Il
n’y a pas si longtemps de cela je vous parlais, dans
un autre article, de l’intéressante dualité de style qui
pouvait séparer deux maisons en rangée. Voici un autre bel exemple,
croqué sur la rue Iberville, dans le quartier Hochelaga bien qu’il
s’agisse ici non pas de maisons en rangée mais bien de maisons
semi-détachées. Plus spacieuses que les maisons en rangée elles
étaient souvent habitées par les gens un peu plus nantis que les
familles ouvrières. Ces deux maisons pouvaient en loger quatre.
Dans
la majorité des cas les maisons semi-détachées sont situées à
l’encoignure des rues et possèdent des ouvertures sur trois côtés
mais, comme c’est le cas-ici, elles pouvaient se retrouver dans une
suite de maisons dont l’architecture et le style pouvait varier.
Ces deux maisons sont les seules le long de la rue à avoir cette
apparence mais comme les bâtiments de part et d’autre sont
beaucoup plus récents il n’est pas impossible qu’il y en ait eu
d’autres identiques.
On
remarque incidemment la présence de toits dits en fausse-mansarde et
visiblement recouverts d’ardoise, un style qui a connu son apogée
vers 1885-90 mais qui a continué d’être utilisé jusqu’au
milieu des années 30. Derrière, on peut présumer la présence d’un
toit plat. Séparant les deux maisons, le mur coupe-feu, ici de
taille modeste. On note également la présence de pignons surmontant
les fenêtres et coiffés de paratonnerres. Quant à la brique, la
partie de droite semble l’avoir eue plus dure que sa voisine. On y
voit des réparations bien visibles dont des plaques de métal sans
doute solidement ancrées afin d’éviter ce que l’on appelle un
ventre-de-bœuf.
Le
saviez-vous? Les tuiles d’asphalte ont une durée de vie estimée
entre 15 et 20 ans alors que celles en ardoise peuvent facilement
durer plus de cent ans. Le Québec en produit d’ailleurs
d’excellente qualité.
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