Le Moulin de la sorcière, tel qu'il apparaissait peut de temps après son ouverture.
Les plus vieux d'entre vous se souviennent certainement de la maison hantée située au Parc Belmont alors que d'autres, qui ne l'on peut-être pas connue, auront davantage de souvenirs du Moulin de la Sorcière à La Ronde. Ces deux manèges étaient définis en anglais comme étant «Dark Ride», rapidement traduit comme «promenade dans le noir». Il s'en trouve deux types; l'un que l'on parcourt à pied et l'autre à bord d'un transporteur sur roues qui se déplace en suivant un rail électrifié. Dans la première le parcours ressemble à une maison dont le décor est homogène et l'on visite des mises en scènes les unes après les autres, soit avec des mannequins animés ou des gens costumés. Dans la seconde le concept est un petit peu différent à l'effet que plus de la moitié du trajet s'effectue dans le noir et l'effet de surprise réside autant dans les virages soudains et l'anticipation que des scènes d'horreur proprement dite. Le moulin de la sorcière était de ce type.
Voici le modèle de chariot typique dans lequel on prenait place. Notez le rail au sol.
Comment s'était en-dedans? Après avoir pris place dans le chariot, l'opérateur appuyait sur un bouton pour le faire démarrer. Sitôt parti le chariot enfonçait deux portes de métal conçues spécialement pour émettre un «BANG!» retentissant. À l’intérieur, tout était noir, non seulement dans le sens où toutes les lumières étaient éteintes mais aussi parce que tout était peinturé noir mât.
Tout au long du trajet se trouvaient des scénettes d’horreur qui s’éclairaient subitement au passage du chariot, souvent accompagnées de sons et bruits stridents. Ces mises en scène rencontrées lors du trajet étaient souvent très simples car les gens ne les voyaient que l'espace de quelques secondes, tout au plus. Parmi celles-ci il y avait une scène de torture, un squelettes sortant de son tombeau, une gigantesque araignée tombant du plafond ou encore une poutre se cassant juste au-dessus de la voiture lors de son passage et faisant fi de tomber et d'écraser les gens. Les bibittes étaient généralement des mannequins automatisés très rudimentaires dans leur conception. Ils étaient éclairés et animés d'un mouvement simple le temps du passage du chariot. Pour maximiser l’effet des scènes et des bibittes on utilisait généralement de la peinture fluorescente éclairée par des néons de type «blacklight». Sitôt une scène passée les visiteurs étaient replongés dans le noir absolu et le bruit du transporteur sur les rails s'accompagnait alors des cris de gens (des filles surtout) qui se trouvaient soit en arrière ou en avant.
Cette photo ne montre pas l'intérieur du Moulin de la sorcière, il s'agit d'un manège similaire aux États Unis mais le concept demeure le même. Notez encore le rail au sol qui guide le chariot. Quant à la flèche, s'il se produit un incident et que les gens doivent sortir, elle indique par où aller.
Tout au long du trajet se trouvaient des scénettes d’horreur qui s’éclairaient subitement au passage du chariot, souvent accompagnées de sons et bruits stridents. Ces mises en scène rencontrées lors du trajet étaient souvent très simples car les gens ne les voyaient que l'espace de quelques secondes, tout au plus. Parmi celles-ci il y avait une scène de torture, un squelettes sortant de son tombeau, une gigantesque araignée tombant du plafond ou encore une poutre se cassant juste au-dessus de la voiture lors de son passage et faisant fi de tomber et d'écraser les gens. Les bibittes étaient généralement des mannequins automatisés très rudimentaires dans leur conception. Ils étaient éclairés et animés d'un mouvement simple le temps du passage du chariot. Pour maximiser l’effet des scènes et des bibittes on utilisait généralement de la peinture fluorescente éclairée par des néons de type «blacklight». Sitôt une scène passée les visiteurs étaient replongés dans le noir absolu et le bruit du transporteur sur les rails s'accompagnait alors des cris de gens (des filles surtout) qui se trouvaient soit en arrière ou en avant.
Encore une fois ce n'est pas l'intérieur du Moulin mais on peut voir une scène non-animée dont, à droite, un cimetière.
La peinture noir mât avait son utilité en raison de ses propriétés absorbantes quant à la lumière ce qui faisait que les éléments peints fluorescent captaient immédiatement l'attention sans que rien d'autre ne soit révélé. Dans le
noir total, se sentir tourner brusquement ou encore descendre
une pente faisait toujours son effet. Puis se trouvaient deux portes
de métal identiques à celles de l'entrée que l'on ouvrait
avec le même «BANG!» et l'on se trouvait provisoirement aveuglé par
la lumière du soleil sous les rires de ceux qui attendaient leur tour.
Le trajet était toutefois conçu pour permettre à des employés de se déplacer sans être vu et sans risquer d'être happés par un chariot. Ça permettait d'effectuer une certaine surveillance et de pouvoir intervenir à tout moment advenant un incident; soit un objet tombé sur le chemin, un acte de vandalisme quelconque ou un ennui mécanique.
Le trajet était toutefois conçu pour permettre à des employés de se déplacer sans être vu et sans risquer d'être happés par un chariot. Ça permettait d'effectuer une certaine surveillance et de pouvoir intervenir à tout moment advenant un incident; soit un objet tombé sur le chemin, un acte de vandalisme quelconque ou un ennui mécanique.
Le parc Belmont a fermé en 1983 et
avec lui la Maison Hantée laissant alors le Moulin de la Sorcière
comme seul haut-lieu de l’épouvante à Montréal. Il y est demeuré
pendant un certain nombre d’années, avant d’être fermé à son
tour, probablement en raison de son âge avancé. Et qu'est-il arrivé des éléments intérieurs? Comme ailleurs, plusieurs éléments sont soit conservés dans un entrepôt ou encore vendus.
Voici un vidéo qu'un visiteur a tourné avec sa caméra tout le long du trajet. C'était durant les derniers temps du manège avant qu'il soit démantelé.
Emplacement original du Moulin de la Sorcière.
Au début des années 80 mes amis et
moi avons passé énormément de temps à La Ronde, peut-être trop,
à raison d’au moins deux fois par semaine. À cette époque le coût d'entrée était assez modique. On entrait très tôt
et on ressortait très tard. Durant l’une de ces sorties il m’est
venu l'idée de jouer un tour pendable à
la copine d'un ami; aller avec elle dans le Moulin de la Sorcière
et, durant le trajet, me mettre un masque de squelette sur la tête
qu'elle ne verrait qu'une fois sorti du manège.
Toute la bande était évidemment au
courant sauf la pauvre victime qui a alors embarqué avec moi sans se
douter de quoi que ce soit puisque j'avais soigneusement dissimulé
le masque. Une fois installés dans le chariot nous sommes partis à
l'intérieur. Je connaissais le Moulin de la Sorcière par cœur et
mon signal pour enfiler le masque était le squelette rouge juste avant la sortie. Cela ne me laissait que quelques secondes pour enfiler le masque. A l'extérieur, le reste de la
bande s'est fait un malin plaisir d'avertir tout le monde et de
bien surveiller la sortie. Et voici ce que tout le monde a vu:
Mission accomplie!
Pas
besoin de dire que le coup à fonctionné à la perfection et c'est
dommage que l’on ne disposait pas à cette époque tout l'attirail
pour filmer facilement comme aujourd'hui. J’ai encore, bien frais
en mémoire, ce moment tant attendu où j’ai enfilé le masque pour
ensuite me retourner vers elle. Elle a sursauté et hurlé, comme
atteinte d’une solide décharge électrique alors que tout le monde
a chaudement applaudi la performance. A peu près 25 ans plus tard
j'ai décidé de mettre la photo sur Facebook comme ça. Pensez que
la fille a encore ce tour pendable en mémoire?
https://www.youtube.com/watch?v=2hKhsZJLg5s
RépondreEffacerJe me rappelle encore du Moulinde la Sorcière. On l'appelait la Maison Hantée, ironiquement. J'adorais.
RépondreEffacer