mardi 28 avril 2015

turri


Tenez, voilà une petite coquetterie architecturale de Montréal que j’aime bien; la tourelle. Cette inspiration nous provient directement des châteaux-forts de l’époque médiévale quoique la variante moderne n’ait absolument rien à voir avec l’originale, bien entendu. 

Les tourelles sont apparues vers 1870, timidement d’abord et se sont multipliées par la suite pour connaître leur apogée vers 1885. Cet élément décoratif a été accompagné d’autres coquetteries architecturales comme les pignons et cheminées décoratives. Les tourelles comportaient des variantes intéressantes qui allaient, bien entendu, avec les moyens financiers desdits propriétaires. Certaines tourelles étaient assez grandes pour pouvoir y aménager une pièce avec fenêtres alors que d’autres ne faisaient que chapeauter le coin de la maison, comme c’est le cas ici.

Elles étaient majoritairement fabriquées en bois par des menuisiers puis recouvertes soit de fer blanc, d’ardoise ou possiblement un autre matériau. Les tourelles étaient ensuite peintes aux goûts des propriétaires, parfois de couleurs vives ou tout simplement en argent. Malheureusement il arrive encore trop souvent lors de rénovations que des tourelles soient carrément démolies car elles ne cadrent plus avec les nouvelles lignes architecturales, ce qui est bien dommage. Les tours et tourelles font partie intégrante de l’architecture des bâtiments où on les trouve. Les enlever n’est jamais recommandé parce que leur retrait créé non seulement une certaine confusion. Aussi, les nouveaux genres «à la mode» sont malheureusement trop souvent éphémères.




Le saviez-vous? Autrefois les tourelles étaient appelées «poivrières» et leur fonction était de permettre la surveillance des environs immédiats et une variante portait le nom d’échauguette.  

Aucun commentaire:

Publier un commentaire