Ruisseau aux petits soubresauts et remous dont la source venait de je ne sais où. Elle parlait ce langage fluide et mouvant que peu comprennent. Si ça pouvait on l’entendrait nous raconter qu’elle est passée par les rochers et le sable, à l’ombre des grands arbres et sous le soleil qui la chatouillait, se faufilant près du gamin taquinant la grenouille d’une branche et endurant sans mot dire les insectes lui gambadant dessus comme des patineurs enivrés.
Cette
eau emportait avec elle des parcelles de nuages, un minuscule poisson
perdu trop gêné pour demander son chemin et peut-être
aussi des pleurs, ceux qui naissent dans les peines d’amour vives
comme les ronces pour se noyer dans ces eaux mouvantes et se perdre plus loin dans le tumulte qu’on oubliera demain. Comme cette
feuille, tombée d’un gros orme qui dort plus loin du sommeil du
juste. Cette feuille qui a quitté son nid pour s’aventurer au
loin. Je m’en vais par là, dirait-elle, là où le ruisseau perd
son nom et où j’y trouverai de grandes aventures. Et moi je l’ai
saluée au passage.
Le
saviez-vous? Plus d’un milliard et demi de gens sur Terre n’ont
pas accès à de l’eau potable. Il faut 11,000 litres d’eau pour
fabriquer une livre de café et il en faut 5,000 pour produire un
kilo de riz. En outre, on estime que la vente d’eau embouteillée
rapporte aux grosses corporations des ventes variant entre 60 et 80
milliards de dollars et la plupart des bouteilles se retrouvent aux
ordures.
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