, un peu à l'est de Kingston. Nous y sommes arrivés vers la fin de l'après-midi et l'on avait prévu d'y passer la nuit pour reprendre la route le lendemain. Je ne me souviens plus du nom du motel mais il était figé dans le temps, surtout pour la décoration intérieure des chambres, lesquelles ressemblaient à des cartes postales des années 60. C'est d'ailleurs dans c'te motel que j'ai essayé pour la première fois un lit vibrant. Il y avait sur la commode un petit machin qui ressemblait à un parcomètre et où il fallait y glisser cinquante sous, après quoi le lit vibrait pour environ cinq minutes. Après la longue route j'estimais que j'avais mérité un p'tit luxe. Le machin-truc promettait de la relaxation. J'ai été quitte pour un hoquet.

Le lendemain, finalement débarrassé de mon hoquet, on a découvert que Gananoque offrait des attractions intéressantes et que ce serait possiblement intéressant de regarder ça. Il y avait une marina où l'on pouvait s'embarquer sur un bateau pour faire un tour sur les Mille-îles avec un arrêt en bonus au chateau Boldt,de l'autre côté des lignes, dans l'État de New York. Faut que j'avoue que j'ai bien aimé ce tour. Assez impressionnant de voir ces grosses bicoques sur leurs îles avec leurs garages pour bateaux.

Mais ce qui a davantage attiré mon attention à Gananoque, ainsi que mon grand intérêt, était davantage cet étrange bâtiment situé sur Water street et qui portait le nom assez évocateur de House of Haunts. Il s'agissait là d'une maison hantée du type que l'on visite à pied. Pas besoin de dire que je me suis pas fait prier. 

L'endroit du lieu. 

On entrait dans cette maison hantée par la porte de devant que l'on voit sur la photo. Tout de suite en entrant il y avait la billetterie à gauche. Puis, on commençait la visite par la droite. Dans chaque pièce se trouvait un diorama, certains animés par des gens costumés alors que pour d'autres il s'agissait de mannequins rudimentaires. Toutefois, l'on ne pouvait passer au travers les pièces comme ça car il fallait rester dans chaque pièce le temps que le diorama se mette en action. Une fois terminé une lumière rouge nous indiquait quand passer dans la pièce suivante. Je dois avouer que c'était quand même assez bien fichu comme maison hantée. Le décor était assez typique; victorien avec des touches de violet et de noir. Beaucoup de noir. L'éclairage était juste à point et mettait en valeur chaque diorama. Le parcours nous faisait monter au deuxième puis on descendait un escalier qui nous menait à la sortie, laquelle aboutissait dans la boutique de souvenirs que l'on voit à droite sur la photo. 

Aujourd'hui House of Haunts n'existe plus et pour être parfaitement honnête je n'ai absolument aucune idée quand ils ont fermé cette attraction. Ça m'a un peu déçu par que j'y serais bien retourné moi dans cette maison hantée. Le bâtiment a été complètement rénové et reconverti en centre maritime (je crois). La boutique souvenir par contre est toujours là et semble toujours faire des bonnes affaires.

Le House of Haunts tel qu'il est aujourd'hui. Triste. 





Le saviez-vous? Gananoque tient son nom d'un mot Autochtone qui veut dire "ville des deux rivières", soit le St-Laurent et la rivière Gananoque.

dimanche 23 octobre 2011

Spécial Halloween: les costumes Ben Cooper

Le concept de masque/costume pour les enfants est toujours populaire durant l'Halloween et on peut généralement se les procurer à bon prix dans les petits comme dans les grands magasins et à peu près tout dans le milieu. Pour la plupart ce sont des ensembles fabriqués en Chine sous différents noms, mais quand j'étais gamin un nom était synonyme de ces costumes: Ben Cooper. 

Ben Cooper c'est un type qui travaillait dans la création et la confection de costumes de théâtre. La crise économique de 1929 a eu pour effet de passablement vider les salles et par conséquent ça signifiait moins de costumes à fabriquer donc, moins d'argent pour payer le pain et le beurre. Fort heureusement y'avait l'Halloween qui devenait de plus en plus populaire. Alors c'est comme ça que Cooper a fondé sa compagnie en 1937.

L'idée était simple; fabriquer des masques en plastique des costumes en vinyle agencés au plus bas coût possible et ainsi les rendre accessibles à tous. Durant les années 40 et 50 une boîte contenant masque et costume se vendait en moyenne $1.25, soit quelque chose comme $12 ou $13 aujourd'hui. Évidemment fallait pas s'attendre à de la grande qualité ni des masques et costumes élaborés. Ces masques étaient assez grossièrement peinturés à la vas-vite et les costumes cousus de deux ou trois pièces. 

J'ai porté quelques uns de ces costumes dont un d'astronaute, en 72 ou 73 je crois. Le masque tenait avec une ficelle élastique et tenue avec deux agrafes. Ça cassait souvent si on tirait trop fort sur le masque. Aussi, le plastique avait tendance à fendre à plusieurs endroits. C'était bien fragile. Quand à la ventilation ça ne prenait pas de temps que l'intérieur du masque était couvert de condensation de respiration et pour certains il arrivait que les trous n'étaient pas exactement à la place des yeux.

Malheureusement (ou pas) Ben Cooper a fait faillite en 1992 et les ensembles de cette compagnie sont aujourd'hui des items de collection.  Ceux qui sont encore en boîte et qui n'ont pratiquement jamais été utilisés sont les plus recherchés, certains valant plus d'une centaine de dollars, tout dépendant du modèle, de la condition et de la rareté. 

Le classique Frankenstein. On remarque que la peinture rouge n'est pas alignée avec la bouche. Quoique je ne me rappelle pas d'avoir vu Frankenstein avec du rouge à lèvres. On semble s'être grossièrement inspiré de Frankenstein incarné par Glen Strange. 

Un autre classique: la momie. J'avoue que le design du masque n'est pas mauvais. 

Ici je ne sais vraiment pas de quoi il s'agit. Une sorcière? Une chose? Un machin maniaque? aucune idée. 

Ici il s'agit d'un costume de loup-garou. Ce qui est assez étonnant ici est que les graphistes ont délibérément opté de carrément copier les illustrations des monstres à coller Aurora. Comme on dit, où y'a de la gêne y'a pas de plaisir! 

On revient ici avec un autre version de Frankenstein, plus générique cette fois mais toujours avec son rouge à lèvres. La mention "Flame Retardant" faisait référence au costume (et non le masque), lequel était "traité" pour ralentir la propagation du feu si votre enfant s'enflammait brusquement. Autrement dit, c'est une babiole de marketing qui ne veut rien dire. 

Frankenstein, encore. Si les motifs et les couleurs du masque sont intéressants, on a décidé d'affubler la créature d'une horrible dentition. La mention "Magic-Glo" est simplement la marque de commerce d'une compagnie qui a développé sa propre variante du "Glow in the Dark". 

Ben Cooper ne faisait pas que créer des version génériques de monstres, la compagnie fabriquait aussi, sous license, des costumes tirés de "comics" ou de dessins animés. Ici c'est un costume de Frankie, une version cool de Frankenstein tiré du dessin animé "Groovy Goolies" de Filmation. 

Costume de loup-garou des années 50. Une façon d'économiser sur la production à cette époque était d'utiliser la même boîte pour tous les costumes, comme on le voit par les dix personnages variés. 

Autre exemple de costume sous license, cette fois La planète des singes. Je crois qu'il s'agit ici du costume du docteur Zaius, interprété dans le film de 1968 par Maurice Evans. 

Marvel est une autre compagnie qui a aussi accordé une license à Ben Cooper. Le personnage ici pourrait être celui du loup-garou de la série Werewolf by Night, qui a débuté en 1972. 

J'ai un petit peu d'attachement pour ce costume puisque j'en ai porté un identique en 1971 ou 1972 durant l'Halloween. Toutefois, rien de bien terrifiant à être un astronaute. 





Le saviez-vous? Le masque du terrifiant personne de Michael Myers dans le film Halloween (1978) n'était rien d'autre qu'un masque bon marché du capitaine Kirk (Patrouille du cosmos), et que l'on avait peint en blanc en plus d'en agrandir les yeux.

vendredi 21 octobre 2011

D'hier à aujourd'hui: le poste de pompiers des usines Angus


Le poste de pompiers est probablement l'un des bâtiments les plus emblématiques des usines Angus, non seulement parce qu'il se trouvait directement à l'entrée mais aussi à cause de sa tour sur laquelle était inscrit en brique blanche «Angus Shops». On ne voit aujourd'hui que «Angus» car «shops» a été subtilement biffé comme pour effacer l'anglicisme. 

Les plans de l'usine ont été conçus au début du siècle par Henry Goldmark et la construction s'est échelonnée de 1902 à 1904. Pendant ce temps le réseau du Canadien Pacifique s'agrandissait, tout comme le besoin de matériel roulant. On a alors rapidement compris qu'il fallait agrandir le site et certains bâtiments comme la locoshop.

Toutefois, avec un peu plus de 15 hectares et près de 70 bâtiments, on ne pouvait compter sur le service des incendies de la ville de Montréal advenant un feu. Pour le Canadien Pacifique il n'était pas question de prendre de chances et c'est pour cette raison que que l'on a fait construire un poste de pompier.

L'usine Angus se trouvait divisée en deux par un large chemin auquel on a donné le nom de Midway (à mi-chemin) et avec lequel on pouvait joindre n'importe quel partie du site rapidement. C'est donc sur le Midway, tout près de la rue Nolan (aujourd'hui Rachel) que l'on construit la caserne. Si un incendie se déclarait, les sapeurs pourraient alors rapidement intervenir. 

Sur la photo du haut on aperçoit la brigade en question, posant fièrement devant leur caserne. On disposait alors d'équipements de pointe dont des véhicules. Les pompiers d'Angus n'étaient pas affiliés au service des incendies de Montréal, ils étaient tous des employés du Canadien Pacifique. La caserne logeait aussi le poste de police où les policiers étaient aussi des employés de la compagnie ferroviaire. La fameuse tour quant à elle servait, comme toutes les tours de postes de pompiers, à y suspendre les boyaux après usage.

Le bâtiment abrite aujourd'hui une succursale de la Société des Alcools et n'a architecturalement subi que de très légères modifications, comme on peut le voir sur la photo du bas. On a choisi de mettre en place des fausses portes qui donnent parfaitement l'illusion qu'il s'agit de vraies portes et pour peu que l'on pourrait les imaginer s'ouvrir pour laisser sortir des véhicules d'urgence d'époque. L'entrée à gauche a été remplie avec de la brique et malgré toute la bonne volonté du monde il aurait été difficile de la masquer complètement. Pour cela, il aurait fallu trouver la même brique que celle utilisée durant la construction, au début du vingtième siècle. L'effort global de conservation est à mon sens très appréciable et il est très agréable de constater encore aujourd'hui la présence de ce témoin de notre passé.





Le saviez-vous? Le Canadien Pacifique possède toujours son propre service de police, et les agents détiennent les mêmes pouvoirs que les corps policiers municipaux et provinciaux. 

mardi 18 octobre 2011

Spécial Halloween: V-Vampires!!!

Wally Wood est très certainement l'un de mes bédéistes favoris. J'ai toujours admiré la façon dont il pouvait habilement remplir chaque case de ses bandes dessinées avec autant de détails, maniant avec une très grande habilité crayon, plume, et pinceau.


Ici, je vous propose des numérisations d'originaux par Wood pour le compte de EC Comics, et qui a paru au printemps de 1954. chaque planche était réalisée sur du papier Crafttint sur lequel était apposé une acétate que Wood remplissait avec de nombreux détails afin de créer un effet en trois dimensions. 









Le saviez-vous? Wally Wood s'est tellement défoncé dans ses bédés qu'à la fin de sa vie il a dit que si c'était à refaire il se trancherait les deux mains. Atteint d'insuffisance rénale, et ayant subi un infarctus lui ayant fait perdre l'usage d'un œil, Woods s'est enlevé la vie en 1981. Il avait 54 ans. 

lundi 17 octobre 2011

hominis

Haute de 67 pieds et entièrement faite de nickel, la sculpture «L'Homme» d'Alexander Calder était une commandite d'INCO (International Nickel Company) pour Expo 67. L'immense pièce se trouvait originalement du côté sud de l'île Sainte-Hélène près du pavillon de la Scandinavie et a été déménagée lors du grand réaménagement il y a plusieurs années. La capsule de temps, enchâssée dessous, a également été déménagée. Après la triste démolition des pavillons restants d'Expo 67, le stabile est demeuré pendant de nombreuses années dans un endroit désert, peu fréquenté, et jonché de mauvaises herbes. La famille de Calder a alors menacé Jean Doré de rapatrier la sculpture si rien n'était fait. Heureusement on y vu, et la sculpture est demeurée. 




Le saviez-vous? Mon bon ami Yves Jasmin m'a un jour raconté qu'il se trouvait sous le stabile un espace privé réservé aux invités importants. Possédant une carte d'accès il avait découvert cet espace tout à fait par hasard et où il s'était fait offrir un merveilleux "drink" par une hôtesse. 

dimanche 16 octobre 2011

D'hier à aujourd'hui: l'entrée des usines Angus


On y voit ici l'entrée principale de l'usine, celle par où entraient et sortaient les milliers d'ouvriers, matin et soir. Mon grand-oncle, qui y a travaillé pendant la majeure partie de sa vie, disait que les rues étaient noires d'ouvriers qui descendaient chez eux, plus bas. Immédiatement à gauche on voit, derrière la palisade le poste de pompiers, lequel n'était pas rattaché au service des incendies de la ville de Montréal. Derrière se trouve la gigantesque locoshop, où étaient réparées et entretenues les locomotives. De l'autre côté on aperçoit ce que les ouvriers appelaient «l'office», qui n'était autre que les bureaux administratifs de l'usine. Derrière, le reste des installations qui s'étendaient au boulevard St-Joseph au nord, lequel espérait encore à naître dans ce coin, à la rue Bourbonnière à l'est, aux voies ferrées à l'ouest, et à la rue Rachel, anciennement Nolan, au sud. 

J'ai pris la photo du bas en 2004. Comme on peut le voir le petit poste de pompiers est devenu une succursale de la Société des Alcools. La locoshop a été scindée en trois parties et celle que l'on voit a été convertie en marché d'alimentation Loblaws dont l'intérieur contient encore de magnifiques artefacts dont une gigantesque grue. Les bureaux administratifs sont occupés aujourd'hui par différents organismes, le Canadien Pacifique ayant vendu tout le site et les édifices. La rue Midway quant à elle tient directement son nom de son appellation d'époque. De tout le site, qui comptait quelques 72 bâtiments, il n'en reste aujourd'hui plus que trois, tous mentionnés ci-haut. 




Le saviez-vous? Les ateliers Angus ont été ainsi nommées en l'honneur d'un des actionnaires originaux de la compagnie et membre du syndicat, Richard Bladworth Angus, un banquier qui œuvrait pour la Banque de Montréal et dont il a un jour été président.