mardi 24 septembre 2013

Discus


 Lorsque j'étais ado, Sam the Record Man était mon endroit de prédilection pour combler mes besoins musicaux. On y trouvait un choix incomparable, et le personnel s'y connaissait. Mais parfois, ça ne cadrait pas toujours dans mes plans d'aller jusque dans le centre-ville. De temps en temps, un disquaire plus proche faisait très bien l'affaire, comme Discus. 

Dans ce temps-la Discus était présent dans à peu près tous les centres commerciaux. Même si l'inventaire était moindre que chez Sam, espace disponible oblige, on pouvait néanmoins y faire de belles trouvailles. Et comme d'autres disquaires du temps, on y retrouvait aussi des accessoires pour bien entretenir son tourne-disque et lecteur de cassettes. 

Parfois, il y avait des promotions. Je me souviens de ce jour en 1982 où une jeune Céline Dion se trouvait assise derrière une table à pique-nique au Discus de la Place Versailles afin d'y faire la promotion de son album "Tellement j'ai d'amour...". Elle m'avait fait un sourire, comme pour m'inviter à acheter son album. Je lui avais retourné son sourire, mais j'étais, au final, ressorti avec un album des Scorpions. Hé. 

Je me souviens très bien de cette époque, au début des années 80, où le 33-tours régnait, et celle où la cassette 8-pistes et le 45-tours prenaient le champ, remplacée par la cassette compacte. Plus commode. Et un peu plus tard, cette même cassette en est venue à déloger le 33-tours en terme de popularité. Faut dire que l'arrivée sur le marché des lecteurs de cassette portables , avec le fameux Walkman de Sony en tête de proue, ont bien aidé. La musique portative sans trop d'encombrement, était maintenant à la portée de tous. 

En 1987 je faisais l'acquisition d'un lecteur de disques compacts, le fameux CD. Et tout comme le 33-tours avant, la cassette compacte s'est mise à être reléguée au second plan. Le CD était plus pratique à écouter, surtout pour sélectionner des plages distinctes, et la qualité sonore était bien supérieure. Aussi, par de ruban emberlificoté dans le lecteur. Toutefois, les CD étaient relativement dispendieux; entre $15 et $30, tout dépendant. 

Discus, tout comme A&M, se sont retrouvés face à l'insolvabilité au début des années 90, avec l'arrivée des gros joueurs comme HMV, Future Shop et Best Buy. Surtout qu'à ce moment, les cassettes VHS et, plus tard, les DVD ainsi que les cartouches pour consoles de jeu prenaient de plus en plus de place. Ce n'était qu'une question de temps avec que Discus morde la poussière.  



Le saviez-vous? Le premier magasin de disques, où l'on vendait également des gramophones, a été le Berliner Gram-O-Phone. Ouvert au tout début du 20è siècle, il se trouvait au 2315-16 de la rue Ste-Catherine Ouest.  


2 commentaires:

  1. Salut le peluche, j’ai lu ton article sur les ancien vendeur de disque des années 80 et voici ce que j’ai trouvé dans mon vieux stock, un sac utilisé lorsqu’on achetait des 45 tours chez Discus, je suis certain qu’il n’en reste que très peu sur le marché vu qu’il est en très bonne état.
    Mario

    RépondreEffacer
    Réponses
    1. Moi je viens de trouver une cassette promotionnelle de Discus de 1986

      Effacer