The
Haunting est un disque d’Halloween qui fut disponible dans les
années 70 via une petite publicité que l’on retrouvait dans les
revues de comics américains. Ces publicités ne passaient pas dans
les comics
en français vendus ici au Québec car les éditions Héritage,
durant le processus de remise en page, s’assuraient d’enlever ces
publicités qui étaient à toute fin pratique inutiles puisque les
compagnies de novelties
américaines, à moins de rares cas d’exception, n’expédiaient
généralement pas au Canada. Ici il fallait se contenter du
l’appareil photo qui fait pipi, des soi-disant lunettes qui
permettaient de voir au travers les vêtements et de quelques autres
machins qu’il était possible de se procurer facilement dans les
magasins de farce et attrapes. Aux États-Unis la variété n’était
rien de moins qu’étourdissante. Là encore, il ne fallait pas
s’attendre à des gadgets de grande qualité ou qui faisaient
exactement ce qui était promis dans les publicités. C’est le cas
du disque d’aujourd’hui :
The
Haunting était un de ces disques d’épouvante qui ne pouvait être
obtenu qu’envoyant le coupon dûment rempli accompagné d’un
dollar. À l’époque, là-bas tout comme ici au Canada, on pouvait
envoyer de l’argent comptant dans les enveloppes, ce qui n’est
plus le cas aujourd’hui. Décortiquons donc cette publicité pour
voir un peu de quoi il en retourne.
On
y voit donc un ghoule aux dents acérées qui semble nous inviter à
profiter de l’offre alors que derrière se trouve une sinistre
maison vraisemblablement abandonnée flanquée d’un arbre mort et
d’une pleine lune. Le graphisme, un peu mal torché et qui flirte
allègrement avec l’amateurisme, est néanmoins dans le ton et bien
entendu, bon marché. Le texte quant à lui explique à quoi il faut
s’attendre; essentiellement une histoire à écouter dans le noir
avec des amis où l’on entend toutes sortes de bestioles ainsi
qu’un homme qui raconte comment la maison dans laquelle ils se
trouvent est hantée et que tout le monde dans la pièce va
disparaître l’un après l’autre. De l’autre côté du disque
on emprunte encore ici la formule Disney, soit une collection de
sons.Pas pour rien que je ne met pas de lien YouTube... Du reste, il y a fort à parier que Gayle House n’était rien d’autre
qu’une compagnie de novelties
comme il devait en exister des centaines aux États-Unis et qui
vendait ce disque par le truchement de petites annonces du genre
comme Johnson Smith.
Tout
ça est bien beau, mais dans la réalité c’était comment?
Personnellement je n’ai pu avoir ce disque puisqu’il était
réservé au marché américain mais grâce à la magie de l’internet
j’ai pu finalement l’écouter pour voir de quoi il en retournait.
Le
récit est à moitié cuit et particulièrement bâclé à la
vas-vite, le
narrateur est singulièrement mauvais et un effet sonore se répète
continuellement au point où il donne mal à la tête. Quant à la
face B, qui contient les sons, il s’agit essentiellement de la même
chose que la face A mais sans la narration. On peut donc affirmer
sans l’ombre d’un doute que la meilleure chose à être sortie de
tout ça est la publicité elle-même dont la compagnie Devil’s
Workshop a
produit un masque reproduisant le ghoule.
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