Je
pouvais passer des heures dans
les arcades de jeu,
même après avoir épuisé ma réserve, spécialement constituée
pour l’occasion, de vingt-cinq sous. Je m’amusais à déambuler,
à admirer les différentes machines ainsi qu’à observer les
autres jouer afin d’y découvrir de nouvelles stratégies. À cette
époque les fameuses machines à boules, comme on les appelait,
constituaient encore la majorité des appareils que l’on retrouvait
dans les arcades. Les cabinets de jeux vidéo électroniques munis
d’écrans monochromes n’étaient pas si nombreux au début mais
au fil des ans leur nombre a considérablement augmenté. Les Space
Invaders,
Galaxian,
Pac Man et autres ont eu
beau arriver à la queue-leu-leu, les machines à boule leur
opposaient encore et toujours une farouche résistance et certains ne
juraient que par elles. Je les aimais bien moi ces machines-là,
surtout pour le graphisme qui ornait leurs tableaux de pointage,
parfois mécaniques pour les plus vieilles, parfois numériques pour
les plus récentes. Par contre, histoire de mieux faire face à la
compétition des pixels, les concepteurs de «pinballs» ont du
rivaliser d’audace afin de créer des machines de plus en plus
ingénieuses comportant tout plein de fonctions spéciales et parfois
tonitruantes tant visuellement qu’auditivement afin d’attirer les
joueurs. Cependant, et à mon avis bien personnel, aucune de ces
machines n’était aussi exquise que ma grande préférée d’entre
toutes:
Vous
vous en seriez douté.
Haunted
House fut une machine à boules conçue par John Osborne et fabriquée
par la compagnie Gottlieb en 1983, laquelle a produit au total
quelques 6,835 unités. Les illustrations tant sur le tableau de
pointage que sur la table de jeu ont été exécutées par Terry
Doerzaph et je dois admettre que celui-ci a fait un travail du
diable. Il ne s’est certainement pas gêné pour piger dans la
boîte des clichés; maisons victorienne, hibou, corbeau, arbres
morts, éclairs, pierres tombales et personnages inquiétants.
Le jeu en action.
J’ai
englouti dans cet appareil une quantité assez appréciable de
vingt-cinq sous au fil des ans. Quel plaisir que c’était de voir
tous les effets visuels s’illuminer, tous accompagnés de toutes
sortes de sons. Que dire aussi du passage secret, de la trappe qui
permettait de jouer dans une sorte de donjon ainsi que du plateau
supérieur! Et même si je n’y jouais pas j’aimais bien regarder
les autres y jouer et continuer d’admirer le tout. Cette machine,
en autant que je peux m’en souvenir, était fort populaire. Il s’en
trouve encore un certain nombre en circulation ainsi qu’entre les
mains de collectionneurs. Une unité en condition respectable peut
toutefois commander quelque chose comme $2,000.
Saviez-vous ça vous autres? À Longyearbyen en Norvège le cimetière est plein pis l’permafrost y’empêche les morts de décomposer. Ti-peu problématique. Faque les autorités ont trouvé la solution pis on trouve que c’est pas pire pantoute : vous restez à Longyearbyen? Z’avez pas l’droit de crever. Illégal. Sérieux là. Donc, vous voulez vivre éternellement? Déménagez donc là-bas!
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