samedi 13 septembre 2014

La Ford V8 en 1954


Tiens, ça fait un bout que je n'ai pas présenté de vieilles pubs. Alors voilà, je rectifie à l'instant et cette fois avec une belle publicité de 1954 plus précisément où l'on vante la nouvelle Ford avec moteur V-8. Mais qu’est-ce qu’on prétend tout en haut? La voiture qui a révolutionné le marché? Ho hum. Voyons un peu ce que nous offrait la Crown Victoria de la série Fairlane.

Tout d’abord il faut dire que cette voiture était en fait d’un design tout à fait nouveau. Incidemment, la Crown Victoria Fairlane 1955, que l’on voit ici, se trouvait à être remplacer la Crestline 1954.

La Fairlane a pris un peu le public par surprise avec une version sedan, une version deux portes et une autre à quatre portes. On retrouvait aussi un modèle «hardtop coupe» ainsi qu’une version dite Sunliner. On peut ajouter aussi des innovations qui n’en étaient pas réellement comme le la large pare-brise (2,794 centimètres carrés de visibilité) inspiré de ce que faisait GM. Quant au fameux V-8 dont il est question il s’agissait en réalité du «Y-Block» reconnu pour ses problèmes de lubrification. Quant à la performance la voiture atteignait 100km/h en 14.5 secondes alors que les Chevrolet pouvaient atteindre cette vitesse en 11 secondes.

Et cette transmission Fordomatic, c’est quoi au juste? Il s’agit tout simplement de la première transmission automatique à être largement utilisée par Ford. Elle a été développée par Borg Warner et introduite en 1951. Il s’agissait d’une transmission à trois vitesses.

Une Crown Victoria comme annoncée ici affichait un prix de vente d’environ $2,300, ce qui, en dollars ajustés d’aujourd’hui représente quelque chose comme $20,500. Et où pouvait-on s’en procurer une à Montréal? À plusieurs endroits dont Cumming-Perreault au 1640 Ste-Catherine ouest, Garage Portier au 5021 Notre-Dame est, Généreux Motors au 2144 Bleury ou encore chez Lalonde Automobile au 3897 avenue Bannantyne, entre autres. Tous des concessionnaires qui n’existent plus aujourd’hui. Côté conception graphique ça rentre pif-poil dans le style de l’époque et il est intéressant de noter une petite bavure soit l’omission, dans le texte du haut, de l’apostrophe qui sépare le «l» de «industrie». On a tenté tant bien que mal de l’ajouter par la suite, un peu maladroitement faut l’avouer.

Cette pub, comme je l’ai dit plus tôt, nous fait remonter à l’automne 1954 et qu’est-ce qui fait jaser dans les tavernes et chaumières? À Montréal il y a les élections municipales qui approchent à grand pas et l’un des candidats à la mairie n’est autre que Jean Drapeau sous la bannière de la Ligue d’action civique. Drapeau est cet avocat qui a été l’adjoint de Pax Plante lors de la fameuse enquête sur la corruption et la moralité à Montréal. On attendait d’ailleurs les conclusions du rapport Caron quant aux maisons de jeu, à la contrebande d’alcool ainsi qu’aux maisons closes. Nombreux sont les citoyens qui croient qu’un changement de garde à l’Hôtel de ville soit de mise. Drapeau l’emportera-t-il?




Le saviez-vous? Pour la modeste somme d’environ $70 on pouvait faire installer à son Crown Victoria un toit en plexiglas. Une idée pas trop brillante puisqu’il transformait l’intérieur de la voiture en véritable serre même par journée fraîche. Parfaitement impopulaire, cette option a disparu du catalogue des options dès 1957. 

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