Cette
publicité nous ramène en septembre 1956. On y fait la promotion de
la pellicule cellophane que l’on utilise, entre autres, pour
envelopper de façon presque hermétique le pain. Il
est intéressant de noter ici la composition graphique. L’avant-plan,
ce qui doit attirer l’œil, est bien entendu l’enfant qui semble
prendre grand plaisir à tripoter dans le sac pour se prendre une
tranche ou deux. L’allure de chérubin s’inscrit parfaitement
dans le courant graphique de l’époque. Le décor d’arrière-plan,
avec la mère au foyer occupée à torcher la cuisine s’établit en
tant que reflet sociétal du temps. C’était comme ça.
La
cellophane a d’abord été inventée en 1908 par le chimiste suisse
Jacques Brandenberger alors qu’il travaillait pour la Blanchisserie
et Teinturerie de Thaon. Observant une tache de vin sur une nappe il
s’est alors mis en tête de créer un tissu hydrophobe. Ça lui a
pris quelques années à parfaire la formule chimique mais il y est
parvenu. En 1913 la compagnie Comptoir des Textiles Artificiels
établit une nouvelle compagnie, La Cellophane CA et fait de
Brandenberger son président.
Aux
États-Unis c’est la compagnie de bonbons Whitman qui utilise pour
la première fois la cellophane, laquelle est alors massivement
importée de France. Enfin, jusqu’en 1924. Qu’est-ce qui se passe
cette année-là? La construction de la première manufacture de
cellophane par la compagnie DuPont, une très vieille compagnie
fondée en 1802 par Éleuthère Irénée du Pont de Nemours, un
parisien né en 1774.Le problème avec la cellophane de France c’est
que si elle est bel et bien hydrophobe elle n’est toutefois pas
étanche à l’humidité, un problème que DuPont confie au chimiste
William Hale Charch qui se joint à la compagnie en 1925. La
cellophane résistante à l’eau et à l’humidité a été
finalement mise au point en 1927 et les ventes ont carrément triplé
entre 1928 et 1930.
Quant
à Du Pont Canada, ses bureaux se trouvaient, en 1956, au 1135 de la
Côte du Beaver-Hall, une adresse qui n'existe plus aujourd'hui
puisque que l'emplacement se trouve occupé par la tour moderne de la
HSBC au coin de René-Lévesque.
Et
que retient-on de septembre 1956 au Québec? D’abord y’a
Duplessis qui remanie son cabinet et ce faisant, nomme Paul Dozois au
poste de ministre des affaires municipales. Dozois, on le sait, va
éventuellement élaborer un plan afin d’éradiquer les taudis de
la ville de Montréal. Ce sera le fameux Plan Dozois. À Radio-Canada
on s’affaire à préparer la mise en ondes du téléroman Les
belles histoires des pays d’en haut
de l’écrivain Claude-Henri Grignon.
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