dimanche 9 janvier 2011

L'incendie du Laurier Palace

L'article d'aujourd'hui, je ressens le besoin d'en aviser les lecteurs de ce blogue, est lourd et ne fut pas facile à écrire car il concerne une tragédie qui s'est déroulée il y a de cela 84 ans à Montréal. Une tragédie qui a décimé la population infantile d'un quartier, a détruit des familles et qui a bouleversé la vie d'innombrables personnes. Retour sur ce triste événement. 

Nous sommes le dimanche 9 janvier 1927 dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve. C'est une journée ensoleillée où les enfants auraient dû aller patiner, glisser ou jouer tout simplement dehors. Malheureusement pour plusieurs d'entre eux, l'attrait d'aller voir un film au cinéma est plus tentant.

Ce cinéma s'appelle le Laurier Palace, situé sur la rue Sainte-Catherine un peu à l'est de Dézéry. On y présente ce jour-là un film qui s'intitule «Get 'em Young» (Prends-les jeunes), une comédie. Plus de 250 enfants dont la moyenne d'âge est de dix ans emplissent donc le parterre et le balcon situé au deuxième. Ces enfants ont pour la plupart conté un mensonge à leurs parents quant à l'endroit où ils allaient, ceux-ci les croyant dans un parc ou chez des amis. Ces mêmes parents ne croient pas un seul instant que leurs enfants pourraient se trouver au cinéma puisqu'il existe un règlement municipal qui interdit aux moins de 16 ans de se trouver dans une salle de cinéma à moins d'être accompagnés d'un adulte. Mais alors, comment se fait-il que la salle soit bondée d'enfants?

De certains prétendent que le propriétaire du cinéma, Ameen Lawland, distribue souvent des billets gratuits à des policiers et ceux-ci en retour ferment les yeux sur le règlement concernant l'accès de la salle aux enfants non-accompagnés. Est-ce que cette affirmation est véridicte? Difficile à dire sauf que Lawland n'en est pas à une infraction près car son cinéma ne respecte pas d'autres règlements et cette négligeance aura des conséquences malheureusement funestes.

Si la grande majorité des enfants sont assis d'autres, n'ayant pu trouver de places, sont debouts. La salle est plongée dans le noir et la projection commence. Vers 13:20 tous rient de bon cœur en regardant le film mais voilà que tout à coup que de la fumée s'échappe de sous le plancher du balcon à l'avant. La fumée devient de plus épaisse et la panique commence à s'installer. La salle est toujours dans l'obscurité quand deux placiers arrivent avec des extincteurs chimiques afin d'éteindre le feu mais l'ennui c'est que le feu est sous le plancher. Près de l'unique escalier en forme de "C" un autre placier empêche les enfants de descendre et on tente de calmer les enfants, que ce n'est rien de grave et que tout va rentrer dans l'ordre.

Au parterre les enfants sont déjà en train de sortir du cinéma. Au balcon, voulant atteindre le feu, un placier pioche sur le plancher afin d'atteindre le feu et ce geste provoque littéralement une explosion de fumée. Cette fois, c'est la panique, surtout que les lumières ne sont toujours pas allumées!

Des enfants sautent en bas du balcon malgré une hauteur de quatorze pieds et certains se tuent dans leur chute. Une autre, racontera un enfant qui a survécu, est tombé à cheval sur un dossier de siège et a pris la direction de la sortie comme si de rien n'était. Toujours au balcon les enfants se ruent sur l'escalier mais l'état de panique généralisé fait chuter nombre d'entre eux dans l'escalier à trois angles et une sinistre empilade s'ensuit. Pis, la porte menant à l'extérieur ne peut être ouverte.

A l'extérieur l'alerte est donnée et de nombreux hommes accourent et quand ils arrivent ils sont accueillis dans l'obscurité par les cris affolés des enfants qui hurlent de partout dans un chaos indescriptible. Puis, après ce qui a semblé une éternité, les lumières s'allument enfin et pour les secours qui arrivent ce n'est rien de moins qu'une scène d'une horreur qui se présente à eux. Là, au bas de cet escalier maudit sont empilés des enfants. Un de ceux-là n'a que la tête qui émerge et supplie les hommes de le sortir de là mais, étouffé par la masse, il meurt sous leurs yeux.

Un des premiers à arriver est le pompier Alphéa Arpin du poste #13. Ce dernier, avec les autres, commence la difficile tâche d'extirper les enfants mais s'arrête soudainement lorsqu'il reconnaît parmi les petits corps celui de son propre fils, Gaston, âgé d'à peine six ans.

Pour les pompiers le plus important est de sortir les enfants et ce, le plus rapidement possible. Pour accéder plus rapidement on décide d'abattre le mur mitoyen qui sépare l'escalier de la rue alors que d'autres, sous l'escalier, donnent de grands coups de hache afin de le briser et se faisant, les corps tombent où, récupérés par des hommes ils sont rapidement emportés à l'extérieur.

A l'extérieur on aligne les enfants sur le trottoir où l'on constate, malheureusement, que la mort à fait son oeuvre pour plusieurs d'entre eux. Des médecins qui sont arrivés sur place commencent à évaluer l'état des enfants et pour ceux qui ont rendu l'âme des prêtres s'affairent à donner les derniers sacrements. Des ambulances commencent à emporter ceux qui ont survécu dans les hôpitaux. Ici et là, toujours sur le trottoir, des policiers donnent la respiration artificielle à certains. 

 Photographie prise après que l'incendie ait été maîtrisé. Il s'agit ici du balcon avec, derrière, la salle de projection. 

La compagnie de taxis Diamond a dépêché sur place plusieurs de ses taxis qui se chargent d'amener les corps des enfants aux postes de police et pompiers avoisinants, lesquels sont transformés en morgue. Mais le moment le plus terrible reste encore à venir. En effet, la nouvelle de l'incendie s'est vite rependue et des parents, inquiets de ne pas voir leurs enfants parmi eux, s'inquiètent du pire. Près du cinéma les policiers séparent les curieux des parents et ces derniers, habités de la pire émotion qui puisse les habiter, soulèvent doucement les bâches les unes après les autres et, inexorablement s'élève une voix emplie de tristesse "C'est lui!". Quant au propriétaire Lawland, il n'est nulle part autour du cinéma et certains témoignages rapportent qu'il se serait plutôt rendu chez lui afin de contacter son avocat.

Des policiers examinent ici ce qui a été le foyer de l'incendie, tout juste sous les planches du balcon. 

Dans les morgues de fortune aménagées on fait entrer les parents par petits groupes où les attendent les corps des enfants, souvent dans la position dans laquelle on les a extirpés. D'autres parents nagent dans la confusion car le sauvetage est terminé mais leur enfants n'est pas revenu à la maison. Est-il au parc en train de jouer et ne sachant rien de tout ceci ou bien s'est-il rendu au cinéma? Est-il vivant? Certains, n'apprenant que la nouvelle beaucoup plus tard, vont d'hôpital en hôpital et questionnent le médecin de garde en donnant le nom de leur enfant, espérant le retrouver là dans une chambre. Certains les retrouvent là mais d'autres ne sont pas aussi chanceux et c'est avec le cœur horriblement lourd qu'ils sont dirigés vers un immeuble de la rue St-Vincent où l'on a assemblé tous les corps des victimes pour identification légale. Personne ne voudrait vivre ce cruel dilemme, celui de vouloir savoir ce qui est advenu de son enfant mais en même temps écrasé par la crainte d’apercevoir le petit corps. L'atmosphère est d'une telle lourdeur que des gens se doivent de remonter dehors.

La devanture du Laurier Palace, après l'incendie. Le bâtiment avait alors été condamné par les autorités. 

Le docteur Derome, médecin-légiste qui avait fait partie des secouristes et qui avait tenté sur place de déterminer les causes des décès, ne put contenir ses émotions et déclara que ce fut là l'expérience la plus horrible de sa vie et qu'il n'avait jamais rien vu d'aussi effrayant. Du nombre total de victimes il est établi que 61 ont péri par asphyxie, 11 par écrasement et 5 de brûlures diverses.

L'édition de La Patrie du lundi 10 janvier 1927. Comme le bilan final des décès n'était pas encore officiel suite à l'incendie au moment de mettre sous presse, on a inscrit le nombre de victime alors confirmées. Une autre allait s'ajouter plus tard, portant le total à 78.

Dès le lendemain ont lieu dès neuf heures du matin les obsèques des pauvres victimes à l'église de la Nativité à l'angle de Ste-Catherine et Dézéry mais déjà depuis huit heures les tramways du circuit de la rue Ontario ne cessent de déverser des gens venus assister au triste événement. Là, dans le chœur de l'église sont réunis 78 cercueils, certains noirs mais d'autres blancs. On a eu beau ajouter des sièges supplémentaires mais rien n'y fait et quantité de gens assistent, debout la où ils peuvent. Jamais, avait-on dit à l'époque, l'église n'avait accueilli autant de gens depuis le Congrès Eucharistique de 1910. Et, une fois les funérailles terminées, un imposant cortège quitte pour l'inhumation.

Les corbillards, tirés par des chevaux, attendent de partir suite aux funérailles.

Au terme d'un procès le propriétaire Ameen Lawland ainsi que les placiers Camille Bazzy et Michel Arie sont reconnus coupables d'homicide involontaire. Lawland est condamné à trois ans de prison alors que Bazzy et Arie écopent chacun d'un an de pénitencier.

Ce triste événement éveille les consciences quant aux normes de sécurité concernant les cinémas et théâtres. Plusieurs recommandations voient le jour et c'est en mars 1928 que le gouvernement provincial de Tashereau met en place une loi qui oblige les salles de théâtre et cinéma à se doter de portes s'ouvrant sur l'extérieur et que ces portes doivent demeurer libres en tout temps. Un autre aspect porte sur les dimensions d'escaliers et autres passages. On interdit du même coup l'accès à ces salles par toute personne de moins de seize nonobstant qu'elle soit accompagnée ou non.

Le clergé en profite pour effectuer une charge en règle contre les cinémas, affirmant que ces endroits ruinent la santé des enfants, affaiblissent leurs poumons, troublent leur imagination, excitent leurs nerfs, nuisent à leurs études et ne mènent qu'a l'immoralité.

Mon grand-père a bien failli aller au Laurier Palace cette journée-là mais mon arrière grand-mère lui a interdit car cette journée-là on célébrait la famille à l'église. Malheureusement, le cousin de mon grand-père, Adrien, y est allé et a compté parmi les victimes.

La réglementation concernant l'accès des cinémas aux moins de seize ans prend fin en 1961 et de nouvelles dispositions sont mises en place en 1967. Quant à l'incendie lui-même, l'enquête a semblé démontrer qu'il aurait été causé par une allumette ou une cigarette jetée au sol et qui aurait passé entre les planches.

Pour qu'un feu brûle il lui faut trois choses; de l'oxygène, du combustible et de la chaleur. L'élimination d'un seul de ces éléments suffit à l'éteindre. Dans l'entre-plancher du balcon l'espace était relativement restreint et clos, le feu se serait probablement éteint de lui-même. Cependant, c'est lorsqu'un placier a entreprit de défoncer le plancher que l'explosion de fumée et de feu se produisit. Ce phénomène est aujourd'hui bien connu; une feu qui manque d'oxygène semble se résorber mais les gaz de combustion demeurent à une température plus élevée que le point de feu et s'il y a un afflux soudain d'oxygène il en résulte un effet «d'explosion» tel qu'observé dans la salle du Laurier Palace.

Quelle mémoire de l'événement subsiste aujourd'hui?

Malheureusement pas grand chose. Montréal n'a jamais été une ville qui a accordé une miette d'importance à son patrimoine et son histoire. Comme il faut s'en douter, la commémoration de l'incendie du Laurier Palace est parfaitement inexistante. Sur la facade du bâtiment construit sur l'emplacement du cinéma se trouve une toute petite plaque noire défraîchie qui se perd dans la masse de brique jaune et qui rappelle qu'a cet endroit 78 enfants sont morts mais sans plus. Que s'est-il passé? Dans quelles circonstances? On aura beau regarder dans la rue, dans le parc d'en face ou n'importe où autour, il ne se trouve rien à la mémoire de tous ces enfants.

La minable petite plaque en question. Est-ce digne de commémorer une telle tragédie?

Il se trouve toutefois un monument au cimetière Notre-Dame-des-Neiges, celui de la famille Champagne ou repose René Champagne qui est décédé dans l'incendie. Son père, un certain docteur Champagne, a fait graver sur le côté de son monument tous les noms des enfants qui ont péri dans la tragédie mais certains noms commencent à être difficiles à lire car la gravure est petite, sans compter l'usure du temps et des éléments.



Après une recherche exhaustive, j'ai réussi à retracer la sépulture d'un certain nombre d'enfants. Certains ayant été inhumés au cimetière Notre-Dame-des-Neiges alors que d'autres l'on été au cimetière de l'Est, aujourd'hui appelé le Repos Saint-François d'Assise. J'ai tenté de dresser ici une liste des victimes ainsi que leur âge et l'endroit où ils reposent tel que je les ai trouvé dans les registres existants.

Il se trouve un certain nombre d'enfants dont je n'ai pu retrouver quelconque trace d'inhumation. En ce qui les concerne les registres des deux cimetières que j'ai consulté sont restés muets. Je n'ai pas consulté les cimetières Hawthorn-Dale dans l'est de la ville ni Mont-Royal car ils étaient à l'époque des cimetières de confession protestante.

Où reposent-ils donc? Ceux que j'ai pu dont j'ai pu retracer la sépulture sont identifiés des lettres RSFA pour repos St-François d'Assise et CNDDN pour Cimetière Notre-dame-des-Neiges. Les lettres FT quant à elles indiquent que l'enfant a été enterré dans une fosse temporaire.

Les victimes:

Gaston Arpin, 10 ans (RSFA - Section 13, concession 0417)
Marcel Baril, 15 ans
Annette Bisson, 16 ans (RSFA - Section 12, concession 0261)
Germaine Boisseau, 18 ans *
Yvette Boisseau, 8 ans *
Rolland Boisseau, 11 ans *
Raoul Bouchard, 10 ans (RSFA - Section FT, concession 1927) 
Raoul Benoît, 11 ans (RSFA - Section 13, concession 0239)
Roger Coulombe, 11 ans
René Champagne, 16 ans (CNDDN - section B, lot 02471)
Roland Clément, 7 ans
Thérèse Couture, 14 ans
Armand Cournoyer
Jean-Marc Dumont, 13 ans
Germaine DeTonnacourt, 12 ans
Maurice Dumont, 16 ans (RSFA - Section 09, concession 0337)
Antonio Dufour, 12 ans (RSFA - Section FT, concession 1927)
Laurette Francoeur, 16 ans
Edouard Fréchette, 12 ans
Jean-Marie Gagné, 12 ans
Jean-Marc Gagné, 14 ans
Lucien Gervais, 11 ans * (Frère de Maurice mais n'apparaît pas au régistre)
Maurice Gervais, 14 ans * (RSFA - Section 11, concession 0041)
Marcel Girard, 9 ans
Maurice Grondines, 11 ans (CNDDN - section B, lot 01622)
Roland Guérin, 10 ans (CNDDN - Section FT, lot 1927)
Adrien Gauthier, 10 ans (cousin de mon grand-père)
Roland Gravel, 7 ans
Raoul Girard, 8 ans (CNDDN - section GA, lot 00729)
Réjeanne Gauthier, 10 ans
Lucien Gervais, 12 ans
Ida Godin, 10 ans
Arthur Godon, 13 ans (RSFA - Section FT, concession 1927)
Bernard Houde, 13 ans (RSFA - Section FT, concession 1927)
Adrien Hétu, 9 ans (CNDDN - section B, lot 02964)
Alda Leduc, 16 ans
Ange-Aimé Levasseur, 13 ans
Marcel Levasseur, 9 ans
Armand Lavallée, 10 ans (RSFA - Section FT, concession 1927)
Roland Leduc, 11 ans
Cécile Martin, 8 ans (RSFA - Section FT, concession 1927)
Édouard Morin, 18 ans
Antonio Ménard, 12 ans
Georges McCleary, 8 ans
Michael Murphy, 14 ans
Rita Maheu, 7 ans
Èva Martel, 8 ans
Philippe Nantel, 12 ans (RSFA - Section FT, concession 1927)
François Otis, 10 ans
Marthe Paquin, 6 ans (RSFA - Section FT, concession 1927)
Françoise Pesant, 14 ans (CNDDN - section P, lot 00971)
Roméo Pelchat, 9 ans
Arthur Paul, 11 ans
Raoul Pageau, 9 ans
Roger Pageau, 14 ans (RSFA - Section FT, concession 1927)
Hildegarde Quintal, 10 ans * (RSFA - Section 10, concession 0017)
Adrien Quintal * (RSFA - Section 10, concession 0017)
Sylvia quintal, 8 ans * (RSFA - Section 10, concession 0017)
Marcel Ratté, 11 ans
Louis-Philippe Rémillard, 11 ans
Germaine Rivard, 14 ans
Albert Reade, 11 ans
Albert Robidoux, 11 ans
René Roy, 14 ans (CNDDN - section M, lot 00743)
Édouard St-Pierre, 18 ans
Gertrude Sauvageau, 14 ans
Georges Stoneff, 7 ans
Simone Séguin, 13 ans
André Tellier, 14 ans (CNDDN - section B, lot 00504)
Alice Taillon, 11 ans
Gabriel Tardif, 7 ans
Léopold tremblay, 11 ans * (RSFA - Section 09, concession 0625)
Yvette Tremblay, 7 ans * (RSFA - Section 09, concession 0625)
Joseph Tremblay, 11 ans * (n'apparaît pas au registre)
Charlemagne Vincent, 11 ans
Jeanne-d'Arc Viens, 4 1/2 ans

8 commentaires:

  1. hello j'ai vécu sur la rue Dézéry une longue parti de ma vie et ma mère habîte toujours sur cette rue. ma grand mère lucienne Collard qui a toujours habité sur cette rue m'a raconté la tragédie.dans les années 70 c'était devenue une chapelle parce que je me souvient d'y être allé à plusieurs reprises.
    Je suis d'accord avec vous le souvenir se perd
    merci de m,avoir donné la chance de mieux comprendre ce qui s'est produit

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  2. Je connais bien la rue Dézéry, elle n'est pas loin d'où j'ai passé mon enfance. Merci de votre visite et votre commentaire!

    Pluche

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  3. Voici pour les 3 enfants Boisseau
    Cimetière de la Côte des Neige
    Section: R Lot: 02051D

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  4. Bonsoir,
    concernant le jeune Roger Coulombe ses parents se sont mariés à Ste-Émilie
    de Leclerville co. Lotbinière
    Possibilité d'enterrer là

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  5. Je fais un travail de recherche concernant ces victimes
    J'ai inscrit le nom prénoms âge père mère date de naissance endroit inhumation
    vous pouvez me rejoindre sur genAide.ca
    minuit55

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  6. Emile Massicotte, le projectionniste du Laurier Palace, lança une navette de sauvetage audacieuse, Deux à la fois, il traina 30 enfants vers la cabine de projection, puis les passa par une fenêtre donnant sur le chapiteau. De là, les pompiers ont ramené les enfants par terre, tel que Massicotte une fois chassé lui-même par la fumée épaisse. Faute de sa rapidité de réflexion, son ingéniosité, et son courage brut, le bilan de morts pourrait bien avoir dépassé 100. Deux placiers ont eux aussi assisté, un avec succès, l'autre non.

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    1. Je vous remercie beaucoup pour cet ajout d'information concernant cet affreux événement.

      Cordialement,

      Noa, éditrice et modératrice par intérim.

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    2. Je ne connais peu d'Émile Massicotte outre ses actes héroïques ce jour fatidique, son age alors (27 ans), et le fait qu'il était un témoin clé aux enquêtes subséquentes. Certes rien de sa vie ou son carrière préalable ou subséquent. C'est bien probable qu'il était un homme modeste qui ne s'estima jamais héros, bien que les faits crient autrement.

      Quant au placiers: Paul Champagne dont le poste est à la cage d'escalier du balcon ouest qui donna sur la rue Dézéry et qui fut dégagée, y dirigea une evacuation ordrée. Ensuite il tenta d'aller à l'aide de son collègue Henri Lavigne, à la cage d'escalier du balcon est où se trouve l'empilement, mais la fumée lui bloque. Au parterre Guillaume Paré, ayant dirige une évacuation ordrée là, est allé au balcon pour aider ses collègues. De façon similaire à Émile Massicotte, il traina les enfants vers une fenêtre et les passa au chapiteau; hélas la plupart d'entre eux sont déjà morts. Évidemment ses actions furent trop peu trop tard, et comme Émile Massicotte il fut lui-même chassé par la fumée.

      Incidemment Camille Bazzy précité était le chef des placiers et Michel Arie le gérant, le responsable dans l'absence d'Ameen Lawand.

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