lundi 19 juillet 2010

Photographica 7: Canon Powershot A60

Quelque part vers la mi-mai en 2003. Je suis maintenant parfaitement vendu à l'idée de la photo numérique après avoir joué avec un Powershot A20 et je m'en vais valser chez Image Point, une boutique photo sur Ste-Catherine qu'un ami photographe ma recommandé. J'ai beau avoir z'yeuté les z'internets concernant les appareils, mon idée n'est vraiment pas faite quand à un potentiel appareil. 

Ça faisait un bail que j'avais pas battu de la galoche dans une boutique photo. Toujours impressionnant de voir tous les accessoires en montre, dont pas mal pour les pros. Ce dont je suis pas, mais alors là pas pantoute. Les appareils numériques sont dans le fond. D'un bord y'a les modèles SLR numériques, trop dispendieux selon le ministre des finances qui loge dans ma caboche et de l'autre, les appareils compacts. 

Le type qui vient me voir m'apparaît sympa. Il semble connaître son affaire. Il me montre les différents modèles; là, y'a un Nikon Coolpix 3100, 3 mégapixels, là, un Olympus Stylus 300. À côté, un Minolta S414 et son voisin est un Ricoh Caplio RR330. Et ici Canon Powershot G3, un Powershot A60 et un Nikon Coolpix 5700. On regarde un, puis l'autre, observe les fonctionnalités, examine les particularités et tout, incluant, bien entendu, le prix. Finalement, il me propose le Powershot A60. Juste 2 mégapixels, mais avec les pleins contrôles manuels. Assez compact, très bonne qualité d'image, mais gourmand; quatre piles AA. Et le prix est bon. Allez hop! Pesez, c'est enlevé! Évidemment, faut y rajouter quelques bébelles d'usage; un petit sac de transport qui s'attache à la ceinture, et une carte-mémoire d'une capacité un peu plus grande que celle incluse dans la boîte... 

Même si j'ai tâté le A20, et que j'ai pas mal fait de photo argentique avec mon Pentax K-1000, je suis parfaitement néophyte en matière de photographie numérique. Heureusement, y'a un manuel d'instructions très étoffé dans la boîte. J'ai donc pas tardé, dès la première opportunité, à amener ma nouvelle acquisition avec moi afin d'effectuer un "essai routier". 

Voici une des premières photos prises avec l'appareil. Vous allez me dire; hé! comment ça que c'est en couleurs? Oui, bon. D'abord, je me remettais à la photographie suite à une pause de plusieurs années et c'était plus important de me réaccoutumer avec le hobby et de me familiariser avec l'appareil sur le terrain avant de me relancer dans le noir et blanc. Ceci étant dit, j'ai pu constater que l'appareil offrait de très bonnes performances; un excellent rendu des couleurs et bon contraste. Si le mode automatique se tire très bien d'affaire, le mode manuel permet d'obtenir de meilleurs résultats et de tirer le maximum des capacités de l'appareil. Mon auditoire semble aussi que moi. 

Environ 3 secondes. C'est le temps qu'il faut pour mettre l'appareil en marche et prendre une photo. environ 5 secondes est le temps qu'il faut pour la photo passe du capteur à la carte-mémoire. Comme on peut le voir aussi sur mon sujet non-volontaire, le degré de détails est assez considérable. 


Cette journée-là, le temps était gris, avec des variations au début puis ça s'est transformé en un gris uniforme. Très pratique si l'on photographie des sujets qui reflètent beaucoup la lumière du soleil et qui peuvent causer des éclats lumineux pas toujours faciles à gérer. Ici, on peut très bien distinguer les détails argentés de ce toit mansard, ainsi que l'ornementation de bois ouvré. L'appareil rend très bien aussi les détails de la verdure abondante. 


Le bruit dans la photo numérique, que j'appelais "grain" en photo argentique, est le résultats de pixels aberrants, ou si on veut: des picots, souvent de couleurs différentes. Ici je me trouvais dans une foire ambulante, et photographier cette grande roue posait un petit défi; éviter de créer du bruit le plus possible dans les zones ombragées tout en conservant la luminosité du reste du manège et du ciel. Ici, le Powershot, avec des ajustements manuels, s'est très bien tiré d'affaires. 

Et c'est comme ça que je me suis remis, semi-sérieusement, à la photographie, et renouer, tranquillement avec le format noir et blanc que j'appréciais tant durant les années 80. Avec cet  appareil, j'ai retrouvé la simplicité d'utilisation de l'Instamatic, et le plein contrôle manuel du Pentax, le tout avec une excellente qualité d'image sans les frais de développement. 



Le saviez-vous? La compagnie Canon a été fondée en 1933 en tant que "Precision Optical Industry Co. Ltd.", et la compagnie a rapidement produit son premier prototype de caméra qu'elle a nommé "Kannon", d'après la déesse Bouddhiste de la miséricorde. La compagnie a ensuite choisi d'opter pour une version simplifiée, soit Canon, comme nouveau nom d'entreprise. 

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