mercredi 5 mars 2025

D'hier à aujourd'hui: l'hôtel de ville de Maisonneuve

 


En 1883 le village d'Hochelaga s'annexe à la ville de Montréal mais ce n'est pas le cas de la ville de Maisonneuve qui, fondée la même année, refuse l'offre. Joseph Barsalou, connu pour sa compagnie de savon originalement sise au coin de Ste-Catherine et Durham, ainsi que son gendre Alphose Desjardins (ne pas confondre avec le fondateur du mouvement Desjardins), ainsi que des personnages comme Charles-Théodore Viau (la biscuiterie renommée), William Bennett, Charles-Henri Létourneux, ainsi que Raymond Préfontaine se retrouvent à en être les promoteurs les plus ardents. 

Il y a de grandes visées pour la ville de Maisonneuve. Afin d'attirer les entreprises la ville de Maisonneuve leur offre des subventions et des congés de taxes. L'initiative fonctionne puisque de très nombreuses compagnies diverses viennent s'y installer dont des manufactures de chaussures, de matériaux, d'alimentation et toute une foule d'autres. Ces manufactures diverses attirent bien entendu les travailleurs qui viennent s'installer dans la nouvelle ville. 

Mais toute bonne ville qui se respecte se doit d'avoir un hôtel de ville et le premier se situe sur la rue Jeanne-d'Arc. Le succès de la ville est tout à fait extraordinaire et l'on convient qu'il faut la doter d'un hôtel de ville digne de ce nom. On fait donc appel à l'architecte Gajetan Dufort afin d'en dessiner les plans. Et sitôt construit, vers 1912, on y aménage les fonctions municipales la ville. Marius et Oscar Dufresne en plus de se faire construire une vaste demeure au coin de Sherbrooke et Pie-IX, décident de doter la ville de Maisonneuve de deux magnifiques bâtiments; le marché Maisonneuve et le bain Maisonneuve. 

Il y a toutefois cette bonne vieille expression bien québécoise; avoir les yeux plus grands que la panse. Les ambitieux projets coûtent pas mal cher qu'initialement estimé et les finances de la ville de Maisonneuve s'enfoncent dans un bourbier que seule l'annexion à la ville de Montréal en 1918 pourra régler. 

Le bâtiment devient en 1926, à l'initiative du docteur Joseph-Ernest Gendreau, l'Institut du  radium qui est rattaché à l'institut du même nom à Paris et qui fut fondé par Marie Curie. On y traite alors les gens atteints du cancer. Il devient par la suite l'endroit par excellence pour s'y faire traiter et c'est d'ailleurs le seul du genre dans la province. On y compte médecins et radiologistes qui sont épaulés par les Sœurs Grises. Il est important de noter aussi que la philosophie du docteur Gendreau était de soigner les gens gratuitement, peu importe leur provenance ou encore leurs moyens financiers. 

Après y avoir traité quantité de malades au fil des ans, l'Institut du radium ferme ses portes en 1967. En 1981 la vocation du bâtiment change du tout au tout et devient, sous l'administration Drapeau, une bibliothèque municipale. Dernièrement on a agrandi cette bibliothèque à l'est et à l'ouest avec de nouveaux espaces dont l'architecture détonne en bien ou en mal (c'est selon) avec le bâtiment original. 

Pour le comparatif j'ai opté de choisir une photographie contemporaine qui prédate la construction des deux annexes afin de mettre l'architecture originale en valeur. 




Le saviez-vous? Si vous désirez consulter les documents originaux de Marie Curie il vous faut  porter des vêtement protecteurs et signer une décharge car ses documents sont encore hautement radioactifs. 

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