Revoir le passé est toujours quelque
chose d'intéressant et nous disposons aujourd'hui d'une foule de
façons de le faire. Par exemple on peut feuilleter une vieille revue
dans laquelle on peut y lire des articles sur l'actualité du temps
ou regarder des publicités d'époque comme je vous en présente
souvent ici. Il y a aussi les vieilles photos que l'on peut admirer
dans de nombreux ouvrages imprimés et qui nous montrent des endroits
qui ont bien changé ou encore qui sont disparus. Y’a les bonnes
vieilles photos de famille où l'on peut y voir nos grands-parents ou
même arrière grands-parents lorsqu'ils étaient jeunes. C’est
souvent très amusant et il n'est pas rare de voir des jeunes
d'aujourd'hui découvrir avec stupéfaction que matante Géraldine
avait déjà été un méchant pétard!
Mais ces photos ne représentent
cependant qu'une courte fraction de seconde, des moments très
éphémères capturés lorsque le photographe a appuyé sur le
déclencheur de l'appareil.
Ce qu’il y a de plus étonnant sont
les films et je ne parle pas ici de films réalisés dans des studios
avec des acteurs mais bien des scènes de rues nous montrant le
quotidien de nos ancêtres, à l’époque où la planète était
peuplée d’un lot entièrement différent d’êtres humains. C’est
ce que je propose aujourd’hui avec un petit film tourné à Londres
en 1903.
Étonnant, n’est-ce
pas? Difficile de s’imaginer que tout cela a été tourné alors
que la Première guerre n’avait même pas éclaté. Histoire de
continuer sur le même thème, je propose un second film, tourné
cette fois par le cinéaste britannique Claude Friese-Greene en 1926.
«The Open Road», c’est le titre, est essentiellement une série
de films tournés comme ça dans les rues de Londres mais on a
utilisé par la suite un procédé appelé «Biocolour» (que
Friese-Greene renomma Friese-Greene
Natural Color
au début des années 20) lequel donnait l'illusion de la vraie
couleur en faisant usage de filtres ainsi que des teintes rouges
et vertes utilisées en alternance. Ce n'était évidemment pas
parfait; il y avait du sautillement et la frange de l'image
était parfois affectée par le rouge et le vert mais l'ensemble
avait de quoi étonner, surtout pour l'époque. En 2006 le
British Film Institute a décidé de restaurer le film de
Friese-Greene et d'en corriger les problèmes avec des ordinateurs et
dont je vous présente aujourd'hui un extrait. Peut-être
allez-vous souhaiter, tout comme moi, pouvoir voyager à cette
époque où l'on semblait véritablement prendre le temps de vivre.
Bon
retour dans le passé et bon visionnement!
Le saviez-vous? Détruits par détérioration ou dans des incendies (et parfois par négligence) seulement 14% des 11,000 films tournés entre 1912 et 1930 existent encore. C’est ce que confirme une étude du Library of Congress.
Dans le film à Londres en 1903 j'ai été surpris de voir que tout les gens hommes ou femmes portaient des chapeaux.
RépondreEffacerFilm très intéressant.
André Lamaire
En effet le port du chapeau était de rigueur à l'époque et l'a été pendant très longtemps même ici en Amérique du Nord. Il y avait cette vieille expression qui disait ceci: "If a guy ain't got a lid he ain't worth talking about".
RépondreEffacerPluche