samedi 22 novembre 2025

 

Publicité Kodak, 1953 (Collection personnelle)

Y'a t-il quelque de plus agréable lorsque l'on est en vacances ou entre amis que de prendre des photos? Vous vous souvenez de cette glorieuse époque des appareils à film où l’on s’amusait à se prendre nos pieds dans le sable en photo ou encore tous les repas que l’on mangeait pour se les montrer par la suite? Non? Moi non plus.

Trêve de plaisanterie facile. Retour en 1953 avec cette publicité pour la compagnie bien connue Kodak où l’on vante les mérites de la photographie pour se rappeler de bons souvenirs. Si la publicité apparaît un peu décalée c'est parce qu'il s'agit d'une publicité en deux pages située en plein milieu d'un numéro du Reader's Digest donc pas facile à recoudre les deux parties.

L’appareil utilisé par ces deux amis pêcheurs est un Kodak Duaflex II dont la première version a été mise sur le marché en 1947. L'œil non averti pourrait facilement confondre cet appareil avec le fameux Rolleiflex, ce qui n'est évidemment pas le cas. Le Duaflex était ce qu’on appelait un pseudo TLR (Twin Lens Reflex) qui imitait à cet égard les vrais TLR de l'époque. D’autres utilisaient la même principe comme le Voigtländer Brillant, Rolleiflex, Olbia ou encore l’Ensign Ful-Vue. Le pseudo TLR était en vogue dans les années 50 et 60 parce qu’il imitait les caméras pro.

L'appareil était tout de même intéressant parce qu'il comportait certaines fonctions utiles comme un petit mécanisme qui empêchait de prendre deux photos sur le même bout de film. Le Duaflex n'était toutefois pas un appareil haut-de-gamme, loin de là mais permettait à monsieur et madame tout-le-monde de pouvoir prendre des photos sans trop se casser la tête tout en s'amusant. Un peu l’équivalent des téléphones d’aujourd’hui.

Je possède, dans ma petite collection tout à fait insignifiante de caméras un de ces appareils et qui a appartenu jadis, naguère à mes grands-parents. Il s'agit du Duaflex III équipé d'une lentille Kodet et qui est en assez bonne condition. Cette caméra utilise du film de format 620, lequel fut introduit en 1932 et discontinué en 1995. Bien que le 620 ne soit plus disponible le format 120 quant à lui l'est toujours, quoique de plus en plus difficile à trouver, et la seule différence entre le 120 et le 620 est la bobine, celle du 620 ayant un moyeu plus petit ce qui rend l'utilisation du Duaflex possible avec du 120 moyennant un peu de bricolage.




On trouve que Pluche aurait pu l'épousséter un peu avant mais ça c'est juste nous autres, hein?



Et où pouvait-on se procurer des caméras en 1953? Tous les grands magasins du temps comme Eaton, Simpson’s et Dupuis Frères en vendaient de même qu'une multitude de boutiques spécialisées dont trois qui existent encore aujourd'hui; L.L. Lozeau (1927), Caméras Simon (1930) et Photo Service (1937). Amusant aussi cette publicité de la compagnie Hollywood Foto où, en retour d’un développement dans leurs laboratoires, on vous envoyait non seulement vos photos développées mais aussi un rouleau de film tout neuf.




Le saviez-vous? La première caméra Kodak a été lancée en 1888 avec le slogan «Vous pressez le bouton, nous faisons le reste.» Elle coûtait $25 et il y avait dans l’emballage assez de film pour une centaine de photos. Quant au nom Kodak, il a été choisi par son fondateur, George Eastman, d’abord parce qu’il aimait la lettre K, parce qu’il était impossible de mal prononcer le mot et finalement parce qu’il ne ressemblait à aucun autre mot existant.



Et que se passe t-il au Québec en 1953? 

L'affaire de l'usine de textiles de Louiseville qui se fait affronter la Confédération des travailleurs catholiques du Canada (CTCC, aujourd'hui CSN) et Duplessis. Ce dernier va même accuser le syndicat d'être à la solde des communistes. Une situation qui ne manquera pas de faire parler et de faire couler beaucoup d'encre. La grève prendra fin avec une augmentation de 12 sous de l'heure mais qui fera ultimement dire au syndicat; tout ça pour ça. 

En février on assistera dans les salles de cinéma à la grande première du film Tit-Coq du grand Gratien Gélinas, film dans lequel il tient toujours le rôle-titre et qu'il produira avec René Delacroix.

En mai on annonce que Radio-Canada va se doter d'une seconde station de télévision et qui ne diffusera qu'en français. Ce sera le fameux canal 2. Le 4 novembre on assistera à la grande première de La famille Plouffe de Roger Lemelin. On y verra Émile Genest, Paul Guèvremont, Amanda Alarie, Pierre Valcour et Jean-Louis Roux. 

En décembre on écoutera une toute nouvelle chanson de Félix Leclerc qui deviendra légendaire dans son répertoire: Moi, mes souliers.


Sous mes yeux:


Un magnifique condensé de l'histoire de la province par l'historien Jacques Lacoursière. Une œuvre achevée et concise qui devrait, selon moi, être une lecture obligatoire au secondaire parce que quand on ne sait pas d'où l'on vient on ne peut pas savoir où l'on s'en va. 

Devant mes yeux:


L'on connaît Michael Crighton pour Jurassic Park mais il a été aussi l'auteur d'autres oeuvres dont celle-ci: Westworld, où des gens visitent un parc d'amusement dernier cri et animé non pas par des employés costumés mais bien par des androïdes bouleversants qu'il est facile de confondre avec de véritables humains. James Brolin et Richard Benjamin jouent les rôles de visiteurs dans une thématique du far-west mais ils auront maille à partir avec un certain robot détrqué et incarné à la perfection par Yul Brynner. 

Dans mes oreilles:


Une grande parmi les grandes, Ella Fitzgeralt dont la voix donne parfois le frisson. Cette collection remastérisée nous offre les douzes meilleures chansons de cette légende de la chanson. À réécouter pour ceux qui connaissent et à découvrir pour les ceuzes qui ne la connaissent pas. Vous me remercierez plus tard.  



dimanche 16 novembre 2025

Les bougies Champion en 1921

 


Voici l'une des publicités que l'on pouvait apercevoir dans un journal d'ici en 1921. J'ai aussi parlé des bougies Champion ici et . Il s'agit, on l'a reconnu, des fameuses bougies d'allumage Champion. Des publicités comme celles-ci, que ce soit pour des bougies, des pneus ou tout autre accessoire pour automobiles devenaient de plus en plus fréquentes car le nombre de voitures augmentait alors considérablement. Ainsi, dans la seule ville de Montréal en 1921 on comptait 13,000 voitures alors qu'en 1907 l'on en comptait que 162. 

D'où viennent les bougies Champion?


Albert Champion était un coureur cycliste français qui pilotait également des motos et, occasionnellement, des automobiles. Après un accident en 1903 qui l'obligea à être hospitalisé, Champion profita de sa convalescence pour se former à la mécanique automobile. Ces nouvelles connaissances menèrent à la création de la Champion Ignition Company, et on lui attribue généralement la démocratisation de la bougie d'allumage (bien qu'il ne l'ait pas inventée à proprement parler – c'est un tout autre débat). Ses bougies utilisaient un isolant en céramique pour protéger l'électrode des intempéries et des courts-circuits.

Lorsque Champion fut recruté par General Motors en 1908, des problèmes juridiques l'obligèrent à utiliser ses initiales pour sa nouvelle entreprise – c'est ainsi que naquit AC Spark Plugs, aujourd'hui AC Delco. Champion Ignition continua donc à commercialiser son produit sous le nom de son fondateur.

Champion est ensuite devenu un leader du secteur, ses bougies étant utilisées dans la Ford Model T en 1908 et par l'équipe victorieuse des 24 Heures du Mans en 1978. Sa gamme de produits actuelle comprend des options en iridium, platine, double platine et cuivre — toutes fiables, à prix raisonnable et arborant l'un des logos les plus connus dans le secteur des pièces automobiles.

Que se passait-il en 1921? En janvier le gouvernement Taschereau dépose à l'Assemblée législative le projet de loi devant créer une Commission des liqueurs. Elle est adoptée le 18 février.  En avril, dans une lettre pastorale de l'archevêque de Montréal, Paul Bruchési, dénonce le cinéma, le théâtre, la danse et la mode comme des moyens de perdition pour les catholiques. En octobre, le Musée McCord ouvre ses portes à Montréal dans l'édifice que l'Université McGill a mis à sa disposition et qu'il occupe toujours aujourd'hui. Et en octobre toujours, Médéric Martin remporte les élections municipales de Montréal par une majorité de 30 000 voix sur son adversaire Luc Rochefort. 


Le saviez-vous? Le nombre de voitures à Montréal passe de 13,000 en 1921 à 65,000 en 1930. Les Ford étant fortement majoritaires dans le décor automobile de Montréal. Aujourd'hui en 2025 le nombre approche le million (présentement estimé à 983,000) et continue d'augmenter d'environ 15% à tous les cinq ans. 


Dans mes oreilles:

L'album Love Deluxe par Sade. J'avoue d'entrée que j'ai toujours eu un faible pour cette grande chanteuse et ce, dès son premier album Diamond Life sorti en 1984. Love Deluxe est apparu en 1992 et cet album extraordinaire nous fait explorer différentes gammes émotionnelles à travers les différentex chansons que l'album propose comme No Ordinary Love et Cherish the Day. La voix on ne peut plus envoûtante et éthérée de Sade Abu avec un accompagnement minimaliste et résolument sophistiqué ont ensembles créé une œuvre intemporelle qu'il fait toujours bon de revisiter.

Devant mes yeux: 

Après avoir vu la série 1882 j'ai continué la série en écoutant en rafale les deux saisons de 1923, la suite et qui met en vedette Harrison Ford, Helen Mirren, Brandon Sklenar, et l'extraordinaire Julia Schlaepfer et qui raconte l'épopée de la famille Dutton durant l'entre-guerre. Le jeu des acteurs, la photographie et les (trop) nombreux rebondissements tragiques malmènent nos émotions mais la fin, possiblement trop tragique, et dénuée de logique, m'a résolument laissé un goût amer. 

Sous mes yeux: 

Après la section Playboy Advisor, la section des entrevues de mes vieux numéros du magazine Playboy des années 60 est ma préférée car ce sont de véritables fenêtres sur un monde lointain mais qui, en même temps, ne l'est pas autant que ça. Je viens de terminer la lecture de l'entrevue qu'a accordé Mark Lane à Playboy. Il est l'auteur d'un livre qui a pourfendu la fameuse Commission Warren aux États-Unis et qui devrait faire tout la lumière sur l'assassinat du président Kennedy. Lane tire à boulets rouge sur ce rapport qu'il démolit de long en large. Une lecture certainement passionnante parue dans le numéro de janvier 1967. 

vendredi 7 novembre 2025

L'accident de tramways de 1921

Nous sommes le lundi  31 octobre 1921 aux petites heures du matin. Les gens se préparent à aller travailler. Ils sortent de leurs maisons en remontant le collet de leurs manteaux et sont accueillis par un brouillard épais qui, selon les dires, fait qu'on n'y voit rien au-delà de dix pieds. Pour pouvoir transporter plus de gens en même temps, on voit apparaître ici et là des tramways doubles, essentiellement deux voitures couplées ensembles mais dont seule la première est motorisée.

Que se passe t-il donc ce matin-là? Alors voilà, notre histoire se passe sur le circuit St-Denis/Ahuntsic qui relie le terminus Craig dans le Vieux-Montréal jusqu'au terminus situé à Ahuntsic. C'est un trajet assez simple qui ne dure en général qu'une heure, tout dépendant bien entendu des conditions climatiques. Or ce matin-là, comme mentionné plus haut, la ville est recouverte d'un épais brouillard. La prudence est donc de mise.

Du terminus Craig part le tramway double des voitures 1575 et 1663 en direction nord sous les commandes du garde moteur Alphonse Buron. Se trouvent aussi à bord le conducteur Alphonse Verret et environ une cinquantaine de passagers. Le circuit comporte une ligne double mais à la hauteur de Crémazie la ligne bifurque vers l'est et devient simple pour remonter le chemin Millen jusqu'au terminus situé plus loin au nord. Ce chemin était en plein champ car le quartier n'était absolument pas développé à ce moment-là.

Pour éviter que deux tramways ne se retrouvent face à face sur ce tronçon on avait aménagé une voie d'évitement qui permet à un tramway de s'y ranger afin de laisser passer l'autre. Un concept qui existe aussi dans le monde ferroviaire. 

Le garde moteur Buron arrive à la hauteur de Crémazie et tourne à gauche prudemment afin d'aller emprunter le chemin Millen. Buron emprunte la voie d'évitement et attend que le tramway double composé des voitures 1573 et 1628 arrive. Mais il se fait attendre. On utilise donc le téléphone situé à un poteau situé tout près afin de communiquer avec la centrale.

Sur la photo ci-haut on peut voir la voie d'évitement ainsi que le poteau où se trouve le téléphone ains que le signal sémaphore en haut complètement. Ce dernier ordonne un arrêt. 

Après quelques minutes Buron est autorisé à emprunter la voie mais avec prudence. Il rembarque à bord de son tramway et s'avance sur la voie. Mais à peine commence t-il à rouler qu'il aperçoit, surgissant de la brume, le tramway retardataire avec à bord le garde moteur Moise Dauphin et les conducteurs Alexis Joly et Emile Théorêt. il est environ 6:30 quand les deux tramways se fracassent l'un contre l'autre dans un fracas métallique épouvantable.

Peu de temps après l'impact, Emile Théorêt, l'un des conducteurs du tramway qui se dirigeait vers le sud parvient à sortir par l'arrière et se dirige le plus rapidement possible au poste de sémaphore afin de demander de l'aide au poste de secours situé au coin des rues St-Denis et Jean-Talon. Médecins et ambulanciers sont alors dépêchés sur place. Les secours arrivent et on se demande bien s'il se trouve quelconque malheureux qui a perdu la vie mais miraculeusement, tout le monde est vivant, quoique certains soient blessés sérieusement dont le garde moteur Buron qui souffre de lésions au dos et d'une jambe fracturée.

Certains des voyageurs ne souffrant que de blessures mineures sont soignés dans le dispensaire et peuvent regagner leur domicile alors que d'autres sont envoyés à l'hôpital Royal Victoria. Les équipes de la Montreal Tramways Company déblaient rapidement et efficacement la voie, si bien qu'a huit heures les tramways peuvent emprunter de nouveau le circuit.

On a pu évidemment savoir, en écoutant les témoignages de gens qui furent blessés dans l'accident, que les tramways allaient très vite. C'est ce que déclara M. St-Louis qui avait dit à son ami, Alphonse Paquette, que ca n'avait pas de bon sens de rouler aussi vite dans une brume pareille. Honoré Jolicoeur, un autre blessé, abonda dans le même sens et d'autres passagers dirent aussi la même chose.

Le garde-moteur Buron, hospitalisé à l'hôpital Général, accorda une courte entrevue où il affirma qu'il n'allait pas à plus de 12 ou 15 milles à l'heure mais que l'autre tramway allait très vite. Buron dit que lorsqu'il vit l'autre tramway arriver à toute vitesse il tenta de renverser le moteur mais que ce fut à toute fin pratique inutile.

Cet accident fut essentiellement dû au tramway double opéré par Moïse Dauphin qui, accusant un retard sur son horaire décida de reprendre le temps perdu en allant plus vite. Il est facile de comprendre qu'une telle manœuvre dans un épais brouillard n'était pas exactement l'idée du siècle et c'est ce qui provoqua la collision. La Montreal Tramways Company conclut aussi que de n'avoir qu'une seule voie pour le tronçon Millen était quelque chose à corriger (ben tiens!) et de ce fait, quelques six mois plus tard, elle fut doublée, éliminant ainsi les risques d'une autre collision.

Quant à l'ancienne ligne Millen elle suivait essentiellement ce qui est aujourd'hui l'avenue Millen, une rue résidentielle bordée de maisons d'un côté comme de l'autre et sur laquelle on retrouve les parcs Saint-Alphonse et Ahuntsic. Il serait bien difficile de déterminer exactement à quel endroit s'est produit l'accident.

Plusieurs années plus tard alors qu'il était à la retraite, le conducteur Émile Théorêt raconta le souvenir qu'il avait de ce terrible accident et, soulevant son chapeau, montra une bosse à la tête qu'il s'est faite ce jour-là et qui n'était jamais partie.



Le saviez-vous? La Montreal Tramways Company a été formée en 1911 afin de regrouper la Montreal Street Railway, Montreal Park & Island Railway and le Montreal Terminal Railway. En 1950 une législation est passée afin de créer la Commission de transports de Montréal, une entité publique, qui engloberait la Montreal Tramways Company. La Commission de transport de Montréal (CTM) est ensuite devenue la Commisison de transports de la Communauté Urbaine de Montréal (CTCUM) ensuite la Société de transport de la communauté urbaine de Montréal (STCUM) pour finalement devenir la STM que l'on connaît aujourd'hui. 



Dans mes oreilles: 
Time Out du Dave Brubeck Quartet (Dave Brubeck au piano, Paul Desmond au saxophone alto, Eugene Wright à la contrebasse, et Joe Morello à la batterie), est un album sorti sorti en 1959 et qui se trouve à être un album de jazz novateur qui a marqué l’histoire par son exploration audacieuse des signatures rythmiques inhabituelles comme le 5/4 et le 9/8. Porté par des morceaux emblématiques tels que Take Five et Blue Rondo à la Turk, il mêle sophistication rythmique et mélodies accessibles, devenant l’un des premiers albums de jazz à connaître un immense succès commercial tout en élargissant les horizons du genre.

Devant mes yeux: 
Je n'ai jamais suivi la série Yellowstone, mais un jour j'ai vu le DVD de 1883 et qui se trouve à être la genèse de la famille Dutton. Merveilleusement bien écrite par Taylor sheridan et mettant en vedette Tim McGraw, Faith Hill, Sam Eliott et Isabel May, cette série suit le périble de la famille Dutton qui parcourt le trajet entre le Texas et le Montana alors qu'un tel périble était extraordinairement dangereux. La direction photo, sublime, de Christina Voros et Ben Richardson ajoutent au magnifique de cette série avec de superbes plans du midwest américain.

Sous mes yeux:
Je me souviens de ce livre comme lecture obligatoire au Cégep. La littérature existentialiste  ne faisait pas exactement partie de mes lectures. J'en avais donc commencé la lecture un peu de reculons pour ensuite m'y laisser glisser dedans. "L'Étranger" d'Albert Camus est un roman publié en 1942, centré sur Meursault, un homme indifférent aux normes sociales, dont l’apathie face à la mort de sa mère et son meurtre d’un homme sur une plage le conduisent à être jugé plus pour son manque d’émotion que pour son acte. À travers ce personnage, Camus illustre sa philosophie de l’absurde : dans un monde dénué de sens, Meursault incarne une forme de lucidité et de liberté en acceptant l’inévitabilité de la mort. Ce roman a été le premier que Camus ait écrit.