Les
maisons ouvrières en rangées ont été très populaires à
Montréal. Elles seraient apparues pour la première fois à Montréal
vers 1834, sur le territoire de l’actuel Plateau alors que
s’ouvraient les rues Coloniale, De Bullion et Cadieux (aujourd’hui
Hôtel-de-Ville) et qui se trouvaient alors sur les terres de
Jean-Marie Cadieux de Courville.
À
cette époque le bois était encore le matériau de choix pour bâtir
mais sitôt après le grand incendie de 1852, dont je vous ai parlé
ici, la Ville de Montréal y va de règlements très stricts. C’est
un règlement auquel on n’échappe pas. Les villages avoisinants ne
sont pas soumis à cette règle mais le seront au fur et à mesure
qu’ils seront annexés par Montréal au fil des ans. Heureusement
la brique est bon marché, sa pose relativement rapide et sa
durabilité est éprouvée.
Les
maisons en série, donc, étaient généralement construites en même
temps dans un plan d’ensemble dont l’apparence extérieure était
identique. Elles étaient toutefois séparées les unes des autres
par des murs coupe-feu. En
contrepartie on se retrouve avec une maison solide qui, moyennant un
bon entretient, peut durer pendant très longtemps. Par contre, pas
trop de fioritures ni de luxe; façade dépouillées avec, pour
seules coquetteries des arcades en brique au-dessus des fenêtres
comme c’est le cas ici. Parfois les propriétaires se permettaient
d’appliquer de la peinture de couleur qu’ils appliquaient
directement sur la brique. On retrouvait ainsi des devantures
blanches, vertes et de façon plus fréquente, rouges. Toutefois,
comme on peut le voir ici, les goûts d’un propriétaire n’étaient
pas toujours ceux du voisin.
Le saviez-vous? La brique
est l’un des plus vieux matériaux de construction connu puisque
son origine remonterait à 7000 ans avant J-C dans la région de
l’actuelle Irak.
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