Le thème du pavillon jamaïcain était "La tradition inspire demain». Situé sur l’île Notre-Dame à un jet de pierre de la Plaza des ingénieurs et du Pavillon des Nations Unies, la structure était divisée en trois grandes sections, une aire d'exposition, une terrasse extérieure et une buvette. Bordé par un canal pars deux côtés, l'aménagement paysager comprenait plus de 200 pieds carrés d'arbustes et de fleurs.
La pavillon de la Jamaïque a apporté à Expo 67 un bâtiment classique de type "Inn jamaïcain", une reproduction de l'une des nombreuses auberges qui a servi les visiteurs de la Jamaïque vers la fin du 18e et début du 19e siècle. Comme aucun plan d'architecture de ce type de maison n'était disponible il a fallu de nombreux mois de recherche dans les bibliothèques et les archives afin de pouvoir compléter les plans pour la construction du pavillon. Celui-ci disposait d'un toit de bardeaux de cèdre, de volets fenêtres à l'étage, un haut plafond voûté et des murs de plâtre relativement épais. Une petite mais élégante cour jouxtait l'édifice. Construit sur le périmètre de la cour se trouvaient de plus petits bâtiments avec toits de chaume qui rappelaient ceux qu'il y avait sur les plantations à sucre de l'époque. Ces huttes mettaient en vedette certains des produits pour lesquels la Jamaïque est célèbre: cigares, le café Blue Mountain, rhums et une variété de produits provenant de l'île.
Les visiteurs pouvaient aussi admirer l'expertise d'un travailleur jamaïcain transformer une feuille de tabac en fin cigare. Au niveau inférieur de l'auberge il y avait un grand bar en bois qui servait de rhum, du café et autres boissons jamaïcaines. Du plafond pendaient de grands pièges à poissons en osier stylisés, les tiges de bananes ainsi que des paniers de fruits tropicaux. Le long des murs se trouvaient de gros barils d'épices aromatiques comme la cannelle, le gingembre, la muscade, le piment et le poivre. Egalement sur le niveau inférieur une collection d'objets illustrant l'île et son histoire, de l'époque du capitaine Henry Morgan à Port-Royal à l'époque où Lord Nelson commandait le port. Étaient exposées aussi des oeuvres de peintres et sculpteurs jamaïcains. On pouvaient aussi en apprendre sur le progrès social et économique ainsi que sur les liens historiques et commerciaux entre la Jamaïque et le Canada.
Plusieurs artistes jamaïcains étaient sur place avec des chansons folk et modernes de aux rythmes entraînants. Sur la mezzanine au-dessus du salon il y avait une petite salle de conférence ainsi qu'un salon pouvant accueillir de huit à dix personnes. La journée nationale de la Jamaïque fut célébrée le jeudi 3 août et correspond avec les célébrations de l'indépendance annuelle. L'année 1967 marqua le cinquième anniversaire de l'île tant que nation indépendante au sein du Commonwealth.
La pavillon de la Jamaïque fut l'un de ceux préservés de la démolition. au fil des ans il devint un restaurant puis un plateau de tournage pour émissions de télévision. Puis, il ne sembla plus servir à grand chose. En 2008 un programme de restauration fut mit en place et des travaux de rénovation furent entrepris. L'aménagement extérieur a aussi été refait.
Le saviez-vous? Ian Flemming a écrit le premier roman de James Bond, Casino Royale, à sa résidence en Jamaïque, et qu'il avait nommée... Goldeneye.
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