Captain
Scarlet est une émission « Supermarionation » conçue par Gerry et Sylvia Anderson et qui s'inscrivait dans la même lignée que leurs émissions précédentes soit Les Sentinelles de l'air (Thunderbirds), L'escadrille sous-marine (Stingray), Fusée XL-5 (Fireball XL-5) et Supercar. Ici par contre il se trouvait une différence d'avec les séries précédentes à l'effet que le thème et les scénarios étaient résolument plus sombres et visant un auditoire un peu plus âgé.
La série a été diffusée de septembre 1967 à mai 1968, période durant laquelle trente-deux épisodes au
total ont été produits. Dans cette série la Terre est aux prises
avec une race extra-terrestre appelée Mystérons et qui possèdent une base sur Mars. Ceux-ci peuvent,
avec leur technologie, dupliquer n’importe quel être vivant une
fois qu’il est mort. De leur base sur Mars ils sont bien décidés
à en finir avec les terriens.
C’est
ainsi que Spectrum voit le jour. Il s’agit ni plus ni moins que
d’une agence internationale créée spécifiquement dans le but de
combattre les Mystérons avec tous les moyens du bord et les
Mystérons en font tout autant. Ils mènent alors une véritable
guerre de nerfs avec la Terre. Un des officiers de Spectrum, un
certain Captain Scarlet, de son vrai nom Paul Metcalfe, est tué dans
un accident de voiture et remplacé illico par une réplique parfaite
conçue par les Mysterons mais celui-ci échappe à leur contrôle.
Étant invincible, il «reprend» en quelque sorte son identité de
Paul Metcalfe et entreprend alors de véritables missions suicidaires
pour le compte de Spectrum contre les Mystérons.
Mais Captain Scarlet n'était pas seul car il se trouve des agents de Spectrum pour l'épauler, quoiqu'en ne prenant pas de risques aussi suicidaires. Il y avait Captain Blue, Lieutenant Green, Captain Ochre, Captain Magenta, Captain Grey et d'autres. Tous les agents portent des noms de couleurs étant donné qu'ils travaillent tous pour Spectrum. Une autre particularité intéressante était justement la base de Spectrum appelée Cloudbase, que voici.
Cette base était une sorte de porte-avion volant qui, comme on peut le voir, se trouvait à une très haute altitude. Mais Cloudbase n'était pas sans défense car il se trouvait à bord un groupe de cinq pilotes d'élite exclusivement féminines appelées Angels, chacune de nationalité différente à l'exception de deux. Destiny était Française, Symphony était Américaine tout comme Melody, Rhapsody était Britannique alors que Harmony était Japonaise. Elles pilotaient des avions-intercepteurs aux lignes très futuristes et croyez-moi, elles savaient piloter ces engins.
La série ne prenait pas ses distances d'avec les précédentes qu'au niveau du thème mais aussi des marionnettes plus élaborées et aux apparences plus réalistes. Les autres séries présentaient des personnages aux têtes surdimensionnées que Gerry Anderson n'aimait pas mais alors là pas du tout. Avec Captain Scarlet il voulait des marionnettes aux dimensions biologiques plus réalistes. Mais voilà, le nom «Supermarionation» que l'on voyait apparaître était un procédé où les lèvres des marionnettes étaient synchronisées avec les dialogues, transmis par un des fils qui les supportaient, et relayées dans un solénoïde situé dans les têtes. Voici de quoi le mécanisme avait l'air:
Le problème se situait là. Si on voulait avoir des personnages aux dimensions proportionnées il fallait soit avoir des marionnettes plus grosses ce qui impliquait des dépenses beaucoup plus élevées en termes de production car tout devrait âtre construit pour accommoder les grosses marionnettes. On a donc opté pour changer l'emplacement des solénoïdes. Au lieu d'être positionnées dans les têtes elles se trouveraient plutôt dans les torses. C'est ce qui a permis d'obtenir des marionnettes proportionnées comme Gerry Anderson le voulait. voici d'ailleurs leur taille réelle.
L’équipe
de production a aussi mis le paquet tant à la création des nombreux
véhicules que des décors. D’ailleurs ces derniers ont fait
l’objet d’une attention particulière puisque l’on a
abondamment puisé dans le style pop-art
mais aussi le mid-century
modern,
que j’affectionne d’ailleurs particulièrement. L’œil averti
peut y reconnaître certains designs comme les chaises inspirées de
Preben
and Jorgen Kastholm & Fabricius
ou encore Eames.
Cette
émission était diffusée, en reprise évidemment, à Radio-Canada.
La semaine vers l’heure du souper mais aussi en anglais les samedis
matin. Exactement comme avec Supercar, Fusée XL-5, Stingray ou
Thunderbirds, tous les éléments dans Captain Scarlet semblaient se
conjuguer à la perfection afin de faire tripper solide les gamins de
mon âge. Même le générique de la fin nous gardait bien en place.
Au
lieu de ne mettre stupidement que du texte, Century 21 a commissionné
un artiste très talentueux du nom de Ron Embleton afin qu’il
dessine dix tableaux évoquant les dangers auxquels fait face Captain
Scarlet. Pour une raison inconnue, on a perdu la trace des
illustrations originales d’Embleton et ce n’est que plusieurs
années plus tard qu’on les a retrouvées tout à fait par hasard
dans un coffre-fort. Voici donc ces dix illustrations telles qu’elles
apparaissent dans le générique de la fin. On voit Captain Scarlet qui semble périr dans chacune d'elles mais rien n'y fait, il est invincible et revient toujours aussi fort qu'avant.
Je
me suis toujours demandé à l’époque pourquoi on ne trouvait
jamais de figurine Captain Scarlet semblable à G.I. Joe et chaque
fois que l’on entrait dans un magasin j’espérais toujours, comme
par magie, en apercevoir une. Par contre la fameuse compagnie britannique de voitures en métal moulé Dinky, a obtenu le contrat à l'époque pour fabriquer des répliques des véhicules vus dans l'émission. Aujourd'hui ces véhicules vont chercher de très bons prix surtout s'ils sont en condition neuve avec leurs boîtes.
Les droits de Captain Scarlet, ainsi que d’autres franchises de Gerry et Sylvia Anderson comme Cosmos 1999, ont subséquemment été acquis par la compagnie Carlton qui a décidé, dans les années 90, d’y aller avec la commercialisation de certains produits issus des séries TV dont Captain Scarlet. Cette fois, je n'ai pas loupé l'occasion.
À cet effet, mon salon est bien surveillé par Captain Scarlet et ce dernier garde l’œil ouvert (et même les deux) afin de s'assurer que les Mystérons ne viennent pas faire du trouble. Ah, mais si, parce que dans les méandres de ce même salon rôde l'infâme... Captain Black! Et avec lui, on peut s'attendre à tout!
Les droits de Captain Scarlet, ainsi que d’autres franchises de Gerry et Sylvia Anderson comme Cosmos 1999, ont subséquemment été acquis par la compagnie Carlton qui a décidé, dans les années 90, d’y aller avec la commercialisation de certains produits issus des séries TV dont Captain Scarlet. Cette fois, je n'ai pas loupé l'occasion.
À cet effet, mon salon est bien surveillé par Captain Scarlet et ce dernier garde l’œil ouvert (et même les deux) afin de s'assurer que les Mystérons ne viennent pas faire du trouble. Ah, mais si, parce que dans les méandres de ce même salon rôde l'infâme... Captain Black! Et avec lui, on peut s'attendre à tout!
Le
saviez-vous? La série Captain Scarlet se déroule quelques années
après les évènements de Stingray et certains vétérans de
Spectrum sont des anciens de WASP. Bien qu’elle se trouve dans les
documents de production, cette information n’a jamais parue dans
aucune des deux émissions.
C'est étrange, mais le logo sur sa casquette m'a immédiatement fait pensé à une variation du Wolfsangel germanique.
RépondreEffacer-imeldouze
C'est vrai qu'en le tournant un peu y'a ressemblance.
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