lundi 9 avril 2012

Copernicus


Voilà l'ami Copernic, Mikołaj Kopernik de son nom complet, enfin, si vous le prononcez en polonais, comme dans le temps où le Royaume de Pologne faisait partie de la Prusse Royale. Copernic c'est cet astronome qui a développé et défendu la théorie de l'héliocentrisme, voulant que ce soit la Terre qui tourne autour du Soleil, et non l'inverse. Il faut toutefois mentionner que cette même théorie avait été mise de l'avant par Aristarque de Samos vers 280 avant J.-C. Aristarque a théorisé sur le modèle et Copernic a amené la mathématique prouvant le tout. 


La statue, qui fut amenée à Montréal pour Expo 67 fut par la suite déménagée à son emplacement actuel (à tout le moins au moment d'écrire ceci) face au à l'ancien Planétarium Dow. Peu de temps après avoir pris cette photo de joyeux lurons ont arraché à Nicolas son globe terrestre.

vendredi 6 avril 2012

Ti-Coune vous aime bien.


Acheter des bébelles par correspondance n'est pas nouveau, ça se fait même depuis pas mal longtemps. Grâce à ces petits coupons imprimés, que ce soit dans des revues ou des journeaux on pouvait se faire livrer directement chez-soi l'article, la bébelle, le cossin ou la cochonnerie de nos rêves et ce, à un prix tout aussi ridicule. Un peu comme dans l'annonce d'aujourd'hui et qui a parue dans une revue quelque part en 1975. 

D'abord on peut certainement se rouler dans la farine en lisant le nom de l'entreprise. Ca devait être d'un chic quand un gars donnait ce machin à sa blonde et que celle-ci lui demandait où il l'avait prit. Bon, peut-être que dans le fond ça ne sonnait pas si pire en 75, après tout Le temps d'une paix n'avait pas commencé à jouer à ce moment-là. Mais après... 


Farmer's Wife en 1953


Durant les années 20 et 30 plusieurs études furent faites sur la nutrition des bébés et il en résultat une conclusion assez généralisée qui disait que le lait condensé était très bénéfique pour les nourrissons et qu'il était aussi nutritif que l'allaitement. C'est ainsi que le lait évaporé devint un produit commercial fort populaire et aussi bon marché. Aujourd'hui cependant il est largement considéré que l'allaitement maternel est la meilleure option.Le lait évaporé est essentiellement du lait homogénéisé auquel on a enlevé environ 60% de son eau. Puis le lait est refroidi, stabilisé, mis en conserve et stérilisé pendant 15 minutes à environ 245 degrés F (118 degrés C). Le procédé permet de concentrer efficacement les éléments nutritifs du lait.

C'est ce genre de produit que la compagnie Cow & Gate commercialisait à l'époque où cette publicité parut, soit en 1953. On retrouvait essentiellement trois variétés; le lait entier dans la boîte rouge, le semi-écrémé dans la boîte bleue et le lait écrémé dans la boîte jaune.

La compagnie Cow & Gates est une compagnie dont les origines remontent à 1882 en Angleterre alors qu'un certain Charles Gates laissa en héritage à ses deux fils son épicerie, laquelle était située à Guildford, au sud-ouest de Londres. Le magasin vendait surtout de l'alcool et se trouvait à être le distributeur local des vins et spiritueux Gilbey's. Les frères Gates ajoutèrent du thé et du café à la gamme des produits qu'ils vendaient et un jour ils décidèrent vraisemblablement de se débarrasser de tout l'alcool qu'ils avaient en inventaire, le vidant complètement dans les égouts mais ce faisant, les priva de leur principale source de revenus. Le magasin avait toutefois une cave, un champ ainsi qu'une étable et il fut alors
décidé d'utiliser tout celà afin de tout transformer en laiterie.

Cette décision en fut une très bonne et en 1888 la petite compagnie prit le nom de West Surrey Central Dairy Company Limited. La compagnie fut bientôt en assez bonne situation financière pour acheter des crèmeries à Somerset et d'autres même en Irlande. C'est en 1904 que la compagnie commença à commercialiser des aliments pour bébés quand le Dr Killick Millard, médecin responsable de la santé publique à Leicester leur demanda de fournir du lait en poudre afin de venir en aide aux familles pauvres de la région. En 1908 arriva sur les tablettes le "Cow & Gate Pure English Dried Milk", lequel fut commercialisé à grande échelle. En 1924 la compagnie développa une version spéciale de son lait en poudre et destiné à être exporté dans les régions tropicales.

En 1929 la compagnie prit le nom de son produit et devint Cow & Gate Limited. Le climat politique incertain qui règnait en Europe au début des années 30 fit considérer à la famille Gate que des installations outre-mer seraient une bonne façon de protéger leurs exportations. C'est ainsi qu'en 1933 Cow & Gate se porta acquéreur de General Milk Products of Canada. Aussi, quand la Seconde Guerre éclata en 1939 le gouvernement Britannique interdit toute exportation de nourriture mais Cow & gate parvint à maintenir ses opérations outre-mer grâce à ses installations canadiennes situées  à Brockville en Ontario.

En 1959 Cow & Gate fusionna avec United Dairies et la nouvelle entité prit le nom de Unigate, la compagnie a été plus rachetée par Uniq plc et, en novembre 2011 fut acquise par la compagnie irlandaise Greencore. La marque Farmer's Wife quant à elle semble avoir complètement disparu.

conservatorium


J'aime bien le parc Westmount. C'est un peu loin (beaucoup même) mais ça vaut vraiment la peine d'aller y faire un tour.On y trouve un très bel aménagement dont les origines remontent à 1912 qui comprend un bassin, des arbres centenaires, des écureuils polis, une très belle bibliothèque et aussi des serres que l'on peut visiter en saison. C'est justement l'une de ces serres qu'on voit ici, prise à partir du petit chemin derrière.

mercredi 4 avril 2012

fuga II


Pris sur le vif pendant que je me tenais sur un coin de rue dans Griffintown à attendre que le feu passe au vert. C'est le mouvement soudain des oiseaux qui a attiré mon attention. Quand même amusant de les voir tous groupés sur une corniche et qu'il ne suffise qu'un seul parte pour que tous les autres le suive.

Ouch!


Voici un petit concept avec lequel je me suis bien amusé. J'avais imaginé une bande de chiens qui travaillaient dans un cirque comme clowns et qui s'étaient échappé pour former un gang mais sans abandonner leurs costumes ridicules. De temps en temps, durant leurs mauvais coups, ils se faisaient surprendre et sauter dessus par un chat justicier qui s'adonnait aussi à être un maître du kung-fu. Voici les chiens après une de ces rencontres.

mardi 3 avril 2012

Les brigades du Tigre

Dans les années 70, alors que je carburais intensément à la science-fiction, aux modèles à coller, aux trucs d'horreur et aux films fantastiques, il fut assez étonnant que je m'installe devant la télé pour regarder une série qui ne s'accordait nullment en genre ni en nombre avec ce que j'affectionnais tant à l'époque. Et une série portant sur la France du début du siècle de surcroît. Mais policière, tout de même.

Au début du siècle en France la vie se transformait très rapidement; les industries et la technologie avaient permis la naissance d'une criminalité nouvelle contre laquelle la police était bien mal préparée. Sans compter qu'elle n'avait guère évoluée depuis Vidocq. Imaginez, il n'y avait pas de police nationale, les policiers étaient cantonés dans des cantons (ha!) et les bandits, aidées par le progrès technique se riaient de la police archaïque tout plein dont les méthodes et les équipements n'avaient guère évolués depuis Vidocq. On avait même fermé l'année 1906 avec plus de 100,000 affaires criminelles non-résolues. C'est tout dire.

Alors Clemanceau en a eu ras le ponpon et a obtenu l'autorisation de fonder un ministère de la police en mars 1907, créant ainsi le Contrôle Général des Services de Recherches Judiciaires et, au mois de décembre de la même année on met en place douze brigades régionales de police mobile. Le succès est instantané: en deux ans on coffre 2695 criminels qui comportent des meurtriers, violeurs, faux-monayeurs et autres personnages du même genre c'est justement de tout ça dont s'inspira Claude Desailly pour créer cette superbe série télé qui porta le nom de Brigades du Tigre.




On y suivait les aventures de trois policiers, le commissaire Paul Valentin et les inspecteurs Marcel Terrasson et Gustave Pujol, lesquels étaient dirigés par leur patron, Claude Faivre. L'émission prenait racine dans des faits bien réels comme le tour de France et autres, mais les histoires, tout comme les personnages étaient purement fictifs et c'était là une des grandes forces de cette séries; brouiller la ligne entre raconter une histoire et raconter l'Histoire. L'émission a d'ailleurs couvert deux périodes soit la Belle époque, de 1900 à 1914 ainsi que les Années folles, durant les années 20.

Difficile de dire pourquoi, très exactement, j'aimais bien regarder cette série parce que, justement, elle était bourrée de qualités; les décors étaient superbes, la musique de Claude Bolling, les magnifiques voitures d'époque comme les De Dion-Bouton mais aussi le jeu des acteurs, tout à fait excellent. Peut-être que sans le savoir des séries comme celles-là ont-elles fasciné en moi un archéologue urbain encore bourgeonnant? Qui sait? N'empêche que cette série, qui a joué de 1974 à 1982, ne fut rien de moins qu'excellente. Elle est disponible dans son intégralité en DVD en France mais je n'en ai jamais trouvé de copies ici au Québec, malheureusement.