Samuel de Champlain s’est
pas mal promené sur l’île et il a pas mal été impressionné
parce qu’il a vu mais lorsqu’il est arrivé face à ce que l'on connaît aujourd'hui sous le nom des rapides de
Lachine les cheveux lui sont venus droits sur la tête. Pour lui
c’était clair; naviguer sur ces rapides n'était rien de moins que suicidaire et pour continuer vers l’ouest il fallait absolument
faire du portage. Il nomme d’ailleurs cet endroit
Sault-Saint-Louis. Sault, faut-il le rappeler, c’est de l’ancien
français qui veut dire, justement, des rapides. Le Sault-au-Récollet, sur la rivière des Prairies a conservé son appellation.
Bien que ce soit une solution, le portage est une procédure qui ralentit considérablement le voyage et qui n'est pas sans risques étant donné la présence des Iroquois. Vers 1680 il vient alors, au supérieur des sulpiciens, François de Salignac Fénélon, l’idée de creuser une voie de
contournement. L’idée est esstradinaire, comme dirait Sol, mais certains Amérindiens
ne sont pas tellement d’accord avec l’idée et décident de
faire connaître leur mécontentement avec, disons, une certaine
agressivité. Tout s’arrête. En 1889, sous François Dollier de Casson, successeur de Fénélon, on a bien essayé de continuer les travaux mais les Amérindiens ont de nouveau fait avorter le projet avec le massacre de nombreux colons.
La conquête Anglaise et l'industrialisation vont faire bouger les choses et en 1821 on s'attaque au projet du canal de Lachine avec le soutien d'hommes d'affaires. Ce canal permet deux choses, la première est de pouvoir contourner les rapides et la seconde, grâce au courant de l'eau, l'utilisation du débit afin d’alimenter de l’équipement industriel. Dès lors on voit l’énorme potentiel industriel qu’offre ce secteur et de ce fait, de nombreuses compagnies viennent s’établir tout le long. À partir du milieu de 19è siècle le canal Lachine devient le cœur industriel du pays et l'un des plus vieux au Canada.
La conquête Anglaise et l'industrialisation vont faire bouger les choses et en 1821 on s'attaque au projet du canal de Lachine avec le soutien d'hommes d'affaires. Ce canal permet deux choses, la première est de pouvoir contourner les rapides et la seconde, grâce au courant de l'eau, l'utilisation du débit afin d’alimenter de l’équipement industriel. Dès lors on voit l’énorme potentiel industriel qu’offre ce secteur et de ce fait, de nombreuses compagnies viennent s’établir tout le long. À partir du milieu de 19è siècle le canal Lachine devient le cœur industriel du pays et l'un des plus vieux au Canada.
Parmi les
nombreuses compagnies à profiter de la proximité du canal il y a la Belding Paul & Co. Il s’agit, faut bien le mentionner, d’une
compagnie américaine qui donne dans la fabrication de la soie et qui
loge, depuis 1876-77 dans un édifice de la rue St-Georges. En 1884
la compagnie achète un terrain en bordure du canal et fait bâtir
une nouvelle usine selon les plans de John Ostell.
En 1911, Belding
Paul fusionné avec Corticelli Silk Company, qui se trouvait à
être son grand compétiteur. La nouvelle entité devient alors la
Belding Paul Corticelli puis finalement Belding-Corticelli tout
court. On produit de la soie pour la couture
générale ainsi que la confection de vêtements; industrie qui
fonctionne alors à plein régime à Montréal et en périphérie.
Les employés de la Belding Corticelli ne manquent certainement pas
de travail. A défaut d’être un employeur de taille avec une usine
gigantesque, la Belding Corticelli a néanmoins le mérite d’être
le gagne-pain de bien des familles avec des salaires relativement
décents. En 1933 on compte 225 employés et dix ans plus tard ce
nombre est porté à 742.
Avec l’ouverture de la voie maritime du St-Laurent
en 1959, le canal Lachine est rapidement devenu obsolète et on l’a
éventuellement fermé. Les industries ont dû s’adapter mais bon
nombres d’entre elles ont tout simplement décidé soit de fermer,
déménager ailleurs où se voir acheter par d’autres compagnies
qui ont alors relocalisé les effectifs. En 1949 la
Belding-Corticelli achète un grand terrain à Greenfield Park pour y
faire construire une nouvelle usine et l’entreprise quitte
définitivement Montréal en 1982. À partir de cette année-là plus
rien ne se passe dans la vieille bâtisse près du canal. En fait il
serait mieux de dire que tout a carrément été laissé à l’abandon. C'est à ce moment que l'on craint pour le sort d'un bâtiment mais heureusement l’ancienne usine a été récupérée afin de la transformer en condominiums. Ce qui ajoute à cette récupération du patrimoine industriel , qui devrait être imitée plus
souvent, est que les architectes ont fait un excellent travail afin de conserver le plus possible l'apparence d'origine de l'usine.
En
prime, si vous allez dans le quartier chinois à Montréal,
promenez-vous sur de la Gauchetière entre Saint-Laurent et
Saint-Urbain, portez une attention aux murs. Avec un peu de chance vous
pourrez facilement voir ceci :
Parlant de pub, voici les deux côtés d'une règle de 18 pouces qui appartenait à ma couturière de grand-mère.
Le
saviez-vous? En plus d'avoir été le berceau de l'industrialisation du pays, les entreprises qui se trouvaient près
du canal Lachine employaient, à leur apogée, pas moins de 25 000 travailleurs.
Ce n'est pas la seule usine de Belding Corticelli être encor debout. Celle de Coaticook est toujour debout même si elle est en piteuse état en ce moment. Elle a femer en 2004. si vous vistez les Gorges de Coaticook vous pouvez voir l'arrière de l'usine, mais aussi des objets de l'usine
RépondreEffacerSuivez les liens suivent ou taper Belding Corticelli Coaticook dans moteur de recherche
http://www.histoire-coaticook.qc.ca/frames/circuit.html
http://www.cyberpresse.ca/la-tribune/estrie/201003/23/01-4263346-que-deviendra-le-batiment-de-la-belding-corticelli.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=envoyer_cbp
http://www.habitationscorticelli.com/index2.php?page=projet.
Ah oui, c'est à deux pas de l'ancienne usine de Sonoco aussi, sur la même rue!
RépondreEffacerMerci Chantal pour cette information!
RépondreEffacerFrancis: Effectivement, le secteur du canal Lachine était très dense en usines de toutes sortes.
Usine Sonoco?
RépondreEffacerConnais pas.
Abandonnée elle aussi?