samedi 28 mai 2022
Oiseaux du Québec: le moucherolle phébi
lundi 23 mai 2022
Les camions Studebaker en 1949
À la fin de la Seconde guerre, la compagnie Studebaker a rapidement emboîté le pas afin de répondre à la grande demande de camions de transport pour la nouvelle économie de paix. Le camion représenté ici en est un parfait exemple puisqu'il s'agit du premier nouveau modèle 2R, largement en avance sur tous les plans comparativement au modèles M qu'il remplaçait.
Cette série M, justement, était la première tentative de Studebaker à produire un camion léger. Sorti des lignes d'assemblages en 1947, la série M5 s'est vue produite à 23,377 exemplaire, surpassant toute la production de Studebaker durant le Seconde guerre.
Il était important pour la compagnie de ne pas perdre de part de marché durant la période d'après-guerre et qui était perçue, à juste titre, comme l'aube d'un boom économique sans précédent. Retour à la table de dessin où le concept est confié à Robert Bourke, alors chef de design chez Raymond Loewy, le célèbre designer industriel. Le but étant d'attirer les conducteurs de Ford, GM, Dodge, et même International Harvester.
Comme d'autres fabricants américains, Studebaker avait sa propre usine d'assemblage au Canada et situé à Hamilton, en Ontario, telle que vue dans l'image ci-dessus. À ce moment, il ne restait plus que quatre ans à vivre pour cette usine, dont la dernière voiture est sortie de la chaîne en mars 1966. La compagnie a définitivement fermé ses portes un an plus tard.
samedi 21 mai 2022
Le Pif Gadget de la semaine - No. 138
Ce numéro de Pig Gadget est apparu en octobre 1971 et le gadget de la semaine est l'encyclopédie magique. Il y a d'abord le plateau à assembler, principalement du carton pré-plié et qui forme un boîte rectangulaire. Sur le dessus, un côté comporte des questions et de l'autre les réponses. Pour faire fonctionner le gadget, il suffisait de prendre la figurine de Pif (qui pointe du doigt) et la placer sur le socle côté "Questions" et de lui faire pointer une question en particulier. Puis, on déplaçait Pif sur le socle du côté "Réponses" et Pif, comme par magie, tournait sur lui-même pour pointer la bonne réponse. Pas de magie ici, nenni.
En fait, ce gadget remonte à 1935. La compagnie britannique J&L Randall publiait des jeux scientifiques sous la bannière Merit à mit sur le marché le jeu Magic Robot en 1935. Le truc était simple: le personnage sur le dessus, que ce soit Pif, un robot ou autre, était en fait guidé par des aimants dissimulés en-dessous. Toutefois, le concept n'était pas nouveau en soi puisqu'un certain J.A. Goodson a obtenu un brevet en 1892 pour un jeu magnétique mais on attribue généralement la version moderne à l'auteur de livres pour enfants Gösta Knutsson.
Le jeu, inutile de le mentionner, a fait un tabac et a été publié dans plusieurs pays d'Europe avec traductions d'usage. Il y a également eu quantité de version différentes où le robot prend la forme d'un hibou savant, de Confucius, le chien Snoopy ou autre savant. Chez Pif Gadget on avait simplement reprit le concept en l'intégrant dans un magazine qui coûtait l'équivalent de cinquante sous. Bref, un bien beau gadget facile à assembler pour des heures de plaisir.
Le saviez-vous? Le mot robot a été inventé par le Tchèque Josef Čapek (prononcé Tchapek) et propagé par son frère Karel dans sa pièce de théâtre de science-fiction Les Robots universels de Rossum, vers 1920. Il provient du mot tchèque robota, qui signifie «travail forcé», «servage», «esclavage», «travail pénible de l’esclave».
jeudi 19 mai 2022
Les murales du métro en 1976
En 1976, juste à temps pour les XXIe Olympiades, le métro de Montréal inaugure de nouvelles stations, allongeant les lignes verte et orange de façon substantielle. Ceci permet à davantage de personnes de profiter de ce mode de transport. Mais il y avait autre chose aussi. L'agrandissement du réseau faisait en sorte que le nombre de voitures MR-63, lesquelles roulaient depuis 1966, était insuffisant pour la nouvelle demande du réseau. Aussi, on avait prit soin, bien au préalable, de faire construire de nouvelles voitures de métro et c'est Bombardier qui obtenu le contrat (les MR-63 ayant été fabriquées par Canadian Vickers). Conçues sur le même format que les MR-63, les nouvelles MR-73 se voulaient plus modernes avec des sièges en plastique moulé, des couleurs aux teintes alors en vogue et aussi de belles murales monochromes en rouge et blanc représentant la ville via son héritage architectural. < À cette époque, les MR-73 roulaient sur la ligne orange alors que les MR-63 quant à eux demeuraient sur la ligne verte. Sur la photo du haut on peut voir la célèbre chroniqueuse Francine Grimaldi prenant la pose dans une de ces voitures MR-73.
Le saviez-vous? L'appellation des voitures MR-63 et MR-73 signifie "Matériel Roulant 1963" et "Matériel roulant 1973", signifiant les années où leurs constructions respectives ont débuté. Quant aux nouvelles MPM-10, cela veut dire "Matériel pneumatique de Montréal 2010".
dimanche 15 mai 2022
Oiseaux du Québec: la paruline à ventre baie
Le saviez-vous? Les oiseaux modernes, dont notre paruline vedette aujourd'hui, sont des descendants directs de la famille de dinosaures appelés "théropodes" qui comprenait entre autres le tyrannosaure, l'albertosaure, le carnotaure et bien d'autres (1). Les dinosaures ne sont pas tous disparus, mais ceux qui ont survécu ont évolué jusqu'à nos jours.
samedi 14 mai 2022
Le Pif Gadget de la semaine - No. 116
Ce numéro de Pif Gadget (notez qu'il ne porte plus le nom de Pif et son gadget) est sorti en mai 1971. Il faudra attendre un peu moins d'un an pour que l'hebdomadaire soit distribué au Québec. En attendant, le gadget à l'honneur est celui des osselets (en plastique, bien entendu). Il s'agit d'un jeu dont les origines remontent à la Grèce antique et dont la popularité se soit répandue par la suite, notamment dans l'empire Romain dont des pièces de jeu ont été découvertes à Herculanum. On peut s'en procurer encore aujourd'hui dans des boutiques de jeux pour une somme modeste quoiqu'ils ne soit plus fabriqués d'os d'animaux depuis bien longtemps!
Sous le logo de Pif apparaît la mention "Tout en récits complets", ceci signifie que contrairement au journal de Tintin, Spirou ou Pilote, toutes les aventures que l'on retrouve dans les numéros ne sont pas à suivre la semaine suivante. Il y aura toutefois quelques exceptions avec les aventures de Rahan,
La page couverture est l'oeuvre de Jean Cézard, à qui l'on doit dans Pif les aventures de Suplouf le corsaire, Arthur le fantôme ainsi que les Rigolus et les Tristus. La numérotation au bas à droite, (No 1354) est la continuité du journal Vaillant, dont j'ai parlé dans l'article sur Pif précédent.
mercredi 11 mai 2022
Angle Duluth et de Bullion, vers 1978
Daniel Heikalo (dont on peut visiter le site en cliquant sur le lien à droite) est un artiste multidisciplinaire qui jongle merveilleusement avec les instruments de musique, les plumes et pinceaux. Il peint et photographie également. durant les années 70 et 80, Il a eu la magnifique présence d'esprit de prendre quantité de photographies des quartiers populaires de la ville, de documenter visuellement des scènes auxquelles personne ne s'attardait, un peu comme le peintre Adrien Hébert faisait autrefois. Les photographies de Daniel nous font replonger dans un passé qui n'est pas si lointain mais où bien des choses étaient fort différentes. Aujourd'hui, Daniel nous raconte l'envers de la photo qu'il a prise en 1978, à l'angle des rues Duluth et de Bullion.
"L’épicerie du coin... cette expression bien connue a déjà eue une signification bien spécifique dans notre quartier, qui en contenait des dizaines. À certains endroits, il y avait une épicerie à chaque coin d’une intersection. Comment réussissaient-t ’ils à tous être tous rentables? C’était avant l’avènement des supermarchés, des grandes surfaces, des centres d’achat, et aussi, souvent chaque commerce avait sa spécialité. Un possédait une licence de la régie des alcools, un autre était une boucherie, alors que sur l’autre coin, il y avait un comptoir restaurant où on pouvait prendre un breuvage avec «un sandwich aux tomates toasté salade mayonnaise».
Ces épiceries étaient aussi de hauts lieux de socialisation, comme les salons de barbier et les cordonniers-cireurs,. Les gens passaient du temps à y jaser, commérer, parler politique, échanger sur les courses de chevaux, et parier. Les arrières des épiceries et restaurants servaient parfois de lieux illicites pour les preneurs de gages. On gageait aussi sur le hockey.
C’était l’époque des livreurs à bicyclette, qui beau temps, mauvais temps, vous apportait votre commande moyennant un pourboire. C’était très pratique pour les gens à mobilité restreinte pour qui transporter une grosse commande était physiquement impossible.
Parfois, on y rencontrait celui ou celle qui deviendrait notre partenaire pour la vie. Il en fut de même pour mes parents, qui se rencontrèrent en 1940 dans un casse-croûte de la rue Amherst, quelques maisons au nord du musée.
Côté commerces, avec Sainte-Catherine, Amherst et Ontario, les gens du quartier possédaient tout le nécessaire pour subvenir à leurs besoins."
Il s'agit là d'un portrait de quartier comme j'ai connu, ayant grandi dans Hochelaga. Les épiceries de quartier telles que décrites par Daniel, il y en avait à toutes les rues. Il s'agissait pour la grande majorité de commerces indépendants, nullement affiliés aux grands supermarchés mais offraient les mêmes services, souvent personnalisés puisque les propriétaires en venaient à bien connaître leur clientèle (pas dans le sens biblique, toutefois) tout comme les bouchers qui œuvraient à temps plein à l'arrière. Ils savaient que madame Unetelle aimait sa viande coupée de telle façon et que telle autre madame l'aimait d'une telle autre façon. Le boucher enveloppait la viande dans du papier ciré rose et inscrivait la quantité et le prix avec un gros crayon gras.
Si les commandes étaient livrées à vélo elles pouvaient être acheminées d'une autre façon au domicile: par l'entremise de gamins comme moi. Des fois, je me trouvais dans la cour en train de joué, bien barbouillé de poussière dans le visage, et ma grand-mère sortait sur le balcon pour me demander d'aller voir madame Ceci ou Cela qui demeurait plus bas dans la rue et qu'elle avait une commission pour moi. Je lâchais tout et j'y allais de bon cœur. Après m'avoir donné la liste, je me dirigeais à l'épicerie de l'autre bord de la rue pour aller chercher le tout et payer avec l'argent qu'elle m'avait donné. Du haut de mes six ans je me trouvais à acheter les choses sur la liste. De temps en tant c'était tout prêt, le proprio du marché avait déjà tout préparé, et moi, je n'avais qu'à rapporter. C'était l'époque où nous étions plusieurs de mon âge à faire des commissions comme ça et personne ne battait de l'oeil lorsque l'on achetait, tel qu'inscrit sur la liste, des cigarettes, de la bière ou des billets de loterie. Et ces commissions nous rapportaient toujours de p'tits pourboires avec quoi l'on pouvait se payer une gâterie.
Et maintenant, voici le même coin de rue aujourd'hui. L'ardoise du toit en fausse mansarde est toujours là, La brique commune rouge a été barbouillée et rebarbouillée à quelques reprises et où la brique originale apparaît à gauche. L'épicerie de quartier, si elle est disparue, a laissée sa place à un autre commerce local; une boucherie cette fois. Si les vitrines one tété changées, la porte semble toujours être la même, tout comme les deux poteaux en fonte, lesquels ont abondamment beurré le ciment de rouille. Sur le haut du mur à droite on peut voir que les anciens connecteurs électriques (fonctionnels sur la photo de Daniel ci-haut) ont été abandonnés pour des connections plus modernes mais sans avoir été enlevés.
Le saviez-vous? La plus ancienne épicerie en Amérique du nord est celle de J. A. Moisan située au 685 rue Saint-Jean à Québec. Elle a été ouverte en 1871.
samedi 7 mai 2022
Le Pif Gadget de la semaine - No.87
Le 24 février 1969 apparaît un nouvel hebdomadaire pour les jeunes: Pif et son gadget. Si le format est nouveau, le contenu l'est moins puisque les éditions Vaillant reprennent en grande partie les personnages qui apparaissaient dans le journal qui le précédait, soit le Journal Vaillant, paru pour la première fois en 1945. Le choix du mot "Vaillant" n'est pas fortuit. il fait référence, d'une part, au mouvement communiste de jeunesse "des Vaillants et des Vaillantes " et de l'autre il évoque le titre du bien connu journal catholique pour la jeunesse Cœurs Vaillants, publié depuis 1929 et qui était alors provisoirement interdit pour avoir continué de paraître pendant l'Occupation. Toujours est-il que même au moment de la première parution de Pif et son gadget, tous les membres du comité de rédaction étaient membres en règles du Parti communiste en France et les recettes de Pif allaient grossir les coffres de l'Humanité. Mais ça, nous les gamins, on ne le savait pas!
Les Rigolus et les Tristus est une bande de Jena Cézard (Surplouf, Arthur le fantôme) où s'affrontaient ceux qui rient tout le temps et ceux qui pleurent tout le temps. Cette série est apparue de 1969 à 1977.
La Jungle en folie est une création complètement loufoque de Mic Delinx aux dessins et Christian Godard aux scenarios où se mêlent différents différents animaux dont Joe le tigre, Mortimer le serpent, Auguste le crocodile et bien d'autres, sans oublier les imbuvables petites pies qui y allaient de leurs commentaires à la dernière case. Fait intéressant, la Jungle en folie a été éditée en albums cartonnés et la série en compte 21.
Le saviez-vous? En avril 1970, le numéro 60 de Pif Gadget, contenait les fameux "Pifises", des œufs d'artemia salina (vendues aux États Unis sou le nom de "Sea Monkees depuis les années 50) a été tiré à 1 000 000 d'exemplaires!
Réponse à l'énigme de Ludo: Dans la case #4 le gardien prétend que les voleurs, armés de pistolets, ont tiré au travers la vitre du présentoir afin de subtiliser la statuette. Si cela avait été le cas, la balle aurait aussi fracassé la vitre de l'autre côté. Le gardien a donc menti.