dimanche 8 mai 2011

D'hier à aujourd'hui: le pavillon de la Corée


Sur l'île Sainte-Hélène on ne compte plus que quelques vestiges d'Expo 67. La biosphère qui fut le pavillon américain est bien connue, le stabile de Calder aussi et la Place des Nations également, au bout de l'île complètement. Il existe un autre vestige toutefois, situé à un jet de pierre de la station de métro Jean-Drapeau.

En regardant cet étrange bâtiment avec sa toîture en rondins supportée par des piliers de béton et agrémenté d'une tour en bois de 40 pieds, les générations d'aujourd'hui qui n'ont pas connu Expo 67 auraient bien du mal à deviner que ce fut là le pavillon de la Corée.

La Corée (du sud, évidemment) devint un participant officiel à l'Expo le 27 avril 1965 et les plans du pavillon, estimé à environ $500,000, furent préparés par Kim Swoo Geun à son bureau de Séoul. Il fut assisté par la firme d'architecte montréalaise Blais & Bélanger de la rue St-Denis et le chargé de projet fut M.B. Cline du service d'architecture. La construction par la firme T.G.A Construction débuta en juin 1966 sur le lot portant le numéro 3220 dont la superficie était d'environ 13,500 pieds carrés.

En 1967 une visite du pavillon aurait débuté là où se trouve la tour, tout juste à l'entrée. Cette tour de rondins symbolisait les aspirations éternelles de la Corée. Après avoir franchi le seuil nous sommes accueilli par une charmante hôtesse. Un peu plus loin se trouvent divers aspects de la Corée d'hier et aujourd'hui, sa population et sa mise en valeur. Au centre du pavillon une salle d'exposition est destinée à mettre en valeur de magnifiques pièces d'art ancien et moderne ainsi qu'une réplique de la statue de Bouddha Maitreya du 5è siècle dont l'original est conservé au Musée de Séoul.

Sur les murs on peut admirer des oeuvres de toutes sortes; art contemporain, peintures orientales, calligraphies et lithographies. Dans le hall, à l'extérieur de la salle, sont exposées plus de 40 oeuvres séculaires; poteries de la dynastie de Silla, céladons de la dynastie de Korio ainsi que porcelaines et meubles en bois de la dynastie des Li.On ne peut manquer une superbe maquette à l'échelle 1/50è du premier cuirassé, inventé par l'amiral Yi Sun-Shin en 1595, laquelle a été conçue par le professeur Kin Se-Joong du collège des Beaux-Arts de Séoul. S'ensuit une collection de costumes coréens, d'instruments de musique classique de Corée ainsi qu'une collection de photographies révélant toutes les beautés de ce pays.

Les visiteurs désireux de se procurer des objets d'artisanat pouvaient le faire à la boutique coréenne située au Carrefour International ou encore au kiosque Expo-services situé à côté du pavillon.

Pour une raison ou une autre ce pavillon fut partiellement épargné lors de la grande démolition qui eut lieu en 1986 alors qu'il fut décidé de tout raser, à quelques exceptions près, les vestiges d'Expo 67. On ne conserva du pavillon de la Corée que les piliers et la toiture et le bâtiment devint alors le plus étrange abribus de la ville. 

Mise à jour: La tour a été démolie au début de l'été 2013. Il n'en subsiste plus rien.





Le saviez-vous? Il existe en Corée du sud douze sites répertoriés par l'UNESCO comme faisant partie de l'héritage mondial. 

Crédits photo originale de 1967: WorldsFairPhotos.com, the Bill Cotter collection

2 commentaires:

  1. La dernière fois que je suis passé par là,l'été dernier,on avait érigé une haute clôture noire autour des colonnes blanches.C'était rempli de Segway à louer pour se promener sur le site du parc Jean-Drapeau.

    Normand

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  2. Effectivement l'endroit semble avoir une foule d'utilisations aussi drôles qu'étranges. Merci!

    Pluche

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