dimanche 28 juin 2015

luminis obscura II

Comme pour la photo de nu j’aime bien aussi à l’occasion utiliser un clair-obscur profond pour certains sujets, comme par exemple de l’architecture. Ici, une bonne sous-exposition me permet de plonger cette maison du mile-end dans le noir total, ne laissant la lumière d’un ciel nuageux n’éclairer que la partie supérieure, créant ainsi un effet dramatique qui me plaît bien.

Il s’agit ici de maisons dans le Mile-End où l’on retrouve quantité de ces belles résidences assez cossues toutes de pierre de taille bâties dont les façades sont très différentes les unes des autres. Affublées de corniches élaborées, de tourelles, appareillages décoratifs de brique, carreaux ornementaux et autres éléments, ces maisons témoignaient en quelque sorte de la richesse de leurs propriétaires. La crise économique de 1929 en ébranlera plusieurs qui seront obligés de se départir de leurs maisons et migrer ailleurs, souvent dans les quartiers ouvriers pour y vivre dans des conditions de misère. Heureusement les nombreux développements urbains ont largement épargné ce secteur et c’est pourquoi nous pouvons encore aujourd’hui admirer ces belles résidences dont une grande quantité ont été restaurées à leurs apparences d’origine.



Le saviez-vous? Le nom de Mile End tire son origine d'un champ de course qui occupa au siècle dernier à peu près l'espace aujourd'hui compris entre le boulevard Saint-Joseph, la rue de Mentana, l'avenue du Mont-Royal et la rue Berri. Or, entre cette piste et la limite du Montréal d'alors, qui est à la hauteur de la rue Bagg actuelle, il y a exactement un mille, d'où le nom de Mile End ou « fin du mille». 

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