Tenez,
voilà une petite coquetterie architecturale de Montréal que j’aime
bien; la tourelle. Cette inspiration nous provient directement des
châteaux-forts de l’époque médiévale quoique la variante
moderne n’ait absolument rien à voir avec l’originale, bien
entendu.
Les
tourelles sont apparues vers 1870, timidement d’abord et se sont
multipliées par la suite pour connaître leur apogée vers 1885. Cet
élément décoratif a été accompagné d’autres coquetteries
architecturales comme les pignons et cheminées décoratives. Les
tourelles comportaient des variantes intéressantes qui allaient,
bien entendu, avec les moyens financiers desdits propriétaires.
Certaines tourelles étaient assez grandes pour pouvoir y aménager
une pièce avec fenêtres alors que d’autres ne faisaient que
chapeauter le coin de la maison, comme c’est le cas ici.
Elles
étaient majoritairement fabriquées en bois par des menuisiers puis
recouvertes soit de fer blanc, d’ardoise ou possiblement un autre
matériau. Les tourelles étaient ensuite peintes aux goûts des
propriétaires, parfois de couleurs vives ou tout simplement en
argent. Malheureusement il arrive encore trop souvent lors de
rénovations que des tourelles soient carrément démolies car elles
ne cadrent plus avec les nouvelles lignes architecturales, ce qui est
bien dommage. Les tours et tourelles font partie intégrante de
l’architecture des bâtiments où on les trouve. Les enlever n’est
jamais recommandé parce que leur retrait créé non seulement une
certaine confusion. Aussi, les nouveaux genres «à la mode» sont
malheureusement trop souvent éphémères.
Le saviez-vous? Autrefois
les tourelles étaient appelées «poivrières» et leur fonction
était de permettre la surveillance des environs immédiats et une
variante portait le nom d’échauguette.
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