samedi 20 août 2011

quies


Il existe sur l'île Sainte-Hélène un étang oblong qui se trouve entre la tour de Lévis et l'ancienne poudrière. C'est un endroit tout à fait bucolique auquel on peut accéder par le Chemin du Tour de l'Isle, soit d'un côté ou de l'autre puisque ce chemin boucle autour. quoique très calme, il est à craindre, du moins c'est ce que je crois, que l'île Ste-Hélène fasse un jour l'objet de travaux afin d’accommoder les festivals de musique. Aussi bien en profiter pendant qu'il en est encore temps.





Le saviez-vous? L'île Ste-Hélène tient son nom d'Hélène Boullé, l'épouse de Samuel de Champlain, laquelle n'avait que douze ans lors de leur mariage en 1610. Comme Hélène était encore nubile, le contrat de mariage n'a autorisé la cohabitation que deux ans plus tard. 

mardi 16 août 2011

Boire à sa santé. Ou pas.

Qu'y a t-il de plus simple de nos jours que de se procurer du lait? Bien souvent il ne suffit pour la grande majorité d'entre nous que d'une petite marche de quelques minutes au dépanneur du coin. Quelques minutes à peine suffisent pour que l'on ait l'embarras du choix devant le frigo. Prendrez-vous du lait écrèmé? Ah, du 2% peut-être. Sinon il y a du 3.25%. Achèterez-vous un litre? Deux? Et si vous en consommez beaucoup, pourquoi pas 4 litres? 

Vous voyez comme c'est simple! Et comme la qualité du lait est sévèrement contrôlée vous avez l'assurance que le lait que vous achetez, peu importe le type ou la quantité, sera tojours bien frais.

Maintenant supposons que vous ayez soif d'un bon grand verre d'eau froide. Voilà qui est encore plus simple. Un petit tour dans la cuisine, vous tournez le robinet et voilà votre verre rempli en quelques secondes tout au plus. Et si vous êtes à l'extérieur de chez-vous c'est aussi simple puisque les fontaines publiques abondent. De l'eau pure et propre à volonté.

Toutefois cette facilité n'a pas toujours existé et il suffit de remonter au début du vingtième siècle pour se rendre compte que boire du lait ou de l'eau pouvait être synonyme de maladie grave pouvant mener à la mort. Voyons un peu de quoi il en retourne.

Commençons par le lait. En 1900 il existe encore plusieurs fermes sur l'île de Montréal mais leur nombre diminue en raison de l'étalement urbain, mais aussi de fermiers dont la descendance n'est pas intéressée à prendre le relais. Le lait que l'on consomme provient de plus en plus de fermes situées dans les banlieues et par banlieues on désigne ce que l'on appelle aujourd'hui des quartiers. Les fermiers qui souvent n'ont que de très faibles notions d'hygiène (pour ne pas dire inexistantes) et mettent le lait dans des bidons en fer-blanc ou dans d'autres types de contenants peu ou pas lavés du tout. Les fermiers déposent ensuite les bidons près d'une voie ferrée ou d'une ligne de tramway dans des supports en bois rudimentaires. Comme le train ou le tramway ne passent pas tout de suite, les bidons restent là pendant un durée de temps qui peut varier, souvent exposés directement au soleil et aux insectes. Puis, ils sont ramassés pour distribution. 

 
A cette époque, faut-il le souligner, il n'y a pas encore de wagons ou contenants réfrigérés. Lorsque le train arrive en ville les bidons sont laissés sur les quais où sont alors exposés de nouveau au soleil. Et n'oubliez pas que l'on parle ici de lait cru n'ayant subi aucune transformation!

Ce n'est que plusieurs heures plus tard que le lait se retrouve aux portes des maisons où il est ramassé et donné à boire, souvent aux nourrissons avec les conséquences que l'on imagine. En effet, entre 1900 et 1904 ce sont près de 275 enfants sur 1000 qui décèdent en bas âge. Montréal est d'ailleurs la ville où le taux de mortalité infantile est l'un des plus élevés sur la planète. Bien entendu tous ces décès ne sont pas tous dus au lait visiblement impropre à la consommation (selon nos critères d'hygiène modernes) mais les statistiques indiquent qu'un peu moins de la moitié des décès sont causés par la diarrhée de par le lait et l'eau consommés.

Des bidons en fer blanc qui ont servi jadis au transport du lait. 

Durant les années suivantes on note une faible baisse de mortalité infantile mais les facteurs aggravants sont toujours présents. C'est la science qui vient changer (heureusement) la donne. En 1910 survient une épidémie de fièvre typhoïde à Montréal et l'eau «potable» est immédiatement pointée du doigt. Bien qu'un vaccin contre la fièvre typhoïde existait depuis 1896 il est difficile d'établir avec exactitude si les établissements hospitaliers de Montréal en disposaient et si c'était le cas, dans quel mesure et dans quelle proportion était-il administré à la population.

Le Conseil municipal prend le taureau par les cornes et décide dès lors de construire la première usine de production et de traitement de l'eau potable à Montréal; l'usine Atwater qui existe encore aujourd'hui. C'est alors que l'on commence à utiliser le chlore, un produit chimique que l'on utilise aux Etats-Unis depuis environ deux ans déjà. Durant cette période le taux de mortalité infantile passe, en moyenne, à ±200 décès par 1000 naissances. C'est une amélioration quoique timide. 


Quelques années plus tard les autorités mettent en place des centres que l'on appelle «La goutte de lait», un service de puériculture où sont prodigués soins médicaux et où les mères reçoivent de l'information et des conseils très utiles. On distribue également du lait traité que les enfants peuvent boire en toute quiétude. L'enseignement populaire ne suffit pas et les spécialistes en hygiène préconisent l'inspection obligatoire des fermes ainsi que l'établissement de normes strictes. Ce n'est qu'une dizaine d'années plus tard que le règlement sur la pasteurisation sera adopté. Une dizaine d'années trop tard, pourrait-on dire. On peut noter cependant que le taux de mortalité infantile entre 1920 et 1924 passe à 160 décès par 1000 naissances.

Le service de La goutte de lait à l'oeuvre. 

Comme on vient de le voir, boire du lait ou de l'eau n'a pas toujours été de tout repos et l'on a peine à croire qu'il fut un temps pas tellement loin où c'était presque comme jouer à la roulette russe avec sa santé. Un petit quelque chose d'intéressant à se souvenir la prochaine fois que vous vous verserez un bon verre de lait froid ou que vous boirez de l'eau chez-vous où à une fontaine publique.





Le saviez-vous? L'usine de filtration Atwater est celle dont la capacité de production est la plus grande au Québec et la 2è au Canada.

dimanche 14 août 2011

velis armatus


Autre photo prise à bord du Belem, ce trois-mâts barque français (le plus ancien trois-mâts d'Europe) qui est venu amarrer au Vieux-Port de Montréal en juillet 2008. On pouvait alors le visiter tout à fait gratuitement et aussi jaser avec les membres d'équipage qui avaient de bien belles histoires de traversées océaniques à nous raconter. Ce que l'on voit ici est le mât d'artimon, situé à l'arrière.

Appareil utilisé: Canon Rebel XT.





Le saviez-vous? Bien que son nom original au lancement fut Belem, le navire a aussi porté d'autres noms; "Le Belem" (1897), "Le Petit antillais" (1914), "Fantôme II" (1921), "Giorgio Cini" (1952), et enfin "Le Belem" (1979). 

mercredi 10 août 2011

Catalogue Eaton 1950, page 31



Comme vous le savez probablement déjà, j'ai été assez chanceux au fil du temps de pouvoir mettre la main sur différents vieux catalogues dont le plus vieux remonte à la mi-saison 1924-25. Aujourd'hui, une page de celui de 1950. On y trouve trois magnifiques robes en rayonne filée pour seulement $3.88 chacune. En dollars ajustés d'aujourd'hui, ces robes fabriquées au Québec coûteraient $38.04 l'unité. Un prix qui est, force est d'avouer, tout à fait raisonnable. De plus, elles étaient confectionnées ici, au Québec par des mains habiles.





Le saviez-vous? En 1930, Eaton contrôlait près de 60% du commerce des grands magasins. En 1997 ce pourcentage avait chuté à 10%


dimanche 7 août 2011

rivus


Photo qui remonte à 2003, alors que j'étais à étrenner mon petit appareil à 2 mégapixels ainsi qu'à me familiariser avec les différentes fonctions. Cette caméra, m'avait-on dit, était la première caméra compact de Canon à être dotée de contrôles manuels.

Il s'agit ici d'un petit ruisseau artificiel aménagé au parc Pratt, magnifique parc situé à Outremont et bordé par quatre avenues, soit Lajoie, Pratt, Dunlop et Van Horne. Ce ruisseau, quoique artificiel, possède son charme et prend source en haut et fait son chemin en sinuant jusqu'en bas où se trouve un bassin dans lequel il n'est pas rare d'y voir patauger des canards.

Appareil utilisé: Canon Powershot A60.





Le saviez-vous? L'avenue Van Horne rappelle le président du Canadien Pacifique, William Cornelius Van Horne, alors que Dunlop rappelle John Boyd Dunlop, fondateur de la compagnie de pneus qui porte son nom. 

samedi 6 août 2011

Les joyeux naufragés

 
Si vous êtes assez vieux vous vous souvenez sans nul doute de cette comédie américaine intitulée en anglais "Gilligan's Island". La série fut diffusée sur les ondes du réseau CBS de septembre 1964 à septembre 1967.

L'histoire est relativement assez simple; cinq personnes utilisent les services d'un capitaine et de son matelot afin d'aller faire une promenade d'à peine trois heure dans les environs d'Hawaï à bord d'un bateau, le S.S. Minnow. Une tempête en mer surgit et le bateau s'échoue sur le rivage d'une île déserte et les sept occupants deviennent dès lors des naufragés. Toute la série se déroule sur cette île.

Le capitaine du S.S. Minnow est le capitaine Jonas Grumby joué par Alan Hale Jr. Son matelot est Gilligan (auncun nom de famille n'a jamais été mentionné) joué par Bob Denver. Parmis les passagers on retrouve un couple de millionnaires, Thurston Howell III ainsi que son épouse Eunice Wentworth Howell, joués respectivement par Jim Backus et Natalie Schafer. On retrouve aussi la vedette de cinéma Ginger Grant campée par Tina Louise, le professeur Roy Hinkley joué par Russell Johnson ainsi que Mary Ann Summers interprètée par Dawn Wells.


L'île sur laquelle les personnages échouent était évidemment une île fictive mais celle que l'on apperçoit à divers moments de la série est Coconut Island, une des cinq îles situées dans la baie de Kane'ohe à Hawaï.

Gilligan's Island, comme bien des séries de cette époque, ne se prenait pas au sérieux et la dernière chose dont se préoccupaient les scénaristes étaient justement le réalisme. C'est pourquoi l'île recelle plein de trucs invraisemblables dont une mine d'or. On y voit même un chimpanzée et un gorille, des animaux d'Afrique qui n'ont visiblement pas leur place dans une île du Pacifique.







Les invraisemblances ne s'arrêtent évidemment pas là puisque les naufragés parviennent à se doter d'une quantité impressionnante de trucs fabriqués en bambou et autres matières dont des tuyaux d'eau chaude, un ensemble de salle à dîner et les huttes dotées de tout le confort imaginable. Cependant, ils sont dans l'incapacité totale de réparer, avec les mêmes matériaux, les quelques trous dans la coque du S.S. Minnow. Aussi, la radio portative que les naufragés écoutent à satiété est munie de piles inépuisables et qui plus est, chaque fois qu'ils ont besoin d'un renseignement particulier ils n'ont qu'a l'allumer pour entendre juste à ce moment-là toutes les réponses à leurs questions.

 Lorsque la troisième saison prit fin les comédiens reçurent la confirmation que la série serait renouvelée pour une quatrième saison et tous s'en allèrent en vacances. Malheureusement CBS décida d'annuler la série à la dernière minute. Certains affirmèrent que c'est le remplacement de l'émission dans la plage horaire par une autre série fort populaire, Gunsmoke, qui aurait été responsable de l'annulation de Gilligan's Island. William S. Paley, le grand patron de CBS était d'ailleurs connu pour être un grand fan de Gunsmoke.


Mise à jour: Il ne reste aujourd'hui de la série que deux personnes vivantes; Tina Louise (Ginger) et Dawn Wells (Mary-Ann).  Jim Backus (le millionnaire) combattait depuis un certain le Parkinson lorsqu'il mourrut à l'âge de 76 des suites d'une pneumonie le 3 juillet 1989. Ce fut ensuite au tour d'Alan Hale jr qui décéda des suites d'un cancer de la glande thyroïde le 2 janvier 1990 à l'âge de 68 ans. Natalie Schafer (l'épouse du millionnaire) quant à elle succomba des suites d'un cancer le 10 avril 1990 à l'âge de 90 ans et finalement Bob Denver nous quitta le 2 septembre 2005 à l'âge de 70 ans d'une pneumonie contractée alors qu'il combattait un cancer du larynx. Et finalement Russell Johnson (le professeur) est mort en janvier 2014 des suites d'une insuffisance rénale.





Saviez-vous que...




  • Certaines séquences extérieures dans le générique d'ouverture ont été tournées peu de temps après l'assassinat de John F. Kennedy en 1963. Vers la 23è seconde du générique de la première saison on peut voir le S.S. Minnow qui quitte la baie et derrière on apperçoit un mât avec le drapeau américain en berne.
  • Quatre bateaux ont "joué" le rôle du S.S. Minnow.
  • Le S.S. Minnow tire son nom de Newton Minnow, le président du FCC américain (Federal Communications Commission) qui disait à l'époque que la télévision n'était qu'un vaste dépotoir.
  • Les studios où furent tournés les épisodes de la série furent ultérieurement utilisés pour "The Mary Tyler Moore Show".
  • Durant la diffusion de l’émission le U.S. Coast Guard a reçu quantité d’appels de gens qui les imploraient d’aller secourir les naufragés, parfaitement convaincus qu’ils étaient que Gilligan et compagnie étaient de véritables naufragés.

mercredi 3 août 2011

cochleae


Gastropode rencontré lors d'une promenade nature. Pour le photographier de cette façon il m'a fallu me coucher par terre dans un mélange de boue et d'herbe mouillée. Ce sont là des impératifs auxquels il faut se plier afin d'obtenir un bon cliché. Par chance, ils ne bougent pas trop vite.

Appareil utilisé: Canon Rebel XT.





Le saviez-vous? Les escargots font partie de la même famille que les limaces, les huîtres, les moules et les palourdes. 

lundi 1 août 2011

La Canada Life en 1953



La Canada Life est une compagnie d'assurance qui a été fondée en 1847 à Toronto, ce qui en fait la plus ancienne du genre au Canada. A Montréal la compagnie fait construire en 1894-1895 un magnifique gratte-ciel de huit étages au coin nord-est de l'intersection Saint-Jacques et Saint-Pierre selon les plans de l'architecte américain Richard Waite, lequel a plus tard conçu le siège social du Grand Trunk sur McGill. L'édifice de la Canada Life à le mérite d'être un des premiers à être construit avec une structure d'acier. Le bâtiment n'abrite plus aujourd'hui la Canada Life, laquelle a été acquise par la Great-West en 2003 et on y a entreprit une conversion afin d'en faire un immeuble à condos. L'extérieur a heureusement conservé en grande partie son apparence d'origine et se trouve à être protégé puisqu'il a été déclaré monument historique par le gouvernement provincial en 2002. La Canada Life a cependant toujours une présence à Montréal, au moment d'écrire ceci bien entendu, avec des bureaux situés au 630 boulevard René-Lévesque Ouest.

Sur la publicité d'aujourd'hui il n'y a que très peu de choses à dire puisqu'il s'agit d'une conception assez traditionnelle; photo en noir et blanc teinte à la main en haut, texte explicatif peut-être un peu trop long au milieu et nom de la compagnie en bas où l'on reconnaît dans le dessin le siège social de la compagnie au 300 University Avenue à Toronto, lequel existe toujours aujourd'hui.





Le saviez-vous? La compagnie d'assurances Sun a été fondée en 1710 par Charles Povey en Angleterre, et se trouve à être la plus vieille compagnie d'assurance toujours en affaires.