jeudi 28 novembre 2024

L'art des illustrations Matchbox

Les plus vieux se souviendront certainement du temps où les voitures Matchbox étaient vendues dans des boîtes (l'origine de ces boîtes et du nom Matchbox dans cet article-ci). Lesney aurait pu imiter une autre compagnie britannique qui fabriquait des voitures en métal moulé, Husky, et n'utiliser qu'un emballage générique pour tous ses véhicules pour sauver des sous, mais ils ont préféré faire les choses autrement. Ainsi, ils ont opté de mandater des illustrateurs afin qu'ils reproduisent fidèlement les véhicules se trouvant à l'intérieur. On retrouvait aussi ces mêmes illustrations dans le catalogue annuel, lequel était gratuit sur demande en magasin, ou par la poste. 

Il y a, je crois fermement, quelque chose de particulier avec ces illustrations faites à la main, ce petit plus que l'on ne retrouve pas dans celles d'aujourd'hui, lesquelles sont entièrement faites via des logiciels comme Adobe Illustrator, Photoshop ou autres. On y perçoit ici le trait de l'artiste fait au pinceau en utilisant différents médiums, ce qui avait certainement son charme. 

Lorsque ma grand-mère m'en achetait une je n'avais pas le droit d'ouvrir la boîte durant le chemin du retour à la maison. Tu vas la perdre, me disait-elle. Alors, je me contentais d'admirer les illustrations sur la boîte. Et justement, j'ai préparé pour vous une petite galerie de ces illustrations. 













































































Le saviez-vous? On estime que depuis 1953 il s'est fabriqué pas moins de trois milliard de véhicules Matchbox. 

dimanche 3 novembre 2024

Stations d'essence d'hier

Il y a de ces stations d'essence et de service qui ont la couenne dure et qui semblent être là depuis toujours, comme Esso et dont le nom provient de la prononciation de l'abréviation du nom de la compagnie: Standard Oil. Esso est un vieux de la vieille au Québec mais il fut un temps où l'on retrouvait un très grand choix de stations aux bannières différentes et qui ont, peu à peu, quitté le paysage de la province. Survol. 

Source photo: Archives La Presse

Les stations Gulf. Bien que la compagnie existe toujours, la bannière nous a quitté. Intéressant de noter la mention Libre-Service. Il y a de cela un certain temps c'était là une nouveauté. Bien que l'on retrouvait toujours des stations avec service, ces dernières disparaissaient peu à peu, éliminant du coup l'emploi de pompistes. Le prix de l'essence affiché, soit 2,35$ était au gallon. 


Source photo: Archives La Presse

Fina, ou Pétrofina, est une compagnie pétrolière belge fondée en 1920. En 1981, les plus vieux s'en souviendront, les stations Fina du Canada ont été vendues au gouvernement canadien qui a transformé la bannière en Pétro-Canada. En Europe, Fina est devenue une filiale de Total en 1999. Cette station-ci, au coin du boulevard de Maisonneuve et de Lormier existe toujours. 


La Compagnie Champlain Oil Products Limited naît de la fusion de plusieurs petites entreprises, en 1932, par Charles-Émile Trudeau, le père de l’ancien premier ministre du Canada, Pierre-Elliot Trudeau, et grand-père de l’actuel chef du Parti libéral du Canada. En plus de posséder de l’essence et des produits pétroliers, Charles-Émile possédait le Parc Belmont et était propriétaire des Royaux de Montréal (équipe professionnelle de baseball). Les plus vieux se souviendront sûrement de ces stations. Celle du quartier où j'ai grandi se trouvait près de l'actuelle place Valois dans l'arrondissement Hochelaga-Maisonneuve. Tout juste à côté de la voie ferrée du CN qui traversait la rue Ontario, elle avait fière allure avec sa belle tourelle blanche et bleue. 

Source photo: Archives La Presse

BP, ou British Petroleum, est une compagnie pétrolière qui est arrivé dans notre paysage vers 1955. En 1982 BP a vendu ses stations et raffineries à Pétro-Canada, laquelle était alors une société de la Couronne. Ce qui était intéressant avec BP, enfin pour les gamins des années 60 comme moi, c'est la compagnie pétrolière avait conclu une entente de commercialisation avec Lesney, une autre compagnie britannique qui fabriquait les fameux véhicules Matchbox. C'est pourquoi un certain nombre de camions portaient les couleurs de BP. 


Source photo: Collection personnelle


Source photo: Archives La Presse

Texaco a été l'une des plus grosses compagnies pétrolières au pays. Originalement McColl Frontenac Oil, constituée en 1927, elle devient Texaco Canada en 1959. Et non, Texaco n'a pas été vendue à Pétro-Canada car c'est Imperial Oil (Esso) qui en a fait l'acquisition en 1989. Cette photo nous montre bien les voitures avaleuses d'essence du début des années 70 où la consommation d'essence n'était pas reluisante. À gauche on remarque un camion de la bannière Croteau, qui était le magasin de vêtements à bon marché du temps. Cette chaîne fait maintenant partie de la famille L'Aubainerie. 


Source photo: Archives La Presse

Arrivée en 1944 au Canada, Gulf faisait partie du "big four"; Impérial, Texaco et Shell durant les années 60 et 70. En 1985 Chevron fait l'acquisition de Gulf mais demeure en opérations et un an plus tard Gulf Canada vendait ses quelques 900 stations-service à Pétro-Canada. On voit sur la photo deux voitures, l'une intéressante, l'autre pas. La première est cette Pontiac Parisienne, possiblement 1968 et l'autre, un Plymouth Volare. Aussi, deux écoliers vont ou reviennent de l'école. 

Je ne me souviens pas exactement en quelle année les stations Calex sont disparues du paysage au Québec mais selon mes souvenirs il s'en trouvaient encore au début des années 80, dont celle-ci qui se trouvait au coin de Sainte-Catherine et Papineau. Cette station jouxtait le cinéma Champlain, où j'y ai vu de nombreux films, dont La guerre des étoiles en 1977. La station a été démolie il y a longtemps et le bâtiment qui abritait le cinéma a été démoli il y a quelques années après avoir été laissé à l'abandon pendant un bout. À moins que je ne me trompe, Calex existe toujours comme compagnie pétrolière mais les opérations seraient exclusivement dans l'ouest canadien. Bonus, on peut voir un autobus GM New Look, introduit dans le réseau de la CTCUM (actuelle STM) durant les années 60. 



Le saviez-vous? Pétro-Canada a été une tentative de nationalisation du pétrole canadien afin d'offrir de l'essence à meilleur prix. Toutefois, à un coût de près de 10 milliards, la société n'a pas pu se mesurer avec les pétrolières privées. Après des années à n'être qu'un panier percé, elle a été privatisée à partir de 1990. 

samedi 12 octobre 2024

Au revoir l'été, bonjour l'automne


L'observateur. 2024 - Pluche

Et voilà, l'été de 2024 est maintenant derrière nous. Après un mois de septembre où nous avons été particulièrement gâté, voici que les températures automnales s'installent tranquillement. Et avec elles, s'amènent les décorations saisonnières ainsi que le grand festival des couleurs dans les arbres. 

Toutefois, il me semble que la transition entre le temps des culottes courtes et du molleton a été courte. Aurons nous ce que nous appelons l'été des Indiens? Ce dernier soubresaut de températures confortables avant le temps des tuques? C'est a espérer. Une dernière pour la route, comme on dit. 

Mais pour l'instant c'est le temps des p'tites laines, comme disait ma grand-mère, des tisanes, du chocolat chaud et autres breuvages épicés. Rien ne vaut, par ces temps-ci, une bonne promenade dans la verdure qui prend ses couleurs de saison. Et avec un morceau de chance, on peut voir de bien belles choses, comme cette buse à épaulettes, croquée par un belle journée fraîche mais ensoleillée. 


La buse à épaulettes fait partie de la grande famille des oiseaux rapaces que l'on peut apercevoir de temps à autres dans plusieurs régions du Québec. Comme ses congénères, il se nourrit de petits mammifères comme les écureuils, gris et roux, les tamias rayés, les reptiles et des oiseaux plus petits. 


Comme tous les rapaces, cet oiseau jouit d'une vue extraordinaire et peut repérer ses proies à une très grande distance. Mais il arrive que sa présence dans un endroit donné soit remarquée par d'autres oiseaux, lesquels émettent alors une sorte de chant d'alarme pour avertir de la présence de ce prédateur. 


Comme il n'y a pas de dimorphisme sexuel chez les buses, il m'est difficile, voire impossible, de savoir si celui-ci, que j'ai croqué tout récemment, soit un mâle ou une femelle. La seule différence étant la taille; la femelle est un peut plus grande que le mâle. Si vous l'apercevez, ne manquez pas de bien l'admirer car il se mêle joyeusement avec les belles couleurs automnales. 

Appareils utilisés: Buse: Canon 90D + Sigma 150-600mm, L'observateur: Canon 5D MkII + 50mm





Le saviez-vous? Bien qu'on retrouve cette buse dans la partie nord-est de l'Amérique du nord, on la retrouve également sur les côtes californiennes ainsi ainsi dans le nord-ouest du Mexique.