C'est littéralement passé sous mon radar. En janvier dernier ce blogue célébrait ses quinze ans d'existence sur la toile; le tout premier article remontant au 1er janvier 2010. Et comble de distraction, non seulement je ne m'en suis pas rendu compte mais je n'ai même pas écrit d'article soulignant l'occasion. C'est ce que je vais tenter de faire en ce moment même et y aller, du même coup, d'un bilan.
Un anniversaire
L'âge d'or des blogues au Québec s'est situé quelque part entre 2005 et 2010, environ. L'engouement y était. Il y avait même un palmarès des blogues au Québec; Tout le monde en blogue. C'est aussi à l'époque où, chaque second mercredi du mois, les blogueurs se retrouvaient au bar La Quincaillerie sur Rachel. Et du monde, il y en avait. La place était, c'est le cas de le dire, paquetée. Durant cette période j'avais un blogue quelque peu expérimental, sans thème particulier ni fil directeur. Les sujets étaient choisis au pif. C'est à l'automne 2009 que l'idée de redémarrer un nouveau blogue sous une nouvelle mouture prend forme. Après quelques expériences je publie le premier article au tout début de janvier 2010.
Mais voilà, en 2010 le monde des blogues s'effritent peu à peu. Petit à petit ils en viennent presque tous à disparaître les uns après les autres, même ceux qui étaient fort populaires. Certains avaient acquis une telle popularité qu'ils s'étaient mérités des passages dans différents médias.
L'idée de lancer en tout nouveau blogue en 2010 alors que l'espèce était en voie d'extinction était certainement audacieuse, sinon farfelue. Avec la montée en masse des médias sociaux est-ce que les blogues personnels avaient encore leur place? Malgré des doutes, j'ai persisté. Maintenant, quinze ans plus tard, ce sont 832 articles que j'ai paraître et le blogue, depuis ses débuts, a reçu un grand total de 669,182 visites. Aussi, fait intéressant s'il y en ait un, je compte des lecteurs de partout dans le monde si je me fie au statistiques. Le Canada, la France et la Belgique occupant le haut le podium.
Les petits dessins
Le dessin m'a toujours habité. Pas étonnant que je suis devenu graphiste et illustrateur! Le blogue m'a permis de partager avec vous quelques uns de mes petits barbots, simplement pour le plaisir de la chose. Mais voilà; j'ai reçu, au fil des dernières années, quelques courriels me demandant ce qui était arrivé avec mes dessins.
Au mois d'août 2019, lors d'une ballade en vélo où j'effectuais quelques courses, un automobiliste étourdi comme dix m'a frappé de plein fouet à haute vitesse. Inutile de dire que j'ai fait ma meilleure imitation d'un pantin désarticulé et que j'ai laissé une quantité appréciable de mon ADN sur le pavé après avoir été solidement râpé par ce dernier. Le vélo a été bon pour la ferraille et moi j'ai été quitte pour une visite en ambulance en direction de l'urgence. Heureusement je portais mon casque mais le reste du corps y a goûté.
En somme, et bien que j'aies pas eu de fracture, c'est tout mon côté gauche qui a été solidement affecté, de l'épaule à la main. Des contusions à profusion, à des dommages nerveux au coude et un sérieux problème de la coiffe dans l'épaule. Il a fallu que je subisse des sessions de physiothérapie et d'ergothérapie. En somme, mon épaule ne fonctionne plus qu'à 40% et ma main gauche, celle avec laquelle je dessine et écris, a souvent la tremblote, rendent pratiquement impossible le dessin comme j'avais l'habitude d'en faire. Mon écriture en a souffert aussi, de sorte qu'elle n'est qu'à peine mieux que celle effectuée de ma main droite. C'est tout dire des dommages subis. J'ai tenté, souvent, de m'y remettre et malgré de nombreux efforts je me dois d'avouer que ma dextérité m'a déserté. Pour quelqu'un comme moi qui a toujours été passionné du dessin depuis mon enfance, c'est un coup dur. Les seuls dessins que je pourrai mettre ici sont ceux réalisés avant mon accident.

L'une de mes dernières illustrations en juillet 2019, peu avant l'accident.
Les photos et images
Au démarrage du blogue je savais que Blogger, la plate-forme sur laquelle repose ce blogue, offrait une quantité appréciable de stockage pour les images. Toutefois, et bien que généreux, la quantité d'images que l'on peut téléverser est néanmoins limitée. En 2010 j'utilisais, alternativement, les services de Photobucket, un site d'hébergement gratuit mais qui offrait des options payantes. Puis, un jour, la compagnie a modifié son plan d'affaires et il ne m'a plus été possible d'y téléverser de nouvelles images et ce changement de cap affectait également les images déjà hébergées. J'ai déjà commencé à passer en revue les articles affectés mais c'est un long travail. Donc, si vous lisez un article et que l'image soit manquante ou marquée, alors vous saurez pourquoi.
Face de bouc et Instachose
Il y a un temps, lors des débuts du blogue, j'ai dédié une page Facebook pour le blogue, y annonçant les nouveaux articles publiés. Puis, Facebook a changé. Le réseau social est devenu un réseau de polarisation, de faussetés et de conspirations de tous les genres. Bref, c'est devenu un égout à ciel ouvert que j'ai cru bon quitter il y a une dizaine d'années. Noa, fière collaboratrice, m'a offert un jour de s'en occuper et a continué de le faire et ce même après avoir quitté pour sa Grèce natale. Toutefois, elle aussi a déchanté et m'a annoncé son désir de quitter le navire du capitaine Zuck et par rebond cela annonçait qu'elle ne pourrait plus s'occuper de la page. Après en avoir discuté nous en sommes venus à un accord; la page serait conservée mais sans aucune mise à jour.
Quant à Instagram ce fut pour moi une expérience navrante car ce site de partage d'image, s'il était fort convenable à ses débuts modestes, a bien changé depuis son acquisition par Meta. Depuis, c'est un ramassis d'influenceurs (peu importe ce que cela veut dire) et de publicités envahissantes et tonitruantes où seuls les clics comptent, peu importe la qualité du contenu. J'ai convenu l'an dernier qu'Instagram n'était plus une plate-forme à privilégier pour y afficher mes photos. Toute ceci veut dire que je n'ai aucune présence ni sur Facebook, ni Instagram et en fait, nulle part ailleurs autre que ce blogue.
Le futur des choses
Il y a encore énormément de matériel pour publier des articles. Avec le temps j'ai accumulé bien des choses (virtuelles) et numérisé quantité de publicités. Aussi, en cours, il y a la correction d'articles passés, de modifications (comme des liens YouTube qui n'existent plus). Cela représente une quantité appréciable de travail mais un jour je vais finir par passer au travers.
Et un petit cadeau, un!
Suite à la lecture d'un article dans la section Vie Numérique de La Presse, j'ai été tenté de créer, via l'intelligence artificielle, ma propre figurine d'action. Celle-ci est habillée de mon accoutrement pour les promenades en nature et vient avec une caméra pour les photos générales, une autre pour la photo d'oiseaux, une tasse de café parce qu'il faut bien se donner un peu d'énergie ainsi qu'un p'tit copain écureuil.