Corgi est une marque
britannique de voitures miniatures qui a fait son apparition en 1956
afin d’offrir un peu de compétition à deux autres compagnies tout
aussi britanniques, soit Dinky Toys, établie en 1934 ainsi qu’à
Lesney dont les voitures Matchbox se trouvaient sur les tablettes
depuis 1953.
L’arrivée de Corgi sur
le marché des voitures en métal moulé a été très bénéfique,
surtout pour la région de Northampton puisque Mettoy, la
compagnie-mère, a offert moins de six ans après sa fondation de
l’emploi à plus de 600 personnes. Comme les affaires allaient pas
mal bien on a construit une autre usine, à Fforestfach cette fois,
dans le sud de l’Angleterre, afin de fabriquer de nouveaux modèles.
Ces nouvelles installations ont fait le bonheur des gens de la
région, majoritairement aux travailleurs des mines de charbon dont
les opérations étaient alors en baisse.
Par la suite Corgi, Dinky
et Matchbox ont connu des années fastes et ont pu ainsi dominer le
marché européen. C’est d’ailleurs un truc intéressant; les
trois compagnies fabriquaient des produits similaires mais s’étaient
respectivement creusé des niches distinctives, ce qui leur a permis
d’avoir du succès sans se piler sur les pieds.
En 1947 Dinky s’est
lancée sur le marché une série de camions appelée Supertoys à
l’échelle 1/48 et qui a connu un très bon succès. Pour faire
suite à ce succès Corgi a décidé, dès 1957, de lancer elle aussi
une série de camion frand format baptisée Corgi Major. Évidemment,
en raison de leur taille et de toutes leurs intéressantes
particularités, les véhicules de cette série, tout comme les
Dinky, étaient plus dispendieuses que celles de plus petite échelle.
Vers 1970 un Corgi Major se vendait autour de $2.75, ce qui
représente aujourd’hui en valeur ajustée quelque chose comme une
bonne quinzaine de dollars. Quoiqu’il en soit, voyons voir de quoi
il en retournait avec les Corgi Major avec cette dépanneuse Holmes
(#1142 au catalogue) et sortie tout droit de ma collection pour
l’occasion, une trouvaille de vente de garage qui date de quelques
années.
Ce modèle-là est arrivé
sur le marché quelque part en 1967 et venait initialement avec deux
figurines représentant des garagistes. Il comprend de véritables
roues de caoutchouc montées sur jantes en métal, deux pneus de
secours, deux crochets attachés à des câbles de nylon que l’on
pouvait monter ou descendre en tournant les roues sur le côté, des
miroirs latéraux pivotants, un klaxon à trois flûtes sur le toit
ainsi qu’une cabine qui bascule vers l’avant, permettant ainsi
d’accéder à un moteur très détaillé.
Il faut bien comprendre
qu’il ne s’agissait pas d’un jouet pour collectionneur à
édition limitée mais bien d’un véhicule que l’on pouvait
aisément retrouver à peu près partout où l’on vendait des
jouets. Cela témoigne aussi du souci qu’avaient les compagnies
d’offrir des produits solides, de qualité et sertis de tout plein
de fonctionnalités, contrairement à aujourd’hui où la majorité
des jouets en plastique de piètre qualité ne durent jamais bien
longtemps. Aujourd’hui un tel camion se trouve facilement et les
prix peuvent varier grandement, tout dépendant de la condition. De
quelques dollars pour un camion qui a eu la vie dure à quelques
centaines s’il est intact dans sa boîte d’origine. C’est
selon.
Le saviez-vous? Le nom
de Corgi fut choisi par le patron de Mettoy lorsque la compagnie
s’est installé à Fforetfach puisque la race de chien Corgi est
originaire de cette région. Et lorsque Mettoy lança sa série de
voitures de taille similaire aux Matchbox en 1964, elle choisit le
nom de… Husky.
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