jeudi 16 février 2023
Morgan's
samedi 21 janvier 2023
Des films par la poste
Dans le dernier article, portant sur la photographie, je vous parlais de ce petit monde tel qu'il était avant l'arrivée du numérique. J'ai aussi glissé sur les caméras, les différents films utilisés ainsi que du développement, lequel prenait un certain temps. Et justement, quoique les adeptes et professionnels pouvaient très bien développer leurs propres films chez eux, ou dans leur labo personnel, pour monsieur et madame tout le monde les films étaient laissés au comptoir photo de son choix.
La plupart des pharmacies offraient, et offrent encore ce service mais il y avait également des boutiques photos comme Direct Film (aujourd'hui disparu), Astral photo, L.L. Lozeau, le Centre Japonais de la photo, lequel existe toujours, et bien d'autres encore.
Peu importe l'endroit la façon de procéder était la même; on laissait le rouleau au comptoir alors que le commis nous demandais, par exemple, de choisir un finit mât ou lustré, si l'on voulait des doubles ou de multiples exemplaires pour distribuer à la famille, ainsi que nos coordonnées afin de nous aviser lorsque les photos seraient prêtes pour le ramassage. Le service de développement traditionnel prenait environ une semaine ou deux mais il y avait aussi un service de traitement plus rapide, généralement 24 heures, quoiqu'un peu plus cher. Ensuite l'on nous avisait par téléphone et il ne nous suffisait que de passer les cueillir. Mais il y avait une autre service disponible: le traitement par la poste. Et ça, c'était l'affaire d'une compagnie nommée Express Film.
Express Film ne faisait affaire avec les clients que par l'entremise d'enveloppes qui se trouvaient dans les pages de différentes revues, comme ici, tirée d'un Sélection du reader's Digest. Les instructions étaient on-ne-peut-pas-plus-claires. Il suffisait de remplir adéquatement, de déposer le rouleau à faire développer dans l'enveloppe, de cacheter, et de mettre à la poste. Même pas besoin d'un timbre puisque les frais de poste étaient affranchis par Express Film, comme on le voit en haut à droite.
Le saviez-vous? Le service de développement en une heure, très apprécié des gens, ont été introduits au Canada par le Centre Japonais de la photo, boutique qui a vu le jour en 1959. Dès les années 70 on retrouvait des succursales dans presque tous les centres commerciaux.
lundi 9 janvier 2023
Oiseaux du Québec: la buse à épaulettes
samedi 31 décembre 2022
Monopoly, ou l'art de dénoncer l'avarice immobilière quoique pas vraiment
Ah, Monopoly! Générateur incontesté de formidables soirées familiales ou entre amis qui se terminent toujours dans la joie et où tout le monde sort content content. Pas vrai? Oui bon, ma tarte au sarcasme fourrée au sarcasme et garnie de sarcasme n'est certes pas passée inaperçue sinon comment diable avez-vous joué à ce jeu. Et si je vous disais que Monopoly fut originalement conçu comme étant un jeu voulant dénoncer les affres des grands propriétaires immobiliers?
Faites la connaissance d'Elizabeth Maggie, une américaine de l'Illinois née en 1866. Surnommée Lizzie, la jeune femme est débrouillarde en plus d'être auteure, comédienne, ingénieure. À l'âge de 26 ans elle reçoit un brevet pour la mise au point d'un mécanisme permettant de faire défiler plus facilement le papier dans une machine à écrire. Elle fait également partie d'un mouvement qui suit les principes de l'économiste Henry George qui soulignait, entre autres, que la location de terres, terrains et immeubles ne profitait qu'à une minorité (les propriétaires) plutôt qu'à une majorité (les locataires). De dire que les propriétaires immobiliers n'étaient que des pustules sociétales qui ne contribuaient en rien sauf à leur petit portefeuille, il n'y avait qu'un tout petit pas.
Cette philosophie était un mouvement bien réal vers la fin du 19è siècle et début du 20è: plutôt que taxer les échanges commerciaux, les ventes et le travail, les gouvernements ne devraient que taxer les terrains ainsi que les ressources naturelles qui s'y trouvent. Les racines de cette idée ont toutefois prit leur source plus tôt chez des penseurs comme Adam Smith et David Ricardo. une taxe foncière serait économiquement plus efficace que les autres taxes puisqu'elle n'était pas un fardeau pour l'activité économique. Cela réduirait du même coup la spéculation immobilière, éliminerait les périodes de booms et de creux et pourrait même aplanir les inégalités économiques.
Pour citer Lizzie, le jeu se voulait "...une démonstration pratique du système en place qui permet d'acquérir des terrains à profusion avec les résultats que l'on connaît." Toute ressemblance avec le monde dans lequel nous vivons aujourd'hui n'est pas que coïncidence. En ce sens, et pour prouver sa théorie, Lizzie développe un jeu de société, The Landlord's Game dont elle reçoit le brevet le 5 janvier 1904. Avec ce jeu, soigneusement fignolé, les joueurs apprennent tout le pourri qui se retrouve lorsqu'il y a monopole immobilier.
Dans le jeu on retrouve donc deux ensembles de règlements; un qui est anti-monopole et qui s'appelle Prospérité dans lequel tous sont récompensés pour toute richesse créée, et un autre, Monopole où le but est d'écraser tous les autres joueurs en créant un monopole où la grande majorité des terrains sont la propriété d'une seule personne. Ces deux versions de règlements illustraient la toxicité des monopoles et les bénéfices d'une approche plus humaniste et coopérative. Il est cependant ironique et démonstratif de la nature humaine que c'est la version du monopole écrasant qui est devenue la forme définitive du jeu. Toutefois, en regardant ce qui arrivé à Lizzie, ce n'est guère surprenant.
samedi 24 décembre 2022
Quelques souvenirs de Noël 1968
1968. Je suis un p'tit n'enfant qui sait pas grand chose. Mais Noël, ah ça par contre je connais. Quand on va faire des commissions dans les grands magasins j'y vois toutes ces décorations colorées, des sapins, des guirlandes et tout. Partout y'a de la musique du temps des fêtes qui joue. Y'a le père Noël aussi. On m'a amené voir celui chez Dupuis Frères dans le centre-ville. En plus on y est allé en prenant le tout nouveau métro, avec ses drôles de dessins animés sur les murs du tunnel. Je ne me souviens pas trop ce que j'ai pu demander au pêre Noël... Peut m'imaginer que ça avait possiblement rapport avec les Sentinelles de l'air ou Patrouille du cosmos.
Mais voilà. Au fil du temps et des ans, nos jouets finissent pas disparaître tranquillement. Des fois, c'est nous même qui prend la décision. D'autres fois, ce sont les adultes qui nous en débarrassent. C'est un peu dommage. Des jouets sur cette photo, un seulement est parvenu à survivre les épreuves du temps et c'est bien grâce à l'aide de ma grand-mère s'il est encore là ajourd'hui. Elle l'a gardés pour moi et puis un de ces jours, quelques années avant son décès, elle me l'a redonné. Regardons-le ensemble.
Le premier est le... Bon, attendez un peu car Clémentine a décidé d'inspecter le petit Autochtone... Je vais la déposer au sol et reprendre la photo.
Je... Bon, cette fois c'est l'espiègle Bobinette qui vient s'en mêler. Veuillez m'excuser de nouveau le temps d'enlever la minette du portrait. Un instant.
Que diantre!!! V'la ti-pas Gustave qui vient accoler son humide de museau curieux sur le jouet. Pas facile de prendre des photos aujourd'hui!! Heureusement Zoé ne risque pas d'y venir à son tour puisqu'elle fait la vaisselle.
Alors voilà. Ce jouet a été fabriqué par la compagnie Marx qui a connu un succès extraordinaire en fabriquant et commercialisant des tonnes de jouets populaires. L'Autochtone batteur de tambour était bien sûr identifé comme un Indien puisque c'était le terme utilisé à l'époque. Il n'est qu'un des nombreux jouets mécaniques que Marx a fabriqué. Fonctionne t-il encore? Oui. Et parfaitement même. En le remontant à plein il joue de son tambour et avance tranquillement. Signe que Marx fabriquait de jouets de qualité. Cependant, il est hors de tout doute qu'un jouet comme celui-là puisse être fabriqué aujourd'hui.
samedi 10 décembre 2022
Je me renseigne sur...
Vers 1963, un couple formé de Martha et Charles Shapp décide de publier aux éditions Franklin Watts une série de livres destinée aux jeunes enfants; Let's find out about. Les auteurs voulaient, avec ces livres, donner aux enfants l'occasion d'apprendre tant sur le vocabulaire que sur le monde les entourant. Ainsi, chaque livre reposait sur une thématique précise. Le format moyen permettait aussi aux enfants de pouvoir tenir le livre dans leurs mains de façon confortable.
Un autre livre sur les saisons (il y en avait pour chacune) où l'on traite ici de l'automne. Encore un peu de science naturelles où l'enfant apprend ce qui se passe durant cette saison dont, évidemment, la réponse à une question que bien des enfants se posent: pourquoi les feuilles tombent-elles des arbres?
Les sciences naturelles s'invitent de nouveau avec ce livre consacré au ciel. L'enfant en apprend davantage sur les phénomènes célestes, les formations de nuages et aussi ce que l'on peut voir au-delà comme les étoiles la nuit. Ici on a donné à l'illustrateur Peter Constaza le défi de barbouiller la page couverture en moins de quarante secondes. Non, c'est une blague. Je ne sais pas, mais ça en a tout l'air cepandant.