Et voilà! Un insecte quelconque dans la plateforme Blogger m'a empêché de publier et ce, depuis mon dernier article en juillet. Comme on le sait, les services de soutien, peu importe le genre, ne sont pas exactement une promenade dans le parc. Il m'a fallu jouer une bonne partie de tennis avec le soutien Blogger pour qu'une solution puisse être trouvée. Et maintenant, tout re-fonctionne à nouveau. Ô joie.
Ainsi donc l'été de 2025 a tiré sa révérence pour laisser sa place à l'automne. Me semble que ça ne faisait pas si longtemps que la belle saison ne venait que de commencer. En lieu d'une chronique sur un seul sujet donné j'ai opté de rattraper le temps perdu en écrivant une couvrant différents sujets qui ont capté mon attention ainsi que quelques petites aventures ici et là. Histoire aussi de faire un petit peu différent.
La place Versailles
La nouvelle est tombée au printemps; la place Versailles telle qu'on la connaît va disparaître dans quelques années pour laisser sa place à un immense projet qui va comprendre, entre autres, des condos luxueux (quoi d'autre), une petite poignée de logements dits "abordables", un parc et une école.
La place Versailles est arrivée dans le décor de l'est de Montréal en 1963 alors que la paysage du coin était fort différent. Pas d'autoroute 25 à côté, pas de pont tunnel Lafontaine et aussi pas de métro Radisson. En fait, juste au sud, y'avait encore le village de Longue-Pointe, une vielle municipalité fondée en 1845.
La place Versailles, j'en ai parlé dans cet article, n'est pas le premier centre commercial à voir le jour au Québec, de loin s'en faut. La palme revient au centre d'achats Boulevard, au coin de Jean-Talon et Pie-IX. Par contre, et ça faut le mentionner, les centre d'achats de l'époque ne sont qu'une enfilade de commerces et pour aller de l'un à l'autre faut passer à l'extérieur. Il en existe encore de ce genre là. Le centre d'achats Van Horne, sur la rue du même nom, en est un bon exemple. La différence avec la place Versailles c'est qu'il s'agit d'un centre commercial entièrement recouvert! Tous les commerces, trente au total, sont tous à l'intérieur. On peut donc flâner et faire ses emplettes beau temps, mauvais temps, hiver comme été. Vive la modernité!
Le cinéma Versailles, qui faisait partie des Cinémas Unis était pas mal apprécié parce qu'il se trouvait tout juste à côté du centre. En '75, quand on a quitté Hochelaga pour s'en aller dans Rosemont, c'était là mon cinoche de choix et j'y ai vu quantité de films. Le bâtiment est disparu vers la fin des années 80 lorsqu'on a construit la nouvelle extension de la place Versailles. On a aménagé un nouveau cinéma de trois ou quatre salles mais ça n'a pas fait long feu, incapable qu'il était de rivaliser avec les gros super-maga-giga plex qui ouvraient un peu partout. C'était bien dommage.
Le magasin Pascal, où j'ai bossé quand j'étais encore étudiant, était une bannière populaire dans le centre d'achats. Il occupait un emplacement important qui allait de l'allée jusqu'au stationnement et comportait un étage accessible par escalier mécanique, lequel est toujours là aujourd'hui. C'est celui que vous prenez pour aller chez Fabricville. Une bonne partie de la devanture est encore là et c'est un Bureau en Gros qui occupe une partie de l'espace. Le centre d'impression qui s'y trouve était autrefois occupé par la section de la coupe des matériaux.
Les plus vieux vont se souvenir de Miracle Mart, le grand compétiteur de Woolco et des ses journées à $1,44, du restaurant la Caserne, de La Baie, de la librairie Ducharme, du Distribution aux Consommateurs, de Discus et de Toy World, entre autres. La plus vieille bannière encore sur place est le restaurant Place Tevere où l'on sert encore et toujours de la pizza à la pointe et autres mets minute. Tevere, en italien, signifie le Tibre, le troisième plus long fleuve d'Italie après le Pô et l'Adige.
Du reste, il n'y a plus grand chose de l'époque qui a subsisté hormis les sculptures d'Augusto Escobedo qui ont été installées en '64 et je suis bien curieux de savoir ce qui va en arriver. Une partie de moi ne serait pas exactement surprise que ces œuvres se ramassent au dépotoir, parce que le Québec est pas mal, malgré sa devise, un cancre quand vient le temps de gérer son patrimoine, ne serait-ce que des sculptures de centre d'achats... On verra.
De la visite
Au début de l'été je me préparais a aller faire quelques emplettes à vélo. J'étais à déverrouiller mon cadenas quand j'ai entendu un drôle de "glouglou". Je me demandais d'où ça venait. Était-ce ma voisine du haut qui digérait son merlot? Puis encore ce "glouglou". J'ai souris en pensant à Obélix dans l'album La grande traversée où Astérix et Obélix aperçoivent des dindes pour la première fois et ce dernier les appelle tout simplement des "glouglous". Je sors de la cour avec mon vélo et qu'est-ce que je vois ti-pas le long de l'immeuble où j'habite?
Une belle grosse dinde, un magnifique glouglou qui se pavanait comme ça. Je savais qu'il y avait des dindes qui se promenaient en ville, parfois seules mais plus souvent en p'tit groupes, mais là, devant chez moi? c'était une nouveauté. Pas agressive pour cinq sous, même un brin peureuse, elle a continué de picosser le gazon pour ensuite traverser la rue. Elle s'est en allée dans une ruelle au grand étonnement des enfants qui jouaient là.
Chaude et humide
La température ne nous a pas donné de répit l'été dernier. Cette capture d'écran démontre bien a quel point il fait chaud. Et en plus, presque pas de pluie, ce qui cause maintenant bien des soucis à nombre de municipalités qui dépendent de l'eau de lacs et rivières pour s'approvisionner en eau et aussi de résidents qui voient leurs puits presque à sec. Et pis là, y'a des entrepreneurs qui se spécialisent dans le forage de puits et qui sont débordés d'ouvrage.
Je ne me souviens pas du tout d'un seul moment durant mon enfance où l'on avait à endurer de telles températures. Je dis pas qu'il ne faisait pas chaud, mais du 45 Celsius ressenti? Nenni.
Un résident pas content
Ce p'tit duc maculé s'est trouvé un logement pas cher et abordable (le chanceux) dans un trou qu'avait creusé le grand pic. Mais voilà, le monsieur ne semblait pas content que je lui tire le portrait comme ça, même au bout de ma lentille de 600mm. Son faciès et sa binne maussade m'ont fait penser à ces vieux messieurs qui, de sur leurs balcons, fouettent l'air de leur canne en disant aux jeunes de ne piler sur leur gazon. Ça se passait au Jardin botanique à la fin de juin.
Parlant de logements...
Au début du mois de juin j'étais sur le trottoir face à l'immeuble où j'habite et je jasais avec ma voisine d'en haut lorsqu'une dame âgée est arrivée près de nous pour nous d'abord s'excuser puis de nous demander si on ne connaissait pas de logements à louer dans le coin. Y'en avait un dont j'avais vu la pancarte mais c'était un grand cinq pièces, trop grand pour ce dont la p'tite dame avait besoin. Elle avait épluché les annonces; Marketplace, Kijiji et autres sans n'avoir pu trouver quoique ce soit. C'était vraiment désolant à voir, tout spécialement avec le premier juillet qui s'en venait.
La crise du logement qui sévit présentement est certainement grave, mais pas sans précédent. En '57 la Ville de Montréal avait enclenché le Plan Dozois, afin de lutter contre les taudis mais dans le fond c'était davantage un prétexte pour raser des pans de quartier entiers et de se débarrasser de ce que la ville appelait des bidonvilles où se ramassait la saleté, la prostitution, la vermine et toutes sortes de maladies. Certes, y'avait de ces bâtiments qui faisaient dur, de vieilles bicoques qui tenaient de debout avec de la broche à poule mais c'était loin d'être la majorité. Il se trouvait quantité de bien belles bâtisse, solidement construites.
Un petit restaurant de quartier où l'on prépare des mets chinois avec son architecture caractéristique de ces commerces avec l'entrée située au coin tronqué du bâtiment. Il va bientôt disparaître.
L'épicerie Marsolais où le côté du mur affiche une magnifique publicité peinte de Coca Cola. Les amateurs de tabac Buckingham devront bientôt trouver un autre endroit pour s'en procurer car le bulldozer s'en vient.
Ce jeune couple curieux pose pour le photographe de la ville qui a déposé au sol, au bas de l'affiche Kik Cola, le numéro de référence. Ils n'avaient pas loin à faire pour se procurer plusieurs produits alimentaires dont ils avaient besoin puisque l'épicerie Lebeau se trouvait juste en dessous. Les deux tourtereaux devront bientôt se trouver un autre nid douillet, mais où?
Une autre épicerie qui va disparaître, celle de m'sieur Duval où l'on vent le fameux Kik Cola et le thé Salada. Un passage permettait d'accéder à la cour arrière. C'est un bâtiment qui semble bien solide mais pas pour l'administration municipale.
Ces deux dames en train de jaser observent le photographe de la Ville de Montréal. Le commerce de T. Lessard et Fils, tout juste derrière elles, semble avoir été déjà vidé, tout comme l'épicerie juste un peu plus loin. On remarque un beau Chevrolet Belair 1957 stationné sur la rue.
Tout comme le jeune couple et les deux jaseuses plus haut, un homme curieux oberse le travail du photographe. À ma connaissance il n'existe plus d'architecture de ce genre où les gens accèdent à leurs logements via un escalier central. Les fenêtres grillagées du rez-de-chaussée servent à protéger les fenêtres et les vitraux des balles perdues des enfants jouant dans la rue. Toutes ces photos sont du Service des archives de la Ville Montréal.
Mais le plan Dozois ne sera pas le seul travail de démolition à grande échelle. La construction de l'autoroute Ville-Marie, qui va débuter en 1965, va nécessiter l'expropriation de quantité de résidents et où l'on verra pas moins de 850 bâtiments se faire jeter par terre. Tous ces gens se retrouveront à la rue. La question se pose encore: où ces gens sont-ils allées. Montréal n'est pas encore développée comme elle l'est aujourd'hui, surtout dans le nord.La construction de la tour de Radio-Canada, brune et banale, va obliger la destruction de tout le quartier qui s'y trouvait. Ironiquement, Radio-Canada y allait d'un reportage en 1970 sur la crise du logement qui faisait rage à ce moment. L'élargissement du boulevard René-Lévesque (anciennement Dorchester) avait lui aussi mis à la rue quantité de résidents plusieurs années plus tôt. La rue Notre-Dame, à partir du pont Jacques-Cartier jusqu'à l'autoroute 25 qui connecte avec le pont-tunnel Lafontaine, a aussi été décimée de ses habitations et commerces afin de la changer en voie rapide. Avant cette démolition sauvage la rue Notre-Dame ressemblait en tous points à la rue Ste-Catherine à la même hauteur. Les gens qui se sont retrouvés sans logis ont dû peiner pour se trouver un nouvel endroit pour vivre. À l'est la construction de l'autoroute 25, justement, à requis la démolition d'une bonne partie du village de Longue-Pointe. Même le cimetière jouxtant l'église y a gouté. On a au moins pris soin de déménager les dépouilles à l'entrée du Repos St-François-d'Assise, connu autrefois sous le nom de Cimetière de l'est, et avant ça le cimetière des pauvres. Si vous entrez par la rue Sherbrooke vous y verrez le monticule et le monument qui marque l'endroit où les corps ont été ensevelis.
À la fin des années 80 les promoteux immobiliers ont cessé de construire des immeubles locatifs pour se consacrer presqu'exclusivement aux condos, qui vient du mot latin signifiant surfacturé sans aucune raison, comme disait le regretté Robin Williams.
Mais à cette époque les loyers étaient abordables. Lorsque je fréquentais le cégep du vieux il y avait des amis dans la classe qui habitaient un vaste logement sur la rue St-Denis et qui ne payaient que 350$ par mois. C'était avant que le quartier devienne à la mode, précipitant le coût des loyers dans la stratosphère. Idem pour le quartier de Mercier-Hochelaga, qui avait toujours été un secteur refuge pour les gagne-petit, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui, malheureusement.
À mon avis, la solution réside dans la construction de logements sociaux et abordables, protégés de la spé-cul-cul-lation. À ce titre, les paliers de gouvernements doivent accessoirement agir ensembles pour le bien-être d'une société qui a bien besoin, et de façon urgente, de ces logements, mais là, ça prend de la volonté politique et c'est là. bien malheureusement, du domaine des contes de féées...
Les chanceux!
Ils sont chanceux les ratons. Comme le petit duc maculé plus haut, il ne suffit que d'un trou dans un arbre pour se loger. Dans celui-ci y'a une petit famille; la mère et ses trois rejetons, dont celui dans la photo et qui semble tout fier de prendre la pose pour moi. Il est plutôt rare de les voir en plein jour comme ça puisque les ratons laveurs sont davantage nocturnes que diurnes.
L'Halloween en août et Noël en septembre
Avant, à cause des changements de température, on disait "Y'a pu de saisons!". En entrant dans un Dollarama, j'ai vu des nouilles de piscine, des décorations d'Halloween et de Noël. Y'a plus de saisons, c'est bien vrai. Au début du mois d'août des magasins ont commencé à mettre sur leurs tablettes des cossins d'Halloween et au début de septembre, des bébelles de Noël.
Mais bon, on va pas se décourager. Les patentes de la St-Valentin vont sûrement débarquer d'ici quelques semaines.
Quand j'étais gamin les truc d'Halloween sortaient durant la première, sinon la deuxième semaine d'octobre. Et Noël? pas avant le mois de novembre dans la deuxième semaine, au plus tôt. En '73 ma grand-mère et moi avons visité le magasin Eaton des Galeries d'Anjou car elle voulait remplacer son arbre de Noël en aluméum, qui n'était plus à la mode. C'était au début de novembre. Arrivés dans le magasin on a été surpris de ne rien voir de Noël, même pas une décoration.
Z'êtes arrivée trop tôt ma chère dame, lui avait lancé le vendeur. Ils vont arriver la semaine prochaine. Au grand désespoir de ma grand-mère. Mais bon, nous ne sommes pas allés pour rien puisqu'une petite visite impromptue chez Toy World m'a valu une bien belle nouvelle voiture Matchbox.
Et pour finir
Comme vous le savez la page Facebook du blogue n'est plus active. J'ai délaissé cette plateforme y'a bien longtemps (geste que je ne regrette absolument pas) et la radieuse Noa (Jessica) a tenu le fort pendant un petit bout avant qu'elle aussi quitte le navire. Ceci pour dire que je n'ai pas de présence sur le ouèbe que ce blogue-ci. Pas de Facebook, pas d'Instagram, pas de TikTok, bref, rien pantoute. Si vous voyez quelque chose qui prétend être moi ou avoir un lien avec moi sachez que ça ne vient pas de moi et que je n'ai rien autorisé à cet effet.
Le saviez-vous? Ce blogue a vu le jour le premier janvier 2010!
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