Le poste de pompiers est probablement l'un des bâtiments les plus emblématiques des usines Angus, non seulement parce qu'il se trouvait directement à l'entrée mais aussi à cause de sa tour sur laquelle était inscrit en brique blanche «Angus Shops». On ne voit aujourd'hui que «Angus» car «shops» a été subtilement biffé comme pour effacer l'anglicisme.
Les plans de l'usine ont été conçus au début du siècle par Henry Goldmark et la construction s'est échelonnée de 1902 à 1904. Pendant ce temps le réseau du Canadien Pacifique s'agrandissait, tout comme le besoin de matériel roulant. On a alors rapidement compris qu'il fallait agrandir le site et certains bâtiments comme la locoshop.
Toutefois, avec un peu plus de 15 hectares et près de 70 bâtiments, on ne pouvait compter sur le service des incendies de la ville de Montréal advenant un feu. Pour le Canadien Pacifique il n'était pas question de prendre de chances et c'est pour cette raison que que l'on a fait construire un poste de pompier.
L'usine Angus se trouvait divisée en deux par un large chemin auquel on a donné le nom de Midway (à mi-chemin) et avec lequel on pouvait joindre n'importe quel partie du site rapidement. C'est donc sur le Midway, tout près de la rue Nolan (aujourd'hui Rachel) que l'on construit la caserne. Si un incendie se déclarait, les sapeurs pourraient alors rapidement intervenir.
Toutefois, avec un peu plus de 15 hectares et près de 70 bâtiments, on ne pouvait compter sur le service des incendies de la ville de Montréal advenant un feu. Pour le Canadien Pacifique il n'était pas question de prendre de chances et c'est pour cette raison que que l'on a fait construire un poste de pompier.
L'usine Angus se trouvait divisée en deux par un large chemin auquel on a donné le nom de Midway (à mi-chemin) et avec lequel on pouvait joindre n'importe quel partie du site rapidement. C'est donc sur le Midway, tout près de la rue Nolan (aujourd'hui Rachel) que l'on construit la caserne. Si un incendie se déclarait, les sapeurs pourraient alors rapidement intervenir.
Sur la photo du haut on aperçoit la brigade en question, posant fièrement devant leur caserne. On disposait alors d'équipements de pointe dont des véhicules. Les pompiers d'Angus n'étaient pas affiliés au service des incendies de Montréal, ils étaient tous des employés du Canadien Pacifique. La caserne logeait aussi le poste de police où les policiers étaient aussi des employés de la compagnie ferroviaire. La fameuse tour quant à elle servait, comme toutes les tours de postes de pompiers, à y suspendre les boyaux après usage.
Le bâtiment abrite aujourd'hui une succursale de la Société des Alcools et n'a architecturalement subi que de très légères modifications, comme on peut le voir sur la photo du bas. On a choisi de mettre en place des fausses portes qui donnent parfaitement l'illusion qu'il s'agit de vraies portes et pour peu que l'on pourrait les imaginer s'ouvrir pour laisser sortir des véhicules d'urgence d'époque. L'entrée à gauche a été remplie avec de la brique et malgré toute la bonne volonté du monde il aurait été difficile de la masquer complètement. Pour cela, il aurait fallu trouver la même brique que celle utilisée durant la construction, au début du vingtième siècle. L'effort global de conservation est à mon sens très appréciable et il est très agréable de constater encore aujourd'hui la présence de ce témoin de notre passé.
Le saviez-vous? Le Canadien Pacifique possède toujours son propre service de police, et les agents détiennent les mêmes pouvoirs que les corps policiers municipaux et provinciaux.
Le saviez-vous? Le Canadien Pacifique possède toujours son propre service de police, et les agents détiennent les mêmes pouvoirs que les corps policiers municipaux et provinciaux.
J'effectue une recherche sur les casernes de pompiers de l'Île de Montréal. Merci beaucoup pour l'information sur la construction! Auriez-vous la date de fermeture ou d'arrêt du service d'incendie des Usines Angus?
RépondreEffacerIl me serait difficile de répondre adéquatement à cette question. J'ai déjà effectué quelques recherches sur le sujet mais elles sont demeurées infructueuses.
RépondreEffacerToutefois il y a eu une modernisation des ateliers dans les années 50 qui ont certainement contribué à réduire les risques d'incendie. La démolition de plusieurs bâtiments dans les années 60/70 et l'urbanisation tout autour ont probablement contribué à rendre le vieux poste de pompiers désuet déjà à cette période-là.