samedi 25 janvier 2014

La forme des choses à venir, version 1967

De la fin des années 50 et pendant les années 60, la conquête spatiale n'a pas manqué de fasciner. Devant leur téléviseur, souvent en famille ou allant même sur place, quantité de gens observaient les fusées Redstone, Atlas, Titan II et Saturn V décoller de Cap Canaveral emporter avec eux dans l'espace les astronautes des missions Mercury, Gemini et Apollo. Du reste, la frange entre l’imaginaire futuriste véhiculé dans la science-fiction du temps et les progrès technologiques de cette période d’après-guerre semblait parfois mince alors que des ingénieurs travaillaient d’arrache-pied à rendre l’exploration spatiale une réalité.

Les publicistes de l’époque, faut-il s’en étonner, ont trouvé là un terreau fertile et n’ont pas hésité à utiliser ce thème pour faire vendre toutes sortes de cochonneries allant de boissons gazeuses à du shampoing et à n’importe quoi entre les deux. Les résultats pouvaient varier grandement. Si certaines pubs se tiraient dans le pied avec des concepts tirés par les cheveux, d’autres parvenaient à tirer leur épingle du jeu de façon amusante et astucieuse. C’est le cas de Dormeuil, une entreprise spécialisée dans les tissus haut de gamme. En 1967 ils ont créé un nouveau tissu deux fois plus durable que le Mohair et qu’ils ont appelé Cosak, qui était en fait un mélange de Mohair et de Térylène. Ici les publicistes ont joué la carte de l’exploration spatiale avec la pédale dans le tapis tout en saupoudrant le tout d’une touche à la James Bond que je trouve amusante. On a dégoté des modèles parfaitement dans le ton, qui semblent taillés sur mesure et qui paraissaient partager un complicité certaine. Pour peu qu’on croirait qu’il s’agit d’une pub pour une série télévisée de science-fiction. Je les aurais d’ailleurs bien vu là-dedans et je crois que je n’aurais pas détesté. 








Saviez-vous ça vous autres? Le térylène là, ben c'est rien d'autre que l'nom commercial du polyéthylène téréphtalate qui a été breveté en 1941. Pis ça, la façon d'en avoir ça s'appelle polycondensation par estérification. Genre de réaction d'un diacide carboxylique ou bedon d'un de ses dérivés comme genre le dianhydride d'acide avec un diol qui donne de l'ester pis une autre patente qui pourait, ou pas, être de l'acide carboxylique. Mais quossé qu'on sait, on des écureuils. Faque.

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