Si vous venez faire votre tour par ici une fois le temps vous aurez remarqué qu'un certain nombre de mes photos en noir et blanc ont été prises dans des cimetières. J'aime bien les cimetières parce que d'abord c'est reposant et puis, comme disait Félix Leclerc, la mort, c'est plein de vie là-dedans.
Mais y'a un truc qui m'a toujours étonné durant ces promenades; l'omniprésence du dramatique, du lugubre voire même du désespoir. Combien de pierres tombales sont ornées d'anges en plein dépression, apitoyés sur eux-même en pleurant ou encore d'autres avec le visage crispé de désespoir. La Toussaint, longtemps fêtée au Québec durant le règne de l'Église Catholique, était toujours empreinte de solénnité. C'était du très sérieux. Descendez un peu plus au sud, au pays des sombreros et des quesadillas, c'est tout le contraire. La mort, elle se fête. Et en grand à part ça!!
Pendant trois jours au Mexique, du 1er au 3 novembre les trépassés sont au coeur d'une grande célébration qui comprend le Jour des Innocents (Día de los Inocentes), le Jour des Petits Anges (Día de los Angelitos) et finalement le Jour des Morts lui-même (Día de los Muertos). Durant toute cette période les gens se rendent dans les cimetières et décorent les pierres tombales d'ornements colorés, emportent de la nourriture comme le pain des morts (pan de muerto), des crânes en sucre ainsi que des choses à boire comme du atol. On récite des prières, on chante, on danse et on raconte aussi plein d'histoires et anecdotes amusantes sur les défunts. Pour les enfants décédés on emporte des jouets et les adultes se voient offrir des bouteilles de tequila, de mezcal ou de pulque. Tout ça s'inscrit dans la croyance qui veut que durant tout ce temps les défunts reviennent pour rendre visite à leur parenté et amis, on leur laisse même des oreillers et des couvertures. De la tristesse?
Absolutamente no!
Il y a de celà une douzaine d'années je suis tombé sur un jeu vidéo publié par LucasArts, qui était alors la division de jeux de George Lucas et dont le concepteur Tim Schafer avait habilement mêlé le folklore aztèque de la mort avec des éléments de film noir incluant plusieurs références au Faucon Maltais et Casablanca, entre autres. Le jeu mettait en vedette des personages visiblement calqués sur les fameux calacas mexicains, ces figurines squelettiques finement décorées.
On y découvre un monde où les mort «vivent», si je peux me permettre cette expression, dans un monde identique au nôtre. Ils ont des emplois et vaguent à différentes occupations comme si de rien n'était. Tous ces gens doivent, selon la croyance aztèque, doivent accomplir un périple de quatre ans avant de joindre [généralement] le Mitclan sauf qu'il s'en trouvent pleins qui ont décidé de ne pas le faire et de rester.
Le personnage principal, contrôlé par le joueur, est un certain Manuel Calavera lequel travaille comme agent de voyage. Afin de payer sa dette aux «pouvoirs qui sont» il doit vendre aux âmes récemment décédées des forfaits qui leur permettent d'accéder au Mitclan plus ou moins rapidement selon la vie qu'ils ont vécu. Ainsi, les âmes pures peuvent donc accéder à leur destination en quatre minutes en empruntant un train spécial appelé le numéro 9. Pour les autres il y a le bateau de croisière ou la voiture sport. Manny découvrira toute une entourloupette où les billets de trains se faufilent pratiquement tous entre les mains du crime organisé qui en tirent largement profit (ça vous rappelle quelque chose?). Et affronter ce monde-là n'est pas sans risque car même si les gens sont théoriquement «morts» ils peuvent mourir de nouveau en se faisant tirer dessus par des pistolets à darts qui font pousser rapidement des plantes sur les os. Et tout le jeu est orienté à la résolution de cette sinistre affaire.
Toutefois, c'est la la direction artistique et la qualité de production de ce jeu qui m'a laissé pantois. Les environnements dans lesquels les personnes évoluaient s'inspirent de l'Art Déco et Aztèque/Maya, incroyablement bien conçus. La musique signée Peter McConnell va puiser dans le be-bop, le blues et le jazz tout comme des compositeurs comme Max Steiner et Adolph Deutsch. La musique fut d'ailleurs disponible en version CD. Quant aux personnages LucasArts est allé chercher des acteurs et actrices de talent comme Tony Plana, Maria Canals, Alan Blumenfeld, Jack Angel, Patrick Dollaghan et tout plein d'autres aussi talentueux les uns que les autres.
Mais y'a un truc qui m'a toujours étonné durant ces promenades; l'omniprésence du dramatique, du lugubre voire même du désespoir. Combien de pierres tombales sont ornées d'anges en plein dépression, apitoyés sur eux-même en pleurant ou encore d'autres avec le visage crispé de désespoir. La Toussaint, longtemps fêtée au Québec durant le règne de l'Église Catholique, était toujours empreinte de solénnité. C'était du très sérieux. Descendez un peu plus au sud, au pays des sombreros et des quesadillas, c'est tout le contraire. La mort, elle se fête. Et en grand à part ça!!
Pendant trois jours au Mexique, du 1er au 3 novembre les trépassés sont au coeur d'une grande célébration qui comprend le Jour des Innocents (Día de los Inocentes), le Jour des Petits Anges (Día de los Angelitos) et finalement le Jour des Morts lui-même (Día de los Muertos). Durant toute cette période les gens se rendent dans les cimetières et décorent les pierres tombales d'ornements colorés, emportent de la nourriture comme le pain des morts (pan de muerto), des crânes en sucre ainsi que des choses à boire comme du atol. On récite des prières, on chante, on danse et on raconte aussi plein d'histoires et anecdotes amusantes sur les défunts. Pour les enfants décédés on emporte des jouets et les adultes se voient offrir des bouteilles de tequila, de mezcal ou de pulque. Tout ça s'inscrit dans la croyance qui veut que durant tout ce temps les défunts reviennent pour rendre visite à leur parenté et amis, on leur laisse même des oreillers et des couvertures. De la tristesse?
Absolutamente no!
Il y a de celà une douzaine d'années je suis tombé sur un jeu vidéo publié par LucasArts, qui était alors la division de jeux de George Lucas et dont le concepteur Tim Schafer avait habilement mêlé le folklore aztèque de la mort avec des éléments de film noir incluant plusieurs références au Faucon Maltais et Casablanca, entre autres. Le jeu mettait en vedette des personages visiblement calqués sur les fameux calacas mexicains, ces figurines squelettiques finement décorées.
Les deux protagonistes; Manuel Calavera et Mercedes «Meche» Colomar.
On y découvre un monde où les mort «vivent», si je peux me permettre cette expression, dans un monde identique au nôtre. Ils ont des emplois et vaguent à différentes occupations comme si de rien n'était. Tous ces gens doivent, selon la croyance aztèque, doivent accomplir un périple de quatre ans avant de joindre [généralement] le Mitclan sauf qu'il s'en trouvent pleins qui ont décidé de ne pas le faire et de rester.
Art Déco et art Aztèque s'entremêlent.
Une station de train. Observez les murales.
Une inspiration très film noir dans une scène étonnante.
Le bar Blue Casket est évidemment une référence à Blue Angel avec Marlene Dietrich.
Casablanca est ici bien mis en évidence.
Des patrons caractériels, même dans l'au-delà...
Le personnage principal, contrôlé par le joueur, est un certain Manuel Calavera lequel travaille comme agent de voyage. Afin de payer sa dette aux «pouvoirs qui sont» il doit vendre aux âmes récemment décédées des forfaits qui leur permettent d'accéder au Mitclan plus ou moins rapidement selon la vie qu'ils ont vécu. Ainsi, les âmes pures peuvent donc accéder à leur destination en quatre minutes en empruntant un train spécial appelé le numéro 9. Pour les autres il y a le bateau de croisière ou la voiture sport. Manny découvrira toute une entourloupette où les billets de trains se faufilent pratiquement tous entre les mains du crime organisé qui en tirent largement profit (ça vous rappelle quelque chose?). Et affronter ce monde-là n'est pas sans risque car même si les gens sont théoriquement «morts» ils peuvent mourir de nouveau en se faisant tirer dessus par des pistolets à darts qui font pousser rapidement des plantes sur les os. Et tout le jeu est orienté à la résolution de cette sinistre affaire.
Toutefois, c'est la la direction artistique et la qualité de production de ce jeu qui m'a laissé pantois. Les environnements dans lesquels les personnes évoluaient s'inspirent de l'Art Déco et Aztèque/Maya, incroyablement bien conçus. La musique signée Peter McConnell va puiser dans le be-bop, le blues et le jazz tout comme des compositeurs comme Max Steiner et Adolph Deutsch. La musique fut d'ailleurs disponible en version CD. Quant aux personnages LucasArts est allé chercher des acteurs et actrices de talent comme Tony Plana, Maria Canals, Alan Blumenfeld, Jack Angel, Patrick Dollaghan et tout plein d'autres aussi talentueux les uns que les autres.
De façon assez ironique, il existe un immeuble à San Fransisco, situé au 450 Sutter et qui marie, tel qu'on le voit dans le jeu, l'architecture Art Déco et Aztèque. Il ne serait probablement pas étonnant que l'équipe de production s'en soit inspiré pour concevoir les décors du jeu.
Pour terminer, voici un apperçu du jeu Grim Fandango qu'un type a joué et enregistré, on y voit ici une courte partie de la première année (le jeu en compte quatre) celà vous permettra d'apprécier l'extaordinaire qualité de production dont celle des acteurs qui ont fourni les voix des personnages. Vous pourrez aussi vous délecter des dialogues aux répliques assez amusantes.Visiblement, le type a déj`joué plusieurs fois et complète les puzzles rapidement et sans hésitation ce qui fait qu'on regarde le tout comme un film. Bon visionnement!
Ce jeu pique vraiment ma curiosité parce que c'est très différents des fichus jeux de violence qu'on voit aujourd'hui. Vous savez s'il est encore disponible?
RépondreEffacerJean-François
Le jeu est sorti en 1998 et n'est plus disponible depuis longtemps. Par contre il serait sûrement possible d'en dénicher une copie sur eBay.
EffacerPluche
C'est complètement génial ce jeu! LA Noire n'a rien là-dessus. Les dialogues sont du pur bonbon. J'ai eu beau chercher la bande sonore mais j'ai pas trouvé, vous avez une idée où on peut se la procurer?
RépondreEffacerIsa
La bande sonore était autrefois disponible sur le site de LcasArts mais ne l'est plus. Par contre vous pouvez la télécharger en toute légalité ici:
Effacerhttp://www.grimfandango.net/?page=soundtrack
Pluche
Zut de zut! De passage à SF l'an dernier, je n'ai malheureusement pas vu cet édifice! Mais les références à la "joyeuseté" de la fête des morts, ça oui! Grim Fandango est un beau jeu, truffé d'humour. On l'a fait 2 fois...la 2eme par nostalgie...
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