lundi 28 février 2011

Catalogue Eaton mi-saison, 1939-40, page 37

Il y a un certain temps de cela j'ai pu mettre la main sur un catalogue Eaton qui fut publié durant l'hiver de 1939-40. Que se passe-t-il donc à cette époque par chez-nous? La grosse nouvelle évidemment est le fait que le Canada est officiellement en guerre contre l'Allemagne et ce, depuis le 10 septembre 1939. Les conséquences de la crise économique de 1929 ne sont pas entièrement estompés que déjà on apprend qu'il y aura du rationnement quant à diverses denrées, ressources et matériaux. Pour utiliser une expression bien connue de chez nous; il n'y en aura pas de facile. Cette période sombre va durer jusqu'à août 1945 mais pour le moment, personne ne sait combien de temps durera cette folie. 


Quant au catalogue, considérant son âge vénérable de quelques 70 ans, il est en très bonne condition, chose remarquable surtout si l'on considère que ceux-ci n'étaient pas conçus pour durer bien longtemps. La majorité se retrouvaient alors aux poubelles sitôt expirés. Toutefois, il s'est trouvé de ces gens qui ont eu cette idée avant-gardiste de conserver ces véritables capsules temporelles, ce qui est évidemment une bonne chose pour nous. 

Contenant quelques 80 pages, j'ai pris la peine de le numériser soigneusement et de lui redonner un peu de lustre, travail de moine s'il en est un. Je vous présente aujourd'hui la page 37 dans toute sa splendeur, une image qui a nécessité deux numérisations que j'ai ensuite jointes ensembles. J'ai opté de vous présenter cette page dans un format plus grand que d'habitude afin que vous puissiez en observer tous les détails. Il ne vous suffit que de cliquer dessus et d'utiliser la roulette de votre souris pour la faire défiler verticalement. 


Pour le simple plaisir de la chose, observons le prix de la robe-vedette, vendue à $1.94. Ça ne semble pas beaucoup, certes, mais en dollars ajustés pour 2011 cela équivaut à $30. Pas si mal pour une robe fabriquée ici.

Le saviez-vous? En 1883, Eugène-Étienne Taché, architecte et commissaire adjoint des terres de la Couronne, fait graver dans la pierre la devise Je me souviens juste en dessous des armoiries du Québec, qui se trouvent au-dessus de la porte principale de l'Hôtel du Parlement à Québec. La devise est alors déjà employée officiellement par le gouvernement du Québec bien que les armoiries elles-mêmes ne l'arborent qu'en décembre 1939.

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