On
peut trouver ce fier félin au square Dorchester, le long de la rue
Metcalfe, face à l’édifice de la Sun Life. C’est la compagnie
d’assurance bien connue qui en a fait la commande en 1895 afin de
souligner le jubilé de diamant de la reine Victoria. C’est au
sculpteur George William Hill que revient la tâche d’exécuter le
lion. C’est bien la première commande publique que Hill reçoit
mais ne sera point la dernière puisqu’il signera d’autres
monuments comme celui dédié à George-Étienne Cartier sur l’avenue
du Parc. Le socle, quant à lui, est confié à l’architecte Robert
Findlay.
Le
lion, figure emblématique s’il en est une, est rapidement surnommé
Lion de Belfort puisqu’il est largement inspiré du lion de Belfort
sculpté par Frédéric-Auguste Bartholdi et qui se trouve devant le
château du même nom. Bartholdi en avait fait aussi une copie, plus
petite celle-là, et qui trône à la place Denfert-Rochereau à
Paris. Il rejoint ainsi d’autres lions célèbres comme le lion de
Lucerne, de Némée, celui de la porte d’Ishtar à Babylone, celui
de Rembrandt ou encore le lion du Cap de Brehm, pour n’en nommer
que quelques uns. Celui qui orne la photographie d’aujourd’hui a
été très certainement utilisé pour représenter la royauté, tel
qu’il apparaît fréquemment dans les écussons, blasons et
armoiries comme l’Écosse, la Norvège, l’Angleterre et la
Belgique.
Saviez-vous
ça vous autres? De 1916 à aujourd’hui la Metro-Goldwyn-Mayer a
utilisé cinq lions pour sa fameuse introduction. Ouaip. Y’a eu
Slats, Jackie, Tanner, un qui avait pas d’nom pis l’dernier, Léo.
Pis la rumeur qui dit que y’a un de ces lions-là qui a tué son
entraîneur? Légende urbaine. C’est
jamais arrivé.
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