Cette photo date un peu puisque je l’ai prise avec un appareil argentique jetable vers la fin des années 90. Y’a de cela plusieurs années, dans les années 60, il y avait là un marché Métro, propriété de monsieur Charbonneau. C’était l’époque où Métro avait acheté un entrepôt sur la rue Notre-Dame et avait pris le nom de Métro-Lasalle. Monique Gaube, en 1967, en vantait les mérites à la télévision. Quoique l’ogre de l’alimentation au Québec fût encore Steinberg, Métro-Lasalle parvenait tout de même à vendre pour 40 millions de dollars par an, ce qui n’est pas rien.
Puis,
dans les années qui ont suivi, et probablement à cause de la
compétition de Steinberg et Dominion, dont deux magasins avaient été
ouverts aux galeries d’Anjou en 1967, le marché de monsieur
Charbonneau a tout simplement fermé. Le symbole de la femme poussant
son panier, fait en métal noir, est resté là pendant un certain
temps et puis on a fini par l’enlever. Seule est restée la
silhouette ainsi que les deux petits luminaires verticaux en cuivre,
comme on en retrouvait beaucoup dans les années 50 et 60. Quelques
années plus tard c’est un club vidéo qui s’est installé dans
l’ancien marché Charbonneau et il a fini par disparaître lui
aussi. Aujourd’hui il ne reste que les deux luminaires et les
fresques que le club vidéo avait fait peindre à l’époque.
Le
saviez-vous? En 1983 les supermarchés Dominion du Québec ont
disparu et ont été rachetés par Provigo. Quant à Steinberg, la
fin est arrivée en 1992 et après une tentative d’achat par
Loblaw, bloquée par le gouvernement du Québec, ils ont été
rachetés par Métro et Provigo. Six ans plus tard Loblaw mettait la
main sur Provigo.
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